Ce très beau récit de
Giorgio Manganelli est difficilement réductible à un simple résumé ; riche et poétique, il nous parle des représentations de l'Afrique forgées par
Le Blanc, l'Européen, de ces poncifs qui viendraient comme « entacher" une réalité africaine.
C'est dans l'Afrique d'Addis-Abeba jusqu'à Nairobi, et du Kenya à Zanzibar que Mananelli nous emmène. Avec ce mélange de louanges et de lucidité, il nous parle de sortes de territoires sans lieux, non tracés, bruts, des terres sans rues, des pistes qui s'effacent, où la moindre grande route vient balafrer cette terre.
L'Afrique est protéiforme, belle, sublime dans sa laideur, et c'est le récit de ces aberrations, la grosse empreinte laissée par les Blancs.