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sur 935 notes
Deviendrais-je, au fil des enquêtes de Yeruldelgger, une vieille Bouriate aux pommettes rougies par le blizzard, confite par le froid dans sa guitoune?
Ce second voyage mongol ne m'incite pas encore à tenter le thé au beurre bouillant, mais me laisse déjà alléchée par les fumets des raviolis au mouton gras.

Il est amusant de constater combien on reprend vite ses marques avec des personnages récurrents dans une série policière. Un plaisir de retrouver notre inspecteur torturé, de plus en plus vindicatif, colérique et rincé de fatigue, son équipe qui fait le gros dos sous les explosions du chef, sa douce compagne médecin des morts, sa fille distante et rancunière.

Cette enquête lui fait un perdre son Mongol, avec des vaches qui tombent du ciel, des yacks qui aiment Voltaire et Lamartine, des cadavres d'alpinistes accrochés aux falaises, des militaires un peu trop efféminés, des petits moines qui s'évaporent, des services secrets expéditifs, un touriste asiatique à Honfleur et des tas d'autres trucs pas nets sur lesquels je ne dirai rien!

Vous touillez bien tout cela et vous avez le nouvel opus de Yeruldelgger, énergique, violent et trépidant. Assez réussi, je dois dire...

Toujours aussi bien ficelées, les histoires de Ian Mannock. Pour un peu, on le prendrait bien pour un Bouriate lui aussi, mâtiné d'une faconde à la Audiard dans les dialogues de barbouzes.

Et toujours Oulan-Bator et la steppe éternelle, entre modernité et traditions.
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Quel plaisir que de retrouver cet univers, ces personnages, ces paysages ! J'avais eu un énorme coup de coeur pour Yeruldelgger et j'ai pourtant mis deux ans avant de lire ce second tome.

Je vais commencer par les aspects plutôt négatifs car même si j'ai beaucoup aimé ce roman, je ne peux m'empêcher de comparer mon sentiment d'après-lecture avec celui du premier tome.
Malgré des personnages charismatiques et une intrigue plutôt prenante je n'ai, en effet, pas autant apprécié cette deuxième lecture. J'ai souvent eu le sentiment que l'on me présentait une vitrine : voici la Mongolie, avec ses nombreuses spécialités culinaires ; voici la France, avec ses nombreuses spécialités culinaires ; plaçons telle marque ici, telle autre par-là ; euh... j'ai un peu du mal à comprendre ce genre de procédés, en fait, je pense que le roman ne perdrais rien à ne pas avoir autant d'éléments "publicitaires".
Autre petit aspect qui m'a gênée dans ma lecture, je me suis retrouvée parfois embrouillée au milieu de l'intrigue, à ne plus très bien savoir qui parle à qui, ou bien où l'on se trouve.

Cependant, ce roman reste un bon moment de lecture. Les pages se tournent les unes après les autres sans que l'on ne s'en rende vraiment compte. Les chapitres sont courts donc le rythme est soutenu, c'est souvent quelque chose que j'apprécie dans un roman. Rares sont les romans qui ont des chapitres longs et qui arrivent malgré tout à avoir un rythme qui ne s'essouffle pas.
Et puis ces personnages... on ne peut nier qu'ils sont charismatiques et attachants, malgré leurs défauts, qui sont parfois peut-être un poil exagérés, exacerbés, dans ce second opus.

La plume de Ian Manook est toujours aussi agréable à lire, elle nous emporte avec elle pour un voyage tumultueux. Pour ceux qui ont aimé Yeruldelgger, je ne peux que conseiller de lire Les Temps Sauvages.
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J'avais déjà bien apprécié sa première aventure , je n'ai donc pas hésité à poursuivre auprès de Yeruldegger ce second tome en Mongolie.

Beaucoup de rebondissements dans cette enquête, et un imbroglio d'évènements qui surgissent inopinément ; il me fallait bien suivre au risque de m'y perdre un peu.

Mais j'ai aimé redécouvrir la Mongolie, ses traditions et sa cuisine locale, dont l'auteur nous régale, et qu'il connaît sur le bout des doigts.

La Mongolie et ses immensités !
La sagesse Mongol ! (leur seule force) - "Celle de prendre le temps d'être là, dans la steppe, immobiles. Il suffit d'écouter et de regarder pour avoir l'air d'un sage".

Choybalsan
"C'était comme dans les autres rares villes de Mongolie. Des quartiers d'immeubles en béton posés géométriquement n'importe où. Une périphérie de yourtes poussiéreuses encrassées par le gel et les canicules. Des monuments en forme d'arche en souvenir de la glorieuse avancée vers l'est, ou bien de la victoire du grand frère soviétique sur les Japonais. Des blindés russes sur des socles de faux rochers en béton. Des fresques grandiloquentes, des alignements de baraquements, des restes de temples, des semblants d'église, des rails et des aiguillages et une grande zone ferroviaire ouverte à tous les vents. le tout à prudente distance des méandres de l'Herlen que seul osait encore défier un vieux pont en bois".

"La steppe est immense, mais ton regard doit l'envelopper et la parcourir d'en haut comme le vent. Comme la vie".

Des passages passionnants où il est bien difficile de décrocher,

Dépaysement et suspens garantis !



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Merci à Babelio et aux Editions Albin Michel de m'avoir proposée la lecture du roman policier de Ian Manook pour « Les temps sauvages ».
Je ne connaissais pas le précédent opus « Yeruldelgerr » mais c'est, pour moi, toujours un plaisir de découvrir de nouveaux auteurs et de nouveaux horizons.
Et il s'agit bien d'un nouvel horizon que de lire un roman policier se déroulant principalement en Mongolie.
Dépaysement total. J'avais devant les yeux un paysage blanc et grandiose. Et comme l'a bien énuméré BlackFrancis, ce pays-là c'est tout un vocabulaire, bien loin de mes origines celtiques. Ce sont les yourtes, les steppes enneigées, la faune (yacks, …), les grands espaces à moins 20 ou moins 30… Je m'emmitouflais en tournant les pages.
Car c'est aride, dur, noir, violent. Cela commence par des morts étranges pour l'inspectrice Oyun, par la découverte ensuite du corps d'une prostituée Colette que connaissait le commissaire Yureldelgerr, la disparition de l'enfant adoptif de Colette… et les morts s'enchaînent, les mystères qui se mêlent, les hypothèses qui s'entremêlent… la mafia, la politique, flics, militaires… A peine plus réchauffée avec le sang qui coule, quelques bastons et l'humour noir parfois pour endiguer la tension (une petite préférence d'ailleurs pour le baroudeur d'origine arménienne Zarzavadjian, dit Zarza, c'est tout de même plus simple).
J'ai regretté néanmoins l'insertion des titres de chapitres, bout d'extraits d'un passage, d'une action qui allait suivre. Ces titres cassaient un peu le rythme de lecture car j'essayais d'en comprendre l'intérêt (Chap. 43 … pensa-t-il en levant prudemment les bras / chap. 58 : … une pomme de terre entière cuite à la vapeur) ? J'ai cherché une suite logique, comme un puzzle subliminal, mais je n'ai toujours pas trouvé…
Peut-être aussi que je suis trop « policier classique ». Cependant, -même si j'apprécie Daniel Craig dans le rôle de James Bond-, (et cela avait parfois un air d'un James Bond mongol contre les russes) et même si j'ai conscience que grandir dans un pays qui a subit moult brimades des pays voisins (la Chine, la Russie), dans un pays aussi pauvre et glacial, ça doit pas mal t'endurcir et te fabriquer des couches épidermiques pour endurer tout ça ; n'empêche, les hommes qui se prennent des balles, se font tabasser à mort et se relèvent en grimaçant à peine, je me demande toujours combien de vie ils ont.
Grâce à ce roman policier bien loin de mes contrées habituelles (et trop standard sûrement : Lehane, Joncquet, Connelly, Ellroy, Harvey, Mankell et les autres), l'auteur Manook m'a permis de découvrir cet univers tellement riche en croyances et traditions, bouddhisme et chamanisme, les plats typiques, les nomades et autres minorités (bouriates, kazakhs, etc.), et m'a donné l'envie de connaître la Mongolie plus encore.


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Un grand merci à Babelio et aux Editions Albin Michel pour ce polar hors du commun.
Avez-vous déjà lu un roman se déroulant en Mongolie ? Si ce n'est pas le cas et que cela vous intrigue, je vous conseille vivement ce polar. Ian Manook y maîtrise parfaitement bien son sujet et parvient à nous dépayser totalement.
L'intrigue policière peut paraître compliquée au début. Une multitude de personnages est immédiatement mise en scène par l'auteur et plusieurs enquêtes semblent être menées de front par Yeruldelgger et ses collègues. Et pourtant, pas possible de se perdre dans l'histoire, car l'auteur parvient bien vite à nous faire comprendre les liens entre tous ces personnages et entre les événements qui se déroulent, non seulement en Mongolie (pour la majeure partie), mais aussi en France.
Mine de rien, Ian Manook nous apprend beaucoup de choses sur le mode de vie des Mongols et, en particulier, sur les anciennes coutumes et les nomades. Les moines shaolin sont également plusieurs fois mentionnés et, puisque Yeruldegger a fait partie du Septième Monastère, c'est l'occasion d'en apprendre un peu plus à ce sujet également. Ajoutez à cela quelques considérations sur les effets de la modernité à Oulan-Bator (pollution, modernisation des différents quartiers de la ville) et sur la configuration des yourtes et vous comprendrez pourquoi ce polar m'a passionnée.
Les Temps Sauvages, ce n'est pas seulement un bon polar : c'est bien plus que cela. Et je compte bien dévorer les autres enquêtes de Yeruldelgger !
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Deux corps sont retrouvés en plein coeur de la Mongolie sauvage. Mais l'étrangeté de ces corps interroge l'équipe de Yeruldelgger.

La suite des aventure du flic mongole est un véritable régal. le suspens est au RDV et l'on redécouvre avec plaisir Les steppes mongoles.
Comme pour le premier tome, ce roman est d'une extrême violence, mais il a très certainement un côté un peu plus psychologique.

Notre héros, amoureux de son pays sauvage, a un caractère bien particulier. Il est à la fois d'une grande violence et en même temps d'une telle douceur qu'il ne peut qu'en être touchant.

Si j'avais aimé le tome 1 avec quelques réserves, j'avoue que ce dernier épisode m'a particulièrement enchantée.
Alors même si la fin de ce roman ne présage pas de suite, j'espère avoir encore l'occassion de rentrer dans une yourte pour y déguster un thé au beurre rance.
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Deuxième enquête du commissaire Yeruldelgger.
Après avoir lu le premier roman, on rentre de suite dans le bain. J'ai retrouvé avec plaisir ce cher Yeruldelgger, Oyun, Solongo et Gantulga. Cette fois ci, l'auteur nous emmène en France, au Havre ainsi qu'en Russie. Une histoire de vengeance, d'espionnage, de militaires corrompus. Une intrigue un peu alambiquée qui m'a fait perdre le fil du récit mais ça n'a pas vraiment gâché ma joie de redécouvrir les coutumes mongoles, les paysages majestueux de la Mongolie.
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Tout est pourri ou presque au royaume de Mongolie, où dans la confusion la plus totale, Yeruldelgger et Oyun démarrent une enquête périlleuse dans laquelle l'armée et les services secrets semblent nager dans la même eau trouble que les abominables trafiquants internationaux qui nous emmènent loin sur les docks du Havre, dans une intrigue au moins aussi compliquée que dans Usual Suspect.
Toute la géopolitique mondiale semble convoquée dans cette affaire, où le nombre de cartouches tirées est assez impressionnant.
Grandgousier le Yak, et Voltaire le gypaète, éclairent un peu la noirceur des événements, dans lesquels les loups sont plus sympas que les humains.
Un souçon de bonne cuisine normande et mongole, laisse à penser que l'auteur serait pas mal en critique gastronomique.
J'ai moins aimé ce deuxième opus signé Ian Manook, inégal, avec des longueurs, qui part dans tous les sens, même si le personnage de Zarza, le flic français est très réussi. A noter toutefois, certains dialogues assez réussis dans le plus pur style série B. Yeruldelgger perd un peu son âme dans cette affaire avec sa violence gratuite, oublié très longtemps quelque part dans un chapitre au milieu de nulle part, même si son « Kaiser Sose » pervers ne fait pas non plus dans la tendresse.



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Nouvelle enquête pour Yeruldelgger et son équipe. Enfin, je devrais dire, nouvelles enquêtes : celle sur un cadavre retrouvé dans une faille du massif de l'Otgontenger, celle sur une jambe ensevelie sur un yack mort dans la steppe et surtout celle concernant l'assassinat de Colette. Mais leurs investigations vont les mener beaucoup plus loin qu'ils ne l'imaginaient, entre Mongolie et Russie en passant par la France...
Un roman noir, un polar comme je les aime !
Les personnages ont évolué depuis le premier tome, gagnant en profondeur et en noirceur pour certains. Yeruldelgger est de plus en plus complexe, il n'hésite pas à sortir de son rôle de flic pour découvrir la vérité, quitte à y laisser quelques plumes au passage. Oyun, quant à elle, a une place plus important dans cette intrigue : elle est partie prenante, n'hésitant pas, elle aussi, à prendre des risques insensés.
Ce que j'ai apprécié, c'est qu'après avoir montré les influences chinoises sur la culture mongole, Ian Manook explore cette fois-ci l'héritage soviétique ainsi que l'emprise des mafias et les jeux de pouvoirs qui traversent les frontières.
J'avais adoré le premier Yeruldelgger et Les Temps Sauvages est tout aussi réussi !
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Je dois avouer que je suis assez impressionnée par la densité de ce roman, sa construction, son suspense maintenu jusqu' au dénouement. Même si je me suis parfois perdue dans ce désert glacial de Mongolie, j'ai toujours réussi plus ou moins facilement à récupérer mes bottes, mon bonnet mes moufles pour repartir à la suite de Yeruldelgger dans cette enquête au long cours.
Le flic borderline, cabossé par la vie est cette fois confronté à deux enquêtes qui se télescopent : le meurtre de Colette, ex prostituée, assassinée dans un hôtel et la découverte d'un Yak mort, en pleine steppe en écrasant un cheval et des hommes.
Et c'est parti : enfants disparus dispersés à travers l'Europe, une sordide histoire de trafic et de corruption impliquant l'armée et les services secrets. On tentera d'éliminer Yeruldelgger et nous nous promènerons en France, en Russie, en Mongolie, bien sûr… Je n'en dis pas plus.
J'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver les personnages du premier livre, surtout celui du commissaire Yeruldelgger qui est hors norme. L'histoire palpitante et déroutante demande cependant une certaine concentration.
Je ne sais quel avenir Ian Manook réserve à son héros, mais s'il repart pour de nouvelles aventures, je suis prête à l'accompagner à nouveau.











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