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3,75

sur 935 notes
Tout ça pour ça... Déçue par l'intrigue. Pas de suspense, trop de longueur, la fin est connue depuis le début ou presque. Bref pas à la hauteur du premier opus. Sinon bien écrit mais pas un thriller pour un poil !
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Là encore, comme pour Au fer rouge, il s'agit d'un second volet d'un roman policier que nous avions énormément défendu à sa sortie ( et là encore avec un léger manque de synchronisation).

Yeruldegger d'un certain Ian Manook ( pseudonyme de Patrick Manoukian, ancien journaliste de 65 ans qui a déjà écrit sous d'autres pseudos) était un roman haletant, original et parfaitement dépaysant,puisqu'il avait pour décor la Mongolie, un pays peu usité par la littérature, policière ou générale.

Dans ce second volet, on retrouve avec plaisir le commissaire Yeruldelgger qui donne son nom à la série, et on retrouve avec plus de plaisir encore les descriptions des paysages et les spécificités de cette culture si différente de la notre sur pas mal de points. Les yourtes de steppes de Mongolie restent toujours aussi passionnantes, décrites par l'auteur, et celui ci nous fait partager de nouvelles spéficités culturelles ignorées au premier volet.

Mélange parfaitement maitrisé d'un polar haletant et tendu et étude ethnologique et sociologique d'un peuple et d'une culture, ces Temps sauvages, là encore, perd sans doute un peu de son pouvoir de surprise par rapport au premier volet mais conserve largement efficacité stylistique et narrative, et ce Ian Manook, fait comme Marin Ledun partie de ces auteurs de polars français qui comptent largement...sauf que lui, le public le suit largement..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ayant lu le premier opus des aventures du commissaire Yeruldelgger (Yerul pour les intimes), c'est avec une joie mêlée de crainte que j'ai ouvert la suite.

Plaisir de retrouver des personnages que j'apprécie car ils sont bien travaillés et possèdent une présence physique, mais crainte que le second volet ne soit pas aussi bien que le premier. Crainte aussi parce que j'avais lu qu'une partie de l'action se déroulerait en France.

Quoi, notre commissaire bourru en France ? Non, je le voyais mal débarquer dans le pays voisin du mien. C'est là que réside un des multiples talents de l'auteur : oui, nous avons un volet français, mais notre sale caractère de Yerul ne viendra pas admirer votre Tour Eiffel mais tout cela sera cohérent et amené avec minutie.

Si on prend la même casserole pour préparer la "soupe" d'aïrag (lait de jument fermenté) en utilisant les personnages connus, le résultat n'est pas le même : si la soupe est toujours aussi bonne, l'auteur a pris soin de renouveler la préparation.

Yerul se retrouve avec des cadavres qui n'ont, de prime abord, aucun lien ensemble. Entre un alpiniste mort ♫ là-haut sur la montagne ♪, un cavalier mongol écrasé, avec sa monture, par un yack femelle semblant venir tout droit du ciel et une prostituée égorgée comme un goret dans une chambre d'hôtel, il n'y a pas de concordances. Impossible de faire le rapprochement.

Notre commissaire, durant son enquête, promènera sa grande carcasse dans le pays Mongol et en Russie, trainant son caractère de chien durant toutes les pages, passant même allégrement du côté Obscur de la Force. Je l'aurais bien baffé, parfois.

Solongo (le médecin légiste) restera la personne la plus sensée du groupe tandis qu'Oyun, partenaire flic de Yerul, aura le feu au minou et tentera de se le faire éteindre, non pas par un pompier, mais par un beau militaire qui sent bon la neige froide (pas de sable chaud dans l'hiver Mongol). Elle aussi, je l'aurais bien baffée !

Sherlock Holmes a raison : "Raison et émotions ne font pas bon ménage" et si Oyun avait gardé l'esprit froid au lieu d'avoir la chatte chaude, son esprit aurait additionné deux et deux, qui font quatre, comme moi. Mais ça aurait enlevé de l'humanité au personnage si elle avait été parfaite.

Malgré toutes les paires de baffes que j'aurais bien distribué, j'ai pris un pied fou durant ma lecture, me gavant de manière littéraire de la cuisine mongole (parce que la tête de chèvre bouillie, ce sera sans moi), bouffant de l'Histoire et apprenant des tas de petites choses sur le Grand Frère Russe d'à côté.

J'ai même arpenté les rues de la ville la plus radioactive : Krasnokamensk (à vos souhaits), celle dont la prison a hébergé l'oligarque russe, Khodorkovski. Ça vous fait froid dans le dos, des villes pareilles ainsi que le pouvoir des dirigeants russes et de leurs services secrets.

La partie qui se déroule en France est bien amenée, j'ai pris plaisir à découvrir d'autres personnages, à suivre leur enquête et à manger des bons petits plats au Havre.

Il n'y a pas qu'une simple enquête policière dans les romans de Ian Manook, il y a aussi une dimension humaine, des faits de société, la découverte d'un pays mal connu (ses moeurs, son Histoire, sa cuisine, sa culture, ses habitants, ses légendes, ses croyances, son hospitalité, sa misère, son dépouillement de l'uranium par les russes).

Et puis, dans ce roman, il y a aussi, comme disait le philosophe belge JCVD : « du spirit ». de la spiritualité, quoi.

Sans oublier des bons mots, de l'humour noir, de la violence, de l'amour et une forte personnalité qui ressort dans toutes les pages.

Attention, ce roman se déroule en plein hiver mongol, sous les moins 30° au minimum, les fourrures sont de mises, alors, afin d'en profiter un max, évitez, comme moi, de le lire alors qu'il y a un beau soleil dehors. Ça fou une partie de l'ambiance en l'air.

Hâte de découvrir le troisième opus pour savoir comment vont évoluer les personnages que j'ai eu un peu de mal à quitter (j'ai eu peur, même, à un moment).

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Ça commence avec un empilement de cadavres dont un cheval, un yack.
Puis, survient forcément un autre cadavre qu'un gypaète surnommé Voltaire dépiaute tranquillement en haut d'une montagne inaccessible pour le moment (nous sommes en hiver).

Et me voici  replongée en Mongolie grâce à l'excellent Ian Manook pour ce deuxième opus.
Après Yeruldelgerr,  l'unique livre policier rendant hommage à la terre de Genghis Kahn, Les temps sauvages prend les mêmes (ou ce qu'il en reste) et  continue ses pérégrinations politico-mafieuses. On suit le commissaire caractériel, courageux, violent....   dans nombre de tracas mongoles actuels. Entre jeunesse désespérée, magouilles, ripoux, armée intriguante et certains  méchants toujours pas morts, le récit  est menée énergiquement, férocement. Encore plus peut être que pour le précédent roman.

L'écriture incisive et touchante à la fois nous permet d'apprécier le don de Manook pour inclure des dialogues intelligents et percutants dans une histoire policière mais avant tout humaine.

Hélas,  les dédales policiers de yeruldelggerr en "pays pourri et corrompu" m'ont un peu fatiguée en milieu de roman, mais je me suis ressaisie, notes à la main pour ne plus m'emmêler les neurones entre les noms mongols et arméniens.

Certes, l'optimisme n'est pas la vedette de ce livre d'actions, concentré d'aventures et de dénonciations de situations économiques catastrophiques pour les pays sortant du joug communisme. La Mongolie se construit ainsi dans le chaos et le désordre d'une ruée vers un meilleur futur.

Mais ce policier nous donne également au final certaines leçons de vertu, parce qu'on y prône entre les enquêtes, les courses poursuites et les affrontements, le courage, la ténacité et le désintéressement.

Ce sont là les qualités dont peuvent à coup sûr s'enorgueillir Yeruldelgerr et sa bande de fidèles.
A suivre avec La mort nomade.

Maintenant, j'aime bien la Mongolie !


Lien : http://justelire.fr/les-temp..
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"YeruldelggerLes Temps Sauvages" de Ian Manook - La chronique de bruits et de fureur !

Yeruldelgger revient et il n'est pas content ! Mais l'est-il jamais ? Il faut dire que Ian Manook ne le ménage pas et c'est un océan verglacé d'ennuis qu'il va se prendre dans la gueule ! Et ça, ça fait mal ! Et ça met en colère. La boucle est bouclée.

Colère rime avec Yeruldelgger et n'y voyez pas de hasard tant ce trait d'esprit lui colle divinement à la peau. Et c'est évidemment ce qui fait le charme de ce personnage loin d'être un lisse enquêteur.

Avant toute chose, je ne vous conseillerai pas la lecture des "Temps Sauvages" si vous n'avez pas lu le premier Yeruldelgger. Ce serait "péché" comme dirait ma grand-mère. Vous perdriez le sel des personnages et manqueriez leur évolution.

D'autant que le bras droit (dit-on la brasse droite quand il s'agit d'une femme ?) de Yeruldelgger, Oyun, monte en puissance et se taille une grosse part du gâteau. Ooooh c'te couverture Ian, elle ferait fondre les glaciers de Mongolie... Si t'as le 06 de la dame, fais passer ! (Mais non j'l'ai pas dit...).
C'est d'ailleurs le personnage le plus attachant, celui qui évolue le plus, moins manichéen que Yeruldelgger, celui auquel on va vite s'identifier, trembler, veiller tard la nuit jusqu'à ce qu'elle rentre à la maison.
D'ailleurs Yeruldelgger et Oyun représentent bien le véritable choc des civilisations (et de générations) sur l'évolution de la Mongolie. Ce sont deux Mongolies qui s'affrontent, celle du passé et des traditions de Yeruldelgger et celle d'Oyun qui veut se tourner vers le futur, profiter d'une nouvelle aube et voir le pays émerger et vivre sa modernité.

Mais dans ce deuxième volet, Ian Manook outrepasse les frontières de la Mongolie et étoffe son univers. En effet, l'adjonction d'un nouveau personnage venu de l'hexagone va enrichir considérablement le récit. Voilà pour le renouvellement et éviter l'écueil de la redite.
La force d'un Manook, et on le retrouve aussi dans sa saga jeunesse "Tarko", est de jouer avec les symboliques du Pulp, de s'en approprier les ingrédients pour en épicer ses histoires. La Communauté du Septième Monastère de Shaolin qui s'est occupée de l'éducation de notre mongol préféré et qui le surveille toujours d'un oeil bienveillant en est le bon exemple. Un brin de mysticisme bienvenu qui ajoute de la densité au récit.

Ah mais vous le sentez ce souffle sauvage et frigorifiant venu des steppes mongoles ? Ce souffle qui s'infiltre insidieusement le long de votre échine, provoquant picotements et engourdissement de vos membres ? Ian Manook arrive à faire plus grand, plus fort, plus puissant avec ce deuxième volet de l'irascible commissaire mongol.

Ce roman est dangereux car il va vous mener au bout de l'apoplexie ! Action, rebondissements, trahisons, amour, en voilà un cocktail sauvage et détonnant.
La plume de Manook est puissante, un véritable yack du mot. Fonceuse et frondeuse mais à la fourrure épaisse et réconfortante.

D'autant que le final en apothéose ne peut que t'enjoindre de pleurer à genoux pour quémander une suite ! Ça tombe bien c'est pour dans deux mois ! Un Yeruldelgger ou je fais un malheur ! 4/5
Lien : https://cestcontagieux.com/2..
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Après avoir été totalement séduite par le 1° tome de ces aventures mongoles, j'ai voulu rapidement embarquer de nouveau aux côtés de Yeruldelgger et de son entourage.
Me voici donc de retour en Mongolie avec « Les temps sauvages ».
Si l'on y retrouve les personnages principaux, ceux attachants et ceux détestables…, Ian Manook va cette fois nous faire sortir des steppes mongoles avec un passage des frontières vers la Russie, et même bien au-delà… jusqu'à notre port du Havre !
Toujours aussi bourru, décalé et déterminé, le flic va transgresser toutes les lois et les règles pour partir à la recherche de son protégé Gantulga, délaissant Solongo et Oyun, aux prises avec une enquête à haut risque…
Je ressors de ce tome avec un sentiment mitigé… une intrigue tellement tarabiscotée que je m'y suis perdue… une grande quantité de protagonistes aux noms imprononçables que j'ai eu du mal à resituer… les implications de services secrets multiples qui ont complexifié la trame des faits…
Bref, au final, j'avoue avoir été moins embarquée par ce second tome et je vais attendre un peu pour découvrir la fin de cette trilogie… ce qui ne m'empêchera pas de faire connaissance avec d'autres romans de Ian Manook… ou d'un autre pseudo de cet auteur 😊
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Voilà, je retrouve avec plaisir Yeruldelgger, Solongo, Gantulga, Oyun et quelques autres.
Pourtant, les reproches faits au tome 1 sont toujours vrais et même pires peut-être.
Je les retrouve comme des vieux potes – oui, je sais, je m'attache vite - avec leurs défauts. Des vieux potes que tu fréquentes à un endroit bien précis, genre des potes de vacances, que tu vois une fois l'an, quelques jours ou quelques semaines tout au plus et surtout, toujours au même endroit.

Parce que le style de Manook me semble assez particulier, sans que je puisse trop vous dire pourquoi. Les dialogues y sont pour beaucoup, certainement. Et une façon de te décrire dans le détail une broutille au milieu de l'action.

L'intrigue, c'est portnawak, certes. Mais comme ça part vraiment dans tous les sens, niveau violence, niveau moyens, niveau implication de tout un tas de services, ça m'a semblé un peu du portnawak à la Tarantino, donc avec un certain charme.

Tout ça renforcé par une légère irruption du surnaturel, cependant contrecarrée à d'autres moments par des explications rationnelles d'actions qui le semblaient peu, comme pour perdre un peu plus le lecteur sur les intentions de l'auteur.

Enfin, les descriptions récurrentes de bouffe en tout genre renforcent ce décalage entre le sérieux de l'enquête, le sérieux qu'elle devrait engendrer en tout cas, et l'attitude relâchée des enquêteurs. Elles pourraient être un peu lassantes, mais je les ai prises comme des gimmicks.

Finalement, dans les points les plus négatifs, je citerais le manque de caractère propre des personnages. Attention, ils ne manquent pas de caractère, loin de là. Mais justement, certains se ressemblent trop. Zarza est beaucoup trop proche dans sa manière d'agir, de penser, d'être de Yeruldelgger : j'ai passé d'ailleurs beaucoup de pages à me demander s'il ne s'agissait pas de Yeruldelgger lui-même, planqué sous un faux nom, pour une raison obscure qui n'aurait pas dénotée au milieu de tout le reste… Et puis le journaliste français a la même manie de prendre le temps de se délecter des spécialités culinaires locales, même à des moments plutôt inopportuns pour le commun des mortels…

« - Ici, mon gars, tu as au moins un kilo d'oignons, une belle demi-livre de beurre et un bon verre de calva dans ces tripes-là. le Petit Louis, c'est le seul à les cuisiner comme ça en dehors de la Ferté-Macé. Tu trouveras ça nulle part ailleurs. Mijotées huit heures au four dans une tripière en grès et tenues par une vraie billette en noisetier. Et que de la panse et du pied de bovin adulte, hein ! Ce n'est plus de la gastronomie, c'est du patrimoine culturel. Et ne dis pas à Petit Louis que tu aimes la sauce, parce qu'il n'y a pas de sauce dans la Ferté-Macé, il n'y a que du jus. du jus, mon gars. Allez, bon appétit !
Ils dégustèrent les tripes en silence et Zarza s'étonna d'aimer ça. »

Bref, à bien y réfléchir – j'écris mon avis plusieurs semaines après avoir lu le livre – je suis bien obligée de reconnaître que ce livre est bourré de défauts.
Mais je suis aussi bien obligée de constater que je lui ai, instinctivement, attribué quatre étoiles. Deux conclusions s'imposent donc : d'une part, malgré tous ses défauts, Les temps sauvages a quelque chose de plaisant à lire ; d'autre part, même hors cadre scolaire, je sur-note (on se refait pas).

Lien : https://chargedame.wordpress..
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Alléchant (il met l'eau à la bouche), attachant, caustique, chamanique (ou pas), désopilant, entraînant, exaltant, palpitant, invraisemblable (jusqu'où ?). On plonge la tête la première et on n'immerge qu'à la dernière page.

Je vais avoir le temps de sortir la tête de l'eau et de lire quelque chose de plus léger en attendant le prochain opus !!!! J'ai hâte.
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Le deuxième opus de Yeruldelgger démarre sur les chapeaux de roues. Quand des yacks tombent du ciel, on ne peut être qu'accroché immédiatement. La première partie m'a emportée : intrigue bien menée, dialogues croustillants, paysages magnifiques et personnages hauts en couleurs.
Puis l'enquête s'enlise : de la Mongolie au Havre en passant par la Russie et en croisant des chinois ça et là. Tout cela est difficile à suivre voire parfois un peu indigeste ; le rythme s'en trouve ralenti.
Puis rebondissements dans la troisième partie qui retrouve son efficacité.
L'ambiance post-soviétique est parfaitement rendue, les personnages pittoresques et attachants et, même si parfois l'histoire est tirée par les cheveux, cela reste un bon polar.
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On se retrouve en Mongolie, l'histoire est toujours aussi prenante, les personnages attachants, même si la complexité de l'intrigue est un peu difficile à suivre. Il y a aussi l'impact de la nature et de la religion qui parsème le livre.
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