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3,77

sur 609 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Roman présentant un double visage : pour débuter une ballade à travers la Mongolie, ses paysages bucoliques et ses traditions, puis en fin de roman retour sur le monde réel : cynisme, noirceur, politique.
Et ce double aspect rend le discours de l'auteur moins cohérent.
Néanmoins magnifique roman.
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La mort nomade
3e tome de l'histoire de Yeruldelgger.
Encore et toujours les paysages de Mongolie.
Le désert de Gobi, les dunes qui chantent. La beauté des aubes sur les crêtes. Les vallées et les rivières qui serpentent.

C'est ce qui reste en premier lorsque je tourne la dernière page.
L'immensité des steppes arides ou verdoyantes.
Et beaucoup de nostalgie face à ces traditions qui se perdent.
Ian Manook nous entraîne dans une vision pessimiste de l'avenir. Et en soulevant le voile sur ces multinationales qui détruisent tout, ayant pour seul objectif le pouvoir et l'argent. C'est un roman donc une fiction, mais qui est tellement proche de la réalité de notre monde.

Un nomade sur son cheval face au 4x4 noir qui écrase tout sur son passage.
Notre monde va vers cette domination d'argent, de technologie et il avance en écrasant tout sur son passage.
Il est difficile de lutter contre.
Et face à ça les chevaux sauvages, les herbes de la steppe, le sable des dunes qui avance et englouti tout.

J'ai été transportée pendant la lecture de ces 3 livres. La Mongolie m'est presque devenue familière. Si un jour je rentre dans une yourte ce sera du bon pied après avoir demander de garder les chiens.
Et j'irai vers la gauche en attendant que l'on me dise de venir m'asseoir sur le lit des invités, et j'attendrai que l'on m'offre une tasse de thé salé au lait.

En résumé, allez-y si vous voulez être dépaysé et passer quelques pages avec Yeruldelgger.
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Avec ce 3ème volet des aventures de Yeruldelgger, l'impression d'être réellement ailleurs lors de la lecture est toujours bien ancrée. Une ambiance particulière parfaitement restituée, que ce soit via le cadre de l'histoire, ses personnages ou encore les traditions ancestrales dont il est question.

Complots, manipulations, corruption, et violence sont omniprésents. Un cocktail servi efficacement par l'auteur grâce à une intrigue prenante, bien construite et des rebondissements qui nous tiennent en haleine.

Des personnages de nouveau attachants, hauts en couleur, et d'autres qui s'avèrent bien plus sauvages que le cadre qui nous est dépeint. Un environnement d'ailleurs presque palpable, tant on imagine si bien ces immenses steppes mongoles.

Ian Manook nous livre une fois de plus un polar mongol efficace, à la fois noir et poétique, favorisant l'évasion et la réflexion.
Lien : http://www.faimdelire.com/20..
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J'étais très sceptique aux premières pages de ce polar. Je trouvais le style brut, les dialogues sans grande profondeur, des personnages présents mais sans grande importance, la relation entre le héros et les femmes nomades grossière... et puis les chapitres se sont enchaînés, et j'ai saisi le sens de ces dialogues, des dialogues nomades qui marquent la différence avec notre langage occidentale.

"La Mort Nomade" c'est l'histoire d'un ancien flic, Yerruldeger, venu en Mongolie pour se couper de son ancien mode de vie, de son ancien boulot de flic. Cependant, comme l'indique le proverbe "Chassez le naturel, il revient au galop" et notre héros va malgré lui en faire les frais. Ses instincts de flics reprennent le dessus, et il se retrouve mêlé à une enquête sur une série d'enlèvements et de meurtres. de nombreux personnages apparaissent nous faisant voyager en Australie, aux États-Unis ou encore en France. Corruption, trahison, rancoeur, vengeance et passion. Tels sont les maîtres mots de ce polar. Les industries minières font pression sur le peuple, mêlant mafia et chantage, manipulant les politiciens. Cette domination forcée déclenche la colère du peuple, qui se révolte et va venir bouleverser les codes établis par ceux qui pensent pouvoir gouverner les traditions.

Le peuple nomade de Mongolie y est décrit d'une façon très pure, profonde, détaillée. J'ai appris de nombreuses choses sur leur tradition, leur façon de vivre, leurs rituels et autres croyances. La Mongolie est une terre naturellement riche, peuplés de nomades profondément (voire dangereusement) respectueux de la tradition et de l'honneur, que le capitalisme et l'ensemble de ses acteurs viennent détruire. Ian Manook décrit se pillage avec brio, avec une forme de simplicité bienvenue. Il ne laisse pas le lecteur ignorant, au contraire chaque terme un peu spécifique y est parfaitement décrit, ce qui m'a agréablement surprise au fil des pages (découvrir ce que sont les mères des steppes, la place des invités dans une yourte, le rituel d'invitation, la place du cheval ou encore l'explication du chant des dunes du Gobi). On voit nettement bien par ailleurs le contraste entre les pays occidentaux et l'orient, tant dans les dialogues que dans la façon de vivre (alimentation, habitations etc). Les dialogues entre Mongols sont intrigants, faisant usage du tutoiement même envers les étrangers, d'une forme de désinvolture dans leur vocabulaire, peut-être une forme de franchise et de liberté. Je me suis posée la question de savoir si l'auteur amplifié la réalité ou si les discussions étaient réellement ainsi, mais le clivage qu'il tente de retranscrire m'a convaincue.

Enfin, quel plaisir de découvrir cette légèreté respectueuse dans l'amour et dans la mort nomade, ce clin d'oeil environnementale, ces informations sur la gouvernance des grands au détriment des "petits". Un polar qui va au-delà de l'enquête criminelle, au-delà du scandale politique, un polar qui nous dit "hé regardez ce qu'il se passe là-bas, ne croyez pas toutes les images que vous voyez, toutes les vidéos que vous visionnez. Des manipulateurs peuvent s'y cacher".

Je recommande pour ce beau (et triste) tableau de la Mongolie, pour l'intrigue qui nous emmène dans les méandres de la corruption et du capitalisme et pour la culture générale qu'il nous apporte.
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Troisème apparition du policier mongol
L'Histoire un peu confuse au début, s'installe petit à petit pour devenir prenante. Un peu moins de souffle que les deux précédents volumes néanmoins se lit avec plaisir
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Troisième tome de sa trilogie mongole, différent des précédents, moins violent, plus mélancolique et triste même si cette mélancolie était prégnente précédemment. Cela commence comme une vaste plaisanterie, Yerudelgger qui souhaite être seul, se retrouve au bout d'une centaine de pages, à la tête d'une caravane composée de deux femmes éprises d'amour nomade, d'un gamin orpailleur, de 4 artistes dont un breton, d'une lieutenant de police...Il devient le chantre malgré lui d'une révolte (une révolution) contre les multinationales minières. Bref du grand n'importe quoi, qui fait sourire avant de plonger dans le noir comme d'habitude.
Cela conclut parfaitement cette trilogie douce amer quand elle parle de la Mongolie, violente quand elle part des hommes. C'est passionnant et un peu triste.
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Fin de la trilogie. Bizarrement j'ai moins aimé que les précédents. Pourtant on y retrouve ce qui a fait le charme des premiers opus : l'amour des mots, des grands espaces.
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Usé par ses années de lutte contre la corruption, Yeruldelgger, l'inspecteur Harry d'Oulan-Bator, a quitté la police, et n'aspire désormais plus qu'à une retraite chamanique dans les steppes de Mongolie. Mais c'est sans compter sans le destin malin, celui que Ian Manook a créé pour son personnage, et qui va tout mettre en oeuvre pour l'empêcher d'accomplir son voeu.
Dernier volet en date des aventures de Yeruldelgger, la Mort Nomade est aussi celui qui est le plus « foutraque » même si le titre peut faire penser le contraire. Car de mort, il en est question dans ce roman, des géomètres, des experts, des nouveaux riches…Et surtout, la mort de la Mongolie sauvage. Au milieu de ce chambardement, Yeruldelgger est seul. Loin de ses anciens partenaires, loin de la femme qu'il aime. Mais, tel un Josey Wales du film éponyme aspirant à la paix, le voilà entouré d'une foule de personnages haut en couleur, une vieille femme qui a perdu sa fille, une autre témoin d'un neutre, des explorateurs en goguette venus peindre la nature sauvage, une fliquette complètement perdue, un tireur d'élite…Le tout, sur fond de corruption et d'exploitations minières sauvages qui menacent le pays tout entier.
Entre deux pérégrinations de son personnage fétiche, Ian Manook nous emmène en Australie, aux Etats-Unis, au Canada, quittant presque le côté contemplatif du vieux policier pour un polar plus pur et dur. Fidèle à son habitude, l'auteur parsème son roman de purs moments de délire, comme s'il était nécessaire d'ajouter un peu de sucre pour adoucir l'amertume que l'on ressent chez Yeruldelgger. Au final, c'est un roman bien plus sombre que les deux précédents qu'il nous livre ici, et que l'on ne peut s'empêcher de refermer avec une certaine tristesse après l'avoir dévoré d'un bout à l'autre. Et on en redemande!
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A lire absolument....
A bien y reflechir, que ce soit dans la steppe ou ailleurs, la cupidite et l'avidite des hommes pourissent ce qu'il y a de plus fragile au monde: la Vie.
Il n' y a pas assez de Yeruldelgger sur Terre, ou pas encore, pour essayer de sauver l'humanite
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