Jean MeslierSylvain Maréchal/5
1 notes
Résumé :
Ce livre n’est point un libelle. On ne trouvera ici ni médisances, ni calomnies, ni personnalités. Les amis de l’ordre & de la vérité, depuis long-temps, se disent tout bas à l’oreille ce qu’on ose écrire & publier ici.
L’erreur & le mensonge ont pu avoir leur moment d’utilité & servir de frein à un peuple esclave & ignorant : mais du moment qu’une Nation devient éclairée & s’est rendue libre, elle ne doit, elle ne peut plus être gouvernée que par ses... >Voir plus
L’erreur & le mensonge ont pu avoir leur moment d’utilité & servir de frein à un peuple esclave & ignorant : mais du moment qu’une Nation devient éclairée & s’est rendue libre, elle ne doit, elle ne peut plus être gouvernée que par ses... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Bien que cet ouvrage soit présenté comme l'oeuvre du curé Meslier, célèbre pour avoir laissé un livre posthume affirmant son athéisme, il a été en réalité écrit par Sylvain Maréchal, un peu moins curé, mais tout aussi athée que le premier.
Le texte parodie les catéchismes catholiques et leur système de questions/réponses à connaître et réciter par coeur. Son constat est sans appel : tous les dogmes de l'Église sont qualifiés de ridicules et sont opposés systématiquement à la raison ; l'existence de Dieu est niée par la question de la présence du Mal ; les prêtres sont décrits comme des manipulateurs qui connaissent la fausseté de leur pratique mais s'en servent pour maintenir un contrôle sur la population et s'enrichir à leur dépends.
Malgré l'avertissement de l'éditeur en début de page, il faut bien reconnaître que ce livre est proche du pamphlet. Et bien qu'il ait été écrit en 1790, il est toujours aussi percutant à notre époque.
Le texte parodie les catéchismes catholiques et leur système de questions/réponses à connaître et réciter par coeur. Son constat est sans appel : tous les dogmes de l'Église sont qualifiés de ridicules et sont opposés systématiquement à la raison ; l'existence de Dieu est niée par la question de la présence du Mal ; les prêtres sont décrits comme des manipulateurs qui connaissent la fausseté de leur pratique mais s'en servent pour maintenir un contrôle sur la population et s'enrichir à leur dépends.
Malgré l'avertissement de l'éditeur en début de page, il faut bien reconnaître que ce livre est proche du pamphlet. Et bien qu'il ait été écrit en 1790, il est toujours aussi percutant à notre époque.
Citations et extraits (5)
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D. Quels sont les commandements de Dieu ?
R. A l'exception des trois premiers que Moïse eut soin de mettre en tête du décalogue, parce qu'ils regardent les Prêtres, les sept autres suivants ne sont que les plus simples lois, les éléments de la morale, gravés dans le cœur de tous les hommes, & que le plus ancien comme le plus adroit des trois imposteurs, n'avoit pas besoin d'aller chercher sur une haute montagne, ni de les faire écrire sur une table d'airain, par le doigt de son Dieu.
R. A l'exception des trois premiers que Moïse eut soin de mettre en tête du décalogue, parce qu'ils regardent les Prêtres, les sept autres suivants ne sont que les plus simples lois, les éléments de la morale, gravés dans le cœur de tous les hommes, & que le plus ancien comme le plus adroit des trois imposteurs, n'avoit pas besoin d'aller chercher sur une haute montagne, ni de les faire écrire sur une table d'airain, par le doigt de son Dieu.
D. Comment appelle-t-on le changement supposé du pain & du vin ?
R. Cet escamotage s'appelle Transsubstantiation, grand mot qui en impose aux petits esprits.
D. Comment se fait cette métamorphose ?
R. Cette métempsychose s'opère en vertu de deux ou trois lignes de mauvais latin que prononce gravement le Prêtre qui sans doute en rit sous cape.
R. Cet escamotage s'appelle Transsubstantiation, grand mot qui en impose aux petits esprits.
D. Comment se fait cette métamorphose ?
R. Cette métempsychose s'opère en vertu de deux ou trois lignes de mauvais latin que prononce gravement le Prêtre qui sans doute en rit sous cape.
DEMANDE Pourquoi dites-vous "s'il existe un Dieu" ?
REPONSE C'est-à-dire, je n'ose affirmer l'existence d'un Dieu ; parce que je vois du mal & des méchants sur la terre, & j'aimerois mieux nier un Dieu que d'en faire un tyran.
D. Qu'entendez-vous par ces mots "je ne crois pas qu'il ait un fils" ?
R. Parce que Dieu le père, Dieu le fils me paroît indécent et ridicule.
D. Pourquoi ne croyez-vous pas au Saint-Esprit ?
R. Parce que je n'entends rien à ce pieux galimathias.
REPONSE C'est-à-dire, je n'ose affirmer l'existence d'un Dieu ; parce que je vois du mal & des méchants sur la terre, & j'aimerois mieux nier un Dieu que d'en faire un tyran.
D. Qu'entendez-vous par ces mots "je ne crois pas qu'il ait un fils" ?
R. Parce que Dieu le père, Dieu le fils me paroît indécent et ridicule.
D. Pourquoi ne croyez-vous pas au Saint-Esprit ?
R. Parce que je n'entends rien à ce pieux galimathias.
D. Quelle place Jésus-Christ occupe-t-il dans le Ciel ?
R. On le fait asseoir à la droite de son Père.
D. Dieu a-t-il une main droite ?
R. Le croyez-vous manchot ? Ses substituts ne le sont pas du moins.
D. Pourquoi dites-vous que Jésus-Christ est assis dans le Ciel ?
R. Un Dieu même ne pourroit pas être debout pendant toute l'éternité.
R. On le fait asseoir à la droite de son Père.
D. Dieu a-t-il une main droite ?
R. Le croyez-vous manchot ? Ses substituts ne le sont pas du moins.
D. Pourquoi dites-vous que Jésus-Christ est assis dans le Ciel ?
R. Un Dieu même ne pourroit pas être debout pendant toute l'éternité.
D. Pourquoi [le sacrifice de la messe] a-t-il été institué ?
R. Pour nous rappeler sans cesse qu'autrefois les Juifs supplicièrent un fanatique qu'ils auroient dû plutôt envoyer paître avec les brebis dont il se disoit si souvent le Pasteur, ou avec le troupeau de cochons que cet énergumène effraya & fit noyer.
R. Pour nous rappeler sans cesse qu'autrefois les Juifs supplicièrent un fanatique qu'ils auroient dû plutôt envoyer paître avec les brebis dont il se disoit si souvent le Pasteur, ou avec le troupeau de cochons que cet énergumène effraya & fit noyer.
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