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Claude Couffon (Traducteur)
EAN : 9782070281978
112 pages
Gallimard (23/08/1972)
4.15/5   10 notes
Résumé :
Poursuivant l'inventaire poétique entrepris avec les "Odes élémentaires", Pablo Neruda chante aujourd'hui les pierres précieuses. Mais la célébration lyrique impose au poète une interrogation : Quels secrets se cachent derrière la beauté de l'agate, du rubis, de l'émeraude, de la topaze, de l'améthyste, de la turquoise, ou derrière celle, plus simple, de la calcédoine ? C'est à cette quête, et par là même à une méditation sur la vie, la mort, la durée, l'éternité, l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dans un dialogue éblouissant entre la métaphore et la structure poétique, Les Pierres du ciel - Les pierres du Chili est un recueil poétique exprimant tout l'amour de Pablo Neruda pour la terre chilienne, mais dans son essence première si précieuse, presque osseuse : sa puissance structurelle primitive.
Aux côtés d'exercices de style sur la couleur et les formes des pierres, sorte de zoo pétrifié, cet ouvrage poétique allie la créativité infinie du ciel et de la terre, reflétant la profonde attitude méditative typique de la période tardive du poète, les pierres se métamorphosant en projection emblématique de ses inquiétudes intérieures, même si ce livre reste certainement l'un des plus ludiques du poète.

Ce collectionneur compulsif de pierres, qui proposa un impossible et poétique inventaire du monde, a fait traverser toute son oeuvre par la ligne symbolique de la cordillère des Andes, la puissance imaginative de ses teintes minérales, ses formes mystiques inouïes et sa géographie pétrifiée, sorte d'arc de transmission entre une nature autonome et éternelle et la liberté comme ultime vertu.
Lien : https://tandisquemoiquatrenu..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le silence dans une pierre
se concentre
les cercles s'y ferment
le monde tremblant,
les guerres, les oiseaux et les maisons,
les villes, les trains, les forêts,
la vague répétant les questions de la mer,
le voyage successif de l'aurore
arrivent à la pierre, noix du ciel,
témoin prodigieux.
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Un jour sans fin s'est couvert d'eau,
de feu, de fumée, de silence, d'or,
d'argent, de cendre et de temps qui passe. Là,
est resté épandu le jour sans fin :
l'arbre est tombé intact et calciné,
un siècle l'a couvert, un autre siècle encore,
jusqu'au moment où transformé en grande pierre
il a changé d'éternité et de feuillage.
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Moi seul accours, parfois,
au petit jour,
à ce rendez-vous avec les pierres échouées,
humides, cristallines,
cendrées,
et les mains pleines
d’incendies éteints,
de structures secrètes,
d’amandes transparentes,
je retourne à ma famille,
à mes devoirs,
plus ignorant qu’au temps de ma naissance,
plus simple chaque jour,
chaque pierre.
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Je suis ce nu
minéral :
écho du souterrain :
je suis joyeux
de venir de si loin,
du fond de tant de terre :
je suis dernier, à peine
viscères, corps et mains,
qui sans savoir pourquoi ont déserté
la roche maternelle,
sans espoir de trouver ici la permanence,
décidé à l’humain, au transitoire,
destiné à vivre et à s’effeuiller.

Ah! ce destin
de la perpétuité enténébrée,
de l’être en soi — granite sans statue,
matière pure, irréductible, froide :
j’ai été pierre : pierre obscure
et violente fut la séparation,
une blessure dans ma naissance étrangère :
je veux revenir
à cette certitude,
à ce repos central, à la matrice
de la pierre mère
d’où je ne sais comment et d’où je ne sais quand
on m’a détaché pour que je me désagrège.
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Le feu, l’eau, l’arbre
se font plus durs,
ils cherchent en mourant un corps minéral, ils ont trouvé le chemin du scintillement :
immobile, la pierre brûle,
nouvelle rose aux durs pétales.
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Videos de Pablo Neruda (20) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pablo Neruda
« […] « La poésie est parole dans le temps », Machado (1875-1939) n'a pas cessé de l'affirmer. Encore fallait-il que le temps ne se résumât pas à la pression immobile du passé sur la circonstance, ni la parole au simple ressassement de l'irrémédiable. Certes Machado […] a éprouvé une manière d'attirance étrange devant la négativité et la noirceur du destin de l'Espagne. Il ne s'y est point abandonné. Ou plutôt, avec une véhémence souvent proche du désespoir, une tendresse mêlée de répulsion et de haine, il a tenté, longuement, d'en sonder les abîmes. […] La poésie - Machado, seul de sa génération, s'en persuade - n'a plus pour tâche de répertorier pieusement les ruines ; elle se doit d'inventer le futur, cette dimension héroïque de la durée que les Espagnols ont désappris dans leur coeur, dans leur chair, dans leur langue depuis les siècles révolus de la Reconquête. […] […] Nostalgique de l'Inaltérable, à la poursuite du mouvant… Par son inachèvement même, dans son échec à s'identifier à l'Autre, la poésie d'Antonio Machado atteste, et plus fortement que certaines oeuvres mieux accomplies, la permanence et la précarité d'un chemin. Hantée par le néant, elle se refuse au constat de l'accord impossible. Prisonnière du doute et de la dispersion, elle prononce les mots d'une reconnaissance. Elle déclare la tâche indéfinie de l'homme, la même soif à partager. » (Claude Esteban.)
« […] “À combien estimez-vous ce que vous offrez en échange de notre sympathie et de nos éloges ? » Je répondrai brièvement. En valeur absolue, mon oeuvre doit en avoir bien peu, en admettant qu'elle en ait ; mais je crois - et c'est en cela que consiste sa valeur relative - avoir contribué avec elle, et en même temps que d'autres poètes de ma génération, à l'émondage de branches superflues dans l'arbre de la lyrique espagnole, et avoir travaillé avec un amour sincère pour de futurs et plus robustes printemps. » (Antonio Machado, Pour « Pages choisies », Baeza, 20 avril 1917.)
« Mystérieux, silencieux, sans cesse il allait et venait. Son regard était si profond qu'on le pouvait à peine voir. Quand il parlait, il avait un accent timide et hautain. Et l'on voyait presque toujours brûler le feu de ses pensées. Il était lumineux, profond, car il était de bonne foi. Il aurait pu être berger de mille lions et d'agneaux à la fois. Il eût gouverné les tempêtes ou porté un rayon de miel. Il chantait en des vers profonds, dont il possédait le secret, les merveilles de la vie ou de l'amour ou du plaisir. Monté sur un Pégase étrange il partit un jour en quête d'impossible. Je prie mes dieux pour Antonio, qu'ils le gardent toujours. Amen. » (Rubén Darío, Oraison pour Antonio Machado)
0:00 - Titre 0:06 - Solitudes, VI 3:52 - du chemin, XXII 4:38 - Chanson, XLI 5:39 - Humour, fantaisies, notes, LIX 7:06 - Galeries, LXXVIII 7:54 - Varia, XCV, Couplets mondains 9:38 - Champs de Castille, CXXXVI, Proverbes et chansons, XXIX 10:14 - Champs de Castille, idem, XLIII 10:29 - Prologues. Art poétique. Pour « Champs de Castille » 12:17 - Générique
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