Pour sa première bande dessinée,
Olivier Mariotti livre un one-shot autobiographique qui parle de son rapport au père et à la paternité.
Tout débute le jour du vernissage de son exposition. Tous les amis et les proches sont présents, sauf une personne, dont l'ombre plane sur le passé de l'artiste : son père !
En passant régulièrement du passé au présent, l'auteur laisse entrevoir l'origine de cette rupture entre un père et son fils. Cet enchevêtrement habile des époques permet de développer en parallèle ses propres rapports avec ses enfants et des souvenirs d'enfance finalement déchirées par le mensonge et par la trahison de celui qu'il considérait comme son héros.
L'auteur lésine malheureusement un peu sur les explications, privilégiant les non-dits et entretenant le mystère autour de ce père. Cette approche est la principale lacune de cet album et il aurait été bon de briser le tabou qui entoure ce père afin d'expliquer un peu plus en profondeur le pourquoi et le comment de cette blessure. le lecteur devra cependant se contenter d'une mystérieuse voiture rose, sans connaître les motivations et la vision du père.
Visuellement, l'album est cependant une belle réussite et cela malgré un découpage fort classique en gaufrier de douze cases. Les différentes périodes s'entremêlent avec brio, notamment grâce à une colorisation (de
Guillaume Mariotti, le frère d'Olivier) qui varie d'après les époques. Ce graphisme assez doux installe également une ambiance empreinte de poésie et de nostalgie qui donne un cachet particulier à cet album.
Lien :
https://brusselsboy.wordpres..