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EAN : 9782362010538
448 pages
L’Editeur (04/11/2011)
3.2/5   5 notes
Résumé :
L'humanité a implosé. Partout éclatent conflits, guerres, génocides et massacres en tout genre... Tel est le point de départ de ce roman inclassable, hyperviolent et plein de trouvailles humoristiques qui met en scène avec sarcasme un chaos orchestré à l échelle mondiale.
Sans diabolisation ni moralisation, Jean-Luc Marret (qui sait de quoi il parle !), rit jaune des déviances de la mondialisation, du capitalisme sauvage et de la propagande d État, faisant du... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un livre plutôt étrange...
Imaginez une boucherie façon Starship Troopers dans un univers totalitaire et absurde à la Brazil. Un monde où les protagonistes d'un épisode de MASH finiraient devant un peloton d'exécution (le passage du clown qui fait foirer sa mise à mort est mémorable).
Cela titille non ?

Il faut toutefois préciser que l'auteur a décidé de mettre en avant une sorte de (non-)style pseudo-moderne qui rend la lecture assez fatigante à la longue. Comme un mauvais Chuck Palahniuk.
Mais si on passe outre ce défaut (somme toute important), on prend plaisir à suivre des personnages (Ali, Lovejoy, Zobsky) tous aussi timbrés les uns que les autres.

L'auteur prend un malin plaisir à appuyer là où ça fait mal, tirant à grands boulets sur les défauts de nos sociétés (consommation à outrance, bien pensance occidentale, etc...), défauts dont les répercussions se font sur une échelle mondialisée. Car ce qui sépare la réalité de cette fiction, finalement, c'est peanuts.

On rit dans ce livre, même si le coeur n'y est pas vraiment. On rit d'un monde mourant, un monde déjà mort, mais auquel on met quelques perfusions, histoire de.
S'en suit son euthanasie Apocalyptique, sous forme d'un "Camp des Saints" modernisé.

Un livre intéressant dans son fond si l'on arrive à faire abstraction de sa forme.
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Je pense que ce roman est un chef d'oeuvre! le style peut plaire ou pas, c'est sur, mais je pense que la première critique se trompe quelque peu sur le style. Il y a en effet dans ce roman une hystérie qu'on trouvait dans les romans expressionnistes des années 1920 ou les russes. et puis a la lecture, Céline vient immédiatement a l'esprit! C'est drôle, dur, voire violent, mais novateur en de nombreux aspects. Connaissez-vous beaucoup de romans lyriques de nos jours? Moi non. Rien que cela fait de ce livre un truc subversif.
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Comment dire ? Comment dire ? Que ce bouquin est un objet non identifié, non identifiable ? Que j'ai lu un truc magnifique ? Ou au contraire absolument illisible ? le moins qu'on puisse dire c'est que si vous ouvrez ce livre, vous ne pourrez pas vous contenter d'un laconique : "ouais, bof !" Indifférence impossible. Pour ma part, histoire de déflorer le suspense tout de suite, je peux vous affirmer que j'ai été passionné par ce roman, avec néanmoins quelques réserves.
Difficile de dissocier le fond de la forme. Une partie des chapitres de JL Marret parle d'un conflit international, mondialisé. Dans ces paragraphes, l'auteur s'amuse avec la mise en pages : nombreux points de suspension pour des propos soi-disant censurés par tel ou tel groupuscule, polices de caractères et couleur de texte différentes parfois dans un même mot ! L'auteur tape sur nos sociétés, sur ceux qui nous dirigent.
les réserves dont je faisais état plus haut sont dans ces passages, parfois un peu longs et répétitifs. Je trouve qu'ils alourdissent le roman déjà pas très léger ni dans le thème ni dans son histoire ni dans le volume (445 pages).
Dans les autres paragraphes qui concernent le "petit" conflit Albanistan/Serbie et quelques personnages en particulier, Ali Karaté et le Commandant Zobsky notamment, le style est plus classique, apaisé. Mais bien sûr tout est relatif, parce que du classique ou de l'apaisé chez JL Marret, ça remue encore et toujours
L'auteur joue avec les mots, les triture, les déforme, en invente et fait preuve d'une belle innovation qui personnellement me ravit. Je prends, j'applaudis des deux mains (parce qu'à une seule c'est pas facile, essayez un peu !). Je me suis régalé à lire les mésaventures d'Ali et de Zobsky, j'ai ri souvent. Il y a un chapitre irrésistible dans lequel l'auteur parle du rapport des chanteuses disco avec les combattant albaniks. Il est fort dommage que je ne puisse le reproduire dans son intégralité ici, mais il est à tomber (à partir de la page 110).
Difficile de ne pas penser à Céline qui a été un des premiers à exploser l'écriture avec génie. Jean-Luc Marret ne peut nier son influence, l'ombre de Bardamu flotte au-dessus de l'Albanistan. Un premier roman inclassable qui laisse augurer d'autres livres du même auteur, alléchants (les livres à venir bien sûr, pas l'auteur).
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Ali esquissa un maori mataka -externe- avec la main droite et répéta... Le mot ! Bon sang, le mot ! Zoboromouk !!... L'homme aggrava son cas, avec talent d'ailleurs, par une initiative malheureuse... Je ne sais plus... J'arrive... Et il s'approcha pour toucher Ali, s'abriter auprès de lui, établir un meilleur contact, qu'ils se palpent, se reconnaissent, s'apprécient, s'émeuvent, peut-être même qu'ils s'embrassent ! Au lieu de quoi, Ali eut peur. Brusquement, prêt à tirer, il pointa sa Kalachnikov vers le type... Nom de Dieu ! Le mot !? Tu te rappelles plus alors ?!! Le mot !! Halte, 'culé !! Le mot!!... Et un peu raide et à froid, il lança un coup de pied circulaire dans le vide, histoire d'impressionner. (p.185/186)
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L'humanité se lâchait et pas qu'un peu, cette fois-ci. Plus de guerres justes, plus d'invasions, plus de batailles décisives. Rien. Plus de petites guéguerres soi-disant mondiales. Rien ! Des jeux d'enfant, tout ça. Billevesées. Du travail d'amateur. Et pourquoi ? Pour pas grand chose, du boulot inachevé, ni fait ni à faire. Non, là, c'était la bonne, l'Apocalypse. Des millénaires à trépigner, à s'entraîner, à faire semblant et là, on y était. La guerre totale. La vraie. L'Apocalypse. (p.9)
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