Les malfaisants

Les couvertures de cette maison d'édition sont toujours très réussies et attirantes. Ce livre ne fait pas exception. Je trouve que ça créé une attente encore plus forte. Et une déception encore plus grande lorsque ça ne fonctionne pas au bout du compte, comme pour cette lecture.
Je commence par les points positifs, ou plutôt le point qui m'a plus dans ce livre. J'ai beaucoup aimé l'histoire. L'enquête et surtout sa résolution sont capillotractées comme j'aime, faisant intervenir une science futuriste menant au crime des plus glauques.
Donc, ça aurait pu être une super enquête, mais je n'ai pas accroché au style. On alterne entre un humour un peu trop vulgaire pour moi, qui par conséquent, ne m'a pas fait rire, et un langage soutenu dans certaines descriptions qui ne colle pas à l'ensemble. Ça ne met malheureusement pas en valeur l'idée de départ.
Du côté des personnages, on a une galerie plutôt intéressante, qui colle avec cette enquête aux découvertes déjantées. Mais encore une fois, j'ai trouvé que ça tombait à plat. Les enquêteurs, personnages principaux qu'on imagine bien revenir dans d'autres enquêtes futures, n'ont pas réussi à créer un sentiment d'attachement chez moi. Leurs échanges sont parfois étranges et tombent comme un cheveux sur la soupe dans l'histoire globale. Je comprends bien qu'il faille développer les personnages sur des sujets qui n'ont pas de rapport avec l'intrigue principale, mais là, ça n'a souvent aucun sens. Ou alors, c'est tout simplement que je ne suis pas sensible à cet humour.
Je remercie tout de même les éditions Lajouanie et la Masse Critique de Babelio pour ce partage.
Lien : https://www.facebook.com/Les..

Livre obtenu dans le cadre de Masse Critique. Merci à Babelio et aux éditions La Jouanie !

Dans un petit village de Rhônes-Alpes, un industriel est tué, visiblement empoisonné. Un meurtre qui n'est pas sans rappeler celui d'un paysan trois ans plus tôt dans le même village.
Un trio de flics de Saint-Etienne est dépêché sur place pour élucider ce mystère qui va s'épaissir au fil des pages et des rencontres improbables…

Je ne connaissais ni la maison d'édition, qui semblent privilégier les romans policiers, noirs (mais pas que) du terroir, ni l'auteur.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le style de son roman est identique aux nombreux personnages qui peuplent son roman : atypique et déroutant.

Les chapitres sont très courts : 3 pages pour les plus longs et alternent entre de très (trop ?) nombreux points de vue.
Le début est ainsi déroutant. On suit des personnages, dont on ne connait pas les noms, ils sont simplement désigné par des pronoms, on prend l'action en plein milieu et à peine a-t-on eu le temps de gratter la surface et de comprendre quelques éléments, qu'on saute vers un autre personnage. J'ai trouvé difficile de suivre le déroulé des événements, surtout au début. J'ai d'ailleurs failli lâché. Pourtant, une fois habitué à ce style, on se laisse prendre. Les différents points de vue donnent tous de petits indices sur l'intrigue, posent des questions et nous donne envie de tourner les pages. Et après tout, c'est bien ce qu'on cherche dans un roman policier.

Le style d'écriture est assez brut et concis. de nombreuses scènes sordides sont décrites avec des détails glauques et parfois vulgaires. On ne nous épargne rien. Âmes sensibles s'abstenir. Et pourtant, l'auteur alterne relativement bien ses scènes noires avec des dialogues mais qui viennent alléger le côté sombre de l'histoire. le caractère un peu loufoque des personnages aident aussi à « détendre » le livre.

Ainsi tous les personnages sans exception sont atypiques. Entre la veuve membre d'une secte ultra religieuse et qui se fouette aux chardons, le capitaine portant uniquement des chemises à jabot, la lieutenante délurée écoutant du rock atomique et transgressif, on est servi question personnages bizarres. J'ai trouvé les chapitres trop courts pour m'attacher réellement à la foultitude de personnages, même si beaucoup m'ont fait sourire.

Le gros point fort pour moi reste l'originalité du scénario et des personnages. Impossible de dire qu'on a déjà lu un roman comme celui-ci. Et pour cela, je ne peux que saluer l'auteur et son imagination. Cela faisait longtemps que je n'avais pu lu un roman policier qui sorte autant des standards du genre. J'ai été un peu plus déroutée par l'écriture, les dialogues beaucoup trop vulgaires qui m'ont parfois dérangé et l'impression de rester un peu en surface de certains éléments.

Une enquête sur des meurtres qui ont eu lieu dans un espace temps important avec des pratiques et des indices similaires. L'équipe en charge s'installe dans un hôtel sur le chemin de Compostelle et fait montre d'un humour récurrent. L'avancement de l'enquête nous emmène des Monts du Forez jusqu'à la Bretagne en passant par la Russie, l'Espagne et nous perd dans des pratiques plutôt glauques et des chats surprenants.
Les personnages enquêteurs sont attachants et font preuve de réparties assez "ciblées" et souvent à double-sens. L'écriture est dynamique et les chapitres courts s'enchaînent donnant le rythme du déroulement de l'enquête : ils précisent la date et l'heure des événements relatés, tels un journal. le scénario se déroule donc sur une période d'environ 1 mois... une équipe efficace.
Merci Babelio et les Editions Lajouanie pour cet agréable moment de lecture.

Malfaisant (def.) : Qui fait ou cherche à faire du mal à autrui.
Quand un industriel se fait buter en sortant d'un clandé pour joueurs "passionnés", effectivement cela ne peut que mettre les voyants au rouge des forces de l'ordre parisienne.
Voilà une énigme à tiroirs fort bien ficelée par un Daniel Martinange en mode taquin.
Quand un trio de flicards parigots va enquêter en province, c'est comme un déplacement du PSG à Lens, ça picote les parisiens, 3-0 pour Lens je crois ! Bref, la Province, c'est pas la capitale.
Là, vous serez dans les monts du Forez, chez les taiseux.
Vous l'aurez bien compris, encore un polar qui va vous manipuler, vous emmener sur des mauvaises pistes... et enfin vous déballer sa vérité... de plus, l'auteur ajoute à ses personnages un humour grinçant et complètement décalé que j'adore, Mop est verbalement une tueuse contrairement aux chemises à jabots du commissaire Tréboul.
Un excellent moment de lecture, bien que trop court.
A retrouver aux Editions Lajouanie

Un industriel adepte à la cocaïne est surpris de voir un chat dans sa maison. Soudain pris d'un malaise il essaie d'appeler sa femme Chantal et Clara l'employée de maison , quand celles-ci arrivent il est trop tard , Simon Paluel est décédé. le commandant Tréboul accompagné de ses 2 acolytes , Chrystèle dite Mop et Martinod, mène l'enquête. Pas facile d'aller au bout des indices, à tout moment il y a un nouvel élément qui fait piétiner l'enquête.
Ce roman est un peu loufoque , entre une veuve toute "discrète" qui se flagelle en priant , des gens que l'on trouve à 2 endroits en même temps, une jeune femme un peu trop curieuse , et des cadavres mordus le cocktail ne peut être qu'explosif. Et tout ceci sur une partie du chemin de St Jacques de Compostelle, quelle coïncidence !
Les malfaisants est une histoire pleine de rebondissements troublants et drôles aussi qui se laisse lire avec plaisir. le beau chat noir en couverture a la bouille qui reflète l'ambiance du livre.