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Je suis une légende" est évidemment un classique de la SF. Je m'attendais à un roman plus fort.
Cependant, je dois resituer le livre dans son contexte puisqu'il a été publié en 1954. Je comprends donc mieux l'appréciation visionnaire de l'époque en décalage avec les autres romans.
A-t-il bien vieillit ?
Mon avis ne reste qu'un avis de lectrice parmi tant d'autres, mais je ne pense pas.
Les réflexions menées sont la survie, la solitude, la folie, la norme sociétale, et la justification du meurtre.
Ce sont des questions philosophiques et humaines très intéressantes, cependant, elles sont abordées du point de vue d'un individu et de ses intérêts personnels. Les reflexions ne sont pas portées au-delà. C'est ce qui m'a manqué.
D'autres thèmes sont évoqués en me laissant un certain malaise, comme l'abstinence sexuelle et le fait qu'elle puisse mener au viol (oui oui...) même si cette idée est désapprouvée par le protagoniste, car il évoque l'idée au passé. Même si on parle d'un roman de 1954 ce n'est à mon sens pas justifiable.
J'avoue qu'un manque de rythme et qu'une certaine confusion entre ces vampires que je comparais plus à des zombies m'ont fait décrocher de ma lecture plus d'une fois.
"Il se souvint d'un homme qui, une nuit, avait grimpé en haut d'un lampadaire en face de la maison. Par le judas, Robert Neville l'avait vu sauter dans le vide en agitant frénétiquement les bras."
En conclusion un classique intéressant mais pas marquant.