Rédemption : Sander

Mary Matthews est une auteure à part entière mais elle est également connue pour le parfait duo qu'elle forme avec Amélie C. Astier. J'ai déjà eu l'occasion de lire un roman de ce duo, j'ai également lu Amélie C. Astier en solo mais jamais je n'ai eu l'occasion de découvrir Mary Matthews seule.
Et bien voilà c'est chose faite! Je découvre cette auteure au beau milieu d'une dark romance et j'ai adoré!! J'ai tellement été prise dans cette histoire que je me suis imaginée toutes les scènes sans problème ce qui a eu du bon.... et du moins bon.
Un héros qui se la joue triple personnalité, une héroïne pour qui j'en suis encore à me demander si elle n'est pas en proie à une certaine folie ou si elle est seulement déterminé, des scènes assez dures qui peuvent choquer et surtout un couple insolite. Ce qui m'a fait réagir en premier c'est surtout la situation dans laquelle se trouve l'héroïne - handicapée, elle se déplace dans un fauteuil roulant et cela est irréversible. Contexte complètement inédit!! Enfin pour moi.

Le roman débute sur un prologue du point de vue d'un enfant.... le petit Sander. A ses yeux, son père est un héros, un modèle. Ce père a pour mission de chasser le diable des femmes ; un diable présent sous leurs traits fins et leurs voix douces.
Régulièrement, père et fils arpentent les ruelles afin de trouver quelle femme "sera sauvée".
Sander joue l'appât, chargé d'attirer la jeune femme vers son père.... la suite, je ne peux vous la dire, sachez seulement que ce père n'est qu'un monstre capable d'atrocités qui vont influencer les idées d'un petit garçon, un père voulant façonner son enfant à sa façon pour que plus tard il prenne la relève. L'auteure va, à plusieurs reprises, décrire la violence dont est capable ce "monstre" et dans les yeux d'un petit garçon c'est encore plus perturbant.

Lors de ma rencontre avec Elsa, j'ai pu voir en elle une femme forte. Elle est peut-être handicapée, mais, comme elle le dit si bien, elle n'est pas morte. Elsa est une femme indépendante, autonome mais un peu solitaire tout de même. Sa maison elle l'a fait construire complètement à l'écart de la ville afin d'être isolée et pour apprécier le silence. Elsa aime ressentir les choses qui la fond se sentir vivante telle que la peur.... Son seul compagnon est son chien qui tient une grande place auprès d'elle.
Seulement, Elsa qui pensait être tranquille dans son coin paumé va vite déchanter. En face de chez elle une vieille bâtisse abandonnée. Un matin, de la lumière va y filtrer. Son silence, elle va vite pouvoir l'oublier, et la peur n'aura jamais fait autant partie de son quotidien.
Sander revient chez lui et personne ne l'a mise en garde. Tout le monde sait qui il est sauf elle....

C'est là que Elsa va commettre sa première folie.... sans savoir ce qui l'attend, la voici devant la maison qu'elle pensait jusque là abandonnée.... c'est à ce moment là que j'ai commencé à me demander si elle n'était pas un peu (beaucoup) inconsciente!
Elsa est une gentille, se présenter à son voisin est naturel ; ben en fait elle aurait vraiment dû s'abstenir. L'homme en face d'elle ne va rien avoir de courtois.
Notre héroïne va se faire littérallement chasser par un personnage dégoulinant de sueur, assez flippant. Et comme elle je me suis dit "C'est quoi ce con!". Cette rencontre avorté va être le début d'une relation conflictuelle... non, conflictuelle est un mot trop sage... une relation chaotique avec en fond des menaces venant de Sander qui va être sans scrupule et sans pitié vis à vis de Elsa. Seulement, et si ce comportement avait du bon pour Elsa? Et si le fait que Sander se comporte "normalement" avec elle, déclenchait quelque chose en elle?

Cependant, Sanders ne connaît pas de limites et parfois lorsque "l'emmerdeuse", comme il aime appeler sa voisine, le colle de trop près, ses vengeances peuvent devenir extrêmes. Elsa ne se laisse jamais faire, elle apparaît toujours plus déterminé, ne se laissant ni intimider, ni décontenancer.
J'étais très curieuse à l'idée de voir l'évolution de leur "relation". Elsa va suivre Sander comme son ombre (elle est folle je vous jure)!) elle va le pousser à bout, il va la traiter de manière révoltante. Cet homme respire la violence et le danger, elle respire l'innocence et la vie et pourtant.....

Sander, vous voulez plus de détails sur lui? C'est parti, accrochez vous!
Tout juste sorti de prison, il y a purgé une peine de 10 ans. Lorsque nous sommes dans ses premières pensées c'est sa haine qui ressort. Sander a besoin de solitude, son retour dans sa maison d'enfance est un choix - plus ou moins - et aujourd'hui tout ce qui l'importe c'est de planifier une vengeance et il est déterminé à l'assouvir peut importe ce que cela impliquera.
L'illégalité lui colle à la peau, la prison ne l'a pas calmé, bien au contraire. Lui seul sait les atrocités donc il a été témoin, complice et acteur tout au long des premières années de sa vie aux côtés de son père....
La personnalité de Sander est très complexe ; l'auteure jongle entre toutes les émotions de son héros et je dois dire que j'ai beaucoup aimé sa façon de faire. Sander a, entre autre, trois personnalités - je l'aurais bien surnommé le bon,la brute et le truand - sauf que je remplacerais truand par meurtrier.
Lorsque cette dernière "personnalité" a surgi, je n'ai pas compris tout de suite tant cela s'est passé si vite. Sander m'a fait angoisser et j'ai vraiment eu peur de cette partie de lui. C'est comme si il était absent et agissait sans prendre conscience de ses actes... j'aime les personnages imprévisibles et entre Sander et Elsa j'ai été servi! La personnalité de Sander est à explorer et même si grâce à son point de vue on arrive plus vite à le comprendre, parfois il peut être vraiment déroutant! Je dois avouer que j'ai souvent eu envie d'étrangler Sander et son audace insupportable!

L'auteure a un style que j'ai particulièrement aimé. Sa plume m'a rendu addict à son histoire, j'ai trouvé ce côté dark que j'espérais lorsque j'ai découvert le résumé, ainsi qu'un côté plus fou et émouvant qui forme un excellent ensemble.
Le duo que va former Elsa et Sander est improbable, irréel, inimaginable : le repris de justice sans coeur, dangereux que tout le monde redoute et la jeune femme au passé de survivante, gentille, douce et innocente qui, vu son état, a tout de la proie idéale.

Par contre, une dernière précision, si vous aimez le romantisme, ce n'est pas avec Sander que vous en trouverez. J'ai presque rit devant la première scène érotique... Sander, sérieusement, plus impulsif c'est impossible! Tous les deux m'ont pris de court et pas seulement à ce moment là...... C'est vraiment un couple qui sort de l'ordinaire..... complètement bancale mais tellement complémentaire que s'en est troublant.

Si j'ai lu cette histoire, c'est dans le cadre de mon partenariat tout neuf avec l'auteure.
J'étais déjà enthousiaste mais maintenant je le suis encore plus car la plume de Mary Matthews correspond parfaitement à mes attentes!
Ce premier tome de "Rédemption" est un one shot, un autre personnage sera mis en avant dans le second opus, second opus que je lirai bien sûr!!
Lien : https://addiction-livresque...

Avertissement !
Ce roman est une Dark Romance, la violence et les sujets abordés peuvent heurter certains lecteurs. Âmes sensibles, s'abstenir !

On parle beaucoup de Dark Romance, et on positionne beaucoup de romans dans cette catégorie, parfois à bon escient, parfois non. Ici, Mary Matthews classe son roman dans cette catégorie, et je souhaite préciser mon ressenti vis à vis de ce point pour que vous lecteurs, lectrices puissiez vous aussi savoir à quel genre de roman on a à faire car c'est une question qui se pose souvent avec cette catégorie. Ce n'est pas la relation établie entre les deux personnages qui fait de ce roman une Dark Romance, même si celle-ci est particulière et intense. Son roman est très sombre et c'est en nous présentant son personnage masculin, Sander que nous pouvons le qualifier de Dark Romance. C'est sa personnalité, sa vie, son vécu qui font de lui ce qu'il est aujourd'hui et c'est cela que nous allons découvrir dans ce roman.

Un homme qui n'aime pas les femmes, vous me direz, rien d'étonnant et pourtant celui-ci a été éduqué dans la haine profonde des femmes. Quand on parle de haine, on n'évoque pas seulement, un homme qui prend les femmes et les jettent, non ici cela va bien au delà. Les femmes, ou le diable sous leurs airs angéliques et mielleux, c'est ainsi qu'il les voit ! J'ai trouvé très intéressant la façon dont nous découvrons la personnalité de ce personnage masculin, Sander. Il arrive ici en tant que nouveau voisin et il n'est pas très agréable, voir carrément antipathique et il est d'autant plus dangereux. Son passé, la façon dont son éducation a été faite, ont fait de lui ce qu'il est aujourd'hui. C'est fascinant de découvrir comment son père a fait de lui l'homme qu'il est. Son aura est sombre, ses pensées le sont aussi et s'il cherche des réponses à tant de questions, il agit avec son instinct, un instinct froid, dépourvu d'empathie et parfois violent, agressif et dangereux, pour quiconque se retrouverait sur son chemin.

Face à lui, Elsa la fouineuse, voilà bien un qualificatif qui lui correspond bien car bien des femmes, aux vues déjà des réactions de Sander, auraient d'emblée pris leurs distances, et d'autant plus quand on sait quel est son passé. Mais elle est têtue déjà, ensuite un brin curieuse, et si elle vit isolée de tous, malgré son handicap, elle reste très ouverte et très serviable aux autres. Elle va tenter des approches, se faire jeter comme une malpropre, avec violence par moments, ce qui finira par attirer l'attention de Sander, alors même qu'elle avait décidé de ne pas insister. D'elle, nous découvrirons aussi son histoire, la façon qui l'a conduite dans ce fauteuil roulant, nous dévoilant ainsi tant de traits de sa personnalité. C'est un personnage au caractère fort, nécessaire pour faire face à Sander, mais elle est aussi très intelligente et assez admirable dans la façon dont elle rebondit après son accident. Elle est très intéressante et mis en porte à faux avec Sander, l'est d'autant plus qu'elle semble si éloignée de lui.

Nous avons donc là deux personnage, lui qui souhaite être seul pour fomenter sa vengeance, sombre, solitaire et mystérieux, puis elle, jeune femme handicapée qui vit seule, plutôt enjouée, agréable et gentille. Deux entités que rien ne relit mais qui pourtant vont vivre des moments forts qui occasionneront bien des changements dans leur vie. La double narration nous permet aussi de découvrir de quelles façons chaque moment est vécu par l'un et par l'autre, nous apportant ainsi bien des informations nécessaires à comprendre ces deux personnages. Elsa est un personnage assez étonnant, car elle n'a pas froid aux yeux, osant aller vers lui mais elle a toutefois conscience de sa dangerosité. Elle aura peur par moments, bien consciente qu'elle n'est pas en position de force, face à cet homme et surtout vis à vis de son handicap qui complique les choses. Mais si, elle devrait fuir, elle ne le fait pas et elle voit en lui quelque chose, que d'autres ne voient pas. Lui de son côté, est très encré dans sa mission et cette femme n'était pas prévue dans ses projets. Il va donc "faire avec" et cela va se traduire par différents actes à différents moments, certains d'entre eux ayant une portée que l'on n'aurait pas forcément envisagé.

Un des points cruciaux de ce récit, c'est l'histoire de Sander. Elle est déterminante pour comprendre sa personnalité et la façon dont il a vécu sa vie. C'est ainsi que l'on apparente cette histoire à une Dark Romance, quand l'on considère le vécu qu'a été le sien. Il a eu une vie dérangeante, malsaine, assez abominable pour vous faire dresser les cheveux sur la tête. Nous découvrons tout cela par brides tout au long du roman, des brides de souvenirs, d'événements qui nous propulseront dans un monde atroce où la cruauté a pris le pas sur toute autre émotion. J'ai beaucoup aimé la façon dont elle a su isoler ces deux personnages des autres, pour qu'ils puissent appréhender qui est l'autre. L'omniprésence d'un père malsain et mauvais, se ressent et se manifeste à certains moments du roman, nous rappelant que cet isolement pourrait virer au cauchemar pour Elsa. La constance du personnage de Sander, n'est pas sans rappeler qu'il n'a connu que cela et rien d'autre, la vie avec son père était pour lui la normalité. le retour à la réalité a provoqué alors bien des remous.

Avec ce roman, Mary signe un roman très sombre mais aussi très équilibré, elle a su faire la part des choses entre son personnage masculin au lourd passif, et cette héroïne qui ne vit pas dans le même monde que lui. Elle n'a pas tenté d'anéantir la personnalité de son héroïne au profit de celle de Sander, tout comme l'inverse, tous deux ont su maintenir le cap sur ce qu'ils sont. Sander est sombre, violent, dangereux, elle est innocente, joyeuse, aimante et serviable, comment deux personnages ainsi si différents ont-ils pu même réussir à communiquer, c'est ici que cela est très intéressant. Rien ne sera simple, les chemins qu'ils prendront tous deux, les décisions et les conséquences qui en découlent sont d'autant plus d'éléments qui sont passionnants à découvrir. Nous n'avons pas là une relation basique, non elle est plutôt très particulière, je dirai même hors normes mais comme le titre l'indique, c'est vers une rédemption, un passage obligatoire pour continuer de vivre, que les personnages vont devoir affronter leurs démons mais aussi ce qu'ils sont.

La plume de Mary Matthews nous propose ici une lecture assez atypique, loin des canons types littéraires. C'est un point que j'aime dans la façon dont elle a de nous proposer ses histoires, un peu à part, sans répondre à une normalité. On ne sait alors jamais à quoi s'attendre, mais elle évoque des thèmes forts, puissants, parfois dérangeants qu'elle arrive à travailler en profondeur, nous offrant alors quelque chose de différent. J'aime l'étrangeté de ses personnages, leurs particularités et le fait qu'ils ne soient pas parfaits. Ce roman m'a plu, car nous faisons la découverte de ses personnages, tout du long, avec progression, les accompagnant pour mieux les connaitre, tantôt les appréciant, tantôt leur reprochant certains faits mais tout en restant fidèle à leur histoire et leur vécu.
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Voilà une lecture bouleversante pour laquelle j'ai complètement fondue... Un véritable coup de coeur ❤️ amplifié par les émotions toutes plus contradictoires les unes que les autres mais tellement enivrantes.

Sander a eu une vie des plus atypiques jusqu'ici. Élevé dans l'horreur et dans la haine des femmes, son éducation a engendré une dualité en lui difficile à ignorer. Malgré tout, entre ses activités et son incarcération, il a pu mettre toute cette ambiguïté malsaine de côté, jusqu'à aujourd'hui.
Les seuls liens qui lui restent de son passé fait de douleurs et de colère sont la maison de son père et son unique ami, Mickey. Ce dernier est le seul à ne jamais l'avoir jugé, à l'avoir accepté tel qu'il était et avec son passif et ce depuis le lycée.
De retour sur les terres de son enfance, son seul but et de comprendre comment il a pu tomber et se venger.
C'est un homme dangereux, impulsif, occultant au maximum les émotions qui le dérangent, impitoyable mais également perdu et seul à qui personne n'a appris l'amour et la compassion. le temps et son éducation ont oeuvré pour l'oubli des temps heureux. Mais il fera la connaissance de sa nouvelle voisine, Elsa. Elle sera une emmerdeuse de haut vol, une véritable moule qui s'accroche à son rocher, mais également une personne qui l'acceptera entièrement et qui lui permettra de voir la vie autrement.

Saura-t-il voir la chance qui lui est donné de pouvoir tout recommencer ?

Elsa est une jeune femme qui a tout perdu lors d'une prise de risque mal calculé. Elle avait un avenir brillant, un groupe d'amis à son image et l'attitude qui allait avec. Mais voilà, le destin a tranché et lui a retiré l'usage de ses jambes.
Après une période plus que difficile, la voilà seule, indépendante et heureuse dans sa maison isolée en compagnie de son fidèle compagnon, Poufsouffle.
C'est devenue une personne humble, humaine, consciente des difficultés de la vie et ouverte d'esprit.
Mais voilà qu'elle va faire la connaissance du propriétaire de la maison délabrée d'en face, Sander. Et il n'est pas si impensable de dire que c'est un sacré phénomène détestable !!!
Saura-t-elle voir au-delà des apparences et faire confiance à son instinct ?

Une rencontre explosive.
Elle recherche la compagnie d'autrui malgré son isolement volontaire mais elle fera face à un mur qui semble infranchissable.
Il ne cherche que l'isolement et la paix et ne veut en aucun cas avoir affaire à une femme.
Elle va persévérer là où il va finalement voir un intérêt.

Ils vont s'affronter pour mieux communiquer; ils vont s'apprivoiser pour mieux s'aimer.
Il va apprendre l'attachement, les sentiments et à contrôler ses accès de colère juste pour voir le bonheur dans ses yeux.
Elle va re-découvrir le plaisir de vivre, d'aimer et ce sentiment de liberté indispensable pour lui permettre d'être heureuse grâce à son ingéniosité.
Ensemble, ils vont se compléter, s'aider et se donner cette rédemption tant attendue pour leurs âmes si tourmentées.

Une lecture dérangeante et affligeante autant que fascinante, enivrante, captivante et addictive.
J'ai adoré cet univers capable de compassion, de chaleur humaine et d'amour malgré un passé difficilement acceptable mais contre lequel on ne peut rien changer.

Je vous invite à partir à la découverte de l'histoire de Sander qui aura la chance d'avoir une Elsa dans sa vie. On devrait tous avoir une Elsa, personnellement j'ai eu mon Loïc 😊😀😉❤😘

La rédemption est-elle accessible à tous ?

Dès le prologue on ressent une atmosphère malsaine, les pdv du passé sont vraiment dérangeants, comment peut-on faire ça à sa propre chair ?
Une chose est sûre, Sander n'a pas été protégé et a baigné dans une noirceur suffocante dès sa plus tendre enfance, au fil des années son apprentissage a augmenté en intensité.

Quand au passe au présent, on est confronté à la rencontre Elsa/Sander, rencontre explosive.
Si elle a de bonnes intentions au départ, lui donne une première impression de parfait connard, il déteste sa ville, les femmes, ne pense qu'à sa vengeance et ne tient absolument pas à côtoyer sa nouvelle voisine.

Elsa, elle paraît fragile, tout du moins physiquement mais si surprenante, hors de question de se laisser malmener, et surtout de reconnaître que ce jeu du chat et de la souris l'excite, l'adrénaline et cette petite dose de peur lui font un bien fou, elle revit.

Sander on a envie de le frapper dès le début, il est rustre, irrespectueux et ses actes passés ne parlent pas en sa faveur mais au fil des pages il a de belles attentions (les wc, la douche, le harnais...).
On finit par l'apprécier réellement mais attention on est loin du mec romantique, il garde cet aura ténébreuse limite dérangeante de A à Z.

La dynamique entre ces deux-là m'a totalement séduite, malgré sa peur Elsa lui rend coup pour coup et lui n'a aucune pitié, qu'importe son handicap à elle (le coup des cookies ou même des feux d'artifice m'a fait marrer, celle du champ m'a fait serrer les dents).
Elle ne lui pardonne pas, ce que j'apprécie et ne dis pas amen à tout mais cherche réellement à le comprendre, à mettre des mots sur ses MAUX.

Et cette tension sexuelle ! Limite sauvage qui s'exacerbe au fil des pages est délicieuse.

Comment se glisser dans le moule de la société quand vous vivez en marge de celle-ci depuis vos 5 ans ?
Comment faire quand un élément déclencheur telle que la jalousie réveille vos plus bas instincts ?
Elsa se met-elle en danger en le côtoyant ?
Peut-il seulement aimer malgré son conditionnement ?

Je dois avouer que cette histoire n'a pas fait long feu, une unique après-midi, une fois partie je ne voulais plus lâcher ces deux-là, l'écriture est fluide, la brutalité côtoie la passion, il m'a manqué juste un petit qq chose pour en faire un coup de coeur, je pense être rester sur ma faim quant à la vengeance exercée, une séquence plus poussée peut-être plus dark m'aurait bien plu avec Elsa comme réelle partenaire (enfin dans la limite du possible).

Je lirai sans hésitation le deux sur Iaroslav !

Cette histoire m'a happé des les premières pages m'obligeant à le lire d'une traite.

J'ai adoré le personnage de Sanders. Ce dernier a beaucoup souffert dans le passé, détruit par une histoire familiale dramatique qui le conduit à détester les femmes. Il sort de prison, pose ses valises dans son ancienne maison, celle des méfaits les plus sordides, et n'a qu'une seule idée en tête : se venger de celle qui l'a balancé.

Elsa est la voisine, cette emmerdeuse qu'il envoie promener dès la première rencontre, qu'il évite ou dont il se sert égoïstement.
Elsa est différente, son handicap l'a renfermée, la solitude est une de ses seules compagnies. Alors quand Sander débarque, cela fait des étincelles. Les piquantes d'abord puis les brûlantes, celles qui crépitent sous la peau et vous embrase.

Chacun évolue au contact de l'autre, se radoucit, s'affirme, se dévoile, éclos enfin, non sans quelques sombres dérapages qui rythment le récit. le passé ne s'oublie pas si facilement, certains réflexes de défense sont bien trop ancrés.
La violence reste présente à plusieurs moments du roman sans jamais aller trop loin.

Le thème du handicap est largement évoqué sans pour autant que nous soyons assénés de détails dramatiques, suffisamment cependant pour nous faire prendre conscience des difficultés rencontrées qui servent le récit.
L'amitié a également toute sa place avec les notions de loyauté et de fidélité de ce pote qui n'a jamais laissé tomber Sander.
Une vision de la famille aussi, aimante ou destructrice, mais au final celle qui fait comme elle peut.
Une lecture que je recommande vivement.