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3,73

sur 2858 notes
Oeuvre très ennuyeuse. le style de l'auteur est pour moi très lourd. Je n'aime pas du tout ce genre de livre (réalisme, naturalisme) mais j'ai bien était forcé de le finir et d'en faire une fiche de lecture étant en 1e et ayant le bac de français à la fin de l'année. Je ne comprendrais jamais l'attrait que peut avoir ce genre de livre pour les professeur de français. Ma professeure de français nous a demandé ce que ce livre nous a apporté. J'avais envie de lui répondre : "le sommeil". C'est simple, à chaque fois que je lisais juste un seul paragraphe, je tombais déjà de sommeil. C'est quand même embêtant pour un livre que l'on doit expressément terminer.
J'en suis venues à la synthèse que les professeurs de français (lycée ou collège) se passionnent pour les auteurs morts.
Expliquez-moi en quoi ce livre est un chef-d'oeuvre? car ceci est toujours un mystère pour moi.
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Ce roman m'est tombé entre les mains un peu par hasard. le film sortait, les affiches fleurissaient les murs du métro parisien, et une amie a eu l'idée de relire son exemplaire. On en parle, je lui avoue ne l'avoir jamais lu, et paf, elle me le prête, arguant qu'il est tout petit et que je trouverai bien à le caser parmi tous les autres livres qui m'attendent. C'est un classique que je ne connais pas, il est effectivement tout petit, il passe en haut de la pile et je l'ouvre sous peu.
La première partie du roman est un monologue de Thérèse qui est sur le chemin du retour, après avoir obtenu un non-lieu du tribunal pour la tentative d'empoisonnement sur son mari Bernard. Père, avocat, mari, toute la famille la sait coupable. Dans sa tête, Thérèse se prépare donc aux explications qu'elle devra fournir à Bernard, pour qu'il comprenne ce geste qu'elle a eu.
Elle ne niera pas son crime mais tentera d'expliquer comment elle a pu en arriver là. Son acte n'est pas, n'a jamais été prémédité. Elle se sent prisonnière d'une vie qui n'est pas la sienne, qu'elle regarde comme détachée d'elle-même. Elle est indifférente. Seule son enfance sonne comme une période heureuse. le reste de sa vie a été dicté par les convenances et ce qu'on attendait d'elle. Au point qu'on sent de la jalousie pour sa belle-soeur Anne qui ose, elle, vivre une passion et se rebeller face au mariage que tente de lui imposer sa famille. le côté monstre du personnage ressort dans certains traits de caractère : impossible de trouver du plaisir, d'être une mère aimante, de compatir ou de jouir de la joie d'autrui.
Une fois face à son mari, l'auteur retourne à une narration extérieure, accentuant le poids que les conventions vont faire peser sur Thérèse, broyant l'individualité, reniant toute vie en elle. Pourtant, le lecteur sent petit à petit que Thérèse n'est peut-être pas la seule à blâmer de cette situation car Bernard ne l'a guère aidée, n'aura pas été à l'écoute de sa femme. Tout est fait pour qu'elle ressente encore davantage cette sensation d'enfermement qui la perturbe si fort. Et cet enfermement va devenir physiquement réalité.
Si ce roman est très intéressant sur le plan social et sur la condition de la femme, j'ai eu du mal à ressentir ce qui oppresse tant Thérèse. Un regard actuel sur cette situation est forcément déviant car nous sommes aujourd'hui, nous femmes, plus libres, moins obligées par la société. Pouvant se subvenir à elle-même, une femme n'est plus guère contrainte au mariage et confinée dans son rôle d'épouse et de mère. La société aurait peut-être plus facilement pardonnée à Thérèse son geste si elle avait agi par passion. C'est aussi ce qui manque pour que le lecteur moderne s'attache à elle.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Un paysage féminin exploré jusque dans ses moindres recoins. Mauriac signe avant la lettre un roman féministe et livre une peinture acide, glacée de la bourgeoisie patriarcale, soucieuse des apparences, prête à tout pour échapper au scandale. Un monde totalement inaffectif où seuls comptent la position sociale, la chasse, les propriétés. le malheur assèche et Thérèse elle-même ne peut aimer, incarcérée dans l'ennui, dans l'incapacité de gouverner sa vie, agissant d'instinct pour trouver une issue qui n'existe pas, si ce n'est peut-être dans les dernières lignes du roman. Incapable d'amour dans le cadre d'un mariage arrangé. Incapable de loyauté dans une amitié. Inapte à l‘amour maternel. Comme un mouche qui se heurte et se heurte encore à la vitre d'une fenêtre qui ne s'ouvrira jamais. La province est une prison. La bourgeoisie, également. Thérèse qui échappe à un procès pour avoir tenté d'assassiner Bernard, son mari se voit ainsi privée d'un destin. Féministe Mauriac ? Près d'un siècle s'est écoulé depuis l'écriture de son roman. Mais celui-ci demeure d'une terrible actualité car, peut-être inconsciemment, l'auteur montre là où mènent ces comportements qui visent à enfermer les femmes dans des cases sociales. Thérèse est une femme qui dit non, avec ses moyens, le peu qu'elle a pour se révolter et en cela elle est une héroïne intemporelle.
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Ce roman est un classique de la littérature que l'on étudie souvent au lycée.

Ça été mon cas et je n'avais pas aimé ce livre au point que je ne l'avais même pas terminé...

Mais à la suite d'un bookclub où l'on a débattu de François Mauriac, j'ai décidé de lui laisser une nouvelle chance.

Heureusement j'avais conservé l'édition imposée quand j'étais en première.

Et j'ai été très surprise de ma lecture !

J'ai finalement trouvé l'écriture assez fluide et, une fois rehabituée au passé simple qui n'est plus si courant à notre époque, la lecture s'est faite en moins de deux jours.

L'histoire est intriguante : on se demande sans cesse ce que Bernard va faire à sa femme, ce qu'il va faire de sa femme et ce qu'elle va faire elle.

Et le dénouement m'a plutôt surprise car je ne m'attendais pas à une telle fin.

Ça été un joli moment de lecture même si je ne pense pas qu'elle me marquera pour le restant de mes jours tout de même.
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Le récit, inspiré de la célèbre affaire des Chartrons, commence dans le train qui ramène Thérèse chez elle après qu'un non-lieu a été prononcé au terme de son procès, à la faveur du témoignage de son mari. Non non, vous ne rêvez pas : c'est bel et bien Bernard, l'époux et la victime par tentative d'empoisonnement de Thérèse, qui finit par la disculper. Ne croyez pas pour autant que ce dernier ait le moindre doute sur sa culpabilité... Il lui tient surtout à coeur de soustraire sa famille à l'opprobre qui s'est abattue sur elle.

Avec tout le talent qu'on lui connaît, François Mauriac dépeint avec précision la personnalité de Thérèse et la manière dont elle s'est construite dans une bourgeoisie patriarcale étouffante, parvenant ainsi, non pas à justifier, mais à expliquer son geste et rendre un semblant d'humanité au monstre de froideur qu'elle est devenue.

Cet acquittement sera-t-il synonyme de liberté pour Thérèse ? Rien n'est moins sûr... En effet, le sort que lui réserve sa famille, et notamment son mari, à son retour au domicile conjugal sera peut-être bien plus éprouvant que la peine à laquelle elle a échappé.
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Une très belle découverte ! J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur, fluide et musicale, d'une poésie très sensorielle. Il parvient en peu de mots à transmettre une complexité d'émotions assez incroyable. Je suis scotchée qu'un homme en 1927 ait su si bien décrire ce que peut ressentir une femme dans cette situation. Certaines thématiques sont encore très actuelles : la pression familiale, le non-désir de maternité, les aspirations à "devenir soi".
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Lorsque je lis F.Mauriac, j'ai l'impression de me couvrir d'un voile noir qui peserait une tonne ! Sa plume est lourde, tellement lourde que je suis fatiguée de le lire ... J'avais déjà ressenti ça avec " le baiser au lépreux " mais l'histoire est tellement noire que j'ai cru que ce sentiment venait de là : cet homme si laid qu'il se fait peur à lui-même. Ici l'histoire n'est pas moins noire mais le synopsis de départ me plaisait bien : Une femme qui tente d'empoisonner son mari et qui s'en sort avec un non-lieu pour éviter le scandale et ainsi sauver leur nom de famille ... Oui, bon je n'ai pas du tout ressenti ce que j'aurais dû ressentir ! Au contraire avec l'auteur, j'ai comme cette impression de "tiens toi bien à table ! " , " as tu fait ta prière avant de dormir ? " ... Tout dans le paraître mais aucun sentiment ! C'est froid, c'est lourd, c'est trop austère pour moi ... Ce livre est donc le dernier que j'ai lu de cet auteur, je ne le lirai plus ! Tant pis
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Le roman s'ouvre juste après l'acquittement de Thérèse Desqueyroux pour l'empoisonnement de son mari. La jeune épouse se livre à un long monologue intérieur pendant tout le trajet à destination des Landes, pour rejoindre Bernard dans sa propriété.

Le mobile du meurtre par empoisonnement reste flou jusqu'à la fin et la psychologie du personnage éponyme reste le plus grand intérêt de ce roman qu'on oublie assez vite.
Disons que Thérèse Desqueyroux, de par sa duplicité savamment disséquée par le narrateur omniscient, son honnêteté et sa dimension sulfureuse de femme blasée par le mariage, est malgré tout un grand personnage romanesque que Francois Mauriac n'a cessé de réutiliser dans son oeuvre.
Lien : https://tomtomlatomate.wordp..
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Je l'ai lu il y a des années mais il ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable . J'ai souhaité le relire; c'est un classique mais la plume de l'auteur m'a laissé de marbre . Tant pis.

Je ne sais pas ce que je pense de Thérèse. La condition de la femme était horrible, difficile et le côté rebelle de Thérèse ne l'aidait pas dans cette famille qui décidait tout, pour elle et pour la gente féminine.

Elle a voulu empoisonner son mari et a bénéficié d'un non-lieu grâce au témoignage de celui-ci. Elle évite la prison… vraiment ?

A vous de voir si vous voulez découvrir ce classique et allez voir les avis positifs pour vous donner envie 😄… plutôt que le lien 😌
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Thérése Desqueyroux obtient un non lieu après avoir tenté d'empoisonner son mari. Il faut sauver les apparences dans ce milieu bourgeois alors mieux vaut étouffer l'affaire. Mais en sortant du tribunal, Thérèse retourne auprès de ce mari qu'elle a tenté d'empoisonner.
Sur le trajet, elle repense à son enfance, à son mariage, la manière dont elle a été happée par sa belle famille, la maternité.
C'est un roman très amère qui nous embarque dans les pensées d'une femme qui aurait aimé être libre, qui aspire à beaucoup de choses dont l'amour mais dont les devoirs l'ont rendu prisonnière d'une vie dans laquelle on lui demande de s'effacer, de renoncer à toute volonté propre pour être à la hauteur de son mari.
Un bon moment de lecture
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