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EAN : 9782073030399
336 pages
Gallimard (14/09/2023)
3.99/5   76 notes
Résumé :
Octobre 2017. Daesh perd du terrain. Un mystérieux cacique de l'organisation islamiste contacte les services français et déclare vouloir faire défection. Victoire Le Lidec, jeune analyste de la Direction générale de la sécurité extérieure, déçue par les perspectives de carrière qui lui sont offertes, décide de frapper fort. Son objectif : instrumentaliser le recrutement de ce transfuge pour monter sa propre opération de contre-terrorisme. Personne au sein de sa hiér... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Excellent roman d'espionnage, qu'il ne faut rater sous aucun prétexte.
Il y a pour cela cinq raisons majeures :

Premièrement, le livre est bien écrit. le style est fluide et soigné, le vocabulaire précis. Bref, une lecture gourmande. Des ellipses pertinentes qui maintiennent le rythme sans embrouiller la compréhension. Rien d'inutile. Nous sommes dans la « Ligne claire » adaptée à l'écriture.

Deuxièmement, le scénario est incroyablement bien échafaudé, tout en restant solide et parfaitement plausible. Suspense et nombreux rebondissements pour la plus part imprévisibles. Mais, rien de tortueux à la « John le Carré », pas de prise de tête neuronale. Les auteurs nous prennent par la main sans jamais nous lâcher. Ils nous tiennent en haleine de la première page et ce jusqu'au bout, et même au-delà. Mais chut !

Troisièmement, les personnages, notamment les héros principaux sont attachants, crédibles, dotés de caractères complexes avec leurs forces, leurs fragilités et leur contradictions. Ils ont de l'épaisseur. Les démiurges les ont probablement rencontrés dans la vraie vie. On accompagne les protagonistes avec plaisir, crainte et impatience.

Quatrièmement, les descriptions ciblées et bienvenues sentent le vécu, sinon le fruit de recherches poussées. Sans emphase pour autant, elles nous permettent de nous enrichir chemin faisant sur la connaissance des lieux, des organisations en jeu.

Cinquièmement, des clins d'oeil subtils, des hommages partiaux à la littérature et à l'histoire égayent l'aventure qui mériterait d'être utilisée par le septième art.

Bref, vous l'avez compris j'ai adoré et lu ce roman tel un vorace. Gallimard ne s'est pas trompé en lançant cette collection « Espionnage » par cette oeuvre qui fera sans nul doute date.
Messieurs les excellents auteurs, à quand la suite ?
Messieurs les lecteurs, n'attendez-pas ? Vous ne serez pas déçus.
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Au coeur de la DGSE, la Direction Générale de la Sécurité Extérieure, nous suivons l'intégration, l'apprentissage puis le travail de fourmi de Victoire le Lidec. Diplômée de Langues O, cette jeune femme de la bonne bourgeoisie française rêvait depuis l'adolescence d'intégrer ce prestigieux et si secret service de renseignement français.

Au bout de six années passées dans un triste bureau à documenter le plus méticuleusement et le plus efficacement la poudrière islamiste que sont le Pakistan et l'Afghanistan, les pays du Maghreb, le Moyen Orient et les États Islamistes d'Asie du Sud n'ont plus de secrets pour elle.
Mais, à maintenant plus de trente ans, Victoire se demande quel sens a sa vie entre le sixième étage du boulevard Mortier et son studio d'étudiante de Barbès.
Lorsqu'un mystérieux chef de l'Etat Islamique propose de l'aide à la DGSE en échange d'une exfiltration en France, Victoire fait le rapprochement avec la directrice d'une petite école coranique perdue dans une vallée près de Peshawar. Une véritable fabrique artisanale de jeunes filles martyres prêtes à se faire exploser pour le prophète. Victoire devient alors très vite la cheville ouvrière d'une opération qui va l'emmener loin de son petit bureau du XX ème arrondissement de Paris.
" Des hommes sans nom" est un roman d'espionnage écrit comme une série qui se lit d'une traite.
Des chapitres courts qui vont vite, des coups de théâtre et des trahisons pour un jeu de dupe plutôt efficace.
Hubert Maury et Marc Victor seront nos guides dans cette plongée géopolitique islamiste très réaliste mais comme ils sont aussi très joueurs, ils ont donné le prénom de Nikolaï à leur vieux briscard d'espion qui bien sûr est entouré d'agents très spéciaux prénomés Agnan, Alceste, Rufus et Clotaire, pour le prénom féminin ils n'ont pas osé Marie-Edvige, ils ont bien fait Victoire c'est plus sérieux tout de même.
Avec "Des hommes sans nom " la nouvelle collection " Espionnage Gallimard " dirigée par Marc Dugain commence vraiment très bien.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les légionnaires

Si comme moi vous aimez « le bureau des légendes », nul doute que vous serez intéressé par ce thriller d'espionnage écrit à quatre mains par un ex journaliste devenu romancier et scénariste (Marc Victor) et un ancien militaire et diplomate (Hubert Maury). Tous deux connaissent extrêmement bien le contexte géo politique dans lequel ils ont inscrit leur roman qui m'a captivée du début à la fin.
L'intrigue est parfaitement résumée dans le quatrième de couverture : il s'agit d'une histoire de manipulations –multiples-, un jeu particulièrement risqué entre Paris, Tunis, Dubaï, Kaboul et le Pakistan, mais aussi une affaire d'amitié et de loyauté.
Rien de très spectaculaire dans le travail du Renseignement : pour obtenir des informations, il faut des sources, fiables si possible, surtout en cette période où le terrorisme islamiste menace à tout moment (l'action se situe en 2016-2017), puis, dans les bureaux de la « Boîte », on analyse, on soupèse, on réfléchit et on décide de donner le feu vert (ou pas) à une opération qu'il faudra ensuite monter et sécuriser au maximum … Derrière tout ça, des hommes et des femmes, certains sur le terrain, en première ligne donc, d'autres cantonnés dans un travail plus ingrat mais essentiel. Les auteurs se sont attachés à décrire de manière très cinématographique (on retrouve la patte du scénariste !) les coulisses des services de renseignements français, la DGSE, certains chapitres étant particulièrement savoureux sur le sujet (cf le chapitre 22 !).
La psychologie des personnages est finement analysée, sans manichéisme, les auteurs sont parfaitement parvenus à leur donner de la crédibilité.
Crédibilité aussi pour l'action, rejointe par des faits réels.
J'espère qu'il y aura une suite comme le laisse penser la fin…
Addictif.
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Un émir de Daesh propose ses services à la France, sans préciser ses raisons il est prêt à faire défection à condition d'être traité par Nikolaï Kozel ex légionnaire qui fut honorable correspondant de la DGSE à Tunis avant d'être rappelé à Paris suite à un cafouillage, qui aura son importance dans l'affaire.

Au même moment Victoire le Lidec jeune officier de la DGSE cherche à placer un agent infiltré dans une madrassa afghane qu'elle soupçonne de former des femmes kamikazes. L'opiniâtre Victoire va réussir à établir un lien entre l'homme de Daesh et la madrassa. Comme elle fut l'élève de Kozel elle va lui proposer un montage complexe pour faire d'une pierre deux coups et se servir du déserteur pour ouvrir les portes du centre de formation au suicide explosif. Évidemment ça ne se passera pas comme prévu et les vaillants agents devront s'impliquer plus qu'ils ne l'imaginaient. A cela il faut ajouter une hiérarchie dure à convaincre, les inimitiés internes que Kozel a le don de provoquer et un passé de légionnaire qui refera surface.

Plus que dans les autres fictions, l'important dans un roman sur les services spéciaux est la crédibilité, le lecteur doit avoir le sentiment que l'histoire est racontée par un ancien de ces officines, que ça aurait pu arriver dans la vraie vie. En l'occurrence « Des hommes sans nom » passe l'épreuve haut la main. Les personnages sont solides, l'enchainement des évènements est habile et plausible.

En principe dans les histoires d'infiltration on doit trembler pour l'espion qui risque à tout moment d'être découvert et durement châtié. Ce n'est pas le cas ici, le suspens est ailleurs mais de fait on peut reprocher un manque de tension qui pénalise un roman plutôt bien troussé. L'écriture n'a rien de proustienne mais le rythme est parfait et la narration efficace. Un bon livre d'action que l'on imagine facilement au cinéma.
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Des hommes sans nom constitue un excellent roman d'espionnage,
Les auteurs nous font découvrir avec précision l'ambiguïté des difficiles opérations de la DGSE. Les portraits des différents protagonistes sont décrits avec justesse et nous suivons avec grand intérêt la mission de la jeune Victoire de Paris au Pakistan.
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critiques presse (3)
Culturebox
17 août 2022
Marc Victor et Hubert Maury nous plongent dans la chasse aux terroristes islamistes que mènent les services français entre Tunis, Paris et Kaboul. On y découvre toute la complexité de la recherche de renseignements, clef de voûte du travail d'espion.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LeFigaro
09 juin 2022
Même si les rebondissements en cascade donnent le tournis, tout pourrait être vrai. Tout l'est peut-être d'ailleurs.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LePoint
10 mai 2022
Le roman défriche le contexte géopolitique de l'implantation de l'État islamique, mais explore aussi les nouveaux champs immatériels de ce pouvoir de l'ombre, le cyberterrorisme et la lutte informationnelle, dont l'Occident, trop longtemps contemplatif, fait aujourd'hui les frais.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
prologue
Périphérie de Mogadiscio, fin de l’année 1992. Une base militaire de l’opération Oryx, où réside un détachement de l’armée française, en soutien à la force de maintien de la paix des Nations unies.
Dans un mirador, trois soldats amollis par la routine surveillent vaguement les alentours.
La nuit tombe, le silence n’est déchiré que par les hurlements de quelques chiens sauvages qui se disputent des déchets putrides. Au coin de la rue, de jeunes Somaliens désœuvrés fument ou mâchent du kat en parlant à voix basse.
Une femme voilée revient de la ville en marchant vite, tête baissée, terrifiée. Les fumeurs de kat l’interpellent, puis, voyant qu’elle accélère le pas, l’encerclent. Ils commencent à jouer avec elle, à la pousser de l’un à l’autre, l’insultent en lui crachant dessus.
Les militaires français fixent la scène sans broncher. L’un d’eux hausse les épaules. Le plus gradé des trois, un sergent, est moins tranquille. Ce qui se déroule là, sous leurs yeux mais à l’extérieur du camp, n’est pas de leur compétence, cependant ils ne peuvent pas rester sans rien faire. D’autant qu’un des agresseurs commence à violenter la femme. Il la gifle, la projette vers l’obscurité, entreprend de lui arracher ses vêtements. Un autre tente de le raisonner, mais le reste du groupe se laisse entraîner dans ce qui constitue vraisemblablement la première activité de leur journée. Ils maintiennent de force leur proie au sol et lui relèvent brutalement ses jupes.
En haut du mirador une discussion est en cours. Deux des soldats, le sous-officier et un jeune, un Maghrébin, veulent intervenir. Le troisième, un grand type un peu maigre, physique d’Européen de l’Est, peut-être originaire du Caucase, refuse dans un premier temps de s’en mêler. Mais leur morale commune, leur esprit de corps, finit par les aligner sur la même position. Ils arment leurs fusils d’assaut. Le grand maigre, du haut du mirador, met en joue les violeurs. Les deux autres descendent précipitamment et se retrouvent, à l’encontre de toute consigne, dehors. Ils se rapprochent de la scène et sont vite repérés par les Somaliens. L’un d’eux, déjà sur la fille, se relève, dégaine son arme et hurle une menace incompréhensible. Les soldats français marquent un temps d’arrêt avant de reprendre leur progression. Maintenant qu’ils sont lancés, rien ne peut les arrêter. Le jeune Somalien armé s’écroule : l’homme du mirador l’a sèchement abattu. Comprenant soudain que la situation a dégénéré, les autres agresseurs s’éloignent de la femme en rajustant leurs vêtements.
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Pas de doute, Kozel était bien observé. D'où et depuis quand ? Il n'en savait rien, mais cela n'avait pas d'importance. Ne maîtrisant pas les conditions du contact, il devait se laisser faire. C'était le jeu, qu'il aimait, avec son adrénaline et ses pulsations subites.

Un jeu toujours exigeant, parfois froid et cruel, auquel il fallait s'adapter sans tomber dans la routine ni la jubilation sinon, à coup presque sûr, on s'offrait au danger, on commettait l'erreur, on se mettait à la faute. On subissait. Nikolaï n'aimait pas subir. Il prit une cigarette, l'alluma, et se dirigea, dans la pénombre du petit port, vers le phare, sans hâte."
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Les djihadistes approchaient lentement, on pouvait les distinguer plus nettement : ils étaient dans un pick-up. Le conducteur, un passager, grands, turbans au vent, armés... Le barbu qui ne conduisaitpas tenait ostensiblement une kalachnikov.
Victoire dit seulement : " C'est moi qui y vais " Elle accompagna ses paroles d'un geste ferme des deux mains, coupant visiblement court à tout débat. Tous la regardèrent, sidérés, mais elle ne leur laissa pas le temps de réagir : elle confia discrètement son téléphone à un des hommes du SA, puis ouvrit sa portière et se dirigea vers le coffre pour saisir le bagage de Nadia. Suleiman suivit. Il attrapa ses propres affaires, tous les deux se dirigèrent vers le véhicule des djihadistes, et ils embarquèrent sans broncher, à l'arrière, côte à côte, comme le couple que dorénavant ils étaient censés être."
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Pas de doute, Kozel était bien observé. D'où et depuis quand ? Il n'en savait rien, mais cela n'avait pas d'importance. Ne maîtrisant pas les conditions du contact, il devait se laisser faire. C'était le jeu, qu'il aimait, avec son adrénaline et ses pulsations subites. Un jeu toujours exigeant, parfois froid et cruel, auquel il fallait s'adapter sans tomber dans la routine ni la jubilation sinon, à coup presque sûr, on s'offrait au danger, on commettait l'erreur, on se mettait à la faute. On subissait. Nikolaï n'aimait pas subir. Il prit une cigarette, l'alluma, et se dirigea, dans la pénombre du petit port, vers le phare, sans hâte.
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Que c’est mauvais. Il ne se passe rien dans ce livre pourtant ambitieux. Tout tombe de l’arbre déjà cuit. L’intrigue est nulle, les personnages peu crédibles en tout cas il leur manque tellement d’épaisseur.
Ne perdez pas votre temps, il y a beaucoup lus intéressant à lire dans le genre, comme Pukhtu de DOA par exemple (pour le coup c’est un chef d’œuvre).
Même dans un train, même à la plage, ce livre n’a aucun intérêt ! Pouark…
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Video de Marc Victor (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marc Victor
Marc Victor - le bout du monde .Marc Victor présente son ouvrage "Le bout du monde" aux éditions Lattès à l'occasion de Livre Paris 2016. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/victor-marc-des-hommes-qui-vont-9782709647489.html Notes de musique : Copyright Mollat Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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