Cruellement là

✒ L'emprunt de la citation suivante page 23, « Cette illusion de narration répétitive provoque une excitation » traduit à merveille le sentiment du lecteur au fur et à mesure de sa lecture. Il aborde le contenu de l'oeuvre avec une certaine curiosité. Un attrait animé par les événements narrés qui le propulsent page après page par la prose de Friederike Mayröker. Son style est déstabilisant car peu commun, il nécessite d'avancer un peu dans la lecture de l'oeuvre pour s'y faire. On remarque vite que le titre « CRUELLEMENT là » prend aisément sa place au début des paragraphes qui ne s'ouvrent pas par une majuscule. La poésie de ces passages entre alors immédiatement en jeu. le fond de l'ouvrage ressemble d'avantage à une ébauche qu'à un travail achevé. le choix volontaire d'un tel procédé littéraire rend cette oeuvre humaine : originale et imparfaite.

"Cruellement là" m'a fait penser à "l'eau des fleurs": c'est un livre dont les mots doivent fonctionner comme des ricochets, nous raccrocher à des moments personnels à chacun d'entre nous
Mais, je n'ai pas réussi à rentrer dans l'oeuvre, qui ne me résonnait pas.
Je m'y suis prise à plusieurs fois pourtant, en me disant que c'était peut être un bouquin qui méritait d'être lu à un moment particulier.... mais je n'ai pas trouvé ce moment, ou je suis peut être trop "classique" pour apprécier ce livre

Avant de recevoir ce livre grâce à Masse Critique, j'en avais lu de très bonnes critiques. Pourtant, je n'ai vraiment pas réussi à entrer dans le texte et à lire plus du tiers du livre, car la prose "expérimentale" de l'auteur me dérange vraiment (elle joue avec la grammaire, la syntaxe, la ponctuation).
J'ai fait trois tentatives pour le finir, mais en vain. Peut-être que d'autres lecteurs, plus sensibles à ce style d'écriture, en feront une critique plus élogieuse !