AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,06

sur 6669 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'épopée de survivants dans un monde apocalyptique est devenue monnaie courante dans la littérature comme au cinéma. Ce récit n'a donc rien d'exceptionnel. Toutefois, force est de constater, que l'auteur a su mettre en lumière la force des interactions entre ses deux protagonistes principaux, et que le résultat, sur le plan psychologique, demeure intéressant.
Commenter  J’apprécie          20
Effectivement ils marchent sur la route, celle du sud, d'ailleurs il y a peu de croisement, peu de chance de se tromper, à croire qu'il ne reste qu'une route.

Le monde est divisé en 2 parties : « Les gentils » dont ils font partie et dont ils ne rencontrent pas beaucoup d'autres personnes et « les méchants » ceux qui font tout pour survivre. La limite est cependant assez mince.

Le style est particulier, de courts paragraphes correspondant à des petites scènes, des dialogues peu nombreux et sans tiret ni guillemets, des descriptions qui nous permettent de deviner ce monde sombre, sans lumière avec des cendres, un froid glacial permanent et des ruines.

L'homme et son garçon dont on ne connait pas grand-chose ont une simplicité, un désir de survie et nous embarquent dans leur périple.

Malgré tout, j'ai trouvé ce roman long, alors qu'il ne fait que 250 pages… Il y a des moments de tensions, à chaque nouvel endroit, chaque nouvelle rencontre, un peu d'action mais globalement plus de questions que de réponses, beaucoup de marche et de survie orienté vers la logistiques (quelques incohérences aussi peut être). Les scènes de rencontre avec les autres survivants sont marquantes et perturbantes. Mon quatrième de couverture me promettait des "hordes de sauvages cannibales". Euh, on est quand même loin d'un livre rempli de zombies affamés... Il y a aussi des solitaires qui sont à mon avis bien plus poignants et inquiétants...

La fin m'a surprise et laissée sur ma faim. Et après ? Comment le monde en est il arrivé la ? Quels sont les espoirs et leurs chances ? Après toutes ces pages à nous décrire un monde sans espoir, il laisse le lecteur un peu au bord de la route.

Ce roman fait tout de même réfléchir et comme toujours, il est difficile de se projeter et de savoir ce qu'on deviendrait réellement…

Au total : Un moment de lecture marquant malgré quelques longueurs.
Commenter  J’apprécie          20
Trop sombre, trop flippant, no future is back
Commenter  J’apprécie          20
Il m'a fallu un bon moment pour accrocher au livre. Disons une bonne centaine de pages. le style d'écriture est particulier, d'accord, mais ce n'est pas ça qui m'a fait peur. J'ai même plutôt aimé cette presque absence de ponctuation. Un style aussi minimaliste que le décor qui entoure nos protagonistes. Cependant je pense que le fait de jouer sur des paragraphes très courts peut vous mener au décrochage. Il devient dès lors difficile d'entrer dans le livre tant cela donne une impression d'instantanés, de flash photographiques,...

Voici ma recette de lecture et je crois que c'est ça qu'il faut faire pour lire ce livre... Il faut prendre le temps. S'installer confortablement. Et puis sombrer. Doucement. Lentement. Mais certainement! Juste emporter par la prose de McCarthy tout en faisant abstraction de ce qui nous entoure. Là est la clé de la réussite. Une fois cela fait, je vous assure que l'ambiance on la sent et jusqu'à l'écoeurement même. le coeur au bord dès lèvres on se déplace sur cette route, toujours en état de survie, toujours aux aguets, toujours prêt car on se sait jamais. Tout est gris de cendres. La neige tombe et vous raidit. La vie a quitté la terre. Tout est mort sauf quelques hommes dégénérés prêts à tout pour survivre! Et tout est gris... gris et eneigé. Gris... et noir! Voilà le souvenir que je garderai de ce livre : le gris cendré, le noir de la nuit, la neige dégueulasse, et le cannibalisme écoeurant.

Au final, un avis mitigé. Une entrée en matière difficile. Peut-être suis-je devenu trop habitué aux romans d'aventures... et là, ce qui est certain, ce qu'on ne déborde pas de rebondissements. Tout est dans l'ambiance noire! Tout est dans la survie et ses détails sordides...

Et puis il y'a la relation entre l'Homme et son Fils. Toutes leurs discussions suréalistes. Parfois absurdes. Souvent tristes. Tout est là dans la relation qui reste. La seule qui existe. Celle d'un père et de son fils.

Je conseillerais tout de même le livre, même s'il peut être difficile à lire par instants. Soit par le style. Soit par l'ambiance. Mais un bon livre tout de même.
Lien : http://naufragesvolontaires...
Commenter  J’apprécie          20
J'hésite quant à la note. Prenant, certes, mais si noir, si déprimant.
Commenter  J’apprécie          20
L'Homme et le Petit, son fils, errent sur la route en direction du sud dans un monde sans couleur et deshumanisé.
Luttant pour leur survie dans des paysages désertiques, évitant autant que possible les autres survivants en grande partie retournés à la barbarie sauvage, le père fera tout pour protéger l'innocence et l'espoir incarné par l'enfant...
Lien : http://www.perdreuneplume.co..
Commenter  J’apprécie          20
(septembre 2008)

Je n'ai pas lu ce livre. Je n'en ai pas le goût.
A la place, pour changer, j'ai récolté pour vous deux points de vue personnels sur ce livre, deux points de vue apparemment contradictoires, deux points de vue qui se répondent ...


Monsieur R. a détesté ce livre …

Je viens d'arriver péniblement au bout de «La Route» de Cormac Mc Carthy. Je n'abandonne jamais la lecture d'un livre. En l'occurrence, c'est du masochisme. Ce récit, peut-être chargé de symboles qui m'ont échappé, d'une errance dans un monde dévasté n'est qu'un «digest» indigeste à la sauce nord-américaine. C'est à la littérature ce que le fast-food est à la gastronomie. Cormac Mc Carthy a vomi un «American pie» littéraire, pour ne pas dire un Irish stew par respect pour l'Irlande, constitué d'un peu de «Paris Texas» de Wim Wenders, d'une cuillère à soupe de «Ravage» de Barjavel et d'une grosse louche de «La Machine à remonter le Temps» de H.G. Wells.

Son personnage, accompagné de son jeune fils, marche sans raison et sans but vers le sud dans la cendre au milieu de forêts calcinées, de campagnes dévastées et de villages abandonnés et pillés, se méfiant de toute rencontre humaine tout en poussant, parfois tirant, un caddie qu'il doit abandonner mais remplace aussitôt par un autre soigneusement choisi sur un parking d'un magasin en ruine.

Ces deux caddies représentent, pour moi, le point essentiel du roman et l'intrigue majeure à laquelle Mc Carthy ne donne pas de réponse. Comme Dieu est ..., le caddie est !

En effet, quiconque a, au moins une fois dans sa vie, effectué ses courses au supermarché du coin, en utilisant un caddie pouvant franchir sans couiner, sans se tortiller, sans coincer une des ses roulettes, sans perdre une partie de son chargement sur les cinquante mètres qui vont de la caisse enregistreuse au coffre de votre véhicule, celui-là comprendra que cela relève de l'indicible, en trouver successivement deux c'est le «Mythe», la source de la Bible de l'aventure humaine.

En ce temps là est le «Caddie» et «Caddie» fut...

Cormac Mc Carthy a été couronné par le National Book Critic's Circle Award sans doute sponsorisé par un fabricant de caddie. Si son oeuvre est considérée aujourd'hui comme les plus marquantes de la littérature contemporaine (sic Nathalie Crom de !! Télérama !!) c'est inquiétant pour l'avenir politique et culturel de cette grande Nation, quoique ... ?

Edgar Allan Poe, Stowe, London, Melville, Emerson, Twain, Eliot, Henry James, Fitzgerald, Hemingway, Miller Arthur , Miller Henry, Irish, Steinbeck, Fante, Williams, Azimov, Bradbury, Cadwell, Faulkener, Miller, King, Connelly, sans oublier Cheney, Chandler, Chase ne vous retournez pas dans vos tombes les petits qui se glorifient en se juchant sur les épaules des grands finissent par tomber à terre et sont piétinés.

Monsieur R.


Madame I. défend ce livre …

Dieu que la critique est dure !! Cela m'a toutefois permis de me replonger dans l'ambiance du livre et, par réaction, d'en tirer les points positifs (pour moi) :

Dans un monde de survie où l'adversité est totale, le père doit évaluer la nocivité des personnes qu'ils rencontrent (lui et son fils) et adapter son comportement en conséquence (se défendre, attaquer, faire ami-ami, pour simplifier).

Parce qu'il est innocent le fils demande des comptes à son père : Pourquoi telle appréciation de la situation ? Pourquoi tel comportement ?

Inutile de te dire que le père est très souvent embarrassé et que les questions de son fils le poussent dans ses retranchements.

La nature humaine est complexe.... Les valeurs morales sont difficiles à respecter dans un contexte de survie comme celui du livre.

Cela rejoint le thème qui m'intéresse beaucoup en ce moment : Si l'on commet un acte de barbarie est-on un barbare pour autant ? Dans un monde barbare, quelles valeurs transmettre à ses enfants ?

Parce ces interrogations ont résonné en moi (dans un contexte moins radical et moins violent) je peux dire que j'ai apprécié la lecture de ce bouquin.
Je ne l'ai pas adoré (malaise permanent tout au long du bouquin) mais il m'a interpellé.

Madame I.


Et vous, qu'en pensez-vous ?
Commenter  J’apprécie          10
Que ce livre m'a dérangé.
Je crois que c'est l'un des plus démoralisant qu'il m'ait été donné de lire.
Même en cherchant bien, en tentant de trouver un infime espoir, l'horreur est présente du début à la fin.
Commenter  J’apprécie          10
Ce livre laisse une impression étrange, à l'image du récit de cet homme et son enfant qui errent sur une route, poussant un caddy dans lequel s'amassent leurs seules richesses, une route qui serpente au milieu d'un monde qui s'est effondré après une quelconque apocalypse. Chaque jour, l'idée de la mort, et pourtant le farouche espoir de trouver de la nourriture et d'échapper aux ombres qui rodent... L'écriture est limpide, dépouillée à l'extrême, comme l'histoire ; on avance de page en page, cependant c'est toujours un peu la même chose, métaphore absolue de ce monde qui s'est écroulé et de cette route qui, finalement, ne mène rien (à l'instar de la vie ?)... Bref, un roman simple mais puissant.
Commenter  J’apprécie          10
Le livre est très bon littérairement, l'auteur parvient à plonger le lecteur dans une ambiance extrêmement pesante et dérangeante , le lecteur est directement projeté dans l'histoire émouvante du texte. Ma critique du roman sera positive car je ne vois aucun élément qui me dérange, l'histoire est recherché et poignante, l'auteur manie les mots à la perfection pour atteindre le lecteur et le suspens qui règne en maître est saisissant.
Commenter  J’apprécie          11




Lecteurs (15364) Voir plus



Quiz Voir plus

La Route de C.McCarthy (SPOIL)

Comment est le monde dans le roman ?

Il y a des petits feux partout
Il est inondé
Il est recouvert de cendres
Tous les sols sont craquelés

6 questions
716 lecteurs ont répondu
Thème : La Route de Cormac McCarthyCréer un quiz sur ce livre

{* *}