Ce livre n'est donc pas un livre sur Prince, même s'il est présent dans chacune des pages. C'est avant tout un témoignage sur l'addiction, comme il en existe avec le jeu, l'alcool ou la drogue. C'est celui d'un choc artistique qui s'est transformé en mode de vie puis en passion et qui, aujourd'hui, son objet disparu, semble privé de sens.
Quand Prince et les musiciens quittent la scène, j'ai l'impression d'avoir été percuté par un TGV lâché à pleine vitesse. Je suis KO debout. Je sors du Zénith sonné, rempli d'images que je me repasse mentalement en boucle, mais il y en a tellement que je n'arrive pas à le faire avec sérénité. Je suis surexcité. En bad trip total. Tout vient de passer trop vite. J'ai l'impression que ça n'a duré que quelques secondes. Voilà une nouvelle découverte : cette descente tellement violente, l'impression de vide que l'on ressent dans les heures qui suivent et le lendemain. Comme si un bonheur immense venait de nous être dérobé. Pourquoi faut(il ressentir cette tristesse après une telle jouissance. Ce plaisir nouveau que je viens de découvrir aurait-il un prix ?