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EAN : 9782845635210
319 pages
XO Editions (06/10/2016)
3.93/5   60 notes
Résumé :
" En démarrant ce récit, je savais que les pages du génocide et du massacre de ma famille au Rwanda, en 1994, m'attendaient. Je savais qu'écrire cette douleur passée, c'était mettre des petites cuillerées de pili-pili sur la chair encore fraîche d'une plaie que je voulais à tout prix croire fermée. Et, sur le chemin de la rétrospective, j'ai trouvé d'autres plaies. Vives. Brûlantes. Ce livre, il m'aura fallu presque cinq ans pour le finir. "

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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Ce ne pouvait qu'être un témoignage fort. Cornélius Nyungura fut le seul rescapé du massacre qui a exterminé sa mère, son père, ses deux frères et sa soeur, au Rwanda. Il raconte l'impact de son histoire sur l'homme et l'artiste; avec la culpabilité de celui qui est le seul à s'en être sorti… Un témoignage plutôt qu'une autobiographie.

Les Tutsies sont des "cafards" qui furent exterminés par les Hutus. Les soldats tuaient sur des critères physiques, mais lui n'est ni l'un, ni l'autre, mais un peu des deux (sa mère était Hutu et son père Tutsi est devenu Hutu sur les papiers pour obtenir une bourse d'études). Sans sa carte d'identité qui indique son appartenance ethnique, l'adolescent gonflera ses narines lors de sa fuite pour se rapprocher du physique Hutu.

Ce livre parle aussi de l'impact d'un abus sexuel : Corneille a été abusé à six ans et demi par sa tante et il en parle presque autant que de la perte de sa famille. Sa vie affective en a été perturbée, les blessures de l'enfance sont indélébiles.

C'est peu dire que les propos sont chargés émotionnellement et si la tension venait à faiblir, Corneille établit un dialogue imaginaire avec son père décédé.
Il montre comment s'est construit malgré tout l'homme au sourire touchant.

L' artiste s'est investi et pourtant sa sincérité, happée par les sirènes de la gloire, ne lui a pas permis de se réaliser dans la réussite du chanteur.
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Là où le soleil disparaît, le livre dans lequel l'interprète de « Parce qu'on vient de loin » retrace sa vie depuis son enfance jusqu'à aujourd'hui en passant par le génocide rwandais qui décimera sa famille. Guerre, exil, musique et amour, Corneille nous livre ce qui a fait de lui l'homme qu'il est aujourd'hui.

L'horreur du génocide rwandais

Dans Là où le soleil disparaît, Corneille nous apprend qu'il a vécu ses plus jeunes années en Allemagne. Un jour, son père souhaite retourner vivre au Rwanda et emmène sa famille avec lui. Retour au pays pour les uns, découverte d'une nouvelle culture pour Cornelius. le blanc, c'est ainsi qu'on le surnomme, un surnom qui oscille entre le compliment et le reproche selon la personne qui le prononce.

Corneille à des origines tutsies et hutues. Son père a même changé son ethnie d'origine sur sa carte d'identité, en devenant hutu, il accède à une bourse d'études et peut envisager un avenir meilleur. Malheureusement, ce mensonge se retournera contre lui quand les sbires du FPR, se faisant passer pour des Hutus, entrent chez Corneille et massacrent sa famille. Conny, comme l'appelait son père sera le seul survivant. Commence alors la longue marche pour quitter le pays. C'est en Allemagne qu'il trouvera refuge avant de partir pour le Canada où l'un de ses oncles demeure. La chanson qui a toujours été présente dans sa vie devient ce à quoi il s'accroche et c'est en France que l'attend le succès en vendant près de 1 million d'albums.

Mon avis :

Il y a beaucoup de sensibilité dans cette biographie. On découvre l'horreur qu'a vécue le chanteur, seul survivant du massacre dont a été victime sa famille. Sauvé par un canapé que les balles traverseront pour tuer Christian, son frère. Adolescent, il devra prendre son courage à deux mains et trouver seul un moyen de fuir. Mais c'est dans ses moments terribles que l'on trouve souvent des gens qui vous tendent la main. Et sur la route, c'est un ancien camarade d'école qui l'aidera à passer le dernier barrage. Ce garçon est hutu et pourrait le tuer sur le champ, mais il aidera Cornelius en souvenir du passé.

Corneille parle également d'un autre souvenir qui a brisé son enfance, des abus sexuels dont il a été victime à l'âge de 6 ans. Sa tante alors âgée de 18 ans lui prodiguait des caresses et l'encourageait à satisfaire ses désirs. Ce viol aura un impact sur sa vie amoureuse et sexuelle. Et s'il y a bien une chose dont parle beaucoup le chanteur dans ce livre, c'est d'amour. L'amour des siens, l'amour de la musique, puis l'amour qu'il porte à son épouse Sophia.

Si j'ai apprécié la partie de cette biographie sur le génocide et sur son incursion dans la musique, j'ai un peu moins aimé celle sur sa vie de chanteur. On y voit tout de même comment un jeune passionné peut devenir une star, mais surtout comment on peut tout perdre du jour au lendemain. Malgré le succès rencontré, le public semble le bouder et c'est un retour à la réalité assez difficile. Cependant, c'est aussi ce qui lui permettra d'écrire ce livre et d'enfin pouvoir exorciser ses démons.
Il aura fallu 5 ans à Corneille pour écrire « Là où le soleil disparaît ». Il s'y livre entièrement et nous permet de découvrir une personne qui semble avoir des valeurs très fortes. J'ai découvert une personnalité attachante qui a une vision de la vie très pragmatique.

« Là où le soleil disparaît », publié aux éditions XO, à découvrir essentiellement pour le récit sur le génocide, mais aussi pour la façon dont Corneille a pu soigner ses blessures. Les fans apprécieront sans nul doute l'histoire de son ascension dans l'univers musical. 
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De l'histoire de Cornélius Nyungura, dit Corneille, j'avoue ne pas en savoir davantage que ce que nous savons tous, à savoir que sa famille entière a été décimée par une nuit d'avril 1994, au Rwanda, dans ce qui allait être un des plus grands génocides du XX èm siècle. En effet, on estime à pas moins de un million, le nombre de personnes massacrées au Rwanda en l'espace de trois mois, dans un but précis qui était d'exterminer tous les "tutsis" du pays. Je ne vais pas revenir sur les causes politiques de ce génocide, Corneille ne s'y attarde d'ailleurs pas dans son récit. Ce qu'il faut savoir c'est que deux ethnies qui vivaient dans une relative quiétude ont basculé du jour au lendemain dans l'indicible.

Dans son récit et dans un but résolument cathartique mais aussi pour la mémoire, Corneille replonge dans cette tragique nuit du 15 avril 1994, lorsque deux assaillants pénètrent dans le domicile familial et exécutent ses parents, ses deux frères et sa petite soeur de trois ans. Corneille a eu le réflexe de se cacher derrière le canapé; il est le seul survivant, il a 17 ans.

Ne trouvant plus l'espace necéssaire pour s'exprimer en chanson et éprouvant le besoin d'en dire plus que dans ce "format restrictif", Corneille passe à l'écriture d'un récit dont on éprouve chaque souffrance, chaque douleur, chaque doute et on évolue en même temps que lui sur le temps long et sur le chemin d'une maturité acquise peut-être trop tôt et dans des conditions épouvantables. Nous suivons son parcours quelques années avant le génocide; Corneille a grandi en Allemagne jusqu'à l'âge de six ans, et lorsque ses parents retournent au Rwanda, c'est un pays dont il ne parle pas la langue que découvre l'enfant. Issu d'une famille dont les parents occupent des fonctions importantes, Corneille est élevé dans un environnement aisé et dans un foyer chaleureux. Il évoquera aussi dans ce récit les abus sexuels dont il a été victime par une tante dès l'âge de six ans et demi et qui laisseront des séquelles indélébiles, profondes au point d'affecter sa vie intime à l'âge adulte.

Baignant dans un environnement favorable au développement d'une sensibilité musicale, à travers les goûts musicaux de son père, il forgera sa propre culture musicale et lorsque un jour son père l'entend chanter, ce dernier lui fera la valorisante remarque que "tu as du Tracy Chapman dans ton grain de voix..." , dès cet instant, le jeune homme a su qu'il trouverait un soutien auprès de son père et de sa famille dans la réalisation de ses ambitions et il acquiert ainsi la confiance dont tout être humain a besoin pour se sentir exister et pour aller au bout de ses rêves.

Après le massacre de sa famille, s'ensuit un périple pour rejoindre le Zaïre (aujourd'hui République démocratique du Congo) voisin et ensuite l'Allemagne où vont l'accueillir "Jean-Pol et Marianne", un couple de très bons amis de Emile, le père de Corneille. Sur le chemin de sa fuite et des cent kilomètres à effectuer à pieds dans l'insécurité la plus totale, il connaîtra la faim, l'épuisement, la maladie (la malaria) et quittera finalement le Rwanda aidé par des anciens camarades devenus membres de la milice hutue.

Ce qui peut frapper et interpeller à la lecture de ce récit c'est une sorte de distance avec les événements, parfois on parvient difficilement à savoir ce que les images atroces du massacre ont comme effet sur le jeune homme; la colère ne s'est manifestement pas emparée de lui et il refoulera ses larmes pour plusieurs années; jusqu'à cette renconre salvatrice avec Sofia, cette femme belle comme un soleil et douce comme la soie, sa terre d'accueil, son pays. C'est avec elle qu'il s'autorisera enfin à aller de l'avant pour réparer son âme, reconstruire son ientité, se sentir "homme"et laisser sa colère s'exprimer; pour dire aussi à son père combien il lui en veut de ne pas avoir pu empêcher ce drame alors qu'il en a vu les signes avant-coureurs.

Aujourd'hui grâce à une psychanalyse, à son courage, à l'espoir qui ne l'a jamais quitté, à sa persévérance et grâce à l'amour de son épouse, Corneille semble avoir trouvé l'apaisement, et est comblé par son rôle de papa. Quant à savoir si il remettra un jour les pieds au Rwanda, le récit s'achève sur"j'y retournerai. Un jour".  


POUR FINIR /

J'ai été une fan de la première heure lorsque Corneille a débarqué en France début des années 2000 et qu'il nous a bouleversés avec ses chansons autobiographiques et poignantes.On ne pouvait qu'être fasciné par cette homme qui a vécu l'horreur mais qui paraissait si calme, si stoïque et qui ne se séparait jamais de son sourire.
Quand en 2003, il est invité dans l'émission de Mireille Dumas et qu'elle lui demande comment il s'est sorti de cette expérience extrêmement traumatique, il répond spontanément et sans avoir au préalable fait sa psychanalyse " je m'en suis sorti simplement parce que mes parents m'ont aimé",  et lorsqu'il a été demandé au Docteur Boris Cyrulnik de commenter, il a développé sur cette notion de résilience, dont on a ici un exemple éclatant. Il poursuit son récit en disant que "l'amour de mes parents m'a préservé de ce venin qu'est la haine. L'amour de mes parents. C'est tout ce que je peux avoir de plus que d'autres".

On entre dans ce récit le coeur serré et on en sort revigoré, c'est une leçon de vie que nous donne Corneille et on ne peut ensuite que relativiser les petits tracas de notre quotidien.
Porté par une belle plume, très poétique, l'avenir de cet artiste en tant qu'écrivain me semble prometteur. Il en a les qualités. 

Lien : https://www.Instagram.com/au..
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Il y a tellement d'émotions dans cette autobiographie qu'elle rend difficile une critique. Me restera en mémoire la marche de 150 kms du jeune homme de 17 ans pour fuir le génocide du Rwanda et des choses qu'il a vues. Quelles sont terribles les pages où il décrit l'assassinat de toute sa famille, alors qu'il est caché derrière le canapé ! En même temps, ce qui est fort, Corneille décrit le positif qu'il y a eu dans le négatif. Sa femme et ses enfants sont devenus son univers. La plus grande partie de ce récit parle de son succès de chanteur, des gens qu'il a eu la chance de rencontrer. Bonne continuation Corneille et continuez à être aussi sincère. J'espère que ces 5 années d'écriture vous auront servi de thérapie et que vos démons s'estompent un peu.
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CORNEILLE. Là où le soleil disparaît.

Cornélius Nyungura naît le 24 mars 1977 à Fribourg-en-Brisgau où son père, bénéficiant d'une bourse , accomplit une scolarité afin d'obtenir un diplôme en génie civil pour être ingénieur. Sa mère, est une hutue, son père est un tutsi ; mais il a falsifié sa carte d'identité pour obtenir une bourse d'études et suivre des études en Europe. CORNEILLE a six ans et demi lorsque avec ses père, mère, son petit frère Christian, il rentre au Rwanda.
Son père, ingénieur occupe un poste à haute responsabilité dans la distribution de l'électricité, sa mère est employée dans une banque de l'état. Une enfance dorée dans un milieu aisé, rempli d'amour par son entourage. L'enfant est scolarisé, il travaille très bien : c'est un excellent élève, toujours premier de sa classe. Élevé dans un foyer aimant, il bénéficie d'une bonne éducation à l'école belge de Kigali. En avril 1994, son destin bascule. L'avion présidentiel est abattu en plein vol.

C'est le début de l'extermination totale des tutsis. Une véritable boucherie dans la totalité du pays. Une lutte sans merci entre les deux ethnies, guerre fratricide : les hommes, femmes, enfants et même les bébés sont exécutés à coups de machette. Dans la famille de CORNEILLE, un seul survivant, notre auteur. Des jours, des nuits, il va fuir ce pays, en troupeau sur les routes, se mêlant à toute la population tentant de gagner un eldorado, poursuivi par les tueurs. Enfin, après une longue marche de 150 kms, il réussi à rejoindre un camp de réfugiés au Zaïre. Il est pris en charge et se rend en Allemagne chez un couple d'amis de ses parents. Il pratique la musique et poursuit en parallèle ses études. Quittant l'Allemagne il est hébergé par un oncle au Canada où il va continuer à créer , jouer, composer, écrire de nombreux textes de chansons pour lui et pour d'autres chanteurs, chanter du rap, se faire un nom… Une belle carrière très prometteuse pour ce jeune homme qui a assister au massacre de ses père, mère, frères et soeur.

Cette autobiographie révèle la plume de cet auteur, compositeur. Avec beaucoup de lucidité, il nous décrit son parcours atypique. Grâce à l'amour dont il a été bercé, par sa famille, ses amis allemands, et son union avec Sofia, la naissance de ses deux enfants, il a suivi une thérapie afin d'exorciser ses démons. Il a beaucoup souffert du viol commis par sa tante, une soeur de son père alors qu'il n'avait que six ans et demi. Puis ces meurtres lors du génocide dont il est parvenu à se sauver, ces actes barbares, il les a évacués et a construit une belle famille. Un exemple de résilience que nous devons respecter. Je félicite CORNEILLE pour son écriture. Il semble vouloir renoncer à la musique, ayant connu des désillusions dans le métier et nous promet d'écrire des romans et des albums pour les enfants. Je lui souhaite de réussir dans son nouveau projet et m'engage à le lire. Je vous recommande la lecture de son récit, un récit poignant, brut, non édulcoré, tel qu'il l'a vécu. Il faut de la volonté, du courage, de l'abnégation pour se reconstruire. La sincérité, l'humilité sont présentes à chaque page. Beaucoup d'émotion, de l'optimisme, de l'énergie, de la ténacité, une force de caractère, portent notre auteur. Bravo et merci de partager ces durs moments, de nous permettre de voir les dessous des forces en présence lors de ce génocide qui ne date même pas de trente années. C'était hier….

Je prie les puristes de bien vouloir excuser ma méconnaissance, mon ignorance des faits historiques qui se sont déroulés au Rwanda, au cours des années 1994. Je ne connais pas avec exactitude les tenants et les aboutissants de cette guerre fratricide dont l'origine me paraît fort ancienne.

( 06/08/2023) .


Lien : https://lucette.dutour@orang..
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critiques presse (4)
LeJournaldeQuebec
31 octobre 2016
Une autobiographie émouvante qui révèle autant sa quête de vérité et sa résilience que son talent d’écrivain.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeFigaro
12 octobre 2016
Le chanteur vient de publier le récit bouleversant de l'horreur qu'il a vécue pendant le génocide rwandais et le viol dont il a été victime à l'âge de 6 ans.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Culturebox
07 octobre 2016
Le chanteur Corneille, dont les proches ont été massacrés lors du génocide rwandais, livre sa vérité dans une bouleversante autobiographie.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Lexpress
07 octobre 2016
Il a fallu presque cinq ans à l'artiste de 39 ans pour rédiger ce récit poignant dans lequel il revient, entre autres, sur le génocide rwandais.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Un jour, tu te sens à l'abris de la folie humaine, protégé par des proches dont le ferme bon sens te fait presque oublier que dans les rues l'homme est devenu bête. Le lendemain, tu te réveilles dans une maison vide, que les amis ont quittée sans leur laisser de mot, et, le temps de trouver ça suspect, deux hommes armés de machettes viennent te tirer par ton péché de nez vers la fin de tes jours. Sans les traîtres, les bourreaux auraient beaucoup plus de mal et, qui sait, peut-être se décourageraient-ils de leur besogne. Trahir aussi tue.
La mort ne m'a pourtant pas trouvé ce soir-là, ni le lendemain d'ailleurs.
Les hommes du FPR tutsi avançaient vigoureusement vers le reste de la capitale, mettant en fuite les FAR et les Interahamwe. Pas le temps d'épurer la race quand il faut sauver sa peau
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IL était une fois un groupe de Nègres voyageant de l'ouest de l'Afrique vers l'est, à la recherche de nouvelles terres. Ils étaient plutôt petits de taille, trapus, avec des traits forts et ronds et de larges narines. Ils appartenaient au groupe ethnique Bantou. C'étaient les Hutus. Ils traversèrent La forêt équatoriale congolaise, pas très cultivable, pour s'installer sur un territoire aujourd'hui connu sous le soleil de Rwandais Burundi.
Quelques années plus tard, Un autre groupe de Nègres, descendants des esclaves du pharaon d'Egypte, Falashas d'Abyssinie, aujourd'hui juifs d'Éthiopie, longèrent le Nil vers le sud, à la recherche de sa source, pour y installer leurs fermes. Ils ne travaillaient pas la terre, mais s'occupaient plutôt d'élevages de bovins. C'étaient les Tutsis. Ils étaient plus grands en taille que les Hutus, avec des traits plus fins et un nez plus allongé et pointu. Le voyage les mena jusqu'au sud du Rwanda et au nord du Burundi. Le berceau du Nil. Eh, oui, l'eau qui sauva Moïse trouve ses sources au Rwanda !
Les Tustis étaient aussi de fins chasseurs. Dès leur arrivée au pays des Mille Collines - c'est ainsi que les Rwandais appellent encore notre pays -, ils se rendirent vite compte que le pouvoir résidait dans la possession des terres, plus que dans celle de quelques vaches, bien que la vache soit un animal sacré pour les Tutsis, comme en Inde. Seulement voilà, les Hutus avaient déjà mis pied à terre.
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L'amour n'est pas une simple affaire. Il est souvent mis au défi. Il faut le nourrir. Les grands résistants de notre époque seront les femmes et les hommes qui trouveront toujours et dans toutes circonstances le moyen d'aimer. Une orpheline tutsie qui a épousé un jeune Hutu; un père qui a perdu sa fille au Bataclan et qui prend un café boulevard Voltaire avec son vieux copain Rachid ; un jeune Algérien à qui un écervelé crie " Retourne chez toi, bougnoule " au moins une fois par mois et qui ne cède jamais à l'envie de lui en coller une. Ou encore le rescapé d'un amour incestueux qui brise la chaîne. Voilà les grands résistants de ce siècle.
L'amour en temps de haine.
La seule résistance encore jamais essayée.
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J'ai trente-trois ans, je suis un homme en Amérique du Nord, et dans ce bagne aux barreaux élastiques, le culte de la consommation réduit souvent la mesure de notre virilité à la griffe de notre quincaillerie. Quand le voisin nous devance dans l'achat d'un nouveau gadget à quatre pattes rondes et argentées, une étrange émotion nous prend au corps. c'est une sorte de sérum adolescent qui nous serre et rétrécit nos testicules. on doit alors vite restaurer nos attributs avec l'achat d'un bolide supérieur à celui de notre rival. et , pour cela, nous pouvons toujours compter sur la générosité de notre banquier. Des testicules en ferraille et à crédit, voilà les hommes que nous sommes devenus ! Les américains disent d'ailleurs de l'homme vaillant qu'il a des couilles en aciers. " Balls of steel...".
page 282-283.
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- Ah… Comment ils sont partis ?
- Des méchants sont venus chez moi, ont tiré sur tout le monde. Et moi, je me suis caché derrière un canapé et ils ne m’ont pas vu.
- C’est triste, papa… Mais tu as eu de la chance. Est-ce qu’on ira au Rwanda un jour ?
- Un jour, Merik… Un jour.
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