Dans
Dernières lettres à ma mère, il est question d'un homme qui n'est pas arrivé à grandir. Ce sont des choses qui arrivent plus souvent qu'on ne le croit. Il est monté en graine, des poils lui sont apparus, il a même eu un enfant, mais grandir et se dresser, ça il n'a pas pu.
Comme d'autres avant lui, comme d'autres après, il a tenté de noyer son chagrin. Mais il trouvait que ça n'allait pas assez vite, alors il a eu recours à plus radical. Dans ces cas-là, il ne faut pas se rater – les lendemains de suicide sont bien pire qu'une gueule de bois. La honte et le chagrin poissent les draps dans lesquels le corps maltraité tente un repos moins définitif. Il faut affronter la détresse, les regards aimants et leurs larmes, supporter de voir son pauvre baluchon de linge sale autopsié.
Durant quelques semaines, avant d'aller voir là-bas si il y est,
Thomas Mèneret écrit à sa mère :
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