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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Livre coup de poing.
Expression facile à trouver, souvent écrite mais tellement vraie.
Je suis né en 1959. j'avais donc moins de 12 ans quand les évènements relatés dans ce roman ont fait l'histoire des Etats-Unis. Pourtant Malcolm X, Angela Davies, les Black Panthers, la perte du titre de Cassius Clay devenu Mohammed Ali, I have a dream de Martin Luther King, assassiné comme les frères Kennedy, la guerre du Vietnam, les premiers pas sur la lune, le massacre de Sharon Tate et ses amis, les poings levés, gantés de noir, de Tommie Smith et John Carlos aux JO de Mexico, tout cela reste présent dans ma mémoire, cinquante ans après.
L'injustice est le sujet principal du récit de Michael mention, qui m'a replongé au coeur de cette époque. Il s'agit bien d'un roman, puisque nous suivons la vie, plus ou moins inventée de trois personnes, jusqu'à ce qu'elle s'arrête, dans la violence évidemment.
L'auteur a fait fort, très fort.
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Ce bouquin, une claque.
Une mine d'or d'informations, j'ai appris énormément de choses lors de cette lecture.
Comme dans chacun de ses bouquins, l'auteur a fait un travail de recherches vraiment colossal.

Ce roman est difficile à chroniquer.
Oui c'est un bouquin qui évoque la création du mouvement des "blacks panthers", mais c'est bien plus que ça.

Ce livre est une plongée en apnée dans les États-Unis des années 60.
Un contexte historique, politique et social fort et parfois fort désastreux.
Guerre du Vietnam, les noirs qui se battent tant bien que mal pour leurs droits, des figures politiques importantes, délation, assassinats à tout va, les Kennedy à 5 ans d'intervalle, Malcom X puis King.
Puis l'arrivée aussi en force du mouvement Hippie.
Bref un beau panel, je connaissais déjà pas mal de choses sur cette époque mais là je suis ressortie enrichie.

Et donc c'est sans ce chaos que l'auteur nous plonge dans son histoire qui prendre la forme d'un roman chorale.
On suivra la montée en puissance des black panthers mais aussi de la haine, de la violence.
C'est le temps de la révolution.

Sous un air de music soul et avec une playlist bien sympathique en fin de bouquin, on suivra l'évolution des personnages (3 en particulier) en faisant des rapprochements avec des faits qui ont marqué les États-Unis et le monde entier.

3 personnages différents, avec leurs idéaux, leur envie d'exister, et avec leurs propres démons.

Ce bouquin m'a captivée, entre tout ce que j'y ai appris, la plume, les personnages bien construits auxquels on a parfois envie de s'attacher.

Un roman qui est sombre et qui m'a parfois fait froid dans le dos.
Mais un bouquin passionnant et très instructif, je reste épatée par le boulot de recherches qui permet de voir retranscrites des vraies conversations.
D'y voir dépeint des faits parfois oubliés.
Si certains noms ont été changés, on sait qu hélas ce n'est pas qu'une simple fiction.

Bref, dur de décrire ce que j'ai ressenti mais si vous aimez ce genre de romans mêlant dimensions sociale, politique, historique, ce livre est fait pour vous.

Et je ne peux que le recommander.
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Disclaimer : Je ne sais pas, dans ce roman, ce qui relève de l'Histoire et de ce qui relève de la fiction.

Power, où l'histoire de la révolte des noirs américains pour leurs droits et pour l'égalité.
Le roman a la particularité d'être en deux parties avec deux modes de narration différents. le premier est une narration "classique" qui décrit la formation du Black Panther Party et décrit le contexte historique et social. Il s'agit d'une partie assez courte qui passe vite.
Ensuite, l'auteur plante 3 personnages qui vont chacun raconte leur parcours avec une narration à la 1ère personne. Un personnage, un chapitre.
Il y a Neil, le policier blanc un peu idéaliste qui vit pour son travail.
Il y a Tyrone, le taulard noir qui va infiltrer le BPP pour le compte du FBI.
Il y a Charlène, l'adolescente qui rêve d'un monde meilleur pour elle et ses "frères" quitte à lutter armes à la main.

Les destins de ces 3 personnages vont se dérouler et se croiser, décrivant une amérique déchirée par la violence, la guerre au Vietnam et la rancoeur.
Mention ouvre une fenêtre sur une époque trouble et qui apparait terrifiante.
En tant que lectrice, j'ai toutefois été mal à l'aise face à ce déchainement de violence (scènes de fusillades, de torture, de meurtre...) et par la déchéance des 3 personnages sur le dernier quart du roman.

Finalement, j'ai l'impression après avoir refermé ce roman que le BPP c'est une belle idée qui a foiré et s'est perdue dans la violence et l'affrontement avec le FBI.
Malgré tout, l'héritage du BPP est colossal et vibre à travers des mouvements comme Black Lives Matter. Signe que les Etats-Unis n'en ont pas fini avec leurs vieux démons.
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Je ne connaissais rien de l'auteur. Je pensais qu'il était américain. Maison d'édition inconnue. Mais ma bibliothécaire me l'a conseillé (elle me connaît bien !!!). Un choc, un plaisir. Les Black Panthers, ce mouvent complexe, raconté de l'intérieur par un écrivain français. Je n'en revenais pas.

Encore merci Francine pour cette proposition
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1965, les États-Unis sont embourbés dans la guerre au Vietnam et le pays va traverser en parallèle à cette guerre une période trouble. Des émeutes éclatent un peu partout de Chicago à Los Angeles. Les tensions sont exacerbées et ce sont les Afro-Américains qui en font les frais et plus généralement les minorités. Que ce soit à travers les violences policières ou à travers une justice bafouée, plus de vingt millions d'Afro-Américains sont stigmatisés et discriminés. C'est dans ce cadre que le roman de Michaël Mention débute et comme souvent chez cet auteur le rythme est prenant et va crescendo. Que ce soit dans l'écriture, dans les chapitres courts ou dans le mélange de fiction et de réalité, l'ensemble ne s'essouffle pas. L'assassinat de Malcom X sème le trouble et la communauté noire se divise. D'un côté avec ceux qui prônent la non-violence de Martin Luther King et de l'autre ceux qui trouvent que ses positions ne sont pas assez radicales. C'est dans ce contexte qu'émerge le Black Panther Party, l'élément central du roman. On suit la genèse de ce mouvement. Dans la seconde partie du livre, on voit graviter trois personnages autour de ce parti, trois personnages ambivalents et que je trouve très réussis. du policier à la militante du Black Panther Party en passant par le détenu enrôlé par le FBI.

"Power" est un roman passionnant, qui bouscule et qui laisse planer le sentiment de révolte pendant et après la lecture. La bande son ne gâche rien, d'Hendrix à Led Zeppelin et participe pleinement à l'atmosphère.

Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Ce polar est remarquable tant pas ses personnages qui sont littéralement habités, que par l'intrigue. Michael MENTION utilise le mouvement des black panther pour balayer la fin des années 60 et les 70's, notamment sur la question sensible des afro américains mais pas que. C'est remarquablement bien fait d'autant plus que l'auteur utilise tous les points de vus en les confrontant. Il arrive à nous révéler que chacun des protagonistes a raison sur le fond, mais que tous se laisse embarquer dans l'extrémisme. C'est d'une maîtrise absolue et nous pousse à la réflexion. C'est une pure réussite.
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En quelques mots :
Epoque riche américaine que les années 60-70, après les déboires de Bobby Beausoleil, me voilà replongée dans cette époque ou le lsd est un principe de vie, la ségrégation une normalité et la guerre du Vietnam une ballade de santé. Michaël Mention nous plonge dans L Histoire des Black Panthers en n'oubliant pas le fond de l'histoire qui en fait une grande Histoire. A découvrir absolument.

En beaucoup plus de mots :
Il y a certains livres que l'on choisit parce qu'ils collent à l'actualité et que l'on souhaite se faire sa propre opinion, comprendre comment tout ça a commencé, comment en est-on arrivé là, ne pas prendre ce que nous raconte les médias pour argent comptant, parce que justement il y a des sujets qui comptent.

Comment ne pas s'arrêter quelques secondes, quelques minutes ou même, dans mon cas, quelques heures sur le mouvement Black Lives Matter ? Comment ne pas se remémorer cette résonnance particulière en mai 2020, à la mort de Georges Floyd, Afro-américain mort asphyxié par un policier blanc à Minéapolis ? Comment démêler le faux du vrai sans comprendre ses origines, l'histoire de ce pays, l'histoire de ces gens qui ont créé un mouvement qui a fait échos dans l'espace et le temps ? Pourquoi ne pas revenir quelques années en arrière et s'intéresser au Black Power, aux Blacks Panthers ?

Le roman Power est comme ces vieilles coupures de presse que l'on touche délicatement pour ne pas les abimer plus qu'elles ne le sont déjà. Ca papier jauni, lisse, presque transparent, sentant l'odeur des vieux cartons rangés dans le grenier que personne n'a ouvert depuis tant d'année. Ou mieux encore, ce roman est comme un roman intime trouvé dans un vieux mur d'une maison que l'on retape, mais en fait il ne s'agirait pas d'un seul journal, mais de trois qu'un ancien propriétaire c'est forcé à réunir pour que celui qui va les découvrir, poussé par la curiosité qui fait L Homme, va forcément ouvrir et lire son contenu. Ces trois journaux tenus par trois personnes qui ne se connaissent pas qui pourtant vont se croiser et se recroiser sans prendre conscience réellement de qui est l'autre. Chacun avec ses mensonges, ses regrets, ses angoisses, sa violence qui lui est propre, sa vulnérabilité, sa dépendance, son épée de Damocles, et son choix ou plutôt ses choix qu'il aura fait pour tout simplement vivre.

Comme vous l'aurez compris ce roman n'est pas seulement un arrêt sur image ou un récit quelconque sur le BPP : Black Panther Party, mais une immersion profonde dans cette époque si particulière de la fin des années 60 aux Etats-Unis. Roman collégial porté par trois personnages fictifs évoluant parmi des personnages qui ont réellement existés.

Alors, au début, pour ceux comme moi qui n'y connaissement rien, on est forcément un peu perdu, comme si on était dépassé par ce qui est décrit, par ce qui s'est passé, par la violence de cette guerre des rues, cette guerre opposant noirs contre blancs ou blancs contre noirs, mais avec aussi des noirs soutenant les blancs et des blancs soutenant des noirs. et aussi des noirs contre des noirs et des blancs contre des blancs. Pas de camps à choisir ou au contraire quelque soit le camp, nous sommes obligés d'en choisir un, le meilleur, on, le moins pire, surement. Car oui, la vie, L Histoire n'est jamais blanche ou noire, la vie n'est pas rose n'ont plus, et on évolue au rythme des couleurs que chacun veut nous faire vivre.

Michaël Mention a su dépeindre avec beaucoup de réalisme cette histoire, Notre Histoire, même si moi j'habite à des milliers de kilomètres. Mais cette histoire qu'en est-elle, aujourd'hui, à l'heure de l'ultra médiatisation, et de l'ultra communication ? Peut-on faire comme si ce qui se passait de l'autre côté de l'Atlantique ne nous concernait pas ? Que jamais cela n'arriverait chez nous, que nos enfants ne connaitront jamais cette violence ? N'est-ce pas ce qu'on avait dit d'un petit virus Covidé apparu de l'autre côté de la Terre ? Je pense qu'il faut rester en alerte, se faire son opinion, comprendre : ce roman est fait pour ça. L'auteur loin de tenir une plume manichéenne, a voulu entrer dans le dur, complexifié l'histoire pour quelle en soit d'autant plus proche de la réalité. de permettre cette transposition à l'époque actuelle. Il a créé des psychologie de personnages en résonnance avec une époque que nous n'avons pas connue mais qui est pourtant si proche de nous.

C'est rare que je le dis, un récit magistral.
Lien : https://exulire.blogspot.com..
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Coup de coeur pour ce roman magistral qui en partant de l'assassinat de Malcolm X en 1965 retrace la montée en puissance du Black Panther Party dans un récit à 3 voix: une jeune membre du Party, un jeune policier blanc pétri d'idéalisme et un ancien prisonnier infiltré sur ordre du FBI. J'aime beaucoup la période des années 60, la lutte pour les droits civiques aux États-Unis, mais je me rends compte que je connais surtout la partie JFK / Martin Luther King et pas du tout le mouvement BPP. L'écriture de l'auteur est tellement visuelle et prenante que j'ai l'impression d'avoir assisté à l'assassinat De Robert en direct à la radio. Un roman passionnant et percutant, comme sa couverture ✊🏿, qui venait à point pour clore cette année 2020 qui n'a pas été marquée que par le coronavirus mais aussi par le mouvement Black Lives Matter suite au décès de George Floyd
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La liberté ou la mort. Surtout la mort.

Après un biopic sur la genèse du mouvement Black Panther, au travers de ses fondateurs Bobby et Huey, nous suivons les événements en lien avec l'expansion du BPP, au travers de trois destins.

Celui de Charlène à Philadelphie, jeune militante ayant la révolution dans la peau.
Celui de Tyrone à Chicago, sorti de prison par le FBI pour infiltrer ce parti.
Et celui de Neil, flic à Oakland, berceau du mouvement, qui va un peu dévisser...

Des destins torturés, un flopée de drames, mais surtout une atmosphère retranscrite, celle de la fin des sixties, où un parfum de "tout est possible" régnait dans l'air.
Les idées et partis qui fusaient, la guerre au Vietnam, les assassinats de figures légendaires, ce programme cointelpro initié par le FBI, comparable aux méthodes de la Gestapo.

Ce que j'ai le plus zappé, c'est l'excès de faits divers rapportés, tels le Zodiac ou l'assassinat de Sharon Tate.
Pour les néophytes ok, pour ceux qui ont de la bouteille, on connaît.
Les passage musicaux aussi, à écouter avant (playlist en fin de livre) pour que cela apporte un plus à la lecture.

Bon, jusqu'au bout j'ai été un peu mitigé, car si leurs destins sont atypiques, je ne me reconnaissais pas tant que çà en nos trois héros.
Mais au final, merci à Michael de ne pas nous faire oublier ce moment d'histoire de l'Amérique… de notre histoire.
Et pour les moments les plus forts du récit, comme ces fusillades en lien avec Fred et Geronimo.
(plus d'avis sur PP)
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Aujourd'hui je vous parle de Power de Michael Mention, auteur français qui raconte avec Brio, le mouvement Black Panthers qui vu le jour en 1966. Initié par deux hommes, Bobby Seale et Huey P Newton, que nous retrouvons dans le roman. On peut donc parlé d'un exoroman.

Le livre est séparé en deux parties. La première se concentrant sur la création du parti des Black Panthers, dont le nom vient de la série de comics créé par Stan Lee. Ce fut « un mouvement révolutionnaire de libération afro-américaine d'inspiration marxiste-léniniste et maoïste » 
Nous apprenons donc comment ce parti est né, notamment avec l'élément déclencheur, la mort de Malcolm X.

Dans un second temps, le livre prend une autre tournure et l'auteur décide de suivre trois personnages qui chacun a sa manière va être en lien avec le mouvement. Un ex prisonnier infiltré dans le parti pour le compte du FBI, une jeune fille de 16 ans qui rejoint le mouvement et un policier.
Les chapitres s'alternent entre ces trois voix.

J'ai été captivé par ce roman du début à la fin. J'ai beaucoup aimé que le récit soit ancré dans de vrais faits historiques qui se sont produits à cette époque et qui ont pu influencer nos protagonistes, tel que la mort de Martin Luther King. La réalité bouscule la fiction.
On trouve dans ce livre un gros travail de recherche, nous sommes en immersion totale dans cette Amérique des années 60/70. On ressent toute la violence de cette époque dans une écriture contemporaine qui prend aux tripes.

Un livre fort et sensible sur une période difficile de l'Histoire, qui ici est magnifié par le récit de ces trois anti héros que j'ai adoré suivre.
Je ne peux que vous conseiller ce roman qui m'a émue, retournée mais surtout captivée. A lire.
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