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3,6

sur 45 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bigre, j'aurais presque eu de l'empathie pour cet enfoiré de Mat ou de Ziz, prénom qu'il se choisit en fonction du lieu où il roule sa bosse et enfume les autres.
C'est qu'Hervé Mestron écrit foutrement bien et qu'il décrit la déchéance comme personne.

Ziz vit dans la banlieue parisienne. Son frère est en prison, belle carte de visite pour qui veut être introduit dans le milieu de la came. Il est en bas de l'échelle professionnelle, avant d'être vigile physionomiste il était guetteur. Mais Ziz a des rêves de grandeur et de propreté. Il voudrait grimper les échelons, se sortir de sa banlieue et « investir dans la légalité. » Alors quand le boss l'envoie travailler dans les beaux quartiers de Paris, qu'il goûte au luxe et fréquente le milieu bourgeois, il se dit que tout est possible. Mais voilà, le boss l'avait prévenu, avec les filles tu fais gaffe...

Cette histoire se lit très vite et d'une traite. Elle est écrite comme une page de journal intime. le seul narrateur et les seules pensées sont celles du jeune Ziz, beau gosse et mineur. On est troublé par les réflexions de ce jeune homme qui tantôt vous chavirent, tantôt vous écoeurent. Les milieux de la drogue et de banlieue y sont décrits de façon très réaliste. Je ne peux pas dire que l'auteur y dénonce les fonctionnements mais il se fait le témoin d'une certaine façon de vivre ou plutôt de survivre.

Bref une nouvelle qui vous remue les tripes et que je suis contente d'avoir reçue des éditions aNTIDATA, grâce à l'opération Masse critique de Babelio.

Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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Ziz est un petit dealer de sa cité. Un ado qui vit seul depuis l'incarcération de son grand frère.

Son seul repaire est Dick, son patron, qu'il faut contenter et servir et Elsa, une fille du XVIII qui se drogue pour remplir le vide de son existence.

Mais Ziz, lui, espère encore. Il cherche à sortir de cet engrenage qui finit souvent par la case prison ou encore par la mort.

Alors, il trafique encore plus tout en s'inventant une vie parallèle où il devient Mat, un agent immobilier. Mais peut-on réellement être libre ? S'extirper de la cité ?

Une nouvelle sombre et vive qui montre l'écartelement entre l'espoir d'un ailleurs et la difficulté de s'extraire de son milieu.

Ziz-Mat est un héros du présent. La question de la survie accapare toute son attention. Il ne connaît que les codes de la cité et en essayant de s'en affranchir il tombe forcément...

Cette histoire est donc aussi celle du langage et des conventions.

A découvrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Le parcours d'un petit dealer de banlieue parisienne, entre espoir et désillusion.
J'avoue avoir été déstabilisée au départ par le style de ce court roman: non seulement Ziz utilise de l'argot propre aux cités, mais de plus il s'exprime de manière un peu désabusée voire agressive. Et puis peu à peu on s'y fait et on entre pleinement dans ce qui fait son quotidien dans la tour Ravel.

Ce qui marque avant tout, c'est le jeune âge du héros: à 15 ans, Ziz vit seul (son frère K. est en prison) et pour survivre, il oeuvre déjà pour Dick, le maître local du trafic de shit. Un système pyramidal que l'adolescent compte bien gravir grâce à son sérieux et sa discrétion: "Moi, à 12 ans, je montais la garde aux points stratégiques de la cité. A 14, j'étais chouff mobile. Je tournais sur un scoot pour donner l'alerte. Après je suis passé au deuxième grade de chouff: vigile physionomiste. Surveillance des alentours et filtrage de l'entrée des clients". Désormais Dick l'envoie dealer dans les quartiers bourgeois de la capitale. Pour les jeunes comme lui, la délinquance "tu nais dedans, tu ne vois rien d'autre et tu ne connais rien d'autre"...

Et pourtant Ziz "rêve d'un autre monde". Il trouve un emploi d'agent immobilier pour avoir "un pied dans la légalité". Il sort avec Elsa, "une petite fille modèle" du VIIIe arrondissement qui aime jouer les bad girls. Pour elle il est Mat, sorte de doublure fantasmée, propre sur lui avec sa cravate et sa voiture de fonction "chezsoi.com", les billets plein les poches. Sauf que "ce n'était pas les visites des apparts qui me faisaient vivre" mais bien les pochons de shit qu'il écoule dans les beaux quartiers grâce à son pass (et sa belle gueule) d'agent immobilier... Oui Ziz aurait voulu "que les choses se passent autrement", amasser suffisamment de thune pour se la péter à Marbella en Espagne comme tous les caïds qui ont démarré comme lui, mais la vie, le destin, ça tient souvent à peu de choses, à un coup de (mal)chance...

Plus le récit avance et plus on sent la fragilité de Ziz sous les mots arrogants et c'est ce qui en fait tout l'intérêt. Bien que les affaires fleurissent pour lui, l'adolescent ressent "un putain de grand vide": "J'ai beau avoir de la thune à m'en torcher le fion, je n'ai pas trouvé la façon de le placer. Je suis obligé de souffrir pour avoir l'air d'un mec normal qui gagne légalement sa vie". Mais mérite-t-il autre chose?
La fin est saisissante et donne envie de découvrir la suite!
Lien : https://www.takalirsa.fr/cen..
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J'ai reçu ce court polar en service de presse et j'en remercie l'auteur, Hervé Mestron, et les éditions Antidata.
J'ai été heureuse de pouvoir découvrir cette facette de l'écriture d'un auteur que je ne connaissais que pour ses écrits pour la jeunesse.
Cela m'a replongée dans l'univers que j'aimais retrouver lorsque je lisais des épisodes du Poulpe par exemple. Une écriture et un style imagé, dont on garde les mots en bouche le temps d'en savourer la truculence, l'humour ou la causticité.
Le héros, Ziz, raconte la vie dans la Cité, ses codes, sa hiérarchie, son "commerce". Il a commencé gamin comme guetteur mais est devenu dealer et même dealer VIP.
Il aspire au pouvoir, à la classe, au respect mais...

Je garde de cette lecture un vrai plaisir des mots et de la langue au-delà de l'intrigue du roman.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Je crois que cendres de Marbella est le sixième ouvrage que je lis d'Hervé Mestron, et ce ne sera pas le dernier. Ce qui me frappe chez lui, c'est sa capacité à aborder des sujets très différents dans ces romans ou nouvelles, et peu importe que ces sujets ne soient pas attirants, pas glamour. Prenez Cendres de Marbella. le narrateur/personnage principal/héros est un ado de banlieue, et déjà dealer chevronné. Il a d'ailleurs un plan de carrière tout prêt, des ambitions professionnelles avouées, des objectifs à atteindre aussi bien que s'il travaillait pour une société lambda. Il a également un modèle à suivre – ou pas : son frère aîné est en prison. le plus important est tout de même de se faire respecter de ses « clients », quels qu'ils soient.
Le tour de force de cette nouvelle est de nous plonger véritablement dans la peau de Ziz (ou Mat, selon les circonstances), de ses pensées, de ses contradictions. Non, il n'est pas amoral, il est pire encore. Il n'est pas question qu'il laisse qui que ce soit briser ses rêves.
La nouvelle est écrite comme Ziz parle, en une langue fluide et imagée, qui ne s'embarrasse pas de contraintes, une langue qui reflète, finalement, l'absence de règles avec laquelle il vit. A aucun moment l'on ne plonge dans le pathos, ce qui aurait été possible et, finalement, assez facile, plus facile que de nous montrer ce portrait sans aucun fard.
Ziz ? Un anti-héros pas comme les autres.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Je découvre la maison d'édition « Antidata » et l'auteur Hervé Mestron. le petit format de cette nouvelle avec une couverture très en rouge et noir donne au texte un bel « emballage ».
Le sujet est très réaliste et actuel. Il n'est pas dénué d'humour malgré la noirceur du sujet.
Hervé Mestron nous transporte de la région parisienne au coeur de Paris en passant par Marbella. . On va presque avoir de l'empathie pour le narrateur et ces drôles de rêves.
Il nous parle de drogue et d'argent, de désillusions, de quête de reconnaissance et de guerre de pouvoir. le sexe et le m'as-tu vu…
Ces enfances sans naïveté, avec des rêves faits de violence et de mort. On joue avec la loyauté et la crainte.
Qu'est-ce qu'une vie au milieu ce système de gang. Un réseau avec toute une hiérarchie, ses codes et ses règles, qui joue sur les trahisons et les morts. Avant de s'attaquer à la tête il faut passer des étapes.
Mais que ce passe t-il quand on oublie certaines règles de base ?
Sortir de ce milieu de sa zone de « confort » où cela peut conduite ?
Je vous laisse découvrir cette nouvelle avec une chute ironique.
Lien : https://latelierderamettes.w..
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Dans ce livre le narrateur est le personnage principal et il nous raconte sa vie depuis son enfance et nous explique comment la vie se passe dans les cités.
J'ai beaucoup aimé la façon dont le narrateur retrace son histoire car il nous la relate comme s'il était devant nous et que l'on était en pleine conversation avec lui ; ce qui, je trouve, nous fait beaucoup plus accrocher à l'histoire.

« Mon phone est au nom de Sébastien Schmit. C'est là que mes clients peuvent me joindre.
Si un inconnu m'appelle sur cette ligne, je raccroche. Quand un mec vient me voir en soirée, je lui dis qu'il se trompe et que je ne vends pas. Au préalable, faut un RDV ; J'ai une liste de 250 personnes et je reçois entre 10 et 15 appels par jour ».

Voilà un exemple de la façon dont Mat ou plutôt « Ziz » parle.
Je trouve en revanche, que dans certains passages, Ziz se répète ce qui nous donne envie de passer à autre chose.

Mais le livre reste surprenant jusqu'au final et je vous conseille de le lire jusqu'à cette fin.

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J'ai choisi de faire ma critique littéraire sur la nouvelle Cendres de Marbella, elle a été écrite par Hervé Mestron en 2016 et a été publiée en 2017. Ce n'est pas le premier roman de cet auteur, il écrit des nouvelles et des romans depuis les années 1990. Hervé Mestron est né en 1963 à Valence et a fait ses études au conservatoire national supérieur de musique de Lyon ainsi qu'au Canada. Sa carrière est d'abord destinée à la musique. Il vit aujourd'hui en région parisienne à Aubervilliers. Romancier mais surtout nouvelliste, il a écrit une trentaine d'oeuvre. Son registre va de la littérature de jeunesse jusqu'au roman noir, il a donc un style d'écriture assez vaste. Il écrit aussi beaucoup de fictions pour la radio telle que France Inter. Pour lui la musique tient une place très importante dans ses oeuvres car elle est selon lui toujours prête à servir la cause des hommes. Il déjà reçu plusieurs prix pour ses nouvelles comme : le prix Real en 2016 pour Génération Mur ; le prix littéraire de la citoyenneté en 2013 pour Soupçons. Et de plus, un de ses textes a été joué au festival d'Avignon en 2017.
Pour ma part, j'ai plutôt bien aimé l'histoire et comment l'intrigue a été montée. En effet, il y a une certaine chronologie dans la nouvelle, car on a au début le personnage principal, Ziz, qui est un simple jeune de banlieue et petit à petit il va franchir des étapes, et j'ai trouvé que la façon dont ont été racontées ces étapes est bien faite. Les rapports entre les personnages ont, eux aussi, était bien fait, puisque il y'a une certaine hiérarchie que les personnages respectent. On a le chef qui dirige les opérations puis plusieurs niveaux en dessous. En ce qui concerne l'histoire en elle-même je l'ai trouvé à certains moment un peu monotone, il ne se passait pas grand-chose pendant plusieurs pages. Mais bien heureusement cette monotonie ne durait jamais longtemps car l'auteur trouvait toujours un moyen de relancer l'histoire par des évènements qui avait plus ou moins d'importance. C'est donc ces évènements qui donnaient à la nouvelle un caractère intéressant qui vous pousse à vouloir connaître la suite de l'histoire, j'ai personnellement mis une heure à lire la nouvelle, ce qui montre qu'on veut savoir le dénouement. D'ailleurs, je ne m'attendais pas forcément à une telle fin d'histoire, elle m'a surprise car elle ne finit pas forcément très bien et la situation est un peu floue. Je me suis donc demandé si une suite à cette nouvelle n'existait pas déjà. Concernant le style d'écriture, j'ai trouvé que d'avoir utilisé un langage de « banlieue » ou plus simplement un langage familier et parfois vulgaire à donner encore plus d'authenticité à la nouvelle, il fallait oser utiliser les bons mots pour décrire les situations correspondantes.
Je recommande la lecture de cette nouvelle aux personnes n'ayant pas d'avis fixe ou plutôt flou sur ce que être la vie en banlieue. Certes l'histoire ne traite pas de tous les sujets loin de là je pense, mais elle permet de se faire une idée du milieu que cela peut être et quelles difficultés rencontrent les gens qui y vivent. Si on prend vraiment le temps de bien lire la nouvelle, on peut l'apprécier malgré un langage plutôt truculent et pas toujours compréhensible pour tout le monde. Je pense que l'histoire a pour vocation, à travers un jeune de banlieue, d'apprendre aux gens la vie parfois difficile qu'ils peuvent avoir. Je recommande donc vivement la lecture de ce livre.
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Les personnages sont Dick « boss » de la cité, dealer un peu fou, Ziz petit de Dick dealer de 16 ans et orphelin. L'histoire se déroule dans une cité appelée Ravel dans les années 2000 à Aubervilliers.
C'est un jeune de quartier orphelin , sa seule famille était son grand frère qui est enfermé en prison. Il passait la journée dans le quartier pour Dick son boss du réseau. Sans repères, il a dû se débrouiller pour avoir de l'argent, à 12 ans, il a commencé à travailler comme guetteur. Au fur et à mesure, Ziz passe de guetteur à dealer, grâce à son courage et son ambition, il est promu à la tête de son propre réseau dans les quartiers chics de Paris. C'est une nouvelle de 89 pages.
Ce livre m'a plu car il parle de la réalité d'aujourd'hui. C'est un livre réaliste et captivant, il fait bien comprendre le lieu et l'époque dont il parle.Ce livre permet de faire réfléchir.
Je recommande ce livre aux jeunes et même aux parents.
Ps: citation
« les filles, tu fais gaffe, c'est tout. le flingue toujours sous l'oreiller. » (p 68)
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Le deal à Marbella
C'est l'histoire d'un jeune de quartier surnommé Ziz, âgé de 16 ans, il a commencé par être guetteur puis il a monté les échelons. Aujourd'hui, il travaille pour Dick, Dick alias le Boss de la cité Ravel d'Aubervilliers.
J'ai aimé ce livre car il est très réaliste, écrit avec un langage familier c'est grâce à cela qu'on arrive à entrer dans l'histoire et on a l'impression d'être à la place des personnages dans le livre.
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