Un polar à l'ancienne, sombre, froid, enfumé, pesant !
L'impression que le soleil ne crève jamais les nuages…; que les êtres sont gelés dans leurs peurs, et leurs rancunes ; qu'un certain brouillard flotte tout au long de l'enquête ; que tout est flou, caché, mystérieux ; et que l'atmosphère y est chargée de secrets, de non-dits.
C'est un roman intimiste, un peu lent, dans lequel la fantaisie et l'humour ne sont pas de mise, mais que pour autant, j'ai bien aimé.
L'écriture est ciselée, précise. On baigne dans une ambiance de fin des années 60, avec les méthodes policières à l'ancienne, un vieux brisquard un peu blasé et un jeune flic qui peine à retenir sa fougue. Et puis il y la toute puissance d'un propriétaire terrien certain de son pouvoir, aux méthodes d'un autre siècle.
Je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, mais ce n'est pas important. Seul celui de Catherine la «
petite sale » m'a émue.
Une telle tristesse dans sa vie et dans le manque de considération dont tout le monde fait preuve à son égard, me l'ont rendu attachante.
Tout commence avec la disparition de Sylvie, la petite fille du maître du domaine, dont Catherine avait la charge pour quelques heures. L'enquête débute, les interrogatoires sont menés, quelques pistes sont suivies. Les gendarmes piétinent. Des policiers de Paris arrivent en renfort.
Mais dans cette petite ville, ou le maître du domaine règne en « despote » les mystères et les secrets ont la vie dure, les gens sont comme muselés et il est très compliqué de récolter des informations.
On est pris dans les mailles de cette enquête, on attend avec impatience de savoir, qui, comment, pourquoi ? La petite Sylvie pourra t'elle être sauvée ?
Bref, que ce soit le style, l'écriture, l'ambiance, mais aussi l'intrigue… tout est là pour un bon moment d'enquête.