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3,76

sur 484 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'aime beaucoup les histoires de Louise Mey, qui nous entraînent dans des chemins plus ou moins sinueux, mais au détour desquels on est toujours surpris par le rebondissement qui nous attend.

Dans cette histoire qui se déroule en 1969 on retrouve un domaine dont "Monsieur", le propriétaire, détient les terres, la main d'oeuvre et la quasi totalité du village.
Un homme que personne n'ose contredire.

Jusqu'au jour où sa petite fille va être enlevée sous le nez de tous mais sans laisser aucune trace.

Débute une enquête, où les flics de Paris débarquent. de questions sans réponses, des secrets bien cachés, rien ne va leur faciliter la tâche.

Alors pour ce roman je n'ai pas été saisi du même sentiment que les autres. Est-ce l'époque, est-ce le fait de le découvrir en version audio - pourtant j'adore la voix de Marie du Bled... Je ne sais pas mais ça a bien moins fonctionné.
J'ai trouvé l'histoire longue, certains détours inutiles et j'ai parfois été perdu.
Il n'en reste pas moins que l'écriture de Louise Mey est tranchante de vérité et met en lumière les défaillances humaines.
Comme à son habitude l'auteure a su nous détourner de la réalité et du coupable par un tour de passe passe qu'elle maîtrise et c'est ça que j'aime beaucoup dans ses romans.
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. SOMBRE .

Grâce à @faits_et_gestes j'ai eu la chance de pouvoir découvrir le roman Lauréat du Prix Landerneau Polar 2023 !

Pour ceux qui ne connaissent pas ce prix littéraire, il faut savoir qu'il est organisé par les Espaces culturels E.Leclerc.

Déjà finaliste avec son précédent roman "La deuxième femme", @louisemey_autrice n'a pas son pareil pour nous entraîner dans ses histoires bien noires.

J'ai beaucoup aimé découvrir le visage de la France agricole dans les années 60. Je n'imaginais absolument pas qu'un village puisse y être aussi reculé. La seule source de prospérité est due à un riche exploitant de betteraves.

Aussi, quand sa petite fille disparaît, c'est tout un village qui devient suspect. Les non-dits et jalousies corsent l'affaire que se démène à résoudre la police de Paris.

L'auteure à un vrai talent pour nous plonger dans le fin fond de ce village, où les paysages sont gris et le froid est partout. Plusieurs suspects s'offrent à nous mais le manque d'informations nous empêche d'avancer. On espère que la fillette est vivante sans pour autant comprendre ce qui lui arrive.

J'ai beaucoup aimé découvrir le travail de la police avec ses méthodes à l'ancienne. On est aussi frustré qu'eux de voir l'enquête piétiner.

D'ailleurs par moment j'ai trouvé quelques longueurs qui sont s'en doute nécessaires à bien poser l'ambiance. Je n'en dis pas plus sur les personnages pour vous laisser la surprise.

Ce fut pour moi une belle lecture même si le dénouement m'a un peu laissée dubitative. Je l'ai trouvé plutôt évident.
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Retour dans le passé en 1969 dans un petit village de l'Aisne. Catherine, 19 ans travaille en tant que bonne à tout faire pour Monsieur Demestre, exploitant agricole qui a racheté tout le village et qui emploie la moitié de ses habitants. Monsieur est autant respecté que craint alors quand un jour sa petite fille est enlevée contre une rançon, c'est le village entier qui est suspect. le seul tort de Catherine, c'est d'avoir été présente au moment des faits. Mais cette jeune femme à l'apparence négligée, invisible de tous a d'autres ambitions pour sa vie… Un roman au style âpre, des descriptions au plus près de la nature, et de l'espèce humaine dans toute sa laideur…
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Avec le très remarqué La Deuxième Femme (éd. le Masque, 2020, également disponible en format poche), Louise Mey nous livrait un roman noir ayant pour thèmes les violences conjugales, l'emprise et la manipulation.
Elle nous revient cette année avec Petite Sale. C'est quelque part dans les environs de Soissons, en février 1969, que Louise Mey met en scène ce polar social et néanmoins captivant.
Catherine, presque 19 ans, est la Petite Sale, une pauvre fille dont tout le monde pense qu'elle est mentalement attardée. Elle vit seule avec sa mère et travaille comme bonne à tout faire au service d'Augustin Demest, dit Monsieur, la figure du patriarcat local, un type aussi méprisable que méprisant (vous adorerez le détester).
Un jour, alors qu'elle est sous la garde de la Petite Sale, Sylvie, 4 ans et petite-fille de Monsieur, disparait. Et une demande de rançon tombe.
L'enquête est tout d'abord confiée à la gendarmerie locale qui sera soutenue par un tandem de policiers parisiens pur jus.
Au-delà du suspense, franc et intense, et du climat délétère, ce que j'ai apprécié dans ma lecture, c'est aussi de plonger dans ce contexte de lutte des classes (les riches, les pauvres – les hommes, les femmes – les citadins, les paysans), qui était, dans les années 70, beaucoup plus prégnant que de nos jours. Tout en brossant le portrait féroce d'une bourgeoisie rurale fermée et étriquée, Louise Mey nous entraine dans un polar vif et intelligent, dans un décor de boue et d'humidité.
Une excellente lecture !
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Un polar à l'ancienne, sombre, froid, enfumé, pesant !


L'impression que le soleil ne crève jamais les nuages…; que les êtres sont gelés dans leurs peurs, et leurs rancunes ; qu'un certain brouillard flotte tout au long de l'enquête ; que tout est flou, caché, mystérieux ; et que l'atmosphère y est chargée de secrets, de non-dits.

C'est un roman intimiste, un peu lent, dans lequel la fantaisie et l'humour ne sont pas de mise, mais que pour autant, j'ai bien aimé.

L'écriture est ciselée, précise. On baigne dans une ambiance de fin des années 60, avec les méthodes policières à l'ancienne, un vieux brisquard un peu blasé et un jeune flic qui peine à retenir sa fougue. Et puis il y la toute puissance d'un propriétaire terrien certain de son pouvoir, aux méthodes d'un autre siècle.

Je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, mais ce n'est pas important. Seul celui de Catherine la « petite sale » m'a émue.
Une telle tristesse dans sa vie et dans le manque de considération dont tout le monde fait preuve à son égard, me l'ont rendu attachante.

Tout commence avec la disparition de Sylvie, la petite fille du maître du domaine, dont Catherine avait la charge pour quelques heures. L'enquête débute, les interrogatoires sont menés, quelques pistes sont suivies. Les gendarmes piétinent. Des policiers de Paris arrivent en renfort.
Mais dans cette petite ville, ou le maître du domaine règne en « despote » les mystères et les secrets ont la vie dure, les gens sont comme muselés et il est très compliqué de récolter des informations.

On est pris dans les mailles de cette enquête, on attend avec impatience de savoir, qui, comment, pourquoi ? La petite Sylvie pourra t'elle être sauvée ?

Bref, que ce soit le style, l'écriture, l'ambiance, mais aussi l'intrigue… tout est là pour un bon moment d'enquête.
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Petite sale est un roman à l'ambiance pesante, qui nous ramène à la fin des années 60 , et de ce fait dans un contexte d'enquête particulier. de plus, l'intrigue se déroule dans le milieu agricole et dans une région quelque peu austère.

C'est dans un contexte sombre, masculin, et patriarcal que démarre une enquête pour enlèvement d'enfant avec rançon.

On suit à la fois les enquêteurs, policiers et gendarmes, mais aussi Catherine, petite sale, une bonne à tout faire.

Comme à chaque lecture de Louise Mey, je suis rapidement emportée par l'histoire. Pourtant cette fois-ci, même si j'ai aimé le roman, je n'ai pas eu le coup de coeur comme pour Embruns ou La deuxième femme.
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LES GENS DE PEU

En nos temps où chaque soi-disant progrès doit s'accompagner d'une contrepartie : vivre plus longtemps (ça dépend qui) = travailler plus longtemps (ça dépend qui aussi). Quand de doctes experts, en costume Lanvin, viennent claironner l'avènement des exosquelettes et les genouillères pour les carreleurs, on a un peu de mal à se persuader que la lutte des classes est définitivement enterrée.

Louise Mey nous plonge dans une France tout juste post soixante-huitarde, sur une terre boueuse et grasse, morne et grise. D'une plume saisissante, elle capte ce mépris de classe envers les petits, ceux qui font tourner les engrenages, les invisibles, les premières lignes comme on dit. C'est quand même terrible Sale petite, cette encre qui corrode, du Chabrol dopé à l'alcool de prune.

Qu'une fillette, petite-fille du seigneur de ces lieux, disparaisse et c'est tout un soubassement ancestral qui est mis à nu : le hobereau local qui jouit d'un pouvoir somme toute démesuré et arbitraire, fruit des circonstances.

Ce polar haletant est, au-delà d'une intrigue labyrinthique et finement troussée, un révélateur de ce que le Pouvoir permet : un entrelacement d'obligations et d'humiliations. Taire les remuements de l'âme, cette haine qui sourd, qui cherche à déborder et que l'on contient via des digues branlantes, conditions d'une survie sociale qui n'est que cela : une survie. L'acquisition d'un strict minimum qui ne permet pas le rêve. C'est que c'est dangereux le rêve, même raisonnable, fusse-t-il réaliste...

Petite sale appartient à la cohorte des polars qui transcendent les bornes, porté par une galerie de personnages puissamment incarnés. Louise Mey esquive les enfermements narratifs, ces incarnations de cellulose semblent acquérir une vie propre, répondant inconsciemment, parfois presque malgré eux, à leurs stimuli sociaux, les prérequis qui les gouvernent.

On pourrait trouver qu'elle exagère Louise, qu'elle force le trait, et puis... On prend à songer exosquelettes et genouillères...

Implacable bouquin, vraiment.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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Petite sale est un roman d'ambiance…sombre, noir et froid.

Louise Mey décrit à merveille ma région : la Picardie. L'importance de la terre, de la boue, l'attachement viscéral des propriétaire terriens à leurs hectares, leurs cultures….l'importance de la transmission de leurs patrimoines. L'obsession de s'agrandir toujours plus, cette quête sans fin ….où tous les sacrifices sont permis. Quand elle décrit Monsieur, cela m'a fait penser à tellement de personnes que j'ai pu rencontrer. Louise Mey ne peut pas être plus juste dans cette description de village qui tourne autour du gros producteur local, ce fonctionnement à la limite du médiéval avec le seigneur et ses paysans. Croyez moi c'est toujours d'actualité.

J'ai beaucoup aimé aussi le coté rétro de la fin des années 60. L' enquête à l'ancienne qui prend son temps….forcément sans technologie tout va nettement moins vite.

L'histoire est assez convenue, je pense que les amateurs de thrillers vont vite comprendre les tenants et les aboutissants de l'intrigue, je n'ai eu aucune surprise de ce coté là. Mais j'ai passé un bon moment de lecture, j'ai savouré cette ambiance tellement fidèle à ma région, j'ai savouré cette enquête hors du temps.

BREF…UN BON MOMENT DE LECTURE

MERCI NETGALLEY ET LES EDITIONS DU MASQUE
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Deuxième lecture d'un roman de Louise MEY, après la deuxième femme, et deuxieme fois que j'adore cette autrice, son écriture, sa façon de raconter des choses simples. de ses livres , on ne peut rien retirer, chaque mot est pesé, à sa place, Madame, j'adore vous lire.
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Après cette lecture, il ma fallu quitter cet atmosphère prégnant avec une pointe de regret
L'histoire vient bousculer un petit village français des années 68, mais où le temps semble s'être figé dans la féodalité qui n'a plus court. C'est tout le poids des non-dits et de l'absence de communication profondément enracinés dans cette terre.La servitude est toujours d'actualité, les langues restent muettes. C'est une intrigue entre deux mondes, un roman rural noir qui s'étire sur une dizaine de jours. L''enlèvement de la petite fille du seigneur local, un homme dur pour qui son tout entourage dépend de son autorité.
L'enquête policière est menée par la gendarmerie locale qui reçoit le renfort de 2 policiers parisiens, un binôme attachant entre un ancien désabusé et un jeune déterminé. Pour mener à bien leur enquête il faut obtenir la confiance des locaux, gendarmes y compris. IL s'adaptent aux coutumes de ce monde rural oublié, le bistrot hôtel qui les accueille dégage une atmosphère paisible avec des relents de cuisine de terroir.
Une intrigue bien construite qui tient en éveil jusqu'au final. En toile de fond, la dénonciation du patriarcat. C'est aussi un parallèle t avec notre société actuelle en pleine mutation.Chaque mot, chaque phrase, chaque arc narratif trouve son écho dans un personnage, dans une temporalité. Les Deux flics parisiens vont déterrer les secrets et enfin découvrir qui est à l'origine de cet enlèvement, le tout avec patience et pugnacité.
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