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3,76

sur 484 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Un roman puissant révélateur de la violence des rapports de domination de classe et de genre » voilà ce que le bandeau de la version poche de ce livre nous annonce. C'est tentant d'autant que les critiques sont excellentes, que la couverture laisse espérer du mystère et que l'intrigue se situe en 1969, une autre époque ( !) dans laquelle j'ai eu envie de me replonger.
Je me réjouissais donc à l'idée de lire ce livre et malheureusement j'ai été un peu déçue.

L'intrigue est assez simple puisqu'il s'agit d'une petite fille de 4 ans enlevée mystérieusement jusqu'au moment où une demande de rançon est adressée à la famille. le grand père, homme riche et gros employeur de la région, est prêt à payer les 200 000 francs exigés. Et les policiers « de Paris » comme les gendarmes locaux recherchent les suspects potentiels en espérant que la petite fille soit toujours vivante.

L'intrigue policière reste longtemps au point mort. Ce roman a d'ailleurs plus la tonalité d'un roman d'atmosphère que d'un roman policier.

Ce qui nuit à la lecture, c'est le manque de rythme, ce sont ces scènes inutiles et interminables concernant les policiers (que de bavardages !) et ce, au détriment de l'étude de moeurs de cette famille riche et « dominante » jusqu'à la caricature. C'est dommage car la romancière a du style ; on pense parfois à Simenon quand elle décrit en quelques mots des personnages très typées (la pauvre jeune fille exploitée mais lucide, l'institutrice maligne qui cerne bien ses élèves et leurs parents, le patriarche embourgeoisé qui pense avoir tous les droits, sa femme qui ne songe qu'à préserver les apparences, son fils écrasé par l'odieuse figure paternelle, le vieux flic désabusé, le jeune flic empathique et amoureux, le petit voyou sans envergure…)

Ce roman aurait pu être excellent s'il avait été moins descriptif et moins bavard, plus axé sur l'enquête policière et l'étude de moeurs provinciale de la fin des années 60.

Le dénouement, difficile mais pas impossible à voir venir est très habile et rattrape un peu les longueurs du début qui entravent l'intérêt pour l'intrigue et les personnages.

En conclusion, Louise Mey est indéniablement une romancière douée, capable de faire revivre une période révolue et de créer des personnages crédibles. Je ne décommande donc pas la lecture de ce livre écrit avec un beau style sobre et dont le dénouement est vraiment intéressant (à ne surtout pas « spoiler »). Mais l'intrigue aurait mérité plus de densité, plus de rythme surtout.
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Une écoute que j'ai apprécié.
J'ai passé un bon moment lors de cette lecture.
Mais… beaucoup trop prévisible.
J'aurais adoré me faire surprendre par l'histoire !

Une histoire sans grande surprise de mon côté.
C'est dommage, je pense que c'est par conséquent une histoire que je vais vite oublier.

Catherine, elle ne l'a jamais aimé Monsieur.
Monsieur qui semble diriger absolument tout dans cette ville.
Un contrôle total.

Une sorte de vengeance qui finit plutôt bien, surtout d'un côté. 🤫
Même si j'ai trouvé les événements prévisibles, ce n'est pas un livre que je déconseille !
Seulement il faut s'attendre à voir venir les choses.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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4//2024

Très belle découverte pour une nouvelle version de la disparition d'un enfant :)

Nous avons ici le thème mille fois utilisé de la disparition d'un enfant, traité de façon originale. Originale tout d'abord par l'époque choisie, hiver 1969. Originale car c'est toute une région qui y est décrite, avec le fonctionnement sociétal de l'époque, à savoir un grand propriétaire terrien qui fait vivre une campagne mais qui génère aussi forcément des ressentis négatifs...

L'autrice nous immerge de façon réussie dans cette époque, dans cette région, dans cette saison, ce qui donne du corps et du poids à une trame pour le reste classique : la gendarmerie enquête, puis on envoie un binôme de policiers de la capitale en renfort, le décompte des chapitres de façon journalière est un point positif, de même que l'immersion de la presse dans l'enquête au fur et à mesure que les jours passent.

C'est une lecture rapide, peu rythmée mais prenante, le décor étant quasiment un personnage à lui tout seul. Les policiers sont un tandem classique, le vieux usé et le jeune loup téméraire, mais comme le récit est addictif l'ensemble fonctionne très bien :)

Une belle version donc de ce thème qui peut être casse-gueule tellement il a été abordé, pour une lecture prenante au final convenu mais bien amené ;)
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Un bon polar " à l'ancienne" .
Nous sommes en 1969, dans un petit village reculé de France. La petite fille d'un riche propriétaire disparaît subitement. Une enquête sera lancée pour tenter de la retrouver, creusant ainsi dans les secrets de cette famille qui semble régir sur le village entier.

Si l'histoire en elle même reste relativement classique, le roman est porté par une écriture qui lui donne une voix toute particulière. L'atmosphère est particulièrement bien amenée, et on plonge sans se rendre compte dans un hiver froid et loin de tout. C'est, à mon sens, ce qui rend ce roman aussi riche. le lecteur se retrouve en totale immersion dans ce village qui pourrait presque avoir des airs de huit clos.

Les différents personnages sont construits avec soin, complexes comme on aime et bien dosés. Même si certaines parties de l'intrigue peuvent sembler prévisibles, la lecture est vraiment appréciable ; on passe sans aucun doute un bon moment de lecture.
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J'aime cette écriture, rythmée, répétitive parfois - pour mettre en valeur l'essentiel. Des phrases souvent courtes, percutantes. Une petite Catherine attachante parce que différente et que l'on devine bien plus intelligente qu'il n'y parait. Une époque, pas si vieille dans le temps, mais qu'on pourrait penser être sortie du 19ème siècle. Une intrigue, des remises en questions, des doutes et des certitudes et toujours la raison de celui qui se croit le plus fort. Un thème connu mais renouvelé et accrocheur. A aucun moment je n'ai trouvé ce roman policier ennuyeux ou trop long. Un plaisir à lire. Je ne connaissais pas cette auteure mais j'ai bien envie de lire autre chose d'elle.
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Belle surprise que ce roman au titre étrange conseillé par ma libraire et une lectrice de mon club de lecture.

Roman noir, roman social, polar, ce récit n'entre pas vraiment dans des cases, peu importe, c'est une chouette découverte.

Nous sommes en 1969 dans une région indéterminée, en milieu rural, plus précisément dans un domaine où règne un despote, Demest dit Monsieur. Il possède tout, les terres, les bâtiments, il loge ses ouvriers, il a des relations, l'archétype de l'homme influent, qui a des droits et du pouvoir et une morgue infinie.

Un jour la petite fille de Demest disparaît, elle ne sera libérée que contre une rançon.

Qui a osé s'en prendre à cette petite fille ou plutôt à Monsieur ?

La dernière à l'avoir vue est Catherine, jeune fille effacée, sorte de bonne à tout faire qui craint Demest plus que tout. Qui a détourné l'attention de Catherine pour enlever l'enfant ?

Deux policiers envoyés de Paris sont chargés de l'enquête rejoints bientôt par la gendarmerie (Monsieur a le bras long, tout doit être mis en oeuvre).

L'ambiance est boueuse, humide, sombre, l'enquête piétine mais doit progresser pour retrouver la petite fille vivante. J'ai aimé le duo de policiers, l'ancien compétent mais désabusé, le jeune Gabriel qui veut plus que tout retrouver l'enfant vivante.

J'ai vraiment été happée par ce récit à l'ambiance poisseuse, aux descriptions de la campagne brumeuse réalistes, aux personnages complexes.

L'enquête avance malgré tout, un travail de fourmi.
Je préfère ne pas en dire davantage, il serait dommage de divulguer la fin.

Une fin jubilatoire et inattendue, sans gros coup de théâtre mais qui se révèle au lecteur et aux policiers au fil de l'avancée de l'enquête.
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Le roman démarre dans une ferme, une exploitation , un domaine boueux et géré par un homme odieux appelé « Monsieur ».
Puis disparaît la petite Sylvie alors qu'elle était en train de se promener avec Catherine, la bonne qui répugne ses « maîtres » par sa saleté qui n'en est pas.

Avec « Petite sale » l'autrice nous propose un voyage intéressant à travers les méandres sombres d'une société figée dans le temps. Dans ce roman saisissant, l'autrice explore avec finesse les réalités de la lutte des classes dans une région en proie à un immobilisme séculaire. le récit se passe pourtant en 1969. Et, alors que le monde évolue, cette communauté demeure ancrée dans des pratiques archaïques, exacerbant ainsi les tensions sociales et les injustices. À travers le regard de plusieurs protagonistes en quête de justice, le récit dévoile les stigmates profonds de la marginalisation des classes populaires. Chaque page révèle une noirceur lancinante, dans le froid et la boue, interrogeant avec acuité les mécanismes de domination.

La lecture par Marie du Bled est un vrai plaisir.
J'ai vraiment apprécié cette lecture malgré quelques longueurs dans le milieu du récit.
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Moyen pour moi ! En fait, c'est bien construit et bien décrit , l'enquête est sympa mais je trouve ça un peu mou et longuet ; des fois, je me suis ennuyé dans ce livre avec de longues descriptions, ce temps maussade, … Je sais pas, il m'a manqué des choses pour accrocher vraiment
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Belle découverte de cette auteur avec Petite Sale. C est un roman policier au sens classique sur l enlèvement de la petite d un magnat agriculteur qui mène son grand domaine d'une main de fer. J'ai beaucoup aimé le fait que Louise Mey situe son intrigue dans les années 60, ce qui fait que les deux enquêteurs doivent investiguer avec les moyens de l'époque : les auditions et leurs méninges. Exit les ecoutes, géo-localisation, adn et tout toutim, on revient a du très classique, meme si certaines innovations commencenta faire leur apparition. Ensuite le cadre choisit est juste top, cette exploitation agricole avec ce Monsieur qui apparaît comme un véritable tyran plus préoccupé par l argent que par sa famille et ses employés. J ai beaucoup aimé la manière dont l auteur a traité ce poids de la famille et de l héritage, avec le choix de la soumission au paternel ou de l'exclusion. Mais les employes ne sont pas en reste notamment avec cette Petite Sale qui est à la fois invisible et omniprésente, elle est extrêmement attachante.
La fin est prévisible assez rapidement mais malgré cela on reste attaché à cette intrigue et à ces personnages. C est du très classique mais c'est très bien fait. A découvrir donc !!!
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Petite sale, c'est Catherine. Pourtant elle ne l'est pas. Sa famille est pauvre, elle travaille pour Monsieur. Lui, c'est celui qui possède presque toute la ville. Si on veut travailler, il faut passer par lui. Devant lui on se tait, mais Catherine sait que le silence n'est pas synonyme de respect.
Sylvie est la petite fille de Monsieur, et elle disparaît. Elle a 4 ans, et semble s'être volatilisée.
Deux flics de Paris sont envoyés dans le village, afin d'aider les gendarmes du coin, tandis que l'autrice nous plonge dans ce milieu rural.
J'ai beaucoup aimé cette lecture, en immersion en 1969 où les gens sont taiseux, où on a peur de ne pas travailler, alors on prend sur soi pour effacer le mépris. Louise Mey se penche sur ce village, effaçant un peu la disparition de l'enfant. Difficile de s'attacher aux personnages, ce qui n'en fait pas un coup de coeur, bien que la fin m'ait beaucoup plu, et que j'ai vraiment aimé la plume de l'autrice.
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