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3,77

sur 483 notes
. SOMBRE .

Grâce à @faits_et_gestes j'ai eu la chance de pouvoir découvrir le roman Lauréat du Prix Landerneau Polar 2023 !

Pour ceux qui ne connaissent pas ce prix littéraire, il faut savoir qu'il est organisé par les Espaces culturels E.Leclerc.

Déjà finaliste avec son précédent roman "La deuxième femme", @louisemey_autrice n'a pas son pareil pour nous entraîner dans ses histoires bien noires.

J'ai beaucoup aimé découvrir le visage de la France agricole dans les années 60. Je n'imaginais absolument pas qu'un village puisse y être aussi reculé. La seule source de prospérité est due à un riche exploitant de betteraves.

Aussi, quand sa petite fille disparaît, c'est tout un village qui devient suspect. Les non-dits et jalousies corsent l'affaire que se démène à résoudre la police de Paris.

L'auteure à un vrai talent pour nous plonger dans le fin fond de ce village, où les paysages sont gris et le froid est partout. Plusieurs suspects s'offrent à nous mais le manque d'informations nous empêche d'avancer. On espère que la fillette est vivante sans pour autant comprendre ce qui lui arrive.

J'ai beaucoup aimé découvrir le travail de la police avec ses méthodes à l'ancienne. On est aussi frustré qu'eux de voir l'enquête piétiner.

D'ailleurs par moment j'ai trouvé quelques longueurs qui sont s'en doute nécessaires à bien poser l'ambiance. Je n'en dis pas plus sur les personnages pour vous laisser la surprise.

Ce fut pour moi une belle lecture même si le dénouement m'a un peu laissée dubitative. Je l'ai trouvé plutôt évident.
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Retour dans le passé en 1969 dans un petit village de l'Aisne. Catherine, 19 ans travaille en tant que bonne à tout faire pour Monsieur Demestre, exploitant agricole qui a racheté tout le village et qui emploie la moitié de ses habitants. Monsieur est autant respecté que craint alors quand un jour sa petite fille est enlevée contre une rançon, c'est le village entier qui est suspect. le seul tort de Catherine, c'est d'avoir été présente au moment des faits. Mais cette jeune femme à l'apparence négligée, invisible de tous a d'autres ambitions pour sa vie… Un roman au style âpre, des descriptions au plus près de la nature, et de l'espèce humaine dans toute sa laideur…
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Premier roman que je lis de l'autrice et je suis assez mitigée .

Ce titre répété à outrance dans la première partie du livre m'a, je l'avoue, quelque peu irritée. Ensuite vient la disparition de la petite fille de l'Homme et l'intrigue commence enfin.

L'Homme il ne discute pas, il crie, il tonne.
C'est lui qui donne du travail à tout le village dans ses champs de betterave.
C'est encore lui qui a engagé Catherine, la petite sale, comme bonne à tout faire.
Catherine qui est la dernière à avoir vue la petite fille du patron.

Qui a osé enlever la petite fille de l'homme alors que tout le monde semble le craindre?

Pour mener l'enquête, deux policiers arrivent de Paris. Rappelons que nous sommes en 1969 et que les méthodes d'enquêtes n'étaient pas celles d'aujourd'hui.

Un enquêteur qui a de la bouteille et une jeune recrue qui veut absolument crever tous les mystères.

Un roman bien ficelé même si il y a à mon goût trop de longueurs.
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Avec le très remarqué La Deuxième Femme (éd. le Masque, 2020, également disponible en format poche), Louise Mey nous livrait un roman noir ayant pour thèmes les violences conjugales, l'emprise et la manipulation.
Elle nous revient cette année avec Petite Sale. C'est quelque part dans les environs de Soissons, en février 1969, que Louise Mey met en scène ce polar social et néanmoins captivant.
Catherine, presque 19 ans, est la Petite Sale, une pauvre fille dont tout le monde pense qu'elle est mentalement attardée. Elle vit seule avec sa mère et travaille comme bonne à tout faire au service d'Augustin Demest, dit Monsieur, la figure du patriarcat local, un type aussi méprisable que méprisant (vous adorerez le détester).
Un jour, alors qu'elle est sous la garde de la Petite Sale, Sylvie, 4 ans et petite-fille de Monsieur, disparait. Et une demande de rançon tombe.
L'enquête est tout d'abord confiée à la gendarmerie locale qui sera soutenue par un tandem de policiers parisiens pur jus.
Au-delà du suspense, franc et intense, et du climat délétère, ce que j'ai apprécié dans ma lecture, c'est aussi de plonger dans ce contexte de lutte des classes (les riches, les pauvres – les hommes, les femmes – les citadins, les paysans), qui était, dans les années 70, beaucoup plus prégnant que de nos jours. Tout en brossant le portrait féroce d'une bourgeoisie rurale fermée et étriquée, Louise Mey nous entraine dans un polar vif et intelligent, dans un décor de boue et d'humidité.
Une excellente lecture !
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Une petite fille de 4 ans disparaît sur le domaine agricole familial alors qu'elle était avec Catherine la bonne à tout faire. Celle qu'on ne remarque pas, la dernière roue d'un carrosse mené de main de maître par un patron sans pitié et souverain chez lui.
La gendarmerie va mener l'enquête sans succès et deux policiers de Paris vont s'y coller jusqu'au dénouement final que je vous laisse découvrir.
J'ai trouvé ce livre très bien écrit d'un style particulier à Louise Mey dont j'ai déjà lu d'autres livres.
Pour autant cela m'a paru long et fastidieux.
À vous d'en juger
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La terre est riche. Parfois, elle y pense – la terre est riche. La boue est riche. Elle pas. Tout le monde est plus riche qu'elle, même la boue. "
Catherine est pauvre. Catherine fait sale. Catherine parle peu. Elle n'aime pas qu'on la regarde – les filles qu'on regarde ont des problèmes. Au Domaine où elle travaille, elle fait partie de ces invisibles grâce à qui la ferme tourne.
Monsieur, lui, est riche. Il ne parle pas non plus – il crache ou il tonne. Et il possède tout.
Mais quand sa petite-fille de quatre ans disparaît ce jour glacé de février 1969, Monsieur perd quelque chose d'une valeur inestimable.
Dans cette vallée de champs de betterave, où chaque homme et chaque femme est employé de près ou de loin par Monsieur, deux flics parisiens débarquent alors pour mener l'enquête avec les gendarmes.
Car une demande de rançon tombe. Mais le village entier semble englué dans le silence et les non-dits. Personne ne veut d'ennuis avec Monsieur. À commencer par Catherine. Catherine qui se fait plus discrète et plus invisible encore. Catherine qui est la dernière à avoir vu la petite.
Après le succès de la Deuxième Femme, Louise Mey revient avec un roman noir éblouissant qui raconte comment une disparition peut révéler les pires jeux de pouvoirs, entre violences de classe et violences de genre.
Trop de présupposés, trop de persos, trop technique enquête dialogue tour des suspects. Ht Divan lâché au tiers vendu Mo
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Un polar à l'ancienne, sombre, froid, enfumé, pesant !


L'impression que le soleil ne crève jamais les nuages…; que les êtres sont gelés dans leurs peurs, et leurs rancunes ; qu'un certain brouillard flotte tout au long de l'enquête ; que tout est flou, caché, mystérieux ; et que l'atmosphère y est chargée de secrets, de non-dits.

C'est un roman intimiste, un peu lent, dans lequel la fantaisie et l'humour ne sont pas de mise, mais que pour autant, j'ai bien aimé.

L'écriture est ciselée, précise. On baigne dans une ambiance de fin des années 60, avec les méthodes policières à l'ancienne, un vieux brisquard un peu blasé et un jeune flic qui peine à retenir sa fougue. Et puis il y la toute puissance d'un propriétaire terrien certain de son pouvoir, aux méthodes d'un autre siècle.

Je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, mais ce n'est pas important. Seul celui de Catherine la « petite sale » m'a émue.
Une telle tristesse dans sa vie et dans le manque de considération dont tout le monde fait preuve à son égard, me l'ont rendu attachante.

Tout commence avec la disparition de Sylvie, la petite fille du maître du domaine, dont Catherine avait la charge pour quelques heures. L'enquête débute, les interrogatoires sont menés, quelques pistes sont suivies. Les gendarmes piétinent. Des policiers de Paris arrivent en renfort.
Mais dans cette petite ville, ou le maître du domaine règne en « despote » les mystères et les secrets ont la vie dure, les gens sont comme muselés et il est très compliqué de récolter des informations.

On est pris dans les mailles de cette enquête, on attend avec impatience de savoir, qui, comment, pourquoi ? La petite Sylvie pourra t'elle être sauvée ?

Bref, que ce soit le style, l'écriture, l'ambiance, mais aussi l'intrigue… tout est là pour un bon moment d'enquête.
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Je ressors très mitigée de cette lecture.
Sans doute avais-je trop d'attentes compte tenu les critiques très favorables à ce livre.

L' ambiance est sombre du début à la fin.
J'ai eu beaucoup de mal avec les premières pages, j'ai pensé me laisser emporter par la suite mais l'emballement n'est jamais venu.

J'ai aimé l'atmosphère et ces personnes issues de milieux ruraux.
J'ai en revanche beaucoup moins apprécié la lenteur du récit, le style de l'écriture. A plusieurs reprises il m'a fallut relire des phrases. Ou alors peut-être était-ce moi qui avait l'esprit pas complètement au livre.
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Mi figue mi raisin. Pas vraiment un polar, pas non plus un bon roman sociologique. Une ambiance c'est sur, mais l'intrigue n'est pas là et les personnages pas assez poussés à mon sens, ce qui donne un sentiment d'inachevé a la fin du livre.

On a certes résolu l'enquête, mais sans grande satisfaction puisque l'on n'a pas été tenu en haleine pendant le livre et on ne peut pas suffisamment à mon sens se raccrocher sur la psychologie des personnages pour se consoler.

La tenancière de bar et l'institutrice étant presque les personnages les plus intéressants sont complètement secondaires donc on ne s'amuse que sur une dizaine de pages.

Pas désagréable du tout mais pas marquant. Mitigée.
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Après "La Deuxième Femme", j'attendais beaucoup de ce nouveau roman de Louise Mey, sûrement trop. Si j'ai beaucoup de choses à en redire, je dois admettre que j'ai dévoré ce livre et donc qu'il y a eu plaisir d'un côté et réussite de l'autre.

La première chose qui m'a déçue réside dans le traitement des personnages. Non seulement aucun attachement ne se crée mais je n'ai même trouvé aucun développement de leurs personnalités, de leur essence. Ce sont des personnages en une dimension, superficiels. Je suis restée de marbre face aux deux policiers, je n'ai pas été touchée par leur soucis de quête de vérité, en particulier de l'un d'entre eux. Celui-là même dont l'autrice nous donne quelques détails sur sa vie privée et ses états d'âme qui ne mènent à rien.

La deuxième chose avec laquelle j'ai eu un problème est l'enquête en elle-même. Je préfère mettre sous balise ce passage-là pour ne rien dévoiler. Cela peut paraître étrange car j'ai lu le livre aussi rapidement que j'ai pu, mais je n'ai pas été engagée plus que ça par l'enquête. Peut-être par manque d'intérêt pour ceux qui la menaient ? de plus, ça manquait de rythme et de rebondissements. Certaines pistes sont lancées et méritaient d'être plus approfondies, ainsi que certains personnages liés à l'enquête, qui restent un mystère alors qu'ils étaient pleins de potentiel.

La troisième chose est plus mineure et moins étendue. Il s'agit de l'écriture de la toute première partie et de la structure du récit. Je n'ai pas été emballée tout de suite par la plume, qui reflétait le point de la vue de la Petite Sale (est-elle l'héroïne de ce livre ?) et qui mélangeait un style enfantin et plus mature pour ne pas perdre complètement le lecteur. J'ai été choquée d'apprendre qu'elle avait 19 ans, l'écriture ne le laissait pas présager et j'ai eu du mal à intégrer cette information. Ensuite, j'ai été un peu troublée par le fait que le point de vue de cette jeune fille ne revienne pas plus souvent dans le roman, même si cela finit par prendre sens, j'ai été troublée par ce choix pendant ma lecture.

Je suis donc un peu embêtée pour mettre une note qui reflète mon opinion de ce roman, car si je suis capable de faire une liste des défauts qui m'ont, personnellement, gênée, je comprends moins ce qui m'a plu, bien que le fait soit que je l'ai lu rapidement, sans que ces défauts ne me laissent un sentiment véritablement désagréable.
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