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3,77

sur 483 notes
🌿 Très bonne lecture
En trois mots : enquête - rural - famille

« La terre est riche. Parfois, elle y pense - la terre est riche. La boue est riche. Elle pas. »

Petite sale c'est Catherine, jeune fille travaillant au domaine de l'homme qui règne sur le village. La petite-fille de celui-ci disparaît alors brusquement…

➡ Je m'attendais à un pur roman noir, voire d'ambiance mais Petite Sale c'est aussi et surtout un policier. Si le tout début m'a captivée avec ses descriptions, le reste du roman se concentre réellement sur l'enquête et les policiers qui la mènent.

« Il faut rendre car tout se prête, tout se paye, rien n'est offert. »

➡ le cadre de l'enquête m'a plu. Bienvenue dans la fin des années 60, où les moeurs et techniques étaient très différentes. J'ai d'ailleurs apprécié cette absence de technologie.

➡ Malgré ce fort aspect policier, l'ambiance petit village reste très présente. La boue, la terre, les cultures, les villageois, tout est là et l'immersion totale.

« Elle est riche mais elle ne le sait pas encore, elle n'est pas encore méchante. »

➡ L'attachement aux personnages n'est pas maximum, cependant tous (ou presque !) sont agréables à suivre. Je regrette de ne pas avoir passé encore plus de temps auprès de Catherine, un personnage fascinant.

« Si les filles qu'on regarde ont des problèmes, elle préfère qu'on ne la regarde pas. »

➡ L'autrice profite du contexte pour aborder des thèmes intéressants et pour dénoncer certaines choses qui, on le sent, lui tiennent à coeur.

Une lecture à ambiance très intéressante et à la fois centrée sur l'enquête. Pourtant, je pense qu'elle ne plaira pas à tout le monde, les fans de l'autrice pourraient être un peu surpris. À découvrir !

Merci aux éditions du Masque pour ce titre via NetGalley.
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Je recommande vivement aux amateurs de roman noir. L'ambiance de la France rurale des années soixante, ses rapports sociaux entre ouvriers et grands propriétaires terriens est très bien rendue.
Les personnages principaux ont du caractère et de la profondeur.
Seul petit bémol, la conclusion de l'intrigue policière proprement dite m'a un peu laissé sur ma faim.
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Zut, je suis passée à côté de ce roman policier qu'on m'avait pourtant vanté.
Après un incipit réussi avec l'entrée en scène de la "petite sale", j'ai trouvé que l'intrigue mettait beaucoup de temps à se mettre en place et j'ai eu l'impression de m'embourber dans la lecture comme Gabriel et ses pairs dans leur enquête. En revanche, l'autrice parvient bien à nous plonger dans l'atmosphère froide et malaisante de ce petit village de province dominé par le terrible patriarche Auguste Demest : entre droit de cuissage et chantage sournois mais incessant, tout semble permis à ce "seigneur" de la betterave.
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J'ai acheté ce livre parce que j'avais adoré le précédent , “ la deuxième Femme “ , petit bijou de roman sur les mécanismes d'emprise et de soumission exercés par un homme toxique sur sa compagne.  “ Petite sale “, promettait de rester un peu dans la même veine. Catherine, la “ petite sale” en question, est une jeune fille pauvre de 19 ans, timide, n'osant à peine parler, le regard constamment rivé sur ses chaussures, inexistante au regard des autres. Elle est employée, exploitée plutôt, corvéable à merci, par le riche propriétaire terrien du coin. Je m'attendais donc, inconsciemment ou pas, à une filiation directe avec l'opus précédent, tant au niveau du contenu que du style.


Et bien, pas du tout, en fait. J'avoue avoir été un peu décontenancé, au fur et à mesure de la progression du récit. La narration, du point de vue de Catherine est très rapidement abandonnée au profit d'un jeune policier parisien, accompagné de son supérieur plus âgé, venus enquêter sur la disparition de la petite fille du magnat local. Ces deux personnages de flics sont très attachants. L'un, très humain, mais blasé et revenu de tout. L'autre, la justice et l'empathie chevillées au corps.


Nous sommes en 1969, en hiver, dans une campagne perdue, à même pas 100 kilomètres de Paris. Les 2 policiers ont pourtant l'impression d'avoir changé de monde. Ciel gris permanent, froid qui glace les os, boue, neige, et silence. L'autrice a adapté, sûrement pour mieux coller à l'ambiance et à l'époque, un rythme narratif très lent, voire un peu contemplatif. On est très loins de la tension extrême qui habitait “ la deuxième femme” , et des thrillers actuels. Plutôt dans un policier père peinard à l'ancienne, avec enquête qui progresse au rythme d'un sénateur arthritique. D'ailleurs, d'enquête, il n'y aura quasiment pas, les policiers et gendarmes seront continuellement dépassés par les journalistes, plus doués pour tirer les vers du nez des autochtones plutôt taiseux. En fait, il sera beaucoup question des états d'âme du jeune flic. 


Et aussi des rapports et mépris de classe via la figure de l'empereur de la betterave, abject salopard, qui aurait sans doute pu être plus nuancée. Et surtout, en filigrane, se dessine une étude de la place de la femme dans la société à cette époque. Et là, évidemment, on est encore dans le patriarcat absolu, à des années lumières de me#too et autres. J'ai apprécié ce livre aussi pour son immersion dans les années 60 finissantes. Ah, l'odeur du skaï des sièges de la Renault 4L et du percolateur au petit matin dans le bistrot du village, le journal que l'on consulte en mangeant son croissant, etc…


Finalement, j'ai trouvé courageux le parti pris de Louise Mey de ne pas avoir fait une resucée de son roman précédent. Ceux qui ne jurent que par les thrillers avec rebondissements tous les chapitres peuvent passer leur chemin. J'ai aimé l'observation subtile et juste de la condition féminine de l'époque et l'épilogue, en forme de pied de nez à la masculinité toxique et au mépris social, est un symbole des futures luttes à venir. Mais, bémol tout de même, j'ai ressenti des longueurs, notamment lors des apitoiements du jeune flic, franchement redondants, qui viennent un peu plomber le propos et le rythme. Maintenant, malgré ces défauts, je recommande ce livre, surtout aux plus jeunes lecteurs, pour découvrir une époque qu'ils n'ont pas connue, et pour mesurer les progrès, certes insuffisants et timides, qui ont été faits en matière de droits des femmes.

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AVIS SUR LE ROMAN FORMAT PAPIER ET FORMAT LIVRE AUDIO

J'apprécie beaucoup les romans de l'autrice Louise Mey, c'est donc avec enthousiasme que je me suis plongée dans la lecture de son ouvrage "Petite sale". Cependant, cela s'est avéré être, à mon grand regret, une lecture mitigée.
Il est intéressant de noter que ce livre est inspiré d'un fait divers qui s'est passé en France.
L'intrigue, qui se déroule en 1969 autour de la disparition d'une fillette de 4 ans, implique deux policiers chargés de mener l'enquête pour retrouver la petite Sylvie, membre d'une famille puissante exerçant une influence sur les villageois de la région.
Les aspects positifs comprennent une histoire abordant des thématiques profondes telles que le patriarcat, les violences, l'abus de pouvoir et la lutte des classes. le dernier tiers du livre se révèle captivant, dévoilant enfin toutes les réponses à l'enlèvement, avec une conclusion réussie.
En revanche, les points négatifs résident dans une enquête très classique qui s'étire trop en longueur, manquant de rebondissements pendant les deux tiers du livre.
Heureusement, le dernier tiers a suscité mon intérêt, mais cela a été un parcours un peu trop laborieux pour y parvenir.
Ce roman conviendra à ceux qui apprécient les récits minutieusement décortiqués, où les personnages, l'environnement et les interrogatoires sont développés lentement jusqu'au dénouement final. Pour ma part, le manque de rythme a été un frein, mais cela dépend évidemment des préférences personnelles.
Je dirais que ce livre relève du genre polar, même si personnellement, j'ai une nette préférence pour la catégorie Thriller.
Quand j'ai eu la chance de le découvrir en version audio, j'ai saisi l'occasion, espérant que cette forme me plairait davantage que le format papier. Et effectivement, l'expérience d'écoute a été excellente, sans les longueurs ressenties lors de la lecture en format classique.
J'ai vraiment apprécié suivre cette histoire narrée par Marie du Bled. En tant que comédienne que j'avais déjà écoutée dans d'autres livres audio, retrouver sa voix a été un immense plaisir.
Elle transporte chaque fois le récit avec une passion qui met en valeur les romans.
C'était une écoute très réussie qui m'a permis d'apprécier pleinement ce livre, que je vous recommande.
Lien : https://www.instagram.com/cl..
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"La terre est riche. Parfois, elle y pense – la terre est riche. La boue est riche. Elle pas. Tout le monde est plus riche qu'elle, même la boue."

La "petite sale", c'est Catherine. Elle est pauvre, invisible et travaille pour Monsieur, riche propriétaire d'une grande ferme ( amenée en dot par sa femme).
Tout le monde de la région travaille pour Monsieur. Antipathique, bourgeois étriqué, il possède tout même les gens.
Un jour de février 1969, alors qu'elle est sous la garde de Catherine, la petite-fille (4 ans) de Monsieur disparaît...

Plus qu'un thriller ou policier, ce roman est plutôt rural. le sujet principal est la lutte des classes, la domination masculine.
Un roman noir et collant comme la boue omniprésente dans cette région de Picardie à cette époque.
L'enquête parfois prime mais c'est cette atmosphère sombre et sale que je retiendrai de cette lecture.
Heureusement que sur la deuxième moitié je voulais connaitre le dénouement de cette enquête assez plate mais qui m'a permis de me faire oublier les trop nombreuses longueurs.
J'ai eu du mal à m'approprier ce roman et à adhérer à l'intrigue.

Ceci est mon ressenti personnel. Je vous invite à découvrir ce livre qui a reçu de nombreux prix et des retours très positifs.

Côté Audio : je découvre la voix de la narratrice qui a su prendre le ton nécessaire et en adéquation avec cette ambiance froide et boueuse de l'histoire.


Merci à @netgalleyfrance et à @audiolib pour ce Service Presse.

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Javais tant aimé le précédent ... avec celui ci, je reste profondément insatisfaite.
Je n'ai pas du tout réussi a m'approprier ce roman, ses personnages et cette histoire.
J'ai la sensation d'être restée "en rade" d'être passée "a coté" ...pourtant je n'ai rien à lui reprocher ... Ces années là, j'étais enfant, à la campagne et les souvenirs sont remontés.
C'est si justement bien décrit et si bien écrit !
L'ambiance m'a touchée ...Mais je suis restée indifférente aux différents personnages, je n'ai rien éprouvé pour aucun d'entre eux, j'ai même fini par les trouver caricaturaux et ennuyeux ... l'histoire tout comme eux a fini par me lasser ...j'avais l'impression que tout s'enlisait dans la boue de leurs champs, que tout s'embourbait et se figeait, les personnages, l'enquête, l'histoire. Cela devient trop long, trop lent, trop lourd ...l'ennui arrive ...et la fin lue en diagonale car l'ennui est là ...j'en attendait peut être trop, dommage ... j'attends le prochain de cette auteure qui m'avait malgré tout séduite et a encore plein de chose a nous raconter, celui ci n'était pas pour moi !
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L'action se déroule en 1969, dans l'Aisne. Catherine est bonne à tout faire dans l'exploitation de "Monsieur", despote riche, méprisant, odieux, qui n'a qu'une idée en tête : s'enrichir.
Son épouse a décidé dès la première fois qu'elle l'a vue que Catherine faisait "sale" et ne pouvait servir à table ou croiser les invités.
Humiliée, Catherine se fera transparente, silencieuse. On oublie qu'elle existe et cela l'arrange.

Lorsque la fille de 4 ans de Monsieur va être kidnappée contre rançon, deux policiers de Paris vont venir enquêter, et c'est principalement par leurs yeux que l'on va ressentir l'ambiance de cette région en plein hiver, dans la boue, le froid, le mépris et l'omerta.

Un des sujets principaux de ce roman est la personnalité du seigneur du lieu ; impitoyable, âpre au gain, il achète les terres et en chasse les occupants, à moins qu'il ne les fasse travailler pour lui en les liant définitivement à l'exploitation par chantage.
Il ne comprend pas qu'on puisse contester ses décisions, ses fils et sa belle-fille en sont les victimes.
Ce qui fait beaucoup d'ennemis potentiels qui pourraient vouloir se venger.

Le roman policier est bien construit, bien écrit, et malgré quelques longueurs à partir de la moitié, il est prenant, astucieux et nous réserve des surprises.

Et à la fin, je me suis dit en souriant "bien fait !".
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Alors que les Trente Glorieuses sont à leur apogée, la société de consommation et le confort ne semblent pas avoir atteint un petit bout de France situé à une centaine de kilomètres au nord de Paris.
Même les lois sociales ont épargné cette campagne. Tout au moins ceux qui sont sous la coupe de Monsieur.
Monsieur est à la tête d'une grosse ferme ou plutôt, c'est plus chic, d'une exploitation voire d'un domaine.
Monsieur est riche et prend plaisir à accumuler des hectares et des maisons qu'il loue à ses gens.
Monsieur est un despote qui ne supporte aucune critique de la part de ses employés.
Monsieur est tout-puissant et s'enivre de son pouvoir et de la soumission de son personnel.
Nous sommes en février 1969 et l'hiver est particulièrement rude. La terre nourricière, sombre, humide et figée dans le gel, s'étale à perte de vue.
Catherine, la bonne à tout faire, a 19 ans. Ses corvées quotidiennes sont tellement dégradantes et le regard de la famille pour laquelle elle travaille est si méprisant qu'elle se sent invisible et sans valeur. La maîtresse de maison, une grenouille de bénitier qui se donne bonne conscience avec ses bonnes oeuvres, l'a surnommée « la petite sale »...
Commençant comme un roman socio-rural, le dernier roman de Louise Mey vire au polar avec l'enlèvement de la petite-fille de Monsieur.
Deux policiers venus de Paris vont épauler la gendarmerie locale pour retrouver l'enfant.
Leurs investigations sont alors le moyen de lever le voile sur les non-dits et les faux-semblants.
Je sors de cette lecture avec un avis mitigé. Si j'ai plutôt bien aimé les descriptions quasi sociologiques d'une communauté vivant hors du temps, l'enquête traîne en longueur et les personnages ne m'ont pas touchée.



Lien : http://papivore.net/litterat..
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Une plongée dans le milieu rural des années 60, un riche exploitant de betteraves sucrières dans le Nord de la France tient d'une main de fer tout le village qu'il embauche. On lui obéit au doigt et à l'oeil, à la limite du servage. Catherine, la petite sale, est la bonniche invisible qui effectue les taches ingrates. Elle surveille un jour la petite fille de Monsieur et celle-ci échappe à sa vigilance et disparait. L'enquête est lancée, 2 policiers de Paris débarquent et doivent s'armer de patience pour faire parler les taiseux et découvrir les secrets de cette bourgade. Ambiance à la Fred Vargas, dialogues fluides. Bref j'ai adoré, des rebondissements, l'auteure prend le temps d'installer l'intrigue. Laissez-vous tenter !
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