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C'est long, long, long et, sur plus de 500 pages, l'intrigue policière tient quasiment dans la moitié.

Pourtant, j'ai trouvé assez attachant le personnage du flic héros du roman, Benny, sa vie compliquée, son alcoolisme, ses enfants qu'il ne comprend plus, ses amours contrariées, mais le tout mélangé à l'intrigue, dilué au milieu d'une enquête bien complexe pour un dénouement bien banal.

L'histoire tourne autour du meurtre d'une jolie femme des milieux d'affaires du Cap et d'un sniper qui tire chaque jour sur les policiers tant que le meurtrier de la fille ne sera pas arrêté. Les flics vont de fausse route en fausse route, ce qui allonge encore le roman.

Il faut arriver vers la page 400 pour que les événements s'emballent un peu et qu'enfin le suspense tente de prendre le pas sur toutes les digressions y compris celles de l'enquête.

Pourtant, j'apprécie généralement les digressions, comme par exemple dans les polars irlandais de Ken Bruen, mais il s'agit d'un autre talent que celui de Don Meyer.
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Tout est dans ce titre simple et bref. 7 jours, c'est le temps que Deon Meyer donne au capitaine afrikaner Benny Griessel, que l'on avait découvert dans le Pic du diable et retrouvé dans 13 heures pour mener à son terme l'enquête sur le meurtre d'une belle juriste, avant que la police du Cap ne soit décimée par un tueur fou. Mais il ne m'a pas fallu que 2 jours pour lire les 487 pages du nouveau polar de l'écrivain sud-africain qui fait depuis longtemps partie de mes auteurs fétiches.

Voilà une soirée dont Griessel se souviendra longtemps. Très stressé, il ne peut s'empêcher de proférer une grossièreté (son principal défaut) devant sa chanteuse préférée au moment où on les présente ! Mais pas le temps de s'excuser, il doit rejoindre immédiatement le commissariat. Un peu plus tôt, un agent de police a été blessé aux jambes par un sniper. Un mail anonyme a ensuite été envoyé aux médias et à la police annonçant que cette attaque ne sera que la première d'une longue série (une par jour) si l'enquête sur la mort de l'ambitieuse Hanneke Sloet, retrouvée sauvagement assassinée quarante jours plus tôt dans son superbe appartement tout neuf, n'est pas reprise à zéro et résolue. Commence alors une course contre la montre pour Benny Griessel et son équipe des Hawks (l'unité d'élite de la police criminelle), afin d'empêcher d'autres tentatives d'assassinats. Il reprend l'enquête à son fondement et tente de découvrir qui est ce communiste que mentionne, et désigne comme suspect, les inquiétants mails anonymes car bien sûr, il en aura plusieurs… Est-ce un Russe ? Un Sud-Africain ? On découvre rapidement que la victime était liée à des transactions où des sommes considérables étaient en jeu, mais est-ce vraiment un mobile de meurtre ? L'intrigue avance, les rebondissements se multiplient, comme les fausses pistes et les chausses-trappes… jusqu'au dénouement totalement inattendu.

Après nous avoir fait voyager dans À la trace , son précédent roman, Deon Meyer compose un cold case plus statique, puisque l'essentiel de l'histoire se déroule au Cap, ville de prédilection de l'auteur. Débordant d'humanité, Benny Griessel est plus attachant que jamais. Il prend de l'épaisseur de livre en livre. Comme tout bon flic de roman policier, il doit se dépêtrer avec les problèmes inhérents à l'enquête, mais aussi avec ses maux personnels, tels que son abstinence à l'alcool (il n'a pas bu une goutte depuis 227 jours, bien qu'il soit plus d'une fois à deux doigts de craquer), son attirance pour une chanteuse has-been qu'il doit soutenir dans sa lutte contre l'alcool, son fils tout entier obsédé par le désir d'un tatouage, le nouveau petit ami… tatoué de sa fille, et son abyssale ignorance des nouveaux modes de communication, Twitter, Facebook et les autres, ce qui fournit au roman quelques passages cocasses. Difficile d'avoir les idées claires pour boucler cette affaire urgente, qui se révèle vite très complexe… heureusement qu'il est bien entouré. Car à la direction des enquêtes criminelles, tous les Hawks unissent leurs compétences et leurs sensibilités sans état d'âme, noirs, métis et afrikaners à l'unisson. Et voilà ce que l'on aime aussi chez Deon Meyer, il sait mêler intelligemment les histoires de meurtres à la situation actuelle de son pays et de ses concitoyens. Ici, ce sont tout particulièrement les mesures de discrimination positive en matière d'économie qui l'ont inspiré : le programme de la BEE (Black Economic Empowerment) visant à favoriser l'accès des Noirs aux conseils d'administration des entreprises. L'auteur en observe les revers quand avocats et banquiers s'en mêlent trop : délits d'initié, corruption, blanchiment... La Nation arc-en ciel n'est-elle pas en train d'oublier le rêve de Mandela, s'interroge Griessel.

Au final, on a un polar bien mené et bien rythmé par une suite de paragraphes et de chapitres brefs et percutants. Par contre, il est moins ambitieux, beaucoup moins trépidant que les précédents, le côté sociologique est moins marqué et l'arrière-plan des milieux économiques m'a moins intéressée… Donc, pour moi, pas un des meilleurs romans de Deon Meyer mais il reste cependant efficace et se lit avec plaisir. Si vous appréciez le roman policier procédural, vous pouvez glisser 7 jours dans votre valise des vacances !
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Heureusement que les personnages sont une partie importante de la série car j'aurais trouvé longue cette enquête qui partait dans tous les sens !

Un tome que j'ai moins apprécié que les précédents car il s'est passé beaucoup de temps entre le 2 et le 3 et l'auteur a pris quelques raccourcis pour parler de cette période et ça n'a pas facilité les choses.

Déjà la situation post-apartheid est compliquée mais cette enquête aborde l'économie et la politique spécifiques à ce pays qui possède 11 langues officielles ! Il y a beaucoup de choses que je n'ai réellement comprises mais qui ne m'ont pas empêchée de suivre l'intrigue.

Benny Griessel est attachant mais j'ai trouvé la relation avec ses enfants assez bizarre, comme si l'auteur savait des choses qu'il a évité de nous dire.

La suite pour bientôt et avec plaisir !

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Un polar rythmé, sept jours en 64 courts chapitres!

Le héros, divorcé et alcoolique et un peu "tech-nouille" (non, ce n'est pas Wallander ou Hole, c'est l'Afrique du sud, pas la Scandinavie... )

Le capitaine Griessel, donc, doit mener une enquête difficile puisqu'un sniper menace d'abattre un policier chaque jour jusqu'à la résolution de l'affaire. Nous sommes ici dans le monde de la finance et de la corruption qui l'entoure, de l'ambition et de la passion pour l'argent.

Un polar sud-africain, mais qui ne va pas assez loin dans la description de la société ou des paysages pour qu'on en ressente vraiment l'exotisme.

Un polar efficace avec ses éléments de police scientifique, de technologie, de travail d'équipe et de rebondissements imprévus.

Une lecture agréable et facile, mais qui ne laisse pas grand chose à méditer lorsqu'elle est terminée...

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Il y a parfois des rendez-vous manqués.
Entre un auteur et un lecteur, une incompréhension, une attente déçue, c'est ce qui vient de m'arriver avec la lecture de 7 jours de Deon  Meyer.
C'était une première, un romancier dont j'avais souvent croisé les livres chez mes libraires favoris, mais dont je n'avais jusqu'alors jamais découvert l'écriture.
J'ai mis 350 pages avant de connaître le frisson, le déclic, le moment où l'on sent qu'on ne va plus lâcher le bouquin.
C'est long, non ?
Un sniper prend la police pour cible.
Son mobile ?
Une enquête bâclée autour de la mort d'une jeune avocate retrouvée poignardée chez elle.
Le capitaine Benny Griessel, qui semble enfin en avoir fini avec ses problèmes d'alcool, est chargé de l'enquête.
Deux affaires à résoudre, donc.
Mais, sont elles réellement liées ?
Le style de Meyer (dans ce roman et pour moi, ce n'est que mon avis) ne m'a pas emballé donc.
Il s'attache beaucoup à ses personnages, ils sont vraiment au centre du récit au détriment de l'ambiance, du décor, de l'atmosphère d'un pays que j'aurais aimé découvrir. Il m'a manqué quelque chose.
L'auteur a ses fans, c'est donc que son talent est reconnu, je n'ai peut-être pas commencé par le bon livre.
Il aura sans doute une seconde chance, son dernier opus, La proie, me tente beaucoup.
À suivre, donc...
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Encore une fois, un réel plaisir de lire Deon Meyer et de retrouver le capitaine Benny Griessel. Ce dernier est cette fois nommé à la tête d'une enquête chez les "Hawks", soit la DPCI.
Tout au long de ce récit, rythmé et haletant, nous suivons les avancées des recherches mais aussi les méandres sentimentaux et psychologiques de Benny Griessel.
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Deon Meyer écrit des polars. Très bons, en général. Mais ce qui l'intéresse avant tout c'est bien de parler de son pays, en perpétuelle reconstruction, l'Afrique du Sud. 7 jours ne fait pas exception à la règle et son aspect le plus passionnant, bien que loin d'être le sujet principal, est la cohabitation au sein de la police de cultures éminemment différentes (voir le glossaire en fin d'ouvrage) qui n'est pas sans poser de problèmes. de ce point de vue, 7 jours est aussi éclairant qu'un documentaire. Mais bon, il s'agit d'un thriller, survitaminé comme à l'accoutumée, peut-être moins ambitieux que ses précédents, cependant, et qui patine un peu à mi-distance tant il doit jongler entre deux intrigues, le meurtre d'une jeune et brillante juriste et les menaces d'un sniper fou et insaisissable. Sans compter avec un personnage du flic qui doute de ses capacités, son sevrage alcoolique n'y étant pas pour rien. Il y a là comme un air de déjà bu. Nonobstant ces imperfections et quelques digressions ennuyeuses dans le monde de la finance, l'amateur de polar psychologique trouvera aisément sa pitance dans 7 jours, rondement mené en quasiment 500 pages chrono. Et puis Deon Meyer possède un avantage sur beaucoup de ses confrères. Lui, il sait boucler ses intrigues avec une rare efficacité.
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On pense à Zulu forcément beaucoup pendant la lecture, tant dans 7 jours, comme j'imagine dans tous les romans de Meyer,, l'intrigue policière est aussi une excellente façon de nous parler de la société sud africaine, cette Afrique du Sud qui tente, tant bien que mal à retrouver un équilibre précaire et essayer d'effacer, en vain, les cicatrices liées à l'appartheid tant les frontières économiques, sociales et bien évidemment raciales sont encore totalement palpables et gangrènent encore toute la société.

Si l'intrigue reste là encore assez classique et surtout nous perd, à mi parcours dans des méandres économiques par trop complexes (sur des transactions d'une BBE mélangeant mafieux russes et segrégations raciales), j'ai particulièrement aimé le héros de l'histoire.

En effet, alors que je me lasse assez souvent des personnages de flic dans les romans policiers, Meyer arrive à donner une vraie densisté à son Benny Griessel ( visiblement déjà présenté dans deux autres polars de Deon Meyer, le Pic du diable et 13 Heures). Même si il a eu des problèmes avec la boisson comme environ 90>% des policiers des polars contemporains, ce Benny Griessel, dont le voeu de sobriété touche beaucoup notamment par sa tendance à se dénigrer constamment et à ne pas se voir du tout comme un super héros). Et sa relation avec ses proches, et notamment avec cette chanteuse qui a également le vice de la boisson est très interessante.

Bref, 7 jours qui nous semblent bien courts et qui confirme que Deon Meyer est bien un maitre de la littérature policière sud africaine...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Première incursion dans le domaine de Deon Meyer .
Polar incisif, on est rapidement au coeur de deux enquêtes liées entre elles: le meurtre d'une jeune femme juriste et un sniper qui envoie des mails anonymes en donnant 7 jours aux policiers pour trouver l'assassin .
L'intrigue nous entraine dans les milieux financiers et des gros industriels avec des marchés énormes à la clé, mais bien sûr au milieu de compromissions, d'argent sale, de corruption mélant l'Afrique du Sud et la Russie.
J'ai donc fait la connaissance de Benny Griessel qui est chargé de l'enquête, mais, je dirai qu'une fois de plus nous avons affaire à un flic alcoolique qui compte ses jours d'abstinence,et qui a des relations difficiles avec ses enfants, schéma classique de nombreux polars que je trouve vraiment trop stéréotypé.
D'autre part, n'ayant pas lu les précédents j'ai été assez larguée au départ, visiblement ce roman fait suite à 13 Heures et il m'a manqué des données pour tout comprendre.
J'ai également été un peu déçue par le survol des relations interethniques et les problèmes de cohabitation de l'Afrique du Sud, à part les mots en dialecte et la présence de Zoulous, cela pourrait se passer un peu n'importe où dans le monde.

Donc avis plutôt mitigé !
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Comme écrivains d'Afrique du sud, je connaissais, un peu, pour les avoir lu, un peu, Brink, Coetzee, Breytenbach, Gordimer… le hasard des étagères m'a fait tendre le bras vers cet auteur de polars dont je ne connaissais même pas le nom. le roman se déroule sur fond de société post apartheid, de corruption et de déception des évolutions politiques, pas si conforme que ça aux espérances, mais là n'est pas le sujet. L'intrigue habilement menée maintien le suspens jusqu'aux ultimes pages. le côté anglo-saxon transparait avec les mêmes tics d'écriture et figures de style imposées : personnage principal ancien alcolo (emprunt à Burke ?), couple en crise, divorce, ado en crise… Bla bla habituels et convenus sans aucun intérêt. On a échappé au réchauffement climatique ! En résumé, polar tout à fait respectable, malgré la difficulté avec les personnages pour le lecteur avec les noms des personnages !
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