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sur 62 notes
La jaquette qui est un extrait des « coupes de Gordon Lish sur la nouvelle Débutants, de Raymond Carver ».

Le roman est en effet un bout de la vie de l'écrivain américain Raymond Carver, sous l'angle de ses relations avec son éditeur Douglas (Gordon Lish), surnommé Ciseaux car il charcute les textes qu'il reçoit. Spécialiste de la nouvelle, ce dernier joue sur la briéveté, la force de la chute de la nouvelle : « la fiction, c'est le réel avec un pas de côté. » Il donnera sa chance à Carver, mais en échange il a toute liberté sur ses manuscrits. Au fil du roman, on voit Carver défendre ses textes, mais en butte à l'alcoolisme, la pauvreté et les problèmes avec sa femme, il finit par céder et atteindre la célébrité grâce à Douglas. Au point que ce dernier en fait le chef de fil d'un nouveau mouvement : le minimalisme. Pourtant Carver lui-même affirme : « Je suis tout, sauf un minimaliste. »
Ce roman est la chronique à la fois de la célébrité de Carver mais aussi et surtout sa déchéance physique, ses ennuis matériels qui l'ont empêchés toute sa vie de s'élever. La vie de Raymond c'est « la chronique d'une ambition absurde. Promethée enchaîné à la supérette du coin. C'est moi, c'est vous, si on n'avait pas eu le choix. »

Bref, un texte très riche, alors que je n'y connaissais rien sur cet écrivain, qui m'a également permis de découvrir son oeuvre, grâce à des extraits de nouvelles inclus dans le roman. A découvrir pour les passionnés de littérature ..
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Après La fille de Carnegie puis son roman pour la série Polar et Rock'n'roll, Elvis sur Seine, Stéphane Michaka quitte le roman noir pour une oeuvre moins aisément définissable, plus introspective aussi.

Roman sur la création et la relation entre l'écrivain et son éditeur mais aussi roman d'amour, Ciseaux met en scène, à peine dissimulés sous un fin vernis fictionnel, l'écrivain Raymond Carver, les deux femmes de sa vie, et son éditeur, Gordon Lish ; celui qui lui a apporté le succès en coupant ses nouvelles contre sa volonté.

Ça commence donc comme un livre non pas sur les affres de la création, puisque Raymond apparaît vite comme un écrivain assez prolifique, mais sur la relation à la fois étroite et tendue qui lie l'auteur à son éditeur. Un éditeur qui, ici, en vient à prendre tant de place dans le processus même de la création à grands coups de ses ciseaux qui réduisent le texte à la portion congrue tout en le sublimant, que, en fin de compte, il en devient le créateur au même titre que l'auteur. Cette relation ambigüe entre amitié, quête de reconnaissance, admiration et haine recluse forme un treillis passionnant et cet étrange affrontement à distance, à coup de plume, de mots faussement innocents et, bien entendu, de ciseaux, crée une certaine tension, un certain suspens.
Parallèlement, Stéphane Michaka tire un autre fil, celui de la relation entre Raymond et Marianne. Alors que Raymond, dans son face à face avec son éditeur, tend à apparaître comme une victime, Michaka vient montrer une autre facette de l'écrivain. Au sein de sa famille, avec ses enfants qui n'apparaissent jamais vraiment et semblent des fantômes – sortes d'esprits frappeurs de portefeuille – et avec la femme qui a tout sacrifié pour lui, abandonnant toute ambition et ravalant sa fierté, Raymond révèle toute l'étendue de son égoïsme. Son départ avec une autre femme, tout aussi amoureuse de lui mais qui fait aussi plus valoir son indépendance ne fait que mettre encore en relief le sacrifice de Marianne qui, au bout du compte, devient quasiment la véritable héroïne de la seconde partie du roman.

Sans pathos mais sans pour autant prendre le parti d'une description par trop clinique des turpitudes du processus d'écriture et d'édition, Stéphane Michaka réussit à rendre chacun de ses personnages, à sa manière, attachant et complexe (ou attachant parce que complexe) et l'on sent la patte de l'auteur de théâtre derrière cette pièce aussi fascinante par ce qu'elle dit que par ce qu'elle tait, jusqu'à l'ultime question : les oeuvres originales, non coupées par Douglas/Gordon Lish, auront-elles la même force ? Et, subséquemment, d'autres questions se posent : Raymond aurait-il pu percer sans lui ? Aime-t-on Carver pour ce qu'il a écrit ou pour ce que Lish a coupé ? Tout cela valait-il tant de sacrifices ?

Hommage subtil et sans concession à un écrivain de génie, Ciseaux est sans aucun doute le plus abouti et celui dans lequel Stéphane Michaka, comme écrivain et comme admirateur de Carver, a mis le plus de lui-même. Un roman fascinant.

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Wahou!
J'avoue peut être ne pas être à la page mais moi Raymond Carver je ne connaissais pas. Alors c'est un peu à tâton que je suis entrée dans le livre. Mais quel choc, quel force des mots. Michaka nous emmène nous entraîne avec lui!
Le récit se construit avec les nouvelles (fictionnelles) de Carver, son point de vue sur sa vie, ses sources pour écrire, ses moments d'écriture.
D'un autre côté on a Marianne (Maryann Burk-Carver, sa première femme) qui nous raconte aussi sa vie face à ce mari alcoolique, ses enfants, ses métiers, son quotidien, le soutien qu'elle témoigne à son époux qui rêve de devenir écrivain....
On a également le récit de Douglas (Gordon Lish, l'éditeur de Raymond). Il nous parle de sa manière de travailler Il est connu pour avoir amputé les nouvelles de Carver, les avoir remanié au point que l'auteur parfois ne retrouve plus son travail. D'ou son surnom de Ciseaux. Il explique sa vision de son travail d'éditeur, sa vie.
Et enfin le dernier point de vue est celui de Joanne (Tess Gallagher, la seconde femme de Carver). Ici on aborde sa rencontre avec l'auteur, la nouvelle de sa maladie et la difficulté pour elle d'apprendre à vivre avec.
Les récits se mêlent, se croisent.....Histoire d'amour , de vie, lien entre l'éditeur et l'auteur.... Tout un tas de sentiments qui ne peut laisser sans voix. Un petit trésor et un réel moment de plaisir!
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Pour qui a déjà lu Raymond Carver, ce roman est une pure merveille. C'est l'histoire d'un auteur de nouvelles, qui aime à la folie sa femme, l'écriture et la bouteille. C'est l'histoire de sa lutte pour se dépendre de l'emprise de l'alcool, et de celle de son éditeur trop bien intentionné, sur sa vie. Pastichant brillamment le style de Carver, à travers les nouvelles insérées dans ce roman et qui sont toutes de son invention, Stéphane Michaka rend la vie de Carver plus vraie que nature. On retrouve tout de l'écrivain américain dans ce roman minimaliste et génial : l'amour de Carver pour les deux femmes de sa vie, sa soif incontrôlable, son génie et ses coups de folie, sa maladie et l'omniprésence étouffante mais indispensable de son éditeur qui, en tranchant dans ses nouvelles, semblait ignorer qu'il le saignait à blanc. Un seul conseil : laissez-vous emporter par la prose de Stéphane Michaka, et (re)lisez les nouvelles de l'Américain.

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« — Tu dis qu'on l'appelle « Ciseaux ».
— C'est un compliment. Ça veut dire qu'il a l'oeil. » (p51)

Ah Douglas !
Douglas est l'édition. Il a le sens de la repartie. Cynique et intelligible. Un pointilleux. Un lucide. Il est pire qu'un commercial. Douglas est un lion, il rugit, il a une maîtrise complète du fonctionnement du système éditorial, il a l'air prétentieux. Sans pitié, on dirait un vendeur en assurance, un financier spéculateur, un impulsif au charisme surprenant et étouffant.

« Les romans ne sont pas comme des nouvelles, ils ne se laissent pas facilement désosser. Quand je m'y colle, ils se transforment en épaves. Tantôt c'est le moteur que j'enlève par mégarde, tantôt le châssis, et tantôt les quatre pneus que je croyais inutiles. Depuis que j'édite des romans, j'ai l'impression d'habiter un cimetière de voitures. » (P127)

Une fonction qui doit être jubilatoire. Et un coupe-gorge.
Il en va de même pour celle d'écrivain.
Et de leurs femmes.
Raymond se raconte. Douglas l'éditeur se raconte. Leurs femmes se racontent aussi. Ce livre est l'étalage de leurs vies privées, leurs dépendances plus ou moins prononcées à l'alcool, leurs cohabitations chaotiques, les écarts extra conjugaux de l'un et de l'autre ; et les nouvelles. Ça en fait des attitudes à gérer… En seulement 200 pages !
Qui a besoin d'air ? Prenez Marianne par exemple. Hein pourquoi pas ?

« Mon mariage avec un écrivain alcoolique a pour conséquence deux jobs qui n'ont rien à voir, et une sensation de vertige quand je passe de l'un à l'autre » (p55)

Elle veut épargner pour reprendre des études. Son homme, Raymond, écrit et bosse à deux endroits différents. Il dépend de l'alcool comme de sa femme. Une double passion. Un choc. Il ne publie rien, même ses nouvelles ne donnent rien. Résultat, « clash » au quotidien, ils sont balancés entre amour profond, honte et désespoir. Tout en contradiction.
Chacun subit ou savoure sa propre réalité. Au détriment, souvent, de la compréhension de l'autre…
Douglas perturbe le couple. le sien aussi. Ils ouvrent les yeux. L'auteur et sa femme sont à la fois excités et effrayés par un premier pas, celui de la réussite. Ce qui fait peur, c'est le changement de la pensée quotidienne. La découverte. le couple est bousculé. Leur environnement vacille. L'éditeur doute. Suit son flair. L'auteur est son miroir. Ça va beaucoup mieux. Son ego se stabilise.

« Quand j'édite Raymond, il se produit un phénomène étrange : je vois Douglas au travers. Tous ses secrets sont les miens. Quand j'édite Raymond, je ne doute plus » (p54)

Raymond résume bien le ton du livre :

« On peut raconter une histoire d'autant points de vue qu'il y a de personnages. Ne vous demandez pas lequel est le meilleur, laissez-le s'imposer à vous. Malgré vous. » (p109)

Le côté dramatique des choses, c'est l'eau de vie de Raymond. Transformer en nouvelles. L'éditeur s'en frotte les mains, l'heure de la gloire approche… Quatre nouvelles sont incluses dans l'histoire. le lecteur découvre leur élaboration, leur critique, la naissance des idées dans un récit clair, tendre et triste.
La construction et le découpage du livre lui-même — celui que vous aurez en main ou que vous avez déjà, pas l'histoire dans l'histoire — sont d'une précision nette et très habile. La plupart des dialogues sont des monologues avec une discussion imaginaire. Un seul personnage parle et les répliques de l'interlocuteur sont inexistantes. C'est comme dans un « one man show » ou une pièce de théâtre. Prenez l'exemple de la conversation téléphonique où l'on n'entend pas la personne au bout du fil, mais le spectateur peut aisément suggérer les réponses en fonction de ce que dit l'acteur qui a le GSM en main. Un dialogue qui pousse le lecteur, le témoin, à participer à la conversation. C'est dynamique. C'est malin. Toujours dans la même perspective, un autre procédée s'active par voie de conséquence. Celui où les personnages s'adressent au lecteur, comme s'ils étaient devant une caméra et qu'ils témoignaient. Un face à face avec le lecteur sous le signe de la confidence.
La cerise sur le gâteau, car ce n'est pas tout !
Note de l'auteur :

« Ciseaux est une oeuvre de fiction. L'intrigue de ce roman est librement inspirée de la relation entre Raymond Carver et son éditeur Gordon Lish. Les propos des personnages, tout comme les quatre nouvelles insérées dans Ciseaux, sont de mon invention. »

Quelle fine frontière entre la fiction et la réalité ! Cela rappelle « Triburbia » de Karl Taro Greenfeld, publié récemment chez Philippe Rey éditions, qui a utilisé ce procédé. Celui où l'écrivain parle de son environnement, où il fait référence à son vécu personnel pour raconter une fiction dans laquelle ses personnages existent, mais sont remodelés pour ne pas citer directement l'individu concerné. Il y a aussi dans le livre de Greenfeld, un auteur qui écrit une réalité transformée, un documentaire…
L'histoire et la démarche de Michaka jouent sur ce plan. Raymond dans le livre utilise sa vie pour ses nouvelles. Il l'a transformé. Ce qui suscite des interrogations et de vives réactions dans son entourage. Michaka s'adonne au même exercice en signalant qu'il a écrit une fiction sur un personnage réel, basé sur une belle bibliographie. Délicat, mais défi audacieux. C'est peut-être aussi un clin d'oeil aux auteurs qui plagient, aux auteurs qui ne précisent pas la différence entre un roman fiction et un roman qui n'est pas catalogué en tant que fiction. Sous-entendu, tout est-il permis dans l'écriture ? Oui, mais intelligemment. Il ne s'agit pas ici de l'apologie de l'un ou de l'autre. Pensez qu'il s'agit avant tout d'un texte très bien agencé et aboutit. Un découpage minutieux. de chaque page, il y a une phrase à noter…
On peut le dire. Celui qui n'a jamais lu du Carver n'a pas à s'inquiéter. Ce n'est pas nécessaire. Une manière perspicace de mettre en avant un auteur de renom. L'ensemble est d'une légèreté, bien polie ; d'une grande facilité de lecture. C'est amusant, triste, de bons conseils pour les auteurs ainsi que pour les amoureux qui ont des projets de vie en commun.

Donne envie de lire Carver et un autre Michaka.
Raymond, Douglas, Marianne, Jeanne, Stéphane et… l'écriture. Quelle aventure !

Le 17/09: Lecture de "Ciseaux" par S. Michaka au :
Le Salon by Thé des Ecrivains, 16 rue des minimes Paris
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Je referme ce livre comme on sort d'une séance de cinéma, comme en suspension dans le temps, les mots manquant car la magie est puissante et agissante.
Les acteurs sont excellents, le scénario à plusieurs voix, intrigant et captivant.
On se sent solidaire de Raymond, cet homme à la dérive qui se dit et se révèle dans ses nouvelles; ce faible aux penchants alcooliques, qui s'écrase lâchement devant son manipulateur d'éditeur.
On déteste Douglas, imbu de lui-même, méprisant et hautain. "Avé Douglas ! Le salut des écrivains de nouvelles est en toi". La coupe radicale et sans émotion est son art; les ciseaux et le feutre épais, ses armes incisives.
On soutient Marianne, l'épouse aimée, contée et racontée avec pudeur, énervement ou solennité dans les nouvelles de Raymond. Elle ne se laisse pas abattre devant l'adversité et force ainsi notre respect. Quoi que...
On sourit. On s'indigne. On prend parti. On s'émerveille.
La plume de Stéphane Michaka est franche, directe, précise et entraînante. Son choix de laisser la parole à chaque personnage est judicieux et lumineux !
Un excellent moment de lecture ! Une très belle découverte !
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Fiction inspirée de Raymond Carver, écrivain américain, alcoolique pendant vingt ans.
C'est l'histoire d'un amour fou. Foutu. Entre la bouteille et Ray. Entre son épouse et Ray. Il finira par renoncer aux deux. Mais pas aux mots.
C'est l'histoire d'une femme qui va le porter, le soutenir, boire avec lui pour qu'il soit moins seul. Lui faire deux enfants et puis accepter le divorce. Par amour.
C'est l'histoire d'un directeur littéraire minimaliste, qui coupe les nouvelles de Ray. Un peu, un peu trop. Qui sombre aussi, parce que la solitude.
Remarquablement bien écrit.
Comme l'ombre de Bukowski dans certaines pages.
Coup de coeur.
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Ce livre va nous raconter la vie d'un auteur de nouvelles, qui va devoir faire des choix afin de se faire publié. Doit-il conserver ces nouvelles dans l'état au risque de ne jamais être reconnu ou bien doit-il accepter qu'un éditeur fasse des coupes dans ses nouvelles, quitte a se renier.

Ce livre nous parle donc de choix de carrière, de choix de vie, de ce que cela engendre et des décisions qui devront être prises.

Au-dela de ça, l'auteur nous montre aussi des personnages très crédibles, criant de réalisme, non stéréotypés auxquels ont peut facilement s'identifier ou reconnaîtrais des situations existantes.

Le seul petit bémol, à mon sens, sont les nouvelles intégrées dans le livre. Elle sont écrites du point de vue du personnage principal, mais sont un tantinet trop longues, et ont tendance a casser le rythme du livre. le paradoxe par contre vient du fait qu'elles sont nécessaires pour mieux comprendre les choix du personnage principal.
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Le récit se fait de différents points de vue : celui de Raymond lui-même, de Marianne (sa femme), de Douglas (son éditeur, dit "ciseaux"), et enfin de Joanne (celle qui sera sa nouvelle femme). le roman est d'autant plus riche. Ses différents points de vues sont prétextes à illustrer son rapport aux femmes, à l'alcool, à l'écriture et surtout avec son éditeur Douglas, dit "ciseaux".
Ce que j'ai apprécié, c'est l'introduction de nouvelles au sein du roman, des nouvelles qui font écho à la vie de Raymond, puisque celui-ci s'en inspire directement. J'imagine que ces nouvelles sont celles de Raymond Carver (pas le personnage, mais le vrai), mais je n'en suis pas sûre (si vous le savez, éclairez-moi).
Par ailleurs, j'ai trouvé chacun des personnages très attachants. L'auteur met en avant leurs fêlures : pour Raymond son principal et vieux démon est l'alcool dont il n'arrive pas à se débarasser enfin jusqu'à ce que ... mais je n'en dis pas plus, si ce n'est que cela impact son écriture. Pour Mariane, c'est l'abandon de ses rêves, de ses ambitions pour maintenir à flot les finances de la famille. Très vite mère et mariée, sa vie s'en est trouvé chamboulée. Douglas, un éditeur exigeant, qui découpe au ciseaux les textes qu'on lui soumet, ne semble vivre que par son travail (sa femme le quitte à cause de son travail). Sa relation avec Raymond va être souvent conflictuelle (Raymond a du mal à accepter l'amputation de ses textes), mais au fond Douglas ressentait une certaine amitié pour son auteur. Et enfin, le personnage de Joanne, poétesse qui attend son heure, d'abord maîtresse puis compagne de Raymond. Avec elle, il retrouve une certaine stabilité et arrête définitivement de boire. Je n'ai pas pu m'empêcher de ressentir de la pitié pour Marianne, cette femme qui a connu, encouragé le Raymond du début, celui qui n'était pas encore célèbre, et qui se retrouve rejeté en quelque sorte.
Bref, l'histoire et l'écriture de Stéphane Michaka m'ont emportée. Un livre A LIRE, c'est certain.
Lien : http://aucafelitterairedecel..
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J'aime Carver. J'aime désormais Michaka qui aime Carver. Qui l'aime tellement qu'il parvient à relater certains pans de la vie de Raymond par le biais de nouvelles qui auraient pu jaillir de la plume de Raymond lui-même. Epoustouflant. Ce livre est un bel hommage d'un écrivain à un autre et un joli cadeau pour le lecteur.
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