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Audrey Millet (Autre)
EAN : 9791025205174
264 pages
LES PEREGRINES (18/03/2021)
4.44/5   8 notes
Résumé :
La mode fascine et fait rêver. Véritable art pour certains, purement utilitaire pour d'autres, s'habiller est indispensable pour tous et constitue parfois un moyen d'affirmation de soi. Cette industrie est pourtant devenue le symbole du capitalisme de séduction et d'une mondialisation malade.
Système complexe d'exploitations et d'oppressions, elle repose sur différents types d'esclavage moderne. Derrière la poésie des motifs et des formes, les corps naturels ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Enquête glaçante et passionnante, « le livre noir de la mode » a sa place dans toute bibliothèque, que vous soyez passionné•e par la mode et/ou tout simplement concerné•e par le monde dans lequel nous vivons.

L'essai d'Audrey Millet, ancienne styliste et docteure en histoire, aborde les enjeux économiques, sociaux et environnementaux de la mode. Ce sont les chapitres sur la santé physique et mentale de l'ensemble de la chaîne qui m'ont le plus marquée, puisque tout le monde est impacté, du stylisme à la vente en passant bien entendu par la conception des vêtements. Ce n'est pas quelque chose que j'envisageais avant puisque, comme beaucoup, j'étais essentiellement marquée par les catastrophes de grande ampleur telles que l'effondrement du Rana Plaza en 2013. Les conséquences de la consommation de vêtements effrénée des Occidentaux a pourtant des conséquences beaucoup plus insidieuses et moins spectaculaires mais tout aussi graves.

« le livre noir de la mode » est à la pointe de l'actualité puisque la crise du coronavirus y est évoquée, tout comme la mise en lumière toute récente du sort des Ouïghours en Chine (qui ne date pourtant pas d'hier). J'ai également apprécié que les questions de genre soient soulevées, puisque la main d'oeuvre est essentiellement féminine, que le corps féminin est malmené par la mode, que les prix des vêtements de seconde main pour les hommes dans les pays émergents flambent en raison du manque d'offre.

De quoi regarder sa garde-robe d'un autre oeil et y réfléchir à deux fois avant d'acheter, que ça soit en magasin physique ou en ligne. L'autrice ne culpabilise absolument pas la•le consommateur•ice, prisonnier•ère de l'achat impulsif et de la surconsommation, et dont la santé est également impactée par la mode rapide. À lire absolument. Merci à Audrey Millet pour ce projet ambitieux !
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Un livre passionnant, extrêmement bien documenté qui confirme ce que je pense depuis quelques années. Les grandes marques françaises ont délocalisées leurs productions à l'étranger et se contentent de mettre un sigle sur un article payé trois fois rien à des ouvriers exploités dans des pays exploitants.
Et les gens achètent des produits surcotés à des prix exorbitants : la marge des marques est colossale ! Je me demande si le parfum des grandes maisons françaises contient encore les ingrédients originaux. J'ai racheté "Nahéma" de Guerlain et je l'ai trouvé dénaturé : j'ai un nez infernal et j'ai été très déçue surtout vu le prix payé. Les mannequins ressemblent toujours à des déportées et les ambiguïtés sexuelles sont légions. L'exploitation des travailleurs du vêtement et la mode rapide sont très bien décrites. J'y ai retrouvé les souvenirs d'accidents mortels dans des usines que n'auraient pas renié les nazis.Le fait que les vêtements que nous portons sont tous toxiques et par conséquent, intoxiquent les gens qui travaillent dans cette industrie, me consterne. A lire pour essayer de faire bouger les choses et recycler, acheter en brocante, revendre, faire soi même et contrecarrer le jeu malsain de la mode.
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Cet ouvrage, que j'ai failli abandonner car plus pointu qu'attendu, est une mine d'informations que chacun devrait avoir à l'esprit au moment d'acheter un vêtement. Citant des noms de sociologues et d'économistes, s'appuyant sur de nombreuses études, Audrey Millet dresse un panorama complet de l'industrie vestimentaire, en multipliant les sources. Et le constat sans appel : de la récolte de la matière première à la fabrication, de la mise en cartons à la commercialisation, tout est à revoir, chaque étape a ses victimes. Si certaines choses commencent à bouger, si quelques marques s'engagent, il est difficile de penser qu'une mode équitable, écologique, responsable pourrait émerger un jour. Un livre à relire et à promouvoir !
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Ainsi, au Bangladesh, une ouvrière du textile meurt tous les deux jours au travail. Ces drames n’ont pas le même impact psychologique sur le consommateur que les images d’ouvriers agonisants dans les décombres d’une usine textile. Pourtant, comment ignorer l’essor des problèmes d’infertilité, des cancers et de l’autisme dans les pays de production de textiles ? Et, qu’on ne s’y trompe pas, les vêtements empoisonnés rendent aussi malades les employés et les consommateurs occidentaux.
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Les manutentionnaires, les employés de logistique, et donc les vendeurs et vendeuses qui ouvrent les cartons, déballent et rangent les vêtements, se retrouvent en contact avec les produits toxiques. La circulaire conseille le port d’un équipement de protection fourni par l’employeur, ce qui semble faisable dans le cas des infrastructures portuaires, mais je n’ai trouvé aucune mention d’un employé de vente muni d’une combinaison et d’un masque.
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Parmi les détaillants qui ont admis avoir utilisé l’usine Rana Plaza, on trouve notamment Benetton, Le Bon Marché, Mango, Matalan, Primark et Walmart, mais des centaines d’autres entreprises utilisent la main-d’œuvre bangladaise à bas prix.
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En revanche, la fast fashion née des années 1980 aura été à l’industrie de l’habillement ce que la thanatopraxie (les soins de conservation du mort) est à un cadavre : un cache-misère.
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Or le capitalisme paralyse physiquement, mentalement, spirituellement et artistiquement les personnes, travailleurs, ouvriers, consommateurs, intellectuels et designers.
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Videos de Audrey Millet (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Audrey Millet
Comment les luttes féministes sont-elles récupérées au profit du capitalisme ? L'historienne Audrey Millet dénonce les ruses de notre système économique.
Pour écouter l'entretien en intégralité, RDV par ici : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-book-club/le-feminisme-face-au-capitalisme-1331401
#féminisme #capitalisme #economie _____________
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