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J'attendais beaucoup de la 2ème enquête du procureur Szacki, après sa première excellente enquête. L'écriture est toujours fluide, les personnages intéressants et certains chapitres sont très bons. Cependant, malheureusement, il y a beaucoup trop de longueurs notamment dans certains chapitres trop descriptifs et d'autres trop théologiques, ce qui a tendance a freiner le rythme de la lecture de ce roman, finalement trop long et quasiment dénué d'action. Une déception pour ma part mais je lirai la 3ème aventure du procureur polonais en me disant (et en espérant) que ce Fond de vérité est un roman de transition.
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Excellent second opus des aventures de Théo procureur à Sandomierz petite ville historique de Pologne. Après un premier volume imlpiquant la police secrete communiste, le second retrace un autre démon polonais : l'antisémitisme réel ou fantasmé. Une jeune femme est retrouvée exsangue pres de l'ancienne synagogue de Sandomierz. Très vite notre procureur doit envisager que la question juive soit mélé à ce meurtre. Exilé aprés son divorce houleux avec Weronika, loin d'Hela sa fille, il est fatigué et a du mal à se faire de nouvelles relations stables.
Les caractéres, l'ecriture, l'histoire, tout est bien fait. Suspens parfaitement huilé.
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Une sympathique découverte qui m'a donné envie d'en lire plus de cet auteur. Un Fond de Vérité est un polar énergique, assez surprenant dans son style qui est à la fois très traditionnel, dans la pure lignée des « whodunnit » à la Agatha Christie, mettant en place une communauté restreinte et un nombre limité de suspects, dans une enquête à tiroirs et avec les classiques voltefaces afférentes au genre, et en même temps qui dépoussière complètement ce sous-genre avec des personnages bien construits, nuancés, un parti-pris narratif proche de la chronique et une influence socio-culturelle très marquée sur l'enquête. La mise en perspective de l'Histoire avec l'histoire enrichit beaucoup le récit, qu'il s'agisse des réminiscences de la Shoah ou de l'immixtion de l'actualité politique, sportive et météorologique rythmant les chapitres. Bref, du polar de qualité !
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Bon polar, bien construit avec un rythme soutenu. Au delà de l'intrigue bien ficelée, l'antisémitisme polonais passé et actuel sert de fond sociologique à l'enquête sans être un ressort trop facile. Seule réserve : le personnage principal est comme dans tous les polars de maintenant encombré d'un passé familial (ex, enfant..) plein de clichés sans intérêt.
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Il va falloir faire abstraction de cette appréhension qui pourra guetter certains lecteurs en découvrant le dernier opus de Zygmunt Miloszewski, Un Fond de Vérité, orné d'un bandeau mentionnant « Auteur finaliste du grand prix des lectrices de ELLE ». Pour faire l'effort de surmonter cet à priori, il suffira simplement se dire que le fait de ne pas avoir obtenu ce prix est un gage de qualité suffisant pour confirmer l'excellente facture de ce roman mettant en scène, pour la seconde fois, les tribulations du procureur Teodore Szacki.

Après une enquête houleuse et un divorce pénible, le procureur Teodore Szacki avait besoin de se faire oublier et de quitter la ville de Varsovie. Muté à sa demande dans la charmante et paisible bourgade de Sandomierz, il tente de refaire sa vie. Mais au bout de six mois, force est de constater qu'il peine à s'adapter au rythme indolent de cette petite ville provinciale. Alors qu'il sombre dans l'ennui et la dépression, la découverte du corps d'une femme littéralement vidée de son sang, à proximité d'une ancienne synagogue, va raviver son intérêt pour les affaires judiciaires. le meurtre n'est pas sans rappeler cette légende de rites sacrificiels juifs dépeints, entre autre, dans un sinistre tableau de Charles de Prévôt exposé dans l'église de la cité. Sur fond de polémiques antisémites explosives, le procureur Teodore Szacki va devoir plonger dans les méandres du passé douloureux d'une bourgade qui déchaîne bien plus de passion qu'il n'y paraît d'autant plus qu'un second meurtre secoue la petite communauté. Y aurait-il un tueur psychopathe, juif de surcroît, sévissant dans la cité ?

Après avoir évoqué les aspects troubles des services secrets polonais dans Les Impliqués, Zygmunt Miloszewski aborde de manière beaucoup plus frontale toute la problématique de l'antisémitisme qui gangrène encore son pays. C'est tout d'abord au travers des constatations d'un généalogiste que l'on prend conscience de l'ampleur des pogroms qui ont décimé la population juive du pays. Avec cette première scène subtile l'auteur fait en sorte de nous immerger immédiatement dans le contexte car c'est également par l'entremise de ce personnage que nous découvrons la ville de Sandomiersz et la première victime du roman. Au delà de son décor pittoresque, Zygmunt Miloszewski réussit à intégrer la ville de Sandomierz au coeur du récit jusqu'à ce qu'elle devienne un personnage à part entière, doté de secrets peu flatteurs à l'instar de ce tableau de Charles de Prévôt mettant en scène des sacrifices de nouveaux-nés chrétiens pratiqués par les juifs pour confectionner le pain azyme. En intégrant des éléments réels, l'auteur installe une atmosphère pesante qui alimente la confusion et la paranoïa de tous les protagonistes. Et s'il y avait un fond de vérité dans ces vieilles légendes ? le doute, comme une maladie honteuse, parvient même à faire vaciller les certitudes du procureur Szacki.

Outre l'intrigue policière bien ficelée, Un Fond de Vérité s'emploie à dresser le portrait sans concession d'une Pologne qui peine encore à s'affranchir des relents antisémites alimentant notamment la haine de jeunes nationalistes toujours prêts à en découdre. On appréciera d'ailleurs le personnage de Jurek Szyller, homme d'affaire tout aussi cultivé qu'orgueilleux qui dirige de manière opportune ces bandes d'extrémistes et dont la confrontation avec le procureur Teodore Szacki s'avère extrêmement savoureuse. Paradoxalement, cette joute verbale met en lumière le côté peu sympathique du personnage principal qui se drape d'une espèce de morgue citadine. On appréciera cet antagonisme entre l'homme de la ville aux arrogantes certitudes et les superstitions provinciales des différents acteurs peuplant la cité médiévale. Avec beaucoup de talent, l'auteur extrait de cette confrontation une intrigue riche en rebondissement qui ne cesse d'alimenter les ambiguïtés des différents personnages. Tout aussi désagréable que le procureur Szacki, le commissaire Wilczur incarne d'ailleurs cet esprit provincial doté d'un solide bon sens. Tel un miroir, le vieux policier septuagénaire reflète la personnalité revêche de Teodore Szacki, personnage à la fois ambitieux et désespéré qui ne trouve finalement son bonheur que dans les malheurs qui secouent la petite ville de Sandomierz. Trop semblables, les deux hommes ne s'apprécient guère et s'observent avec une défiance ironique lorsqu'elle s'inscrit dans les différents actes d'enquête jalonnant le récit.

S'il n'évite pas quelques scènes « téléphonées », Un Fond de Vérité se révèle être un excellent roman policier dénonçant avec une belle maîtrise tous les affres de l'intolérance et de la suspicion vis à vis d'une communauté qui ne cesse d'être mise en porte-à-faux au fil des siècles, victime des pires rumeurs mettant en perspective l'ignorance et l'incommensurable bêtise des hommes.
Lien : http://monromannoiretbienser..
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On retrouve Teodore Szacki à Sandomierz, petite bourgade de la Pologne profonde où il a accepté un poste après avoir quitté Varsovie suite à son divorce. Mais il s'ennuie profondément dans cette petite ville où rien ne se passe ...

Jusqu'à la découverte d'un cadavre exsangue ...

Il va mener l'enquête en compagnie d'un vieux flic revenu de tout, d'une collègue amie de la victime et d'une juge dont les formes sensuelles le font fantasmer ...

Un excellent roman qui donne à voir la vie en Pologne, entre maudit passé et futur incertain

Un polar très bien ficelé dont je n'ai découvert le coupable qu'en compagnie du héros !

Bref ... j'attends avec une grande impatience la prochaine parution (en français) d'un roman de cet auteur déjà lauréat de prix littéraires en son pays.
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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En soi, il est sympathique à lire ce livre : bien écrit, avec des mots choisis et précis, de longues phrases qui nous entraînent dans l'histoire et campent parfaitement les situations, avec es personnages construits qu'on imagine parfaitement…
Et puis, l'histoire en soi est bonne et prenante même si j'ai ressenti une légère déception au dénouement, plus simpliste finalement que l'ensemble ne laissait augurer…
Dans les points négatifs, je noterai toutefois une excellente connaissance du lieu, de l'histoire judaïque, antisémite ou polonaise que l'auteur aime assez à développer et, parfois, je me suis cru assister à une conférence ou un cours d'Histoire qui m'a un peu dépassé et, surtout, qui cassait le rythme de l'histoire…
En résumé, ça se lit bien malgré des passages un peu lourds et une fin un peu simpliste…
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La religion en Pologne tissée dans un polar
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De la belle ouvrage en vérité. Notre auteur polonais a bien lu ses classiques et connait les ficelles, ce dont on se rendra compte dans les derniers chapitres. Mais ne boudons pas notre plaisir, c'est très bien fait, les personnages sont bien cernés (un peu stéréotypés parfois), le décor bien planté (les heureux habitants de Sandormierz apprécieront), le contexte historico-politique bien renseigné (cela fait frémir), les rebondissements et fausses pistes efficaces (règle N° 1 d'un bon polar)… Qui plus est, c'est très souvent drôle et les aventures extra-professionnelles du séduisant procureur Teodore Szacki (ah, les cheveux prématurément blancs !) sont croustillantes. J'ai adoré jusqu'au lundi 27 avril 2009. Ensuite, c'était pour connaître la fin.
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Le procureur Teodore Szacki peut paraître un brin antipathique. Après une aventure qui a mis fin à un mariage raté, il se retrouve dans le village de Sandomierz. A Varsovie, sa récente notoriété (voir « Les Impliqués » du même auteur) l'étouffe, mais ici… personne ne s'entre-tue, personne ne se viole ou ne s'agresse. L'ennuie, la solitude, la dépression prend vite racine dans le pathétique studio de Teodore.

Mais le procureur va vite reprendre des couleurs, avec l'arrivé d'un cadavre bien amoché.
Le rituel du sang est au coeur de ce roman, avec la découverte de cette femme tuée de façon… casher ! Les juifs enlèveraient les enfants chrétiens pour les saigner et en faire du pain azyme. Un tableau de Charles de Prevot représentant ses meurtres rituels, dans la cathédrale de Sandomierz (caché jusqu'en 2006), est au coeur de l'intrigue.
L'auteur nous parle sans fard de cette Pologne antisémite vivant avec ses fantômes d'après guerre.
Il fait mention notamment du syndrome des assiégés (ou du complexe de Massada) :

« […] Tu as peur qu'à peine la bouche ouverte, on te renvoie tous les pogroms de Kielce et de Jedwabne à la figure. C'est pourquoi, comme le reste de la planète malheureusement, tu n'es pas capable d'évaluer rationnellement le problème. Personnellement, je suis juif et patriote, mais je considère la politique de l'État d'Israël comme nocive. Au lieu d'être le chef de file de la région, nous sommes une place forte habitée par des paranoïaques souffrant du syndrome des assiégés, provoquant sans cesse les nations voisines qui nous haïssaient déjà. »

On apprend à apprécier Teodore, cet homme aux cheveux blanc, son ego et sa rigidité d'homme de la capitale. Et lui apprend a apprécier cette vie de province et ses habitants.
Ses compétences dans cette affaire ne fera pas pâlir sa notoriété et le rythme effréné de l'intrigue rend le livre addictif.

La fin semble néanmoins un peu rapide : on pousse peut être un peu trop de question sous le tapis. Il n'en reste pas moins un thriller a l'écriture franche et à l'intrigue bien ficelée, qui nous conduit dans une Pologne superstitieuse et patriote.
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