L'histoire des deux Tsubaki s'achève dans cet ultime tome de Tsubaki Love. le couple décide de se séparer durant quelques mois, afin de se concentrer sur sa convalescence pour l'un, et sur son avenir professionnel pour l'autre. Parviendront-ils à se retrouver, et à trouver sa voie en ce qui concerne Tsubaki ?
Dans ma précédente chronique, j'estimais qu'il était temps que le manga se termine au lieu de continuer à se perdre dans des sous-intrigues redondantes et… je n'avais pas pris en compte le fait que ce dernier tome en rassemblait trois de l'édition originale. Autant dire qu'il restait encore assez de pages pour tourner en rond, au détriment de la conclusion.
La mangaka l'admet elle-même dans ses notes de début de chapitre : elle n'avait plus suffisamment de marge pour boucler. Je sais que les mangas fonctionnent ainsi, qu'ils se prolongent tant qu'ils ont du succès, et qu'il faut donc inventer le scénario au fur et à mesure, mais qu'ils peuvent aussi s'arrêter n'importe quand, néanmoins cela n'adoucit pas l'amertume qui en résulte.
Pire, car la fin donne un aperçu de ce qu'aurait pu être l'histoire si
Kanan Minami avait décidé de se focaliser sur le plus important (à mon sens), c'est-à-dire le futur de ses personnages, au lieu de nous offrir une redite de l'épisode précédent.
La coiffure est, comme il fallait s'y attendre, au centre du récit, mais elle ne revient pas seule sur le devant de la scène, puisqu'elle est accompagnée par Hananoi, un expert styliste aussi compétent que séduisant, dont la route croise (par le hasard le plus total) celle de Tsubaki.
En somme, c'est la Nako de ce tome. Il partage la passion de l'héroïne et lui offre des opportunités qui la tiennent à l'écart de Kyota, jusqu'à développer des sentiments à son égard. Et on repart pour une valse de quiproquos, d'atermoiements, de dérobades… C'est bon, on a compris, je crois ! Ils s'aiment, ils rencontrent des épreuves, mais ils continuent de s'aimer malgré les difficultés, et leur amour n'en ressort que plus fort une fois qu'ils les ont surmontées. Ça fait des centaines de pages qu'on suit ce schéma !
À ce stade, il n'y avait pas besoin d'un énième rival, d'un énième malentendu, d'une énième dispute ! Et pour preuve, puisque l'élément le plus intéressant de ce final, c'est la confrontation entre Tsubaki et sa mère (je n'évoquerai pas son père, ce n'est qu'un figurant qui doit avoir quatre répliques en tout et pour tout dans le manga…). Enfin, la jeune fille lui tient tête ! Enfin, elle s'impose !
Là où Kyota, lui, n'aura pas vraiment cette chance. Sa conclusion avec son géniteur est complètement bâclée, survolée, mais bon, il valait mieux privilégier ses petites piques avec Hananoi, c'était teeellement plus pertinent !
J'aurais nettement préféré suivre le couple dans les différentes étapes de leur vie d'adulte, celles qui sont résumées et/ou ébauchées dans le chapitre hors-série, plutôt que de subir leurs déboires répétitifs de lycéens. Je ne dis pas que certains n'avaient pas leur place (la question de l'orientation, la lutte contre le harcèlement…), mais d'autres étaient aussi lourds que longs.
Ce n'est pas un mauvais manga, bien loin de l'impression très négative qu'il m'avait faite à l'origine, mais en dépit de ce que j'ai osé croire par moments, non, il ne casse pas les codes du genre, du moins pas volontairement, sans quoi il ne se serait pas enlisé au même titre que tous les shojos qui se prolongent plus que de raison.
Quelques bons côtés et qualités sont à mettre à son crédit, notamment l'évolution réussie de Kyota, là où je n'en dirais pas autant de Tsubaki qui a tendance à faire un pas en arrière pour un pas en avant, et certaines sous-intrigues (en particulier les liens familiaux) sont globalement bien traitées.
Dommage qu'on passe l'essentiel de l'histoire à tourner en rond, dommage que les personnages secondaires soient négligés au point de ne quasiment plus apparaître, ou alors vite fait dans une petite case… Bref, dommage ! L'ensemble aurait pu être mieux ; il aura été juste correct.
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