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4,01

sur 2651 notes
Un bon polar de Bernard Minier où nous retrouvons Martin Servaz.
Marianne a été enlevée il y a 8 ans et voilà qu'elle l'appelle à l'aide ; elle s'est enfuie, elle est dans les Pyrénées mais ne veut pas qu'il prévienne la police.
Alors, il accourt bien sûr.
Ce psychopathe de Julian Hirtmann est-il derrière tout cela alors qu'il est bien enfermé, bouclé derrière les verrous ? Il faudra attendre la dernière page pour le savoir.
Encore un fois, une enquête menée tambour battant. Des femmes tentatrices, des meurtres bien atroces, des vilains très méchants, des villageois exaspérés...
520 pages qui se laissent dévorer.
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Martin Servaz ne s'est jamais remis de l'enlèvement, de la séquestration et de la disparition de Marianne, la mère de son jeune fils. Aussi quand elle l'appelle une nuit, prétendant s'être enfin libérée de ceux qui la détenaient, Martin fonce dans les Pyrénées pour la retrouver. Mais aucune trace d'elle quand il arrive. Par contre, il retrouve Irène Ziegler (vue pour la première fois dans « Glacée ») qui enquête sur deux meurtres horribles, deux hommes assassinés et mutilés de la manière la plus abjecte possible. Martin ne devrait pas s'attarder, mais il ne peut s'empêcher de penser que Marianne est là quelque part et qu'elle a peut-être un lien avec ces meurtres. Puis il ne peut plus partir car la commune est bientôt coupée du monde après un éboulement suspect… Martin, Irène, les habitants comprennent que le Mal est à l'oeuvre et que bientôt d'autres paieront.
Comme première lecture de déconfinement, je n'ai pas choisi la légèreté ! Des meurtres épouvantables, des victimes peu recommandables, une psychiatre manipulatrice et inquiétante, des habitants prêts à lyncher le premier suspect possible, des forces de l'ordre qui tâtonnent à la recherche d'un coupable et un Martin Servaz fragile, voilà les ingrédients de ce roman qui se lit fébrilement. Pour l'apprécier, je pense qu'il faut tout de même avoir lu les précédents livres de l'auteur car on trouve de nombreuses références aux enquêtes de Servaz.
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Martin Servaz a mal vieilli. Ou bien c'est moi, je ne sais pas...
Il y a un mois, je terminais "Une putain d'histoire" avec un bel enthousiasme. Mais pas de commissaire/ commandant, je ne sais plus trop, Servaz dans le récit.

Dans la vallée. il est au centre de l'histoire, puisqu'au premier chapitre, il a un coup de fil d'une revenante, la mère de son fils qui refait surface après huit ans d'absence. S'ensuit une série de références aux autres livres précedemment écrits, ils y passent presque tous, glacé, Soeurs, le Cercle,etc.
En partant à sa recherche, Servaz mettra le pied dans une vallée bloquée par une explosion malveillante (exactement comme dans le Chalet, série France 2/Netflix, sortie avant le livre de Minier, soit dit en passant) où sévit un serial killer. La routine, en somme.

En résumé rien de franchement original, un style moins convaincant, et surtout des considérations réacs (Servaz ou Minier? pas clair) à la pelle sur l'état de la société française actuelle sur un ton moralisateur qui a fini par m'irriter. Restent les scènes de crime particulièrement élaborées, les décors bien plantés (en particulier la maison de la psychothérapeute) et un bon rythme. La fin hélas est bien trop prévisible, avec en prime les mots A SUIVRE qui clignotent à la dernière page.

Et là je referme le livre pensant, que bon, c'est pas tout ça, mais il y a mon repassage qui m'attend.
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A trop explorer les vices de l'espèce humaine, il faut aujourd'hui avoir beaucoup d'imagination pour troubler l'amateur de polar. Avec tout ce que la littérature du genre a pu lui mettre sous les yeux, la barre est haute pour le faire frissonner. Les auto-tamponneuses ne suffisent plus, il faut des grands huit vertigineux. Il faut lui couper le souffle à ce lecteur blasé. Il ne faut plus seulement le surprendre, il faut le choquer, le décontenancer, avec des mises en scène de crime sordides, des coupables improbables. C'est le défi de l'auteur de polar moderne qui voudra ne pas décevoir les inconditionnels du genre.

Le flic quant à lui doit rester un être doué de sensibilité. Un être avec ses peurs et ses faiblesses. Un homme qui a une vie sentimentale, ou qui essaie en tout cas. le métier ne lui facilite pas la tâche dans ce domaine. Aimer, être aimé, quand on a une vie de famille en pointillé, qu'on est confronté quotidiennement à la haine, la folie, la détresse, le chantage, c'est une gageure. Comment ne pas faillir quand on laisse un enfant à la maison dans les bras d'une femme qui elle-même tremble pour son compagnon dès qu'il franchit la porte de la maison. Et peut-être même avant. Auquel s'ajoute la pression d'une hiérarchie et de politiques qui veulent des résultats rapides et surtout pas de vague. Les médias sont à l'affût.

Tout cela Bernard Minier le maîtrise. Il a bien appréhendé ce contexte d'une vie de flic de nos jours. Un funambule sur un filin au-dessus de la cage aux fauves. Un autre défi est aussi pour l'auteur de polar celui de mettre en échec le lecteur perspicace qui aura résolu l'enquête avant tout le monde. La surenchère dans l'obscur est donc obligatoire. Au risque de prendre ses distances avec le vraisemblable. Mais le crime ne relève-t-il pas toujours de l'invraisemblable ?

Pour remplir ces conditions, Bernard Minier fait de cet ouvrage un huis-clos dans une vallée, coincé entre un éboulement qui bloque la route d'accès et des habitants excédés, apeurés, prêts à en découdre avec les autorités, sur fonds de réminiscence de lutte des classes. Des meurtres y sont commis dans des conditions qui font froid dans le dos. Selon un rituel qui met la police au défi d'en résoudre l'énigme. Cela donne un roman au rythme soutenu qui n'offre pas de pause à ce commandant de police lequel sort d'une affaire lui ayant valu la mise à pied. Difficile de ne pas sortir des clous quand on est livré à des êtres qui ne connaissent quant à eux ni loi ni barrière. Martin Servaz est donc dans cet ouvrage le spectateur averti de l'action de ses confrères. Il piaffe de les voir patauger dans le bourbier d'une affaire pour le moins alambiquée. Mais, même empêché par une procédure qui traîne en longueur, il ne peut se retenir de s'impliquer. Quand on est Martin Servaz, le récurrent de Bernard Minier, on n'est pas habitué à rester sur la touche.

Depuis que j'ai découvert cet auteur je m'attache à scruter sa capacité à dresser la fresque d'une société qui donne libre cours à ce que l'espèce humaine a de plus vil. Une société dans laquelle les troubles psychologiques, la déconnexion de la réalité rivalisent avec l'appât du gain, toute forme de déviance y compris et surtout sexuelle pour susciter le crime. Cet ouvrage est autant un tableau de notre société contemporaine qu'un polar. le trait est certes un peu forcé, mais ne faut-il répondre à l'attente du toujours plus en matière d'effroi. Il faut surprendre encore et toujours et surtout ne pas se laisser doubler par le lecteur avant de lui livrer le coupable les menottes aux mains. Encore un polar de bonne facture de la part de Minier.
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Dans la série de Bernard Minier avec pour héros Martin Servaz, j'ai tout lu et j'ai connu le meilleur "glacé", "Soeurs", comme le pire "Le cercle". A mes yeux "La Vallée" va figurer dans le top 3 car j'ai adoré ce retour aux sources dans ce décor pyrénéen où la nature prend encore le pas sur l'humanité. J'ai aimé également retrouver des personnages emblématiques tel que le capitaine Irène Ziegler.

Dans ce thriller haletant, Bernard Minier utilise un de ses thèmes favoris : la lutte du Bien et du Mal, lutte qui se joue jusqu'au sein même de cette abbaye perdue en plein coeur de la forêt, là où des hommes ont choisi de s'isoler au nom de Dieu. Double sensation d'enfermement puisqu'au même moment un éboulement va couper l'accès à cette vallée reculée alors que des meurtres horribles vont s'y dérouler. Martin Servaz, une fois de plus suspendu de ses fonctions, ne devrait tenir qu'un rôle de figurant dans cette enquête diligentée par le capitaine Ziegler mais il va y être mêlé de façon beaucoup plus intime. Deux murs vont se dresser devant eux, le secret médical et le secret de la confession.
Si vous n'avez pas lu les tomes précédents, vous allez subir plus qu'apprécier toutes les références au passé de ce duo de choc. Moi, j'ai aimé me faire rafraîchir la mémoire. Bernard Minier en profite pour pointer du doigt tous les maux de notre société actuelle : malaise de la police, révolte populaire qui gronde devant les décisions prises par des énarques, pré-domination de la pensée de groupe qui, notamment à travers les réseaux sociaux, prévaut sur la réflexion individuelle, et bien d'autres...

Une peinture du XXIème siècle très sombre, une société au bord de l'implosion, une perversion de l'âme qui atteindrait même les plus jeunes, de quoi détruire le plus bel optimisme, j'ai peut-être par moment trouvé que l'auteur en faisait un poil trop... Je ne bouderai pas malgré tout le plaisir ressenti au cours de cette lecture en lui accordant un 18/20. J'ai vécu ce tome comme le dernier de la série, je ne sais pas si je me trompe mais j'ai trouvé qu'en fin de livre, Martin Servaz avait trouvé une certaine sérénité à laquelle l'auteur ne nous avait pas habitués, est-ce un signe ?
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Après cette période de confinement et d'arrêt de toute publication littéraire, le premier à se jeter dans l'arène est Bernard Minier avec son huitième roman, « La Vallée ». Depuis plusieurs jours, j'entends la polémique enfler : pourquoi ne parler que des gros auteurs (comprenez ceux qui vendent), il faudrait aussi parler des petits, des « inconnus », de ceux qui vendent moins. C'est vrai. Et c'est que nous, blogueurs, essayons de faire toute l'année. Aujourd'hui, 20 mai 2020, il n'y a qu'un seul objectif : faire revenir les lecteurs en librairie. Pour éditer des auteurs moins connus, et trouver des fonds pour le faire, il faut que les têtes d'affiche de chaque maison d'édition vendent. Bernard Minier est une tête d'affiche qui vend. Pourquoi ? Parce que ses romans sont solides et addictifs (oui, j'ose un mot qui se termine en -if), des pages-turner (on ne me musellera pas), et qu'ils sont impossibles à lâcher (v'lan je t'en remets une petite couche). Bref, il y a de la place pour tout le monde, retournez en librairie, choisissez, achetez et faites-vous plaisir. Ce que j'ai personnellement eu en lisant « La Vallée ».

Premier roman post-confinement qui parle de confinement. Stop, on ne part pas en courant, il ne s'agit pas ici du journal d'un confiné (attendez l'année prochaine pour ça). Il s'agit d'un village confiné, au coeur des Pyrénées, isolé du reste du monde par un éboulement d'une partie de la montagne. Une population captive, inquiète et ébranlée par la présence d'un tueur en série bien plus inventif en matière de mise en scène que le fût Julian Hirtmann. (Bernard Minier s'en est donné à coeur joie, vous allez en prendre plein les yeux et ces scènes risquent de revenir hanter vos nuits…) le lecteur retrouve Martin Servaz, le flic emblématique, pièce maîtresse de la bibliographie de Bernard Minier. Présent dans les huit tomes, c'est à cause d'un appel de Marianne que Servaz prend le chemin de ce petit village niché au coeur des montagnes. Inoubliable Marianne, seule femme capable de provoquer une « (…) magnitude 7 sur l'échelle de Servaz », un fantôme ressurgi des limbes de sa mémoire.

Au fil des pages de « la Vallée », l'écrivain a semé de petits cailloux blancs symbolisant autant de souvenirs des anciens tomes. C'est grâce à eux que nous, lecteurs, nous souvenons avec nostalgie des épreuves traversées, mais c'est au moyen de ces réminiscences que l'on peut appréhender l'épaisseur indéniable prise par le personnage principal. Certes, il est toujours debout, un peu amoché, un écorché de la vie, mais les épreuves auxquelles il a du faire face l'ont rendu plus psychologue, plus réfléchi, plus pondéré. Désavoué par sa hiérarchie, en attente de son conseil de discipline, Martin Servaz est désormais père d'un petit Gustav, et compagnon de Léa. L'évolution de son personnage lui a, d'une certaine façon, donné vie en accentuant cette phase de reconstruction à laquelle il doit faire face. « Il savait pourtant que rien n'est jamais acquis, que la vie vous reprend tôt ou tard ce qu'elle vous donne, et il ne croyait certainement pas au bonheur; »

Si des personnages anciens, emblématiques virevoltent au gré des pages, l'ombre de Hirtmann et l'inoubliable Marianne, Irène Ziegler, la gendarme de « glacé » par exemple, d'autres font leur apparition. Bernard Minier a choisi de faire la part belle aux femmes et offre des portraits féminins impressionnants de par le charisme qu'elles dégagent. Ainsi, aux côtés d'Irène et de Marianne, vont évoluer Gabriella Dragoman, une pédopsychiatre aux multiples visages et Isabelle Torres, maire du village qui concentre la difficulté d'une fonction majeure au sein de sa communauté et le fait d'être une femme. L'auteur dresse ici une belle brochette de combattantes du quotidien, chacune dans leurs spécialités.

En sus de ces personnages attachants, l'auteur a mis l'accent sur une atmosphère anxiogène. Certes, des meurtres ritualisés, terrifiants et cauchemardesques attisent l'intérêt donné au récit, mais la montagne, véritable personnage à part entière, gronde sous le poids de ces êtres humains inconscients. Les descriptions majestueuses de ces paysages montagneux donnent au lecteur l'envie de s'y rendre malgré les événements tragiques qui s'y déroulent, un vrai tour de force ! La présence d'un monastère au fond des bois et les conversations à voix basse contribuent au côté mystique du roman.

Mais ne vous y fiez pas. Comme tant d'autres romans de la littérature noire, il ne s'agit pas ici d'une simple enquête de police dans une ambiance à la « Alex Hugo ». « La Vallée » a été écrit lors des manifestations de gilets jaunes et Bernard Minier a choisi de développer le thème d'une France qui gronde à travers ce village montagneux. « Vous entendez pas comme ça monte ? LA COLÈRE… Comme une grosse vague qui enfle au large, qui approche, une vague faite de milliers, de millions de colères, de rages, d'envies, de haines. Elle va tout emporter : elle va vous emporter. Vous devriez écouter…. » L'occasion pour le lecteur de s'interroger sur notre époque, sa colère latente, son indignation sourde, sa révolte en gestation. Comme Irène, après avoir quitté la France pendant plusieurs années, je m'interroge : « De retour en France (…) Irène avait été frappée de découvrir à quel point on y cultivait désormais la haine de l'autre, l'injure, l'intransigeance, le sectarisme et la violence. » Vous l'aurez compris, de quoi donner du grain à moudre à nos cerveaux.

« La Vallée » est un formidable divertissement, mais aussi un roman protéiforme d'un écrivain qui attaque sur tous les fronts et parvient à embarquer son lecteur dans plusieurs univers. L'écriture est rythmée dans les scènes d'action, plus mesurée dans les scènes d'introspection ou les réflexions de notre temps, poétique dans les descriptions de la nature. J'en profite pour souligner que Bernard Minier manie le subjonctif imparfait comme personne, assez rare d'utilisation pour être souligné.

En résumé, une lecture totalement immersive, impossible à lâcher, de savoureux retours sur les tomes précédents, des personnages emblématiques, des évolutions séduisantes, une intrigue audacieuse, un final suffocant. Que demander de plus ??

Je remercie les éditions XO de leur confiance renouvelée.
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Avec La Vallée, Martin Servaz, le flic emblématique de Bernard Minier, fait un retour tonitruant !

Un appel au secours..

Une vallée coupée du monde après l'effondrement de tout un pan de la montagne sur la seule route d'accès au village. Les enfants ne vont pas à l'école. Plus de Professeurs. Les parents se retrouvent au chômage technique. Martin se retrouve dans ce microcosme, accompagné par une galerie de personnages féminins, très différentes les unes des autres. La nature devient hostile et oppressante.

Une abbaye pleine de mystères, cette verticalité spirituelle qui peut nous faire penser par certains côtés, à « Au Nom de la Rose ». Des moines enfermés dans cette enceinte, coupés du monde, avec ses meurtres épouvantables. Les dieux sont toujours au sommet de la montagne.

Le tueur serait-il la main de dieu ?

Naît alors un vent de panique au sein de la population terrifiée qui veut se faire justice. Elle se rebelle contre l'autorité. Une communauté qui se disloque, suite à la perte de confiance envers ses dirigeants, et ses flics paumés..

La haine se répand, cette haine devenue un virus, un venin. Lorsque souffle la haine et la délation, toutes les valeurs morales sont corrompues.

En matière de thriller, La Vallée est un modèle du genre, impossible à lâcher, diablement addictif, et furieusement humain. On le dévore pour l'efficacité et pour la sincérité avec laquelle il dénonce l'hyper-moralisation d'une société moderne qui conduit au manichéisme. Un suspense et un style parfaitement maîtrisés, des personnages touchants, et une fois encore « une putain d'histoire ».
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Il n'est plus besoin de présenter Bernard Minier. En moins de dix ans, il est devenu un baron du thriller français de par savoir-faire et sa régularité. Après un petit détour exotique à Hong Kong avec son précédent livre, il revient aux fondamentaux avec une nouvelle enquête de Martin Servaz.

Dès les premières pages, on sent la maîtrise qu'a acquise l'auteur au fil de ses livres. Tout est sous contrôle et la mécanique est parfaitement huilée. Avec des chapitres courts naviguant entre les personnages, il insuffle un rythme entraînant à son aventure. Les investigations partent dans tous les sens sans jamais nous perdre. Emporté dans cette machine, on ne peut plus s'arrêter avant de connaître le dénouement de scénario passionnant.

La réussite du récit s'appuie une nouvelle fois sur son héros charismatique. Celui-ci se dessine au fil des épisodes. Même s'il est loin d'être parfait, le lecteur s'attache à ce flic torturé. Avec ses failles, on entre en empathie avec son côté humain. Il est d'ailleurs préférable d'avoir lu les premiers opus, afin de profiter au mieux de son évolution.

Bernard Minier a aussi fourni un travail de fonds important pour étoffer son histoire. En toile de fonds de ces intrigues, il aborde des thèmes importants du monde d'aujourd'hui. Il ne recherche pas uniquement l'efficacité mais veut aussi mettre le doigt sur les défaillances de nos systèmes actuels. Sans jamais être moralisateur, il donne une portée sociétale à son roman.

Avec « La vallée », l'écrivain revient avec une aventure complète, aussi exaltante que consistante. Savant mélange d'action, de suspense et de réflexion, cet immense huis clos est un page-turner implacable, que vous dévorerez de manière frénétique. Bernard Minier confirme qu'il est une valeur sûre du thriller. Heureusement, le succès est au rendez-vous pour lui. S'il continue avec le même talent et le même professionnalisme, cela n'est pas près de s'arrêter. Pour notre plus grand plaisir !
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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Une lecture tout à fait esprit de Noël ! c'est de l'ironie bien entendu... parce qu'on plonge quand même ici dans les ténèbres de l'âme humaine, dans ce qu'elle a de plus perverse et violente.

Je retrouve Martin Servaz dans ce nouvel opus, après l'avoir quitté dans "Le cercle"... et avoir manqué quelques étapes dans l'intervalle (j'ai néanmoins réussi à recoller les morceaux). Un Servaz qui, sous le coup d'une procédure disciplinaire, se retrouve dans une vallée bientôt coupée du monde où d'atroces crimes sont commis...

"La vallée" est un thriller dont l'intrigue vous happe et ne vous lâche plus. Efficace donc, rien à dire. Mais j'avoue qu'il y a eu parfois dans le récit des aspects populistes voire trumpistes (dénonciation des élites, milices, justice hors de tout cadre légal,...) qui ne m'ont pas vraiment mis à l'aise, Minier m'ayant semblé insuffisamment critique en la matière... mais bon, un auteur qui cite dans ce roman les White stripes, Depeche Mode et surtout Morrissey, ne peut qu'avoir ma sympathie.
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Une enquête du « commandant » Servaz, c'est pas simple. Flic cabossé comme il se doit modernement, il va, encore, donner de sa personne.

Un tel livre vous transporte, une fois montés à bord, vous oublierez souvent les arrêts. Si je n'étais pas tenue à de basses occupations comme manger, dormir, voire travailler, j'aurais peut-être tout lu d'une traite.

La force de ces policiers (de ces romans policiers j'entends), c'est de s'appuyer sur un héros très atypique et d'ajouter au fil de la série quelques personnages secondaires récurrents qui pourront prendre plus ou moins d'importance selon les histoires.

Bernard Minier sait créer une atmosphère, ménager du suspense. Dans cet opus, il va explorer le côté très très obscur de l'âme humaine.
Et peut-être que parfois vous vous direz, comme moi, qu'il va un peu loin. Et que ce un peu loin finit par le faire tomber dans la facilité du sensationnel et du « noir c'est noir ».

C'est quand même lire un pavé sans en avoir marre, ce qui est révélateur d'une certaine qualité qui n'est pas donnée à tout le monde.
Alors pour la deuxième fois en peu de temps (la première c'était pour Thilliez), je ne dirai pas « au suivant » mais « au précédent ! », car j'ai raté M, le bord de l'abîme.

Lien : https://chargedame.wordpress..
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