Une putain d'histoire

Un style fluide que j'avais déjà remarqué dans "glacé" qui avait aussi été pour moi un coup de coeur. L'exploit est renouvelé ici, après une montée en tension tout au long du livre, le final décoiffe, surprend, quel machiavélisme ! Un titre parfait sans aucune vulgarité !

L'image de couverture illustre bien le fond de l'histoire, il semble nous dire, méfions-nous de la beauté de l'ange à qui l'on pourrait donner le bon dieu sans confession... et qui pourrait bien tromper son monde. Grâce à une quatrième de couverture succincte sur le contenu, nous partons vraiment à l'aventure, et cela me convient parfaitement de ne pas savoir où je vais plonger...

Une maitrise du suspens excellente et des rebondissements aussi imprévisibles que surprenants. J'aime beaucoup être trimballée dans des suppositions diverses et découvrir que malgré tout, je me suis fait berner sur la fin... L'auteur a réussi son pari à mon égard en me livrant une histoire plutôt incroyable. Ce livre allie le charme des histoires de Michel Bussi et l'attaque nerveuse d'un Maxime Chattam... Oui, oui c'est vous dire comme j'ai aimé ! Il est difficile de reposer ce livre c'est très jubilatoire de mener notre enquête au côté d'Henry et de ses amis, d'exploiter toutes les pistes, même si on est malmené très souvent par des révélations sordides.

Le personnage principal Henry, un jeune homme de 16 ans, nous raconte son histoire et nous avançons dans cette intrigue avec son regard. Certains chapitres nous dévoilent le point de vue d'autres personnages, et cela nous permet de faire des pauses en abandonnant Henry, mais en étant toujours très impatient de le retrouver, comme il nous prend souvent à parti, on le trouve attachant et son manque de chance, émeut. On sent beaucoup de tension en lui, et on comprendra à la toute fin, ce qui vraiment l'anime.

Il nous raconte donc l'historie de sa vie à Glass Island, une île déserte au large de Seattle, un contexte géographique pas anodin car les descriptions des lieux et du temps nous donne le ton du livre, mauvais temps, pluie, vent, humidité, tempête, île, isolement... Bref, on sent se profiler la sale histoire de meurtre, et elle finit par arriver .. Ce pauvre bougre ne sera pas épargné, et ne nous épargnera pas non plus ! Vous le verrez, le sentirez ...car cette histoire qui pourrait être assez banale oscille vers l'inimaginable avec la mort de Naomie sa petite amie, de vieux démons vont se réveiller et dévoiler de terribles secrets aux 4 adolescents et amis d'Henry autour desquels la recherche de la vérité va graviter...

L'action est présente, les émotions subtilent sont occasionnés par des scènes à la fois rudes, dures et aussi émouvantes, on réagit beaucoup en lisant ce livre. Des sujets de société sont abordés, la vie des adolescents, une certaine tendance suicidaire chez certains, l'amitié, l'homosexualité et surtout l'intrusion des produits informatiques dans notre vie et la piratage qui nous rend vite vulnérable si l'on a quelque chose à cacher ...



 
Tout ces ingrédients cimentent un cocktail détonnant et une histoire prenante ... C'est le point de départ d'une longue série de coïncidences ! D'ailleurs peut-on vraiment parler de coïncidences !.. Pour en savoir plus, il faudra que vous tourniez vous-même les pages de ce piège infernal ! 
Lien : http://fanfanlatulipe85.blog..

Ça faisait un bout de temps que je n'avais pas lu un roman de Bernard Minier... Pourquoi mais alors pourquoi est une grande question !! ;)

C'est un plaisir de reprendre avec une putain d'histoire, ce roman est une masterclass. J'ai lu les 600 pages d'une traite. L'enquête nous tient complètement en haleine et le dénouement était pour moi une très grande surprise.

Une putain d'histoire explore l'univers de l'adolescence de l'intérieur. le récit est porté par le jeune héros, Henry, 16 ans. D'où le titre, qui, comme l'ensemble du roman, reprend le langage peu châtié des ados. C'est un polar. le jeune protagoniste est brutalement confronté à la mort de sa petite amie, Naomie, qui de toute évidence, n'est pas accidentelle.

Bernard Minier a choisi de concentrer l'action sur Glass Island, près de la frontière canadienne, entre Vancouver et Seattle. L'auteur a joint une carte géographique pour mieux situer. L'endroit est plutôt hostile, de part son climat froid et pluvieux. La nature est sauvage. Les éléments déchaînés permettent une dramatisation maximale. C'est pour explorer des territoires qui ne l'ont pas encore été par les grands auteurs de polars que Bernard Minier a fait ce choix. Il a lui-même acquis une bonne connaissance de la région pour y avoir séjourné mais confie que Glass Island, imaginaire, est inspirée en fait de plusieurs îles réelles. Lummi Island et Cedar Island existent bien en revanche.

L'écriture et la construction du récit sont efficaces. La tension et le suspense s'installent très vite. La narration est entrecoupée de retours en arrière, qui peu à peu rattrapent le récit et l'éclairent.

Stephen King et Lovecraft sont évoqués pour bien ancrer l'histoire dans une atmosphère sombre et macabre. Les tendances gothiques des ados contribuent aussi à renforcer l'ambiance sinistre. Bien que l'auteur s'en défende, le roman flirte par endroits avec le Club des Cinq, voire Chaire de poule, avec soirée Halloween obligée. On est bien toutefois dans une littérature adulte, avec son aspect pervers, corrompu et sulfureux.

Un mystère relatif à l'identité d'Henry laisse entrevoir une possible piste au meurtre. En effet, le jeune protagoniste est un enfant adopté, élevé par deux mères. Marginalisé par sa situation familiale, il a malgré tout réussi à s'intégrer à la petite communauté de l'île. C'est toutefois Henry le premier suspect des enquêteurs.

Le ferry constitue le lieu central de l'action. C'est là que se retrouvent les cinq ados sur le chemin du lycée. C'est un véritable observatoire pour le détective, Noah, qui vient enquêter sur l'île. C'est là que se disputent Henry et Naomie, juste avant sa mort.

Le roman dégage parfois une atmosphère de thriller des années 1990. La scène du phare rappellera à certains de ma génération – et de celle de Bernard Minier – celle de Sang chaud pour meurtre de sang-froid (Final analysis) de 1992. Elle est aussi très Hitchcockienne. En revanche, les technologies de pointe de surveillance informatique et drones très présents en font une oeuvre bien contemporaine.

C'est un roman qui rend hommage à la littérature américaine, l'auteur le précise dans les remerciements. Non seulement il se passe aux US, mais son écriture, elle-même, fait très américaine. A tel point qu'on a par moments l'impression d'avoir affaire à une traduction.

Les rebondissements et retournements se multiplient sur la fin. le dénouement ne m'a pas paru satisfaisant.

Le 3eme que je lis de Bernard Minier et les 3 auraient pu s'intituler "une putain d'histoire ". Pas le meilleur à mon sens mais à peu de choses près. On y retrouve son style : de belles descriptions, du rythme et du suspens... et ça part encore dans tous les sens. Bref il est bien lui-aussi

Avez vous des choses à cacher ? Des secrets honteux que personne ne connait sur vous ?
Tout le monde a des secrets, de petits, des gros ... Mais si votre vie est basée sur un secret et que celui ci est dévoilé que se passe-t-il ?

Dans une île perdue, une jeune fille est assassinée mais par qui ? Et pourquoi ?
Un livre palpitant qui nous fait découvrir une un endroit où il n' est pas peut être pas aussi idyllique que décrit dans les bouquins pour les orques.

Un livre qui vous donne envie de le lire jusqu au bout. Tout est dans le titre c est " une putain d histoire "

Ça, on peut dire que c'est vraiment une putain d'histoire ! Je ne sais pas quoi rajouter au résumé pour ne rien spoiler, mais on est rapidement emportés dans l'histoire et les tourments de cette petite île de Glass Island. Moi qui n'aime pas vraiment les thrillers, j'ai bien apprécié celui-ci. Je relirai du Bernard Minier, c'est sûr !

Un roman qui m'a donné froid dans le dos dès la première page . J'avoue avoir hésité à continuer tellement j'étais glacée,angoissée , terrorisée .
Les détails , le rythme donnent au début de l'histoire un sentiment de peur , de danger et on a l'impression d'assister impuissant à la noyade de cette jeune fille de 17 ans.
J'ai eu beau douter, supposer , augmenter, une fois de plus j'ai été trompée par l'auteur et le dénouement est juste incroyable, improbable.
J'ai également été terrorisée par l'espionnage via les portables, les réseaux … je sais que cela est un sujet toujours d'actualité mais je pense maintenant que je vais surveiller davantage mon quotidien.

Un thriller, du grand Minier !

Un excellent polar, même si certaines scènes ne sont pas toujours très crédibles, on est embarqué dans ce récit impossible à lâcher.

Une histoire bien imaginée et bien ficelée avec retournements de situations et rebondissements.
Un suspense maintenu jusqu'au bout avec un final renversant aux révélations inattendues.
Un rythme qui ne faiblit pas, une lecture sans temps morts.

Un excellent prétexte pour plonger dans ce (notre) monde hyper connecté, numérisé, et surveillé.
Un petit air de Big Brother de "1984" assez effrayant.

Une écriture qui nous plonge en apnée dans cette intrigue originale et très prenante.

J'ai beaucoup aimé cette histoire qui se déroule aux États Unis et qui est différente des autres livres de l'auteur. J'ai adoré l'ambiance de cette île isolée et cette pression qui monte. Pas de temps mort, pas de répit, tellement de suspense et d'action qu'on en oublie les quelques invraisemblances du scénario. Et puis la fin ! Quelle fin ! cela donnerait un très bon film.

Je reviens avec le 4ème roman de Bernard Minier, publié en 2015 chez XO Éditions. Vous n'êtes pas sans savoir, (pour ceux qui me suivent depuis un moment) que j'ai eu un coup de coeur énorme pour la plume de Mr Minier le jour où mon chéri (qui n'était pas encore mon chéri à l'époque) m'a offert le dernier roman qu'il avait écrit à l'époque. Ça faisait longtemps que j'avais pas pris le temps de me plonger dans un de ses romans et comme j'ai décidé de les lire dans l'ordre (oui, ils font tous partie de ma PAL sans exception) il était venu le moment pour moi de découvrir « Une putain d'histoire ».
Ce roman porte vraiment bien son nom ! C'est le genre de roman qu'une fois commencé j'ai du mal à lâcher. Au fil des pages, j'attache une profonde affection pour Henry, le personnage principal, et ses amis, ses frères et soeurs de coeur, de corps et d'âme. Tout du long, je suis animée par une envie frénétique d'engloutir les pages, par une fureur de vengeance et j'accompagne Henry à travers tout ce qu'il ressent sans me soucier de ce qui m'entoure durant ma lecture (si si c'est possible et je sais que vous le savez 😉).
La plume de l'auteur me percute, m'entraîne, me donne la nausée et la rage par intermittence.. mais surtout me pousse à vouloir connaître la clef de cette énigme vraiment pas comme les autres. le commandant Servaz (pour qui j'ai développé une véritable admiration) ne faisant pas partie de ce roman, j'avais peur de me pas prendre au jeu et pourtant… son absence n'a rien enlevé au pouvoir « magique » de l'écriture de Bernard Minier. J'ai totalement adhéré !
Que dire de plus mise à part que la fin est d'une puissance que je n'avais pas du tout imaginé. J'aime ce genre de livre où sur la fin je me suis sentie complètement stupide de ne rien avoir compris et pourtant c'était totalement impossible de comprendre (je défie n'importe qui de cerner la fin avant de l'avoir lu).
Vous l'aurez compris, c'est un coup de coeur supplémentaire pour moi et je recommande ce bijou de thriller à tous les amoureux du genre 😉