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sur 181 notes
Après dix ans d'absence, à voyager à travers le monde, Romain, 30 ans, revient dans son petit village natal de Tamnay-en-Bazois, dans la Nièvre, au coeur de la campagne. Après avoir traversé tous ces paysages ruraux baignés de souvenirs, il s'empresse d'aller revoir son jeune frère, Chris, affairé dans son atelier de poterie. Retrouvailles heureuses et franches accolades. Aussitôt, il apprend que Julie, sa meilleure amie, est passée chef de service à l'hôpital de Decize et que, dorénavant, ils forment un couple attendant un heureux événement. Et que son meilleur pote, Vlad, est parti en vrille, fourré dans des combines de plus en plus graves. D'ailleurs, il ne va pas tarder à en payer le prix fort...
Adolescent, déjà, c'était un peu le mauvais garçon du gang, le meneur, "Captain Vlad". Mais une amitié très forte et indéfectible le liait à Romain, Chris et Julie. Une adolescence insouciante jusqu'à l'été de leurs 14 ans...

Benoît Minville nous plonge en pleine campagne nivernaise où des drames se jouent à quelques années d'intervalle. Ce fameux été qui voit cette innocence adolescente fauchée et, des années plus tard, ces quelques jours de retrouvailles, émouvants, certes, mais aussi éprouvants.
L'intrigue alterne entre passé et présent, entre les fous rires et les larmes, entre l'insouciance et la cruauté du monde adulte. L'auteur dresse une galerie de personnages forts et marqués, mais parfois bancals, et l'ambiance s'avère sombre et oppressante, malgré quelques moments bucoliques. Même si ce roman rend ici hommage à l'amitié, l'on peine à croire à certaines scènes et à certains comportements. de plus, le monde rural que l'auteur esquisse aurait mérité peut-être plus d'attention.
Un premier roman, dans le genre, sombre, émouvant et prometteur, servi par une écriture percutante.
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Les personnages:

Quatuor au fin fond de la cambrousse française, unis dans l'amitié et l'amour, Vlad Julie, Chris et Rom sont une joyeuse bande d'ados qu'on se plaît à suivre et voir évoluer avec le jeu du Destin. C'est souvent en cas de pépin qu'on voit la profondeur des liens, et chacun d'eux y réagira à sa façon. Ils sont tous attachants à leur manière, dans leurs failles comme dans leurs grandeurs, chacun essayant de prouver plus ou moins adroitement, sa valeur. Mais ce que j'en retiendrai c'est cette énergie, ce lien tenu mais indéfectible qui les unit.

Il a raison: c'est maintenant qu'on va vivre. Ensemble.

Ce que j'ai ressenti:…La douceur de l'amitié dans un polar sombre…

-Vélo, baignade, pêche, on s'en fout, on fait ce qu'on veut, l'été est à nous, scande Vlad.

L'amitié, un idéal à atteindre, une philosophie de vie, une conduite à respecter. L'amitié de ce quatuor est magnifique, on la sent, on la ressent, on voudrait la faire nôtre, on aimerait que ce sentiment nous appartienne. Nous voyons au fil des pages, les personnalités imploser, mais l'idéal de l'amitié reste intact au fil des ans. C'est cette idée de permanence, de symbiose du « Gang », qui rend lumineux ce terrible polar noir.

Coins reculés, petits villages, on en venait à connaître son pire ennemi autant que son frère.

Car niveau noirceur, on est plutôt servi le récit s'intensifiant au fur et à mesure, jusqu'en devenir oppressant. Nos campagnes connaissent l'ennui et la précarité et elles vont droit vers la violence et tout ce qui l'accompagne…J'ai vraiment l'impression que l'auteur a réussi à capturer l'âme de nos campagnes, l'échec prévisible de cette jeunesse à qui on laisse peu de choix dans cet avenir au sol bouseux, les secrets inavouables qui polluent les relations sociales, les tas de non-dits sur lesquels ils doivent avancer. Et toute cette tension donne un superbe résultat, entre oscillation Passé/Présent qui rend l'histoire vivante, vibrante, émouvante, perturbante, dérangeante. Un petit cocktail d'émotions fortes comme je les aime…

Rien d'extraordinaire en soi, mais on vit nos plus grandes heures d'adrénaline.

Je ne pouvais plus lâcher cette lecture, ce quatuor m'a accompagné même durant mes pauses cafés matinales, ou heures de repas. J'ai vécu à leur tempo durant ses deux jours.On rentre dans le groupe presque inconsciemment, on veut, nous aussi jalousement, l'amitié et l'ombre protectrice de Vlad.

Un trou noir qui continuait d'attirer les univers à lui.

Lire ce livre, c'est s'enivrer de violence et d'amitié, se prendre un uppercut de « Rock'n'read » .

Lien : https://fairystelphique.word..
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Rural Noir, ce pourrait être le nom donné à une nouvelle série qui explorerait le Roman Noir dans ce qu'il a de "rural". Une collection rien que sur la cambrousse, la vraie…

Parce que si la banlieue c'est pas rose, la banlieue c'est morose, faut pas se leurrer non plus, la campagne n'est pas toujours aussi bucolique que les citadins pourraient le croire.

Ce Roman Noir explore deux périodes d'une bande de copains, sorte de Club des Cinq sans le chien et dans sa version un peu moins sage puisque nos ados de 14 ans picolent un peu, fument et ont, pour certains, déjà fourré leurs doigts là où il ne fallait pas… enfin, si, c'est là qu'il fallait les mettre… Bref, vous voyez ce que je veux dire.

La première période correspond bien entendu à une époque où Romain, Vlad, Julie avaient 14 ans et Chris, le plus jeune, 12 ans. Ils forment une bande, un "gang" et cet été là, un événement viendra foutre en l'air leurs vacances.

Mais avant que l'on apprenne ce qu'il s'est passé, nous aurons droit aux bêtises d'une bande d'ados, à leurs chamailleries, leurs bagarres, les petites jalousies, les premiers émois amoureux, les doigts qui vont là où…

On se retrouve dans cette bande de gamins… Surtout si l'on a grandi à la campagne et que l'on occupait ses mois de vacances à sillonner la région en pédalant ferme sur des vélos qui n'avaient rien de moderne.

L'autre période, c'est maintenant. Romain, quand il avait 19 ans, avait planté un beau matin son jeune frère, Chris, 3 mois après la mort de leurs parents et 10 ans après, il fait son grand retour dans le bled où tout à bien changé.

Beaucoup de tensions et de secrets, dans ces 245 pages qu'on ne lâche pas avant de les avoir toutes avalées.

Si les deux frères sont heureux de se retrouver, il y a de la colère dans le cadet, colère qu'il aimerait diriger vers son aîné, mais qu'il garde en lui. Il a morflé, le cadet, lorsque son aîné est parti sans un mot, sans une parole.

Quant à leur copain Vlad, le Captain du gang, il a bien changé et pas dans le bon sens.

Toute la ruralité est exprimée dans ce roman : plus aucune industries à fermer, les agriculteurs qui comment à manquer d'air, les commerces qui ont fermés, les cafés aussi et la drogue qui circule de plus en plus. Au moins une petite entreprise qui ne connait pas la crise.

Une ambiance lourde dans ce récit, oppressante, comme un soir d'été caniculaire où l'orage menace d'éclater dans le ciel. On aimerait que ça éclate, mais on sait que lorsque cela arrivera, des mots seront dit et ils feront mal à la chair, à l'âme, au coeur.

Heureusement qu'il y a les passages dans le passé pour adoucir un peu tout ça, même si on sait que l'on va au devant de révélations terribles pour que tout ait éclaté de la sorte ensuite.

Si les personnages principaux sont bien esquissés et que l'on peut se retrouver dans cette bande de gamins, leurs portraits adultes sont tout aussi réussis et les personnages secondaires ne sont pas en reste non plus.

L'écriture de l'auteur est bien dosée, ni trop dure, ni trop douce, pas coupée avec de la mauvaise encre ou du marshmallow. C'est du brut noir de noir que tu avales.

Un roman noir avec une sacrée dose d'amitié, de fraternité, l'histoire d'un gars qui est parti du mauvais côté, mais que ses amis ne renient pas, même si les aléas de la vie les ont séparé.

C'est rempli de valeurs qui me sont chères, ce sont mes racines, c'est bourré de violence larvée à laquelle on lâche la bride de temps en temps. Il y a de la nostalgie, des regrets, des pardons qui ne viennent pas, des vieilles rancoeurs, des vengeances…

Rural Noir, c'est à la vie, à la mort, à l'amitié, à la fraternité. C'est la cambrousse mais tu évites la bouse de vache à tes chaussures. Quoique, on marche bien dedans, mais c'est une autre merde. C'est la Blanche…

Bon sang, vous êtes encore à me lire alors qu'il faudrait plutôt allez lire ce roman !! Filez l'acheter !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Je ne suis habituellement pas fan des romans noirs ruraux comme celui-ci mais dernièrement j'ai eu de bonnes surprises dans ce genre comme avec Grossir le Ciel de Franck Bouysse. Et j'en ai eu une très mauvaise aves Les Infâmes de Jax Miller que j'ai détesté.

Mais entendant beaucoup d'éloges sur celui-ci je me suis dis pourquoi ne pas tenter. J'ai aimé le style de l'auteur très direct, vif et percutant et l'histoire de Julie, Vlad, Romain et son petit frère Chris.

Romain décide de revenir sur les lieux de son enfance dix ans après en être parti suite à l'accident de voiture qui a tué ses parents. Il retrouve donc son frère Chris qui est revenu sur les lieux après être parti à l'armée. Il découvre que beaucoup de chose ont changé pendant son absence. Et puis quelques jours plus tard Vlad est retrouvé battu à mort Romain se souvient de l'amitié indéfectible de leur "gang" et de tout ce qui a changé avec l'arrivée de Cédric.

Un roman sombre, rural ou il est question d'amitié et l'on voit jusqu'ou celle-ci va menée les différents protagoniste de ce roman.
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Conte sombre à la campagne ; un rural noir sur une campagne blanche...
Blanche à l'image de cette jeunesse désabusée et pleine de liberté prête a assouvir ces rêves.

On oscille entre passé et présent durant cette lecture et cette alternance nous dépeint le quotidien d'adolescents devenus adultes et on apprend le fond de l'histoire.
Ce livre c'est la perte des rêves, la fin d'une innocence sous fond de secret et le tout est d'apprendre aussi à vivre avec...

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Il n'y a pas tromperie sur la marchandise avec le titre du roman de Benoît Minville, Rural noir. Ce sombre récit campagnard se déroule en effet dans la Nièvre, loin des grandes agglomérations.

Rural, brutal, coup dans la fémorale. Vital coup au coeur aussi que ce roman noir qui balance autant de châtaignes à la poitrine qu'à l'estomac.

Émotions à fleur de peau à chaque paragraphe, belles ou moins belles. Rural noir est un livre « à la » Stand by me, version désenchantée. Une histoire d'amitié, entre frères de sang et frères de coeur, entre des protagonistes qui se sont perdus de vue et qui se retrouvent dix ans après.

Dix ans d'absence physique, mais de présence dans les tripes. Difficiles retrouvailles d'adultes qui se sont éloignés aux berges d'une adolescence qui s'achevait.

Ils se sont quittés sur un drame, ils se retrouvent sur un autre. A travers une intrigue simple mais prenante, entre passé et présent, Benoît Minville fait montre de qualités humaines et stylistiques touchantes. Parce qu'il met toujours en avant les relations humaines. Parce qu'il privilégie les émotions ; large palette d'émotions, émotions ambivalentes.

Chez Minville, les petites frappes ne sont pas toutes sans âme. Ce sont des enfants de la crise, des gosses devenus adultes, que le désoeuvrement et un drame d'adolescent ont fait dévier. La violence face à la folie, la folie des hommes et de la société.

Ce n'est pas tant l'histoire que la manière de la raconter qui marque ici les esprits. Benoît Minville a une manière d'écrire très expressive. A tel point que j'ai eu l'impression de vivre littéralement les scènes, tant son récit est visuel, odorant et musical. Il a le don pour trouver les bons détails qui donnent une texture étonnante à ses scènes. Pour preuve, malgré les dix ans d'écart entre l'auteur et moi, j'ai eu littéralement l'impression d'être renvoyé vers mon adolescence. Expérience bluffante, vraiment.

Un art de conter une histoire si démonstratif qu'il prend réellement aux tripes ; boule dans la gorge, larmes aux yeux parfois, dents serrées à d'autres moments. Attachement viscéral aux personnages, alors que ce ne sont pourtant pas des tendres.

Et la musique, toujours omniprésente : AC/DC, Motörhead, Black Sab, Bob Marley, et euh… Herbert Leonard… de quoi rendre les scènes encore plus réelles.

Rural noir, brutal, « emotional », immersion totale. Rock'n'Read, Mister Minville !
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Après "Les infâmes" de Jaxe Miller qui scrutait les marginaux de l'Amérique Profonde, le second roman de notre focus " spécial Quais du Polar 2016 "s'intéresse pour le coup à la France Profonde avec un livre qui a d'ailleurs pas mal de points communs avec certains romans américains du Sud, cette tradition du country noir assez présent dans la littérature noire l'américaine, mais évidemment plus dans l'inspiration que dans le décor.

En effet, Benoit Minville, auteur jeunesse- notamment du très beau roman Les Géants, qui tente une toute première incursion dans le domaine du polar adulte a chosi de situer l'intrigue de son roman dans la Nièvre, cette région rurale située à coté du Morvan assez peu connue, et instille donc e de la fiction dans un milieu rural gangréné par la crise- une crise notamment agricole dont on parle beaucoup en ce moment.

Une Nièvre désertée, chamboulée par la crise,qui fait partie de la partie actuelle d'un roman qui alterne entre ce volet là et des flash backs revenant sur l'adolescence d'un groupe d'amis parmi lesquels Romain, un des personnages principaux de cette histoire, qui revient dans sa Nièvre natale après 10 ans d'absence et découvre les différents chemins empruntés par ses amis.

Ces flash backs avec des ados campagnards qui s'ennuient terriblement mais qui adorent rester sur un banc constituent assurément un des gros atouts de ce roman puissant et apre, car ce volet là va évidemment chercher du coté du récit initiatique, de cette période où chaque décision que l'on prend est une étape importante de notre construction en tant qu'adulte.

Un récit qui emprunte pour le coup aux romans américains mais aussi pas mal aussi au cinéma américain, que ce soit évidemment le "Stand By me"- le roman de King mais aussi le film de Rob Reiner, mais également de Mud et des Goonies...

Une intrigue plutot légère au départ, avec les virées alcolisées de cette bande de pote, mais qui prendra une tournure plus profonde plus mélancolique comme à chaque fois que l'on s'apercoit que les chemins que l'on prend n'est pas le même que celui de nos potes d'enfance..

Hommage à l'amitié et à une région en friche mais qu'on sent beaucoup aimé par l'auteur, et hommage à des gens modestes mais qui ne baissent pas les bras et qui n'ont jamais voix au chapitre médiatique, cette première tentative du roman noir adulte est une franche et belle réussite..

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'aurais dû adorer ce livre : des personnages liés d'une amitié attrapée dans leur enfance, un cadre rural.
Mais l'intrigue m'a semblé artificielle. Je crois que c'est à cause du hasard un peu trop gros de deux événements qui ont lieu simultanément et à cause de la narration qui tait certains faits, connus des personnages et dont on ne voit pas pourquoi on n'est pas informé à ce moment-là.
L'évocation de la ruralité sert l'intrigue et le point de vue. Bien sûr elle n'est que partielle donc partiale, mais il s'agit d'un roman, pas d'une étude de moeurs alors admettons.
Le style est un peu compliqué à suivre, dans les dialogues particulièrement – et il y a plein de dialogues… On se perd un peu parfois, ne sachant plus bien qui parle.

Beaucoup de points faibles pour ce livre qui se fera oublier assez vite je pense, mais je me rappellerai de l'auteur, qui m'a plu en faisant le choix de s'attacher aux relations entre les personnages plus qu'à l'intrigue.

Lien : https://chargedame.wordpress..
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Lorsque j'ai demandé à mon libraire un roman noir, tout de suite elle m'a conseillé "rural noir" écrit par un auteur local. Elle m'a présenté cet ouvrage comme un roman noir rural, genre que je ne connaissais pas.
Nous sommes emmenés dans un bourg près de Nevers où malgré de beaux paysages campagnards, l'exode rural et le chômage ont fait des ravages. C'est le constat que fait Romain, un fils du pays à son retour après avoir passé une décennie à voyager. En revenant sur ses terres, Romain pense retrouver sa bande d'amis d'enfance au complet : Chris, Julie et Vlad. Malheureusement Romain va vite se rendre compte que beaucoup de choses ont changé et que des fantômes passés et présents vont venir les hanter...

Malgré le résumé fait par mon libraire, je n'ai pas réussi à accrocher à cette histoire. J'ai eu beaucoup de mal avec les personnages que j'ai trouvé assez caricaturaux (dépendance à l'alcool, vocabulaire très familier, sanguins...). J'ai été aussi déçue par l'intrigue. Je pense tout simplement que les romans noirs ruraux ne sont pas fait pour moi.

Malgré cette mésaventure littéraire, j'ai envie de découvrir les autres ouvrages de Benoît Minville
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Noir, mais habité de personnages portant des fêlures cachées qui les rendent si humains. L'histoire nous est contée entre passé et présent au creux de la campagne bourguignonne ! Les usines ont fermé, la F1 a quitté Magny-Cours, les petits commerces se meurent.

Le gang constitué de quatre ados : Romain, Chris : les frangins puis Vlad et Julie. Tous quatre vivent dans la campagne Nivernaise avec en marge de leur groupe, Cédric, incontournable. Rom le Général, Vlad le captain : «Jumeaux dans leurs démonstrations d'amitié fraternelle», Chris le petit frère et Julie la copine qui quand elle leur passe une soufflante est impressionnante mais belle comme un coeur aussi. Tout bascule l'année de leurs 14 ans, les garçons, toutes hormones bouillonnantes, grandissant entre Dirty Dancing et Rocky , berçés par Overkill de Motorhead, vont faire des choix, hors champ des adultes, pour ce qui leur semble juste à ce moment-là, mais qui les accompagnera dans leurs vies futures.

Nous sommes construits de la somme de nos choix et de ceux que nous n'avons pas su faire… Il faut assumer les adultes que nous sommes devenus et pour cela parfois nous confronter au passé. Benoît Minville nous invite à suivre ce parcours quasi initiatique du passage de l'enfance à l'âge adulte des 4 compères liés par une amitié qui reste indéfectible, malgré le temps passé, jusqu'à ce que l'équilibre fragile dans lequel ils vivaient n'explose. Captain Vlad a viré Dark Vlador, Rom voit son ex-amour de jeunesse épanouie au creux des bras de son petit frère… Cédric, toujours aussi bizarre est devenu l'ombre de Vlad.

Si une BO devait accompagner ce récit noir d'une vie rurale où la jeunesse a fuit, où le désoeuvrement est roi où le business illégal a permis la survie de quelques emplois, on entendrait certainement : Starway to Heaven, Smoke on the water et Higway to Hell à l'acmé de la narration.

On n'imagine pas l'issue de ce superbe roman noir, la tension monte et vous éperonne au fil de la lecture. Je n'ai pas décroché et l'ai dévoré en deux petites journées…. Je vous le conseille donc vivement et comme Benoît Minville vous y invite, le livre s'y prête : Rock'n'read !
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