Je ne fais que passer

Joie pour moi d'avoir trouvé à la bibliothèque cet album rare au titre prémonitoire qui prend sens aujourd'hui, près d'un an après la mort de Miss.Tic, figure parisienne du Street art connue pour ses silhouettes de femmes brunes, sexy et poétiques graffées au pochoir sur les murs de la capitale accompagnées de courts textes que l'on peut qualifier de mots-slogan (par exemple : Des murmures impatients prennent la parole sur la voie publique).

En 1996, Miss.Tic a écrit sur un mur rue de la Chine dans le 20ème arrondissement "Je ne fais que passer" mais on pourrait tous et toutes le dire. Cela me fait surtout penser que ses pochoirs littéraires sont éphémères puisqu'ils s'évanouissent dans la ville au fil des démolitions.
Heureusement Jean-Marie Lerat a fixé son oeuvre pour qu'elle nous reste en mémoire grâce aux superbes photographies en couleur qu'il propose dans cet album des années 1980 et 1990.
On voit que la rue est une galerie grandeur nature pour celle qui commence à imprimer son art en 1985 dans les rues de la Butte-Montmartre où elle a grandi mais aussi dans celles de Ménilmontant, du Marais et de la Butte-aux-Cailles.

Quelques proches témoignent dans cet album de leur amour pour les traces que Miss.Tic laisse. Ces textes ne m'ont pas vraiment touchée, je préfère ses jeux de mots à elle, éternelle amoureuse et rebelle.


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