Soyons honnête : notre belle-mère est rarement notre chouchoute de la famille (euphémisme). L'affaire est susceptible de se corser en cas d'union mixte ; les risques d'intolérance et d'incompréhension mutuelles sont accrus, a fortiori si la dame a reçu une éducation traditionnelle et/ou dominée par la religion.
Voici quelques sujets de tension entre Madame Larabi, d'origine algérienne, et Céline, la compagne de son fils : religion, look, cuisine, éducation. Et comme partout, on peut faire confiance à l'homme pour ne pas prendre parti, pas question pour le grand garçon de heurter sa maman...
Peu de pages, grands dessins aux traits épais, c'est vite lu. Un petit album finalement intéressant, à la fois amusant et criant de vérité quelle que soit l'origine de votre propre belle-mère, moins superficiel que je le craignais au début.
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Mehdi et moi vivions ensemble depuis deux ans lorsqu'elle me proposa de venir passer un week-end chez elle. Je pensais que pour m'accepter, elle me tendait une grande perche. Mon illusion tomba lorsqu'elle me montra que j'allais dormir dans sa chambre à elle. Une fois de plus, ma belle-mère me rappelait que je ne serais pas la femme de Mehdi tant que nous n'étions pas mariés.
Lorsque ma belle-mère est invitée à manger chez moi, elle n'a jamais faim. Chacun se sert une assiette, mais pas elle. Elle préfère picorer des olives, des cacahuètes et du pain. Ca fait toujours de la peine à Mehdi de voir sa maman qui ne mange pas bien... alors il se lève et lui prépare un deuxième repas qu'elle dévore avec appétit, sans dissimuler sa joie.
Mehdi me dit que de toute manière il s'en fiche... que sa femme c'est moi... mais qu'il n'osera jamais faire de peine à sa maman. C'est ainsi que j'ai remarqué que mon homme était resté un peu enfant.