Encre sympathique

C'est le deuxième roman de Patrick Modiano que je lis, après "Dora Bruder" qui m'avait déjà laissé perplexe. "Encre sympathique" m'a ennuyé et je l'ai terminé en rage de n'avoir rien compris et de n'y avoir trouvé aucun intérêt. Je ne saisis pas un propos de cet auteur lorsqu'il se met à parler. le même mécanisme s'empare de moi quand je tente de le lire. Que Modiano soit Prix Nobel de littérature m'interroge sur mes capacités de lecteur averti. Je devrais suivre à nouveau des cours à la fac.

Le sixième roman de Patrick Modiano que je me suis efforcé de lire et le sixième roman qui m'a prodigieusement ennuyé. Si j'insiste, c'est que la brièveté de ces écrits n'exige pas de moi d'efforts démesurés.
Un de ses laudateurs pourrait-il m'expliquer l'intérêt qu'il éprouve à suivre les narrateurs des différents romans dans leur quête de souvenirs qui conduisent à la reconstitution de puzzles qui m'indiffèrent chaque fois davantage. Qu'un écrivain comme Modiano soit couronné par le Prix Nobel de littérature et donc placé au même rang qu'un Steinbeck me laisse pantois.

Je dois me rendre à l'évidence, malgré son incontestable talent, Patrick Modiano m'ennuie.

Décidément, je n'accroche pas ...
Ce serait l'histoire d'un Modiano jeune qui aurait fait un travail d'étudiant dans une agence de détective privé dont le boss lui donnerait à suivre un dossier déjà considéré comme classé et portant sur la disparition d'une femme.
De tergiversations en supputations et en rencontres que seule la littérature peut attribuer au hasard, nous voilà brinquebalés au fil du temps et des lieux jusqu'à une Rome bizarre où l'on se demande si cette quête était réelle ou juste un prétexte à mettre en scène des personnages que Modiano avait au fond de ses tiroirs et dont il ne savait que faire.
Se lit vite et bof ....

A la recherche de Noëlle Lefebvre aurait pu être le sous titre de ce roman. J'ai eu l'impression d'attendre le démarrage de l'histoire pendant tout le livre, dans cette pseudo enquête molle que mène le narrateur, lui même peu convaincu de sa recherche, et dont par ailleurs on ne sait rien.
A la page 110, on change. Plus de narrateur, mais le point de vue d'une femme à Rome sur les derniers chapitres.
Le premier roman de P Modiano que je lis. Pas sûr que je retente.

Modiano écrit toujours le même livre a-t-on dit. Cette thèse me paraît correcte, dès lors qu'on ajoute que certaines variations sont chavirantes, d'autres plaisantes, et, malheureusement d'autres encore d'une faiblesse crasse. L'encre sympatique est quant à elle la caricacture d'un Modiano. Une variation dispensable.

Décidément je n'ai pas de chance avec les Nobel de Littérature. Parti depuis le denier en date (2021), j'arrive donc à Modiano après avec bien lutté avec Svetlana Alexievitch et sa "littérature documentaire" et après avoir lu des livres vraiment pénibles ou sans histoire. J'avais donc soif de lire mon premier Modiano, sans doute l'un des plus grands écrivains français contemporains avec plusieurs prix. Je viens de finir ce court livre et je suis désabusé : une chronologie foutraque, des protagonistes changeant de nom, une histoire sans éclat, c'est banal, et c'est pas très évident à lire. Déception. Bon, je pense avoir compris le titre du livre et l'avancée dans le livre, mais cela ne tient pas du génie. Comme Handke, j'ai dû mal choisir... Que restera-t-il de ce livre dans ma vie ? Je l'oublierais, comme c'est de bon aloi vu la thématique en filigrane.