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3,77

sur 459 notes
Rien que le titre est beau...un roman fort sur les bords du lac d'Annecy tout en nostalgie et pudeur. J'aime cet écrivain immense qui emmène avec lui à chaque livre en nous prenant doucement par la main
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Il s'agit de mon premier Modiano. J'ai trouvé très intéressante sa manière de traiter ses personnages, leurs identités et leurs objectifs, de manière très énigmatique et incomplète. le revers de la médaille en est que j'ai eu de vraies difficultés à m'attacher et à m'identifier au trio de vingtenaires animant le roman.

Malgré un gros volume de descriptions dont je ne suis pas forcément adepte, j'ai adoré le Annecy peint par Modiano, me donnant même la nostalgie d'une ambiance 30 glorieuses que je n'ai pas connu.
Enfin, j'ai été très sensible à l'atmosphère mélancolique de ce Villa Triste.
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Un roman écrit comme on peint une toile, par petites touches de couleurs, des personnages aux contours un peu flous et une atmosphère qui prévaut sur l'histoire. Un village dans les années soixante et des personnages en fuite. du Modiano pur jus, même s'il m'a manqué un petit quelque chose pour accrocher autant que sur certains de ses autres romans.
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Un jeune homme de 18 ans se faisant passer pour le « comte Victor Chmara » se terre dans une petite ville d'eau savoyarde à la frontière avec la Suisse. Nous sommes au début des années soixante, la Guerre d'Algérie n'est pas terminée, et le narrateur, juif apatride, ressent la sourde angoisse d'être emmené par la police. Là-bas il traîne entre les halls des palaces cosmopolites, le salon de sa pension de famille, les parcs et les terrasses des cafés, où il puise une certaine sérénité dans son insignifiant anonymat. Jusqu'au jour où il fait la connaissance d'un duo aussi fascinant qu'étrange, la jeune Yvonne Jacquet, actrice en herbe, et son ami le docteur René Meinthe, un peu plus âgé. Il devient vite l'amant de la première tandis que le deuxième l'intrigue par ses activités récurrentes à Genève, dont il ne parle jamais. de quoi alimenter les rêveries immobiles mais violentes d'un coeur de 18 ans, assoiffé d'enracinement.

Difficile de rendre compte d'un roman de Modiano, à l'écriture tellement impressionniste et subtile. Dans mon esprit, elle se confond avec les brumes roses et bleues accrochées aux montagnes du golfe ligure que mon avion survolait. Il faut s'appeler Galéa et connaître son Modiano par coeur pour se le permettre (je vous renvoie à son magnifique billet sur « Villa triste »).

J'ai aimé… la narration décousue d'un narrateur qui arrache des bribes de souvenirs d'un été qui a eu lieu douze ans auparavant. On retrouve la marque de fabrique de Modiano, cette litanie des noms propres semés au vent, dont la musicalité désuète recrée un monde parti en fumée : le Sporting, le Windsor, l'Hermitage, la pension des Tilleuls, la coupe d'élégance Hooligant, le cinéaste Rolf Madéja (tous totalement inventés, et tous aussi fascinants que de vrais souvenirs)…

J'ai accepté, comme le narrateur, de ne faire que subodorer les activités louches du Dr Meinthe et du mystérieux Henri Kustiker, dont seule la voix parvient à Victor à travers une ligne téléphonique embrouillée. de même que le destin du père d'Yvonne reste obscur, malgré les efforts de Victor pour soulever le voile qui lui cache de grandes parties de la vie de son aimée, tandis que l'on sait que celui de René est mort en héros de la Résistance. L'Occupation est un « trou noir » de ce roman, comme la Guerre d'Algérie est un tabou. Au milieu de tous ces non-dits, la visite à l'oncle d'Yvonne acquiert un relief saisissant dans son petit meublé, justement grâce à la grande économie de moyens dont use l'auteur. du coup l'effet qu'il cause à Victor est presque disproportionné par rapport à la réalité.

J'ai goûté la fin en mode « tombé du rideau » d'une Yvonne qui s'envole… et d'un Victor qui reste sur le carreau. J'ai trouvé que l'ensemble relevait du roman d'apprentissage. Donc je me permets de contredire le titre, en trouvant que cette histoire est plus nostalgique que triste, finalement. (Seul le chien Oswald étant vraiment triste). Tous se mentent – j'allais dire meinthe – dans cette histoire, et seul le temps permet de faire tomber les illusions.

Modiano : une lecture qui prend plaisir à la lenteur, aux images mentales associées à des odeurs et des sons, au grappillage d'informations minuscules, dont le seul sens semble être d'avoir été arrachées à l'oubli et valorisées en tant que telles par le narrateur (et par le lecteur s'il est conquis par cette quête du passé – ce qui est mon cas).
Lien : https://ellettres.wordpress...
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Après 12 ans, un homme retourne en Haute Savoie dans la ville de A…, où il séjourna en été 1962, à 18 ans. Encore « hanté » par les longues promenades, les décors de palace et les personnages extravagants qu'il avait rencontrés pendant son séjour, celui qui se faisait appeler Comte Victor Chmara parcourt ces lieux avec une douloureuse nostalgie nous plongeant dans l'ambiance épaisse et mystérieuse des réalités historiques et des non-dits qui s'y cachent. Ce livre m'a emmenée dans un univers parallèle, ou le passé semble lentement couler tel un épais magma. J'ai adoré
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