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3,77

sur 459 notes
Après avoir terminé la trilogie des débuts (j'ai parcouru Les boulevards de ceinture en accéléré, tant j'avais l'impression de relire les deux premiers opus), s'ouvre à moi l'Univers Modiano.

J'ai retrouvé ce qui fait le charme de l'écriture de Modiano : la Savoie, des personnages sans passé et au présent flou, des noms de rues.

Mais aussi quelques éléments de la trilogie : la présence du père, ici comme un souvenir ; le nom et le passé du narrateur inventés ; la guerre d'Algérie à la porte et qui entre avec effraction pour repartir aussi vite.

J'ai aimé le nom du docteur Meinthe, à la fois Menthe et Mint. J'ai aimé trouvé des touches de vert tout au long du texte.

Quelques citations :

Plus tard, je me marcherai à travers cette ville et elle me paraîtra aussi absente qu'aujourd'hui. Je me perdrai dans le dédale des rues, à la recherche de votre ombre. Jusqu'à me confondre avec elle.

Il y a des êtres mystérieux – toujours les mêmes – qui se tiennent en sentinelles à chaque carrefour de votre vie.

Ce qui nous rend la disparition d'un être plus sensible, ce sont les mots de passe qui existaient entre lui et nous et qui soudain deviennent inutiles et vides.

L'image que je retiendrai :

Celle du chien de l'actrice Yvonne, qui promène lui aussi sa tristesse.
Lien : https://alexmotamots.fr/vill..
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» Un de mes élèves en cours particulier a eu la malchance de se voir prescrire ce pensum et du coup ,il m'a fallu le lire. Quel ennui !Le milieu décrit ne m'intéresse pas , les personnages sont fades et l'action poussive . La prose de Modiano n'est pas désagréable à lire , loin de là , mais sitôt lu sitôt oublié.
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J'ai choisi ce petite roman de 200 pages sur un argument bien mince : L'action de ce livre se passe dans la ville où j'habite depuis 3 ans. Passée la découverte de lieux où je passe pratiquement tous les jours (rue d'Albigny, rue du Parmelan, Veyrier du Lac...) , je dois dire m'être un peu ennuyée : Victor, le personnage principal, est intéressant et bien dessiné (un jeune homme de 18 ans qui n'a pas de racines et se cherche un point de chute) : il a quitté Paris et rencontre deux autres jeunes gens un peu plus âgés que lui, le temps d'un été. Par contre les deux autres personnages , Yvonne et René m'ont paru plus tenir du stéréotype ....
Bref , 1963, le temps de l'été de ces dix huit ans, Victor enchaîne les fêtes, l'alcool coule à flot, il se croit amoureux ... bien mince tout cela. le fait de revenir dix ans après apporte une touche de tristesse (le titre du livre est en phase avec l'histoire)
En conclusion : pas déplaisant mais un livre qui ne me restera pas en mémoire longtemps.
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Des personnages étranges, voire louches, aux desseins mystérieux pour le lecteur et peut-être aussi pour eux-mêmes; comme toujours chez Modiano l'abondance des noms de lieux et de personnages, au lieu de donner de la précision, souligne le flou général. Comme toujours aussi les personnages centraux, qui forment un trio, n'ont pas de destinée très claire, sauf pour l'un d'entre eux, dont on connaît le sort mais pas vraiment les raisons qui l'ont entraîné.

Ce roman a le charme des romans de Modiano, il esquisse une intrigue dont on n'a pas le dénouement, mais sans que cela entraîne aucune frustration, bien au contraire. La guerre d'Algérie supplante l'Occupation en arrière-plan (quoique la Seconde Guerre ne soit pas absente à travers le personnage du père du médecin), mais n'est pas moins oppressante.

Deux originalités pour moi (je précise que je n'ai pas encore lu tous les romans de l'auteur!):
- avec la scène du concours d'élégance on n'est pas loin de la satire sociale;
- la rencontre avec l'oncle d'Yvonne, à la fois banale et poignante, sonne particulièrement juste concernant un personnage loin des déclassés, des personnages interlopes et autres trafiquants de tous ordres qui hantent l'oeuvre modianesque.
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Excellent roman, dans la lignée des boulevards de ceinture dont il constitue vaguement la suite. le narrateur, toujours en fuite d'on ne sait trop quoi, retrouve des traces de son père évanescent dans une villégiature annécienne teintée de couleurs sépia. C'est toujours magnifiquement écrit, avec une incroyable simplicité de style qui produit de la beauté à chaque page. Nostalgie de ce qui a été et n'est plus, de la jeunesse enfuie, des virages que l'on n'a pas su prendre, tout cela n'a jamais été si finement et élégamment dépeint que chez Modiano. Un écrivain de chevet, vraiment.
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Mon premier contact avec Modiano : au départ, on ne sait pas trop où l'auteur veut nous emmener. Les premiers chapitres sont très descriptifs, un peu longs... Malgré tout, cette langueur est nécessaire pour installer l'intrigue, comme si l'écriture allait au rythme des personnages... La deuxième moitié est plus dense et selon moi plus pertinente ! Elle l'est tellement qu'à la fin de Villa triste, j'aurais aimé en lire plus !
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Mes quelques jours aux Tilleuls m'ont convaincue que plus rien ne sera jamais comme avant.
J'y ai fait la plus belle des rencontres !
Emerveillement incessant !
Ce livre ne me quittera plus.
Je m'y replongerai, c'est certain, seule ou à deux... :-)
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Villa triste/Patrick Modiano/Prix Nobel de littérature 2014
Ah ! Si le temps pouvait suspendre son vol !
Ce roman paru en 1975 a obtenu le Prix des Libraires 1976.
Un homme de trente ans se remémore ses dix-huit ans et les événements qui ont accompagné son errance fortunée le long des rives du lac d'Annecy dans le début des années 60.
Comte Victor Chmara et le nom qu'il s'était alors donné, lui qui se dit apatride et semble dissimuler bien des éléments de sa vie. Il fait la rencontre d'une jolie fille qui se dit actrice, Yvonne, et de son mentor, le Dr Meinthe.
Victor et Yvonne deviennent vite amants mais la suite ne va pas se dérouler comme Victor le voudrait.
Ce roman presqu'initiatique, offre une peinture saisissante d'une aristocratie surannée en villégiature sur les bords du lac. Une galerie de portraits étonnante.
Et tout ce petit monde excentrique au possible évolue dans une ambiance de mystère, de secret et de mensonge. Victor lui-même s'invente une vie et se montre attentif, prévenant, délicat et passionné pour séduire.
Cette ambiance se teinte aussi d'une certaine nostalgie pour décrire l'amitié, l'amour et la trahison tandis que l'on se promène avec Victor sur les bords du lac à la découverte de lieux mythiques.
L'écriture subtile et élégante de Patrick Modiano comme dans ses autres romans a vite fait de séduire même si ce n'est pas l'action qui vous tiendra en haleine. C'est plutôt un roman contemplatif et un retour vers le temps passé. C'est aussi le roman du non dit, ce qui jusqu'à la dernière ligne vous laisse supposer tout les possibles.
« Sa peau avait pris une teinte opaline. L'ombre d'une feuille venait tatouer son épaule. Parfois elle s'abattait sur son visage et l'on eût dit qu'elle portait un loup. L'ombre descendait et lui bâillonnait la bouche. »
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Rien que pour le titre ! "Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier" ... Quel trouveur de titre ce Modiano !
On oublie souvent qu'un bon roman commence aussi par un titre, qu'il s'agit parfois d'élucider ... « Souvenirs dormants » ...
Au fait, "La Ville dont le prince était un enfant" ... Il existe vraiment ce livre M. Modiano ?
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J'ai beaucoup aimé ce livre qui est bizarre parce que........il n'y rien qui se passe......et pourtant ça m'a plu. Peut-être c'était le style? Je ne sais pas mais je pourrais facilement le relire.
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