Toupoil, tome 5 : La nuit des blaireaux

Ma première surprise en découvrant cet album est qu'il date de 2022. Quand on regarde aussi bien la couverture que quelques pages, le graphisme semble d'une autre époque. On voit les traces de règles pour faire les cadres, une certaine imprécision dans les dessins et les marques de la mise en couleur. Un amateurisme assez maîtriser puisque Serge Monfort est à son cinquième album et travaille déjà sur un sixième. Une façon pour lui de mettre sa passion pour les animaux et la nature dans un support accessible à tous. Même si au premier regard, il cible majoritairement les enfants. le héros de la série est un chien vagabond roux du nom de Toupoil. Il voyage selon les aventures qu'il vit. Après une rencontre avec des loups, il sympathise avec des blaireaux. Drôles d'animaux puisqu'ils vivent avec un cycle inverse au sien. En plus, il aime les graines, les fruits, les vers de terre et même les grenouilles mortes. Lui préfère le petit gibier qu'il peut chasser en toute liberté. Cet espace vert semble vraiment paisible et agréable. Mais voilà que les humains souhaitent construire une éco-cité et avec un label qui certifie le respect de la nature. Ces hommes prêts à tout pour réaliser des immeubles un peu partout qu'importe les conséquences. Les impacts sur la biodiversité ne sont guères prix en compte. Toupoil et son ami, le corbeau, Volnoir vont sauver une adorable famille de blaireaux et d'autres bestioles qui n'ont plus de territoire. Maintenant ils seront protégés sur une zone délimitée par les Hommes. Une jolie fable qui se lit simplement et facilement. D'un côté les animaux sauvages et de l'autre les êtres humains par conséquent la cohabitation ne peut guère se faire sans heurt. Rapidement, le scénariste aborde comment sont attrapés les blaireaux. de nombreuses associations luttent pour ces pratiques jugées très violentes. D'ailleurs, pour en savoir plus sur ces animaux, un dossier de 5 pages se trouvent à la fin. Ces animaux n'auront plus de secret pour vous. Aucun doute que les enfants ne verront plus les espaces verts du même regard. Ils poseront plus de questions aux adultes pour changer le rapport au vivant.
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