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3,21

sur 67 notes
C'est toujours un plaisir de lire Mordillat. On retrouve ses personnages déchirés par la vie et par ceux qui appartiennent aux hautes sphères économiques. Ça morfle , ça lutte, ça baise, ça vit. Ça a le goût de la terre, du combat et des larmes. Ce roman n'y échappe pas : histoire de familles, histoire de foyers, histoire d'amour, histoire politique. Tout est politique chez Mordillat : les corps, la vie, les choix. Et c'est pour ça que c'est toujours un régal !
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A partir d'un titre emprunté à Henry James, Mordillat trace l'histoire ( ou devrais-je dire la galère ?) de Jennie, élevée par une mère- Olga- qui ne veut pas lui parler de son père... Jennie qui prend à charge, d'abord sa demi-soeur, fille de Mike et Olga, puis Hakim et Saïda, enfants de Slimane, successeur de Mike, après le décès accidentel de ce dernier...
Jennie n'a que 16 ans quand Olga et Slimane meurent dans un accident de voiture. Les enfants, dont Jennie, se retrouvent en foyer ou famille d'accueil, séparés.
Quand, à 20 ans, Jennie sort du foyer, on sait déjà que la suite ne sera pas facile.Elle rencontre Quincy, jeune acteur ( intérimaire du spectacle !) dont la mère a fini par se suicider, lasse d'être harcelée par un employeur - profiteur. Cette rencontre est déterminante...
Mordillat est un maître du roman noir, il pénètre là jusqu'au coeur de la désespérance, génératrice de folie. Son écriture, qui se concentre sur le seul exposé des faits ressemble à une analyse clinicienne et on ressort de ce roman avec un froid dans le dos qui est bien pire que celui qu'on peut éprouver à la "lecture" d'un film d'épouvante .
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Au bout des pistes de Roissy, dans une maison pas finie (le sera-t-elle un jour ?), sur un terrain à l'allure de décharge, Quel destin ? C'est la maison de ennie. Jennie, 13 ans, ne connait même pas le nom de son père. Elle adore sa demi-soeur, née de son nouveau beau-père Mike. Mike qui commence à la reluquer comme une proie sexuelle au grand déni de sa mère quand elle lui en parle. Mike meurt à ses 40 ans, sous les coups d'un défi débile. Après, sa mère recommence sa vie avec un autre beau-père que Jennie apprécie beaucoup plus que le précédent. Un petit frère une petite soeur naissent. Jennie continue à faire la grande soeur-maman (ou le contraire). Et pour poursuivre le drame, aux 17 ans de Jennie, sa mère et son nouveau-beau père décèdent. Les enfants sont séparés par les services sociaux, ce que redoutait Jennie. le temps passe, Jennie qui a survécu de foyers en petits boulots, a 23 ans. Commence alors son acte de vengeance auprès de tous ceux et celles qui l'ont trahie quand elle avait 17 ans.
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Cette histoire d'amour fraternel et de vengeance bénéficie de la belle écriture de Mordillat. Elle pâtit par contre de sa vision de la société influencée par son engagement politique.
Le voyage initiatique de Jennie est incomplet du fait de la césure entre son adolescence jusqu'à seize ans et la jeune adulte de 23 ans. Que s'est-il passé pendant ses années qui explique la construction du caractère et de la personnalité de Jennie ? Quelques retours en arrière ne suffisent pas à l'expliquer.
Ce roman m'a laissé une impression de malaise et d'incomplétude.
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Cela fait bien longtemps que je n'ai pas lu un livre qui m'ait tant déplu. le sujet, pourtant, avait tout pour me combler : une histoire de famille, des enfants séparés, la rencontre amoureuse, etc.

Hélas, le traitement de l'intrigue n'a pas suivi. Des clichés, de la vulgarité, des situations scabreuses, des rebondissements toujours plus dramatiques et pas très crédibles - rien ne nous est épargné ! le tout sur fond d'une pseudo-critique sociale qui justifierait certains des passages à l'acte des personnages.

Jennie, l'héroïne du roman, aurait pu susciter de l'empathie compte-tenu des multiples ruptures et désagréables rencontres que lui fait vivre l'auteur. Son désir de faire famille, de réunir une fratrie éclatée, de réaliser le projet de sa mère (tous à Étretat), tout cela aurait du faire émerger adhésion et émotion. Au lieu de ça, les dialogues et les situations réussissent presque à nous faire ressentir de l'aversion pour la jeune femme. Grosse déception, donc.

Ou alors je n'ai pas compris la finesse du propos, ce qui est aussi possible.
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Ce que savait Jennie est une histoire triste et sans espoir, dépressifs s'abstenir ! le lecteur suit 10 ans de la vie de Jennie, le récit commence par la fête d'anniversaire de son beau-père, jour d'un drame et jour où la vie de Jennie va commencer à basculer… Jusqu'au deuxième drame de sa vie. (ATTENTION SPOIL). Devenue orpheline Jennie va tout faire pour rester avec ses frères et ses soeurs, sa maturité trop précoce lui fera d'avantage de mal que de bien car bien consciente du système elle réalise que le bonheur tant voulu restera inaccessible pour elle. Patiente, elle attendra sa majorité pour tenter de réunir sa fratrie et réaliser le rêve de sa défunte mère, aller voire la mère à Etretat. C'est un roman qui se lit facilement et rapidement, il y a de longues ellipses temporelles et l'auteur va à l'essentiel sans fioriture. le ton employé ou le fait que le roman soit court ne m'a pas permis de ressentir d'empathie pour Jennie, je me suis dit qu'elle les accumulait mais je suis restée froide.
Lien : http://jailu.vefblog.net/Ce_..
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Un roman fort et plutôt déroutant à la fin que je n'aurais pas imaginé et qui au final rend ce livre décevant.
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Ce livre nous dévoile 10 ans de la vie de Jennie (à qui je rend sa majuscule). En 220 pages, cela peut paraître assez peu et pourtant cet ouvrage est riche, dense, cru, il fleure bon cette chienne de vie.
Et oui car l'existence pour Jennie n'est pas vraiment un long fleuve tranquille (sinon pourquoi écrire dessus ? on pourrait presque alors se poser la question, mais là n'est pas le propos).
Plus qu'une grande soeur, Jennie est une incarnation de l'instinct maternel envers ses trois enfants en bas âge dont d'ailleurs elle avait l'habitude de s'occuper durant les absences de leur mère. Ce n'est pourtant pas si évident quand on n'a que 16 ans, un petit ami, une vie d'adolescente vaille que vaille, tant de découvertes à faire pour se construire… Et même les années qui vont passer ne changeront pas cet état d'esprit. C'est que Jennie aime aller jusqu'au bout des choses, surtout quand elles sont aussi essentielles.

Jennie est une sauvageonne, qui ne se laisse pas facilement approcher, qui ne laisse pas indifférent pour peu que l'on ait encore un peu de compassion pour autrui.

Portrait d'une jeune fille pas comme les autres, ce livre est aussi une description sans compromis de notre société actuelle qui est dure, cruelle, injuste et ne laisse pas de place aux plus faibles. qui manque de tout, mais aussi et surtout de l'essentiel (pas forcément matériel, mais avec des sentiments).

Ce livre m'a touché, mais en même temps, je m'en suis protégée donc j'imagine que je suis passée à côté de certains petits messages que voulait faire passer son auteur. Trop de violence, trop sentiments durs et pas assez d'amour… J'ai dressé mon drapeau blanc et j'ai rendu les armes sans pour autant quitter mon nid douillet. Pas envie d'être blessée de nouveau donc…

Et la tendresse bordel !!!! Voilà qui résumerait bien ce roman social où on a un formidable personnage féminin qui n'abandonne jamais.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Jennie grandit dans un univers compliqué, avec sa mère et ses demi-frères et soeurs, accumulant les deuils et les galères... Elle aime de tout son coeur ses petits frères et soeurs et veut coûte que coûte les emmener voir la mer à Etretat. Sur sa route, elle rencontre Qunicy et ils lient leurs destins l'un à l'autre...
Un roman assez bref, mais terriblement noir et qui m'a mise parfois mal à l'aise. On en retire pas vraiment de leçon de cette misère qui devient un peu pénible à la longue. Sans doute ce genre de lecture peut plaire à des adolescents en mal d'histoires tristes.
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Gérard Mordillat, excellent spécialiste du roman sur la lutte pour la sauvegarde de l'entreprise, dresse ici un portrait sociologique d'une adolescente désoeuvrée qui va grandir avec les difficultés et les traumatismes liés à son milieu social. Jeune femme, elle va se battre pour sauver ce qui lui reste d'amour, une fratrie recomposée puis décomposée.
« Ce que savait Jennie » n'est pas son meilleur roman mais Gérard Mordillat est un des rares auteurs qui me fait pleurer par la force de ses textes.

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