Voici deux histoires intimement liées au monde de la musique classique est plus particulièrement à Vivaldi est au violoncelle.
Tout d'abord on découvre la jeune virtuose Lionella, qui cherche l'inspiration est la musique qu'elle interprétera pour le concours Arpège.
Et ensuite on fait la connaissance d'Ada jeune, jeune orpheline vivant à l'Ospedale della Pièta à Vensise. On y découvre sa vie qui a pour seul occupation le violoncelle sous la coupe du prêtre Don Vivaldi qui sublime son oeuvre grâce à ces jeunes orphelines.
Deux destins musicaux séparés par quelques siècles, qu'un heureux hasard vont se rapprochés.
Joli plume.
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Cette lecture ne m'a pas convaincue ni guère transportée malgré les allers-retours entre la Belgique et Venise. Même si la deuxième moitié du roman, surtout au XVIII siècle au coeur de la Sérenissime, a été plus fluide, moins lambinante, je ne peux malheureusement pas communiquer d'enthousiasme franc. Il m'a manqué un allant, une énergie, un emportement auquel pourtant on aurait pu s'attendre avec Vivaldi et Venise…La construction narrative est parfois rapide, facile, aux ressorts si attendus ; l'écriture est terriblement classique et provoque le désintérêt. le rythme survole et bâcle un peu trop à mon goût l'amorce et la présentation de notre musicienne dont je n'ai dès lors pas su apprécier sa passion pour la musique ni pour son instrument alors même que l'amour du violoncelle est au coeur du roman et en guide les aventures…
Il n'en reste pas moins que ce premier roman est bien documenté et grâce à la Sonate d'Ada j'ai beaucoup appris sur Vivaldi et Venise. J'ai été d'avantage intéressée par Kevin, compagnon de jeux, amoureux éconduit et secret que par l'héroïne. Sa solitude et son silence au coeur d'une famille monoparentale rudoyée et rude ; sa sensibilité moquée laquelle marque sa différence qu'il ne défend ni ne rabroue. Il reste qui il est ; et jour après jour, dans l'observation d'un monde en mutation, il tisse son chemin sans nourrir de rêves inaccessibles. Son désir amoureux pour Lionella suffit à l'enrichir et lui donne accès au Beau, au voyage et à l'esthétisme que son quotidien ne lui offre guère. Avec ce personnage, l'auteure écrit un parallèle intelligent entre une ville ouvrière qui se meurt et une ville d'art magique lesquelles ont en commun un peuple qui a fui un pays pour rejoindre une terre de travail. C'est très certainement ce que je garderai de cette lecture : un hommage judicieux et tout en finesse aux immigrés italiens venus nombreux faire la vie et la splendeur des exploitations industrielles d'une ville belge et comme il est joli alors ce retour aux sources à la fin du roman. Avec encore une fois la musique en vecteur, en viaduc, au-delà du temps et de l'espace, pour réunir les coeurs, les âmes, les histoires et donner du sens aux orientations des destins.
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J'ai beaucoup aimé ce joli roman. Etant musicienne amateur et fan de musique baroque, j'ai pu facilement me projeter dans cette histoire.
J'ai été touchée par la vie, au 18ème siècle, des orphelines de l'Ospedale Della Pietà, mise en lumière par le journal d'Ada. Non seulement leur début dans la vie est dramatique. Mais de plus, après les années d'efforts pour maîtriser leur instrument et émouvoir ceux qui les entendent, elles doivent, dès qu'elles perdent leur virginité, mariées ou non, renoncer à l'abri de l'hospice et abandonner la pratique de la musique. Double peine !
En outre, malgré leur talent et leur sensibilité, elles resteront à jamais anonymes, étant femmes et se produisant dissimulées derrière des grilles. Triple peine !
L'écriture est sensible, juste et agréable. L'évocation du son voluptueux des violoncelles m'a donné la chair de poule, et celle de l'oubli de soi des deux musiciennes, lorsqu'elles jouent devant un public, m'a semblé refléter ce qu'on ressent lorsqu'on voit sur scène un artiste totalement engagé dans son art.
Tout ces aspects musicaux m'ont enchantée.
Même si les histoires d'amour de nos deux héroïnes m'ont semblé un peu plus convenues, mon côté fleur-bleue me fait espérer que tout finira bien pour Lionella et Kevin.
Un ravissant moment de lecture.
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Un bien joli récit, où une jeune virtuose Lionelle, va découvrir et nous faire vivre la vie des orphelines à l'Ospédale della Piéta à Venise du temps de Vivaldi, en particulier la vie d'Ada, jeune fille romantique qui découvre le Carnaval et la vie hors les murs. L'auteur nous montre de belles amitiés, dépeint la passion du violoncelle qui lie ces deux jeunes filles, mais aussi la vie sans paillette à Seraing en Belgique.
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Livre cadeau que je n'aurais sans doute pas acheté, mais que j'ai pris plaisir à lire. Ce roman (un peu à l'eau de rose) nous entraîne à Venise, au XVIIIe siècle, dans l'univers d'un pensionnat recueillant des jeunes filles abandonnées à la naissance par leurs parents et vouées à honorer Dieu par le chants et la musique. L'une d'elle, Ada, est encouragée dans son art par vivaldi. On suit son histoire à travers le journal intime qu'elle a laissé. Journal retrouvé avec une partition révélant peut-être une oeuvre inconnue du célèbre compositeur baroque. Une fin pleine d'émotion qui rend un bel hommage aux pensionnaires anonymes de l'Ospedale della Pietà.
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