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Pascal Rabaté (Illustrateur)
EAN : 9782754803144
104 pages
Futuropolis (27/08/2009)
3.65/5   23 notes
Résumé :
Quand Pascal Rabaté décide d'illustrer le texte du dernier spectacle de François Morel, il y a comme une forme d'évidence. Il faut dire que ces deux auteurs partagent le même goût de la chronique familiale, observant avec malice, mais sans moquerie, les gens ordinaires. À travers les cartes postales que s'envoient consciencieusement les Rouchon et les Brochon de leurs vacances, se tisse une vie qui se rêve idéale mais où se dévoile, entre les lignes, tous les rituel... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Nous avons tous le souvenir de ce moment de vacances réservé à l'écriture de cartes postales. Choix de la carte la plus appropriée pour son destinataire, choix des mots aussi. En quelques lignes, résumer nos meilleures impressions de voyage (les lieux visités, la gastronomie, l'hôtel, la météo,...) et puis terminer en renouvelant nos sentiments affectueux, dans une écriture souvent de plus en plus rétrécie et inclinée, faute de place.

Remplacée par les nouvelles technologies et les réseaux sociaux, l'écriture des cartes postales a aujourd'hui presque disparue.
Sans le déplorer vraiment, mais avec une certaine nostalgie, un humour tendre et caustique, François Morel réhabilite le charme devenu désuet des cartes postales.
Bien des choses, ce sont tous les voyages au travers du monde que font d'un côté Madeleine et Roger Rouchon et de l'autre Janine et Robert Brochon, toutes les cartes postales qu'ils s'adressent les uns aux autres, eux qui sont voisins et amis dans la vie quotidienne.
Au travers de leurs impressions de voyage, plus que la singularité d'un pays ou d'une ville visités, nous découvrons celle de couples âgés qui, sous leurs failles, leurs secrètes désillusions, partagent un bonheur simple. Dans des cartes postales aux propos souvent naïfs, décalés mais chargés d'humour, François Morel fait le portrait tendre et pudique de deux couples qui ne sont pas loin de nous ressembler un peu. Leurs cartes postales nourrissent le souvenir de nos voyages, de nos impressions passées.

De ce livre, je regrette un peu que Madeleine et Roger puis Janine et Robert soient rentrés trop vite à la maison, de n'avoir pas pu découvrir un peu plus de leurs impressions de Majorque, de Trieste, Séville, La Baule, Saint-Malo, Biarritz ou encore Athènes, toutes les villes figurant dans leur liste de « rêves d'ailleurs » en fin de livre.
Je garde malgré cela un sentiment tendre et amusé de Bien des choses.
Une lecture qui fait du bien.
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"Bien des choses", à l'origine un spectacle de François Morel, a été adapté par les éditions Futuropolis en un recueil où récit et dessin s'entremêle.
Il s'agit d'un échange de cartes postales fictives entre la famille Brochon et les Rouchon. Ces échanges, simples et droles, nous donne une image des petites gens ordinaires qui n'est pas sans rappeler ses fameux personnages des Deschiens.
Partis pour des voyages au long cours auquels ils ne semblent pas accorder toute la fascination attendue, ils se raccrochent à des détails de leur quotidien : la grille de jeu non renvoyée, la fuite d'eau, la nouvelle coupe de cheveux de Julien Lepers,...

Je ne résiste pas à l'envie de vous citer quelques passages :

"Nous avons été déçus par la Bulgarie à cause de la climatisation du car qui est tombée en panne".
"je signe pour Roger : il est parti au coiffeur se faire rafraichir le derrière".
"une excursion a été organisée pour aller voir le pain de sucre mais avec le diabète de Robert nous avoins jugé plus raisonnable de rester à l'hôtel."

Cet album est aussi l'occasion de rappeler l'art de la carte postale qui, à cette époque d'internet, devient peu à peu désuet. En tant que fille d'un fanatique de la carte postale qui m'en envoie chaque jour au moindre déplacement, cet album ne pouvait que me parler !

Illustrée avec bonheur par le célèbre Rabaté, l'album n'est cependant pas une bande dessinée (et je le classe dans cette section faute de mieux...). J'avoue avoir été un peu déçue par les dessins que j'attendais un peu plus travaillés mais ceci n'enlève rien à la qualité de cet album, véritable bouffée d'air frais ponctuée de petites piques assassines que je vous laisse découvrir !

Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Pour moi qui pensais que la signature " François Morel", c'était l'équivalent d'un "100% bio" ou d'un "élu produit préféré des consommateurs par les ménagères de moins de 48 ans"; c'est une déception pour moi, qui ai une vraie sympathie ( limite admiration) pour lui... même si il m'est arrivé quand même de sourire à quelques mots, j'ai trouvé l'ensemble du bouquin ennuyeux... et coté dessin, c'est pareil... sans grand intérêt! j'imagine (et j'espère) que le spectacle doit être beaucoup plus drôle...
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Ce livre est le texte original d'un spectacle écrit et joué par François Morel en 2006, il est illustré par Rabaté.
Ce sont des cartes postales que s'échangent le couple Rouchon, Robert et Janine et le couple Brochon, Roger et Madeleine. Les deux couples s'envoient de nombreuses cartes postales lors de leurs vacances respectives. En provenance de Bulgarie, De Grèce, de Louxor, de Caracas, d'Angleterre, de Rome, de l'Île de Ré, de Biarritz, ses cartes postales racontent aussi bien les préoccupations du quotidien que l'étonnement des lieux découverts.
[...]
Entre clichés, poésie et humour ces échanges épistolaires parfois improbables ou naïfs sont vraiment savoureux. On retrouve le ton unique et décalé de François Morel qui dresse un portrait tendre de ses deux couples.
J'ai surtout aimé les textes, je suis moins fan des dessins.
Lien : https://aproposdelivres.word..
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Pascal Rabaté illustre ici le texte d'un spectacle de François Morel. Il s'agit de l'échange de cartes postales de vacances entre les Rochon et les Brochon, deux couples de personnes d'un certain âge qui voyagent en France ou au bout du monde mais qui échangent finalement plus sur leur vie quotidienne que sur leurs expériences de voyage.

Ce sont des échanges à la fois creux et sans intérêt par rapport à ce qu'ils voient du monde qui les entoure et à la fois très révélateurs de leurs vies... Au bout du monde, ils peuvent parler de "Questions pour un champion" ou rater une visite exceptionnelle à cause d'une tâche sur un chemisier, se plaindre d'un pays à cause de la clim' du bus ou parler de leurs compagnons de voyage organisé...

L'écriture est à la fois drôle et poétique, une sorte de poésie absurde qui est très bien rendue par les dessins légers, aériens, croqués de Pascal Rabaté ainsi que la graphie du texte.


Lien : http://ennalit.canalblog.com..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Tout au long du siècle dernier, le vingtième, l'une des traditions estivales consistait à s'adresser des mots écrits à la main sur des petits bouts de carton.

Au verso, on pouvait profiter d'une vue en couleurs : le casino de Royan, la Promenade des Anglais ou un coucher de soleil sur Pornichet.
Quelquefois, toute une ville était condensée sur quelques centimètres carrés : la cathédrale Notre-Dame d'Amiens, l'hôtel de Berny, la place Gambetta et les hortillonnages. D'autres fois, c'est un âne ou une vache ou un verrat avec un soutien-gorge... La légende disait "vachement bonnes vacances !", "Bonne ânée !" ou "Ben mon cochon". On savait rire.

C'était avant les e-mails, Internet. Déjà on communiquait en s'envoyant des "Bonjour du Lavandou", des "Grosses bises de Laval", des "Bisous de Béziers" et des "Pensées de Paimpol".

Messieurs Jourdain de la communication,
les vacanciers sans le savoir se connectaient entre eux.

Sur le côté droit de la partie écrite, l'heureux destinataire était distingué : Pierre Bellanger, 5, rue Aristide Briand à Charenton ou Madame Janine Hubert, 17, rue des Acacias à Paris XVIIe. Généralement, pour les rédiger, on profitait d'une journée de pluie, d'un matin sans soleil. On avait sorti l'unique pull-over de sa valise. On avait refait du café, trouvé un stylo qui marche. De temps en temps, par la fenêtre, on regardait une paire de raquettes ou un ballon qui prenait l'eau annonçant la fin des vacances et le retour prochain à une vie plus sédentaire.

Quand, enfin, on avait réussi à s'en débarrasser dans une boîte jaune des PTT, on était quitte de la corvée des cartes postales, jusqu'à l'année suivante.
Certains, les plus organisés, gardaient d'une année sur l'autre la liste de tous les récipiendaires. La liste, cependant, pouvait évoluer : cette année, on pouvait bien rajouter madame Dalembert qui venait nourrir les chats pendant la première quinzaine d'août et supprimer Janine Hubert qui, partie pendant trois semaines aux Baléares l'été dernier avec sa fille, n'avait rien daigné envoyer.

Comme dans les romances, l'optimisme était de mise sur les cartes postales : le ciel toujours bleu, la mer toujours belle, les vacances toujours bonnes (quoique trop courtes). On ignorait les insolations, les méduses, les moustiques, les attentes dans les aéroports, les routes surchargées, le retard des trains, les locations décevantes, les grains de sable dans les chaussures et les fourmis dans la salade...
Sur les cartes postales, simplement, la vie se rêvait idéale.

Pour décrire le bonheur de la villégiature, il fallait cependant trouver l'inspiration. L'angoisse que connaissent les écrivains devant la feuille blanche n'est rien comparée au tourment ressenti devant la vierge carte.
"Je ne sais pas quoi mettre pour madame Dalembert"
"T'as qu'à dire qu'il fait beau"
"Je te signale qu'il pleut comme vache qui pisse."

"Qu'est-ce qu'on s'en fout !
Elle est pas obligée de le savoir."

C'est vrai, après tout, qu'est-ce qu'on s'en fout ?
Une carte postale, c'est juste un peu de rêve qui passe...
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Mes chers maîtres,

Il fait beau et je passe de bonnes vacances, même si je ne vous cache pas que je suis un peu inquiet.
Je suis toujours sur l'autoroute A6, après la sortie vers Mâcon juste avant la station Esso.
Vous vous êtes arrêtés pour vous dégourdir les jambes, il y a de cela plus de trois semaines déjà et vous m'aviez attaché à un arbre.
Depuis plus aucune nouvelle. J'ai peur qu'il vous soit arrivé quelque chose.
(...)
Je m'excuse si j'ai un un peu vomi sur la banquette arrière mais la trop grande vitesse m'indispose.
(...)
Sultan,
Toujours sur l'A6, après la sortie vers Mâcon. C'est pas compliqué : juste avant la station Esso.
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Chers monsieur et madame Brochon,

Exilés depuis plusieurs semaines à l'autre bout du monde, nous avions peur d'être trop dépaysés ici, en Australie. C'est beau d'accord, ses étendues gigantesques, son climat, ses kangourous mais nous avons craint de ressentir le mal du pays en étant trop coupés de la culture française qui est et restera la nôtre.
Hier, heureusement, nous nous sommes rendu compte que nous avions TV5 à l'hôtel et que Julien Lepers a changé sa coupe de cheveux. La petite institutrice de la Roche-sur-Yon que nous aimions tant a échoué à cause d'un questionnaire sur le hard-rock.
Dès notre retour en France, j'adresserai un courrier au directeur général de France 3 afin de lui faire part de ma protestation, ni Metallica, ni Death Leppard n'ayant leur place, à mon sens, dans une émission de culture générale.

Madame Rouchon.
Roger.
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Chers monsieur et madame Rouchon,

Nous sommes à Avignon, "en" Avignon, me reprend toujours Robert. (Ça me fait drôle de dire "en" Avignon, je trouve que ça fait bêcheur.)
Toujours est-il que nous sommes à vacances en Avignon. Ça tombe mal, il y a justement un festival de théâtre. Robert n'est pas trop théâtre, je vais quand même essayer de le décider... Si je pouvais trouver quelque chose de rigolo...
Je vais voir ce qu'on joue dans la tour d'honneur.

Robert est content de son coup : il est allé prendre des places pour aller voir "Le Sacré Printemps de Pinabouche.
J'espère que c'est quand même pas trop olé olé.

On est allés dans un jardin ombragé assister à une conférence gratuite sur l'avenir du théâtre. Certains parlaient en étranger d'autres en français, mais on ne comprenait pas tellement plus. Robert s'est pas démonté, il a pris la parole :
"Ce que les gens veulent après le travail, c'est de la rigolade. C'est vrai les gens en ont marre de la politique et de la guerre et de tout ce qu'on dit dans les journaux."
Robert a eu son petit succès, il a fait rire, il a même été applaudi.

Toute la nuit devant les fenêtres de l'hôtel, il y a du théâtre de rue. Ça fait un de ces boucans ! Impossible de fermer l’œil... Avec Robert, on regarde à travers les persiennes. C'est beaucoup de torses nus qui hurlent en tapant sur des bidons. Il y en a un qui a fait un grand discours très triste pour prévenir que la planète allait manquer d'eau. Comme dit Robert, il manquerait de bière, il serait encore plus malheureux.

L'ambiance est triste ici, deux jeunes ont distribué des faire-part pour prévenir que Jean Vilar était mort. Bien qu'on ne le connaissait pas ça nous a fait quelque chose. C'est toujours d=triste un décès pendant les vacances. On s'est renseigné, et alors on a appris que ce monsieur Vilar était défunt il y a plus de trente ans mais c'est maintenant je sais pas quoi qu'on apercevait vraiment... Robert trouve que c'est un drôle de milieu, le théâtre...

Il nous en arrive ! Figurez-vous qu'on avait pris des places pour la pièce "Le soulier" de satin. Au bout d'un moment on regarde la montre : déjà presque trois heures de passées et puis quatre, cinq, six heures. Ça n'en finissait plus... Robert dormait et tout d'un coup illumination, c'est sûr : nous étions victimes d'un canular ! J'ai réveillé Robert et on est partis. Rétrospectivement, ça nous a fait rire en pensant à tous ceux qui étaient restés à assister au spectacle sans se rendre compte de rien !
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Après un passage par la Bulgarie, nous venons d'arriver en Grèce.
Notre guide s'appelle Martine et elle est très gentille. Elle a l'âge de Fabienne mais pas encore de fiancé.
Nous avons hâte de retrouver nos chats et espérons que la pelouse n'a pas trop poussé. Nous rentrons samedi prochain, pourriez-vous nous acheter une baguette, comme d'habitude pas trop cuite.

Monsieur et Madame Rouchon.

PS : la Grèce est un pays magique comme ils disent dans le prospectus.
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