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Eric Dussert (Préfacier, etc.)
EAN : 9782369144205
219 pages
Libretto (01/11/2018)
3.5/5   8 notes
Résumé :
William Chambers Morrow s’est rendu célèbre en 1897 grâce à la publication de ce recueil de nouvelles. Il enchanta Apollinaire et Alfred Jarry, qui n’hésiteront pas à en faire un héritier de l’œuvre d’Edgar Allan Poe.

Sont ici recueillies quatorze histoires où l’on meurt beaucoup, et rarement dans son lit. Morrow est un maître du conte cruel, usiné à froid, sans recherche d’effet, et d’autant plus impressionnant. L’humour n’est pas loin, mais comme in... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je dois un grand merci à l'avis de ma libraire qui m'a incitée à découvrir William Chambers Morrow. Nouvelliste américain du XIXème siècle, j'ignorais jusqu'à son nom avant de tomber sur ce recueil paru aux éditions Libretto. Une maison que j'apprécie pour la qualité et la diversité de son catalogue.

Mais revenons au Singe, à l'Idiot et Autres Gens. Les quatorze nouvelles présentées ici offrent une suite de contes noirs, souvent cruels. L'humour n'en est pas exclu, si l'on aime l'humour grinçant et macabre. W. C. Morrow pousse ses personnages dans leurs ultimes limites, retourne comme un gant leurs pensées les plus enfouis. Et ce faisant, il nous rend quasi acteur de ses récits par la forte attraction de son écriture et de la construction de sa narration.

Le sort se révèle généralement d'une funeste ironie pour les individus nés sous sa plume. Folie et violence se donnent la main dans plusieurs histoires pour conduire les êtres vers leur dénouement. La quatrième de couverture indique que chez Morrow, "l'on meurt beaucoup, et rarement dans son lit". C'est on ne peut plus vrai. L'intérêt vient aussi des caractères extraordinaires dont il dote ses personnages, simple quidam ou malfrat de haut vol, chirurgien de renom ou "freaks" dans une compagnie foraine. Si la chute de certaines nouvelles se devine avant les dernières lignes, d'autres réservent la surprise jusqu'au bout.

Un recueil d'un vif intérêt, où l'on ne s'ennuie pas un instant et qui rend hommage à un nouvelliste de qualité visiblement assez oublié de nos jours.
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Heureuse surprise, que réserve le numérique gratuit du domaine public!
Comme il est dommage que William Chambers Morrow ne se soit pas consacré davantage à l'écriture de nouvelles!
Ces "novelettes" réunies dans ce recueil, sont autant de friandises trop vites terminées.
"Coup de Poe", mais Morrow se montre plus moderne et incisif avec, par exemple, l'histoire du Singe et de l'idiot qui donne une partie du titre de l'ouvrage, ou celle de l' Ennemi irréductible (plus irréductible et acharné, je n'en ai jamais lu pareille description par d'autres auteurs!)...ou... Mais chacune de ces histoires est aussi fascinante que les autres.
Ces contes peu nombreux, portent en eux le ferment des futurs "pulps" du Maître de la crypte avec ses scènes hallucinantes déchirées d' onomatopées traversant les cases de ces célèbres comics.
La "patte américaine", donc.

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Un recueil atypique.



J'aime les nouvelles. du coup, j'étais curieuse de découvrir ce recueil de cet auteur plus ou moins dans la même veine que Poe. Et j'adore les nouvelles fantastiques et de merveilleux scientifiques de Poe.



Ici, nous avons affaire à quelque chose de très différent. Si certains textes relèvent du fantastique, les autres ne le sont pas tellement. Les chutes restent très réelles d'une manière, mais tellement inattendues, voire improbables, qu'au final, on est surpris, comme dans « L'honneur pour enjeu ».



J'avoue que j'ai du mal à parler de ce recueil. Je l'ai trouvé assez plaisant à lire, avec des textes surprenants, mais j'ai quand même eu, parfois, l'impression que certaines choses étaient datées. du coup, si la nouvelle avait bien fonctionné en son temps (dixit la préface), j'ai trouvé qu'elle tombait un peu à l'eau actuellement. Heureusement, pas de requin à la fin.





À découvrir !
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Tout au long de ce recueil de nouvelles à caractère fantastique, un univers glauque se dégage, dans lequel monstres, déséquilibrés et savants fous règnent en maître. A la manière d'un Tod Browning prenant plaisir à mettre en lumière ces créatures que l'on cherche généralement à éviter du regard, Morrow nous les montre avec délectation, pour notre plus grand plaisir. L'ouvrage réserve des situations bluffantes et drôles (mais pas dans le sens comique) comme lorsqu'un naufragé joue sa vie à pile ou face avec un requin, ou quand un homme tronc prisonnier décide de s'échapper pour assassiner son pire ennemi.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
On se souvient encore dans tous les ports situés entre Sikra et Callao de l’étrange petit brigantin, de mince tonnage, mais d’une marche supérieure. Mille histoires baroques circulaient sur ses exploits, mais la plupart étaient colportées par des marins superstitieux et d’imagination vive, de ces gens qui démontrent couramment l’affinité naturelle existant entre le mensonge et l’oisiveté.
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Le regard qu'il croisait n'était pas celui, dur et cruel, du gardien de la ménagerie, ni non plus celui, vide, frivole, curieux des spectateurs qui encouragent par leur présence et soutiennent de leur obole cette pratique infâme et exclusivement humaine qui consiste à capturer des animaux sauvages pour les garder toute leur vie dans les affres de la captivité.

"La résurrection de la petite Wang-Tai"
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Mourir de faim quand on n’a pas un sou vaillant, voilà qui est désespérant ! Mais mourir de faim quand l’or fait éclater vos poches, c’est sublime. Certes, le seul vrai paradis est celui où l’affamé se trouve devant un repas succulent qu’il pourrait prendre s’il s’en donnait la peine ; puis, la panse pleine, s’endormit.
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– Ah ! dit-il lentement et avec une netteté particulière, la pluie, vous aussi, vous a surpris sans pardessus ni parapluie ! Venez sous cette porte… il y a place pour deux.
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