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sur 504 notes
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

C'est l'histoire d'un manoir ,dans la campagne, au bord de la Tamise qui sera achetée par un peintre dans les années 1860 . Dans ses murs se déroulera un drame , qui impactera tous les autres personnages, résidents ou simples visiteurs. Une femme et un bijou ont disparu, une autre a été tuée.
C'est l'histoire d'une petite fille ( Birdy) abandonnée, dans un Londres à la Dickens qui deviendra la muse de ce peintre et bien plus que ça.
Cette maison changera de propriétaire ...
Jusqu'au jour de 2017, où une jeune archiviste tombe sur une photographie de la maison et bingo... ça lui rappelle quelque chose de familier ...
Et ...coup de bol, pleins de bonnes petites fées l'aideront à retrouver la maison, l histoire de son propriétaire , ( histoire qui s'emboîtera pile poil dans l' histoire de sa famille )...et tout est merveilleux dans le plus beau des mondes ...
Bon, vous l'aurez compris, j'ai été agacée par le nombre de coïncidences qui tombent à pic... ( L'auteur nous prend vraiment pour des lapins de trois semaines ! )
Et "la Elodie" qui aimait "moyen" son fiancé, va tomber , sur un séduisant jeune homme qui bosse au manoir...Ben voyons...
J'avais remarqué ce roman pour sa somptueuse couverture, puis j'ai lu qu'on comparait l'auteure à Daphné du Maurier, mais on est loin, très loin du maître ...
Trop d'époques, trop de personnages dont certains n'apportent pas grand- chose à à la structure narrative . Il en résulte des portraits assez caricaturaux, l'auteur disposant de moins d'espace pour peaufiner leurs caractères.
Lucy n est ainsi que la petite soeur du peintre , moyennement jolie, mais très intelligente... Tout comme Ada, personnage qui ne sert à rien, sinon qu' à brouiller les pistes imaginées par la lectrice laquelle n'a plus qu'une seule obsession : mais qui est le fantôme féminin qui hante le manoir ! Et qu'est-il arrivé la nuit du drame ?
J'aurai aimé que Kate Morton s'en tienne à cela, c'est la seule partie captivante du roman.
J'ai eu beaucoup de mal avec la partie contemporaine , l'auteure enfilant les clichés comme des perles...
Beaucoup de longueurs , assez roboratif , quelques passages agréables et un fantôme assez sympathique . Mais rien d' original sous cette si jolie couverture !

Challenge Mauvais Genres.
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Élodie, archiviste très rigoureuse, est plongée dans la préparation de son mariage, avec un golden boy, sous l'oeil critique de sa future belle-mère qui veut lui imposer ses vues, allant jusqu'à exiger d'elle qu'elle retrouve les enregistrements des concerts de sa mère, une violoniste virtuose qui a perdu la vie dans un accident de voiture en compagnie d'un autre musicien. Elle découvre un carton poussiéreux contenant une sacoche en cuir qu'elle doit classer, enregistrer…

Comment relier une sacoche en cuir contenant un carnet de croquis, avec notamment le dessin d'une vieille demeure, la photo d'une belle femme, qui ne semble pas inconnue à Élodie, à une tragédie survenue en 1862 ? c'est tout l'art de Kate Morton !

Élodie se lance sur les traces de la personne à qui elle a appartenu et qui s'avère être Edward Radcliffe un peintre appartenant à la fraternité Magenta, qui a acheté une maison dans un méandre de la Tamise, pleine de charme, où il reçoit ses amis de la fraternité, chacun travaillant sur le sujet qui l'inspire. Edward, fiancé à une riche héritière est tombé sous le charme d'une jeune femme, Lily alias Birdie dont il fait son modèle, plutôt sa muse en fait. Il en tombe amoureux ce qui va avoir des conséquences funestes.

Un voleur se serait introduit dans la maison et aurait tirer sur la fiancée, la tuant, en même temps que disparaît un diamant appartenant à la famille. Ce drame, s'accompagne de la disparition mystérieuse de Lily va provoquer la descente aux enfers de Edward, qui selon la théorie policière du moment aurait été brisé par la mort de sa fiancée et aurait perdu toute inspiration.

Plus tard un jeune artiste viendra au manoir, dont a hérité Lucy, la jeune soeur du peintre, car il a obtenu une bourse et fera une thèse sur Edward Radcliffe.

Dans ce roman, Kate Morton choisit de donner la parole à un fantôme, un esprit comme on veut, en l'occurrence Lily, pour nous raconter plusieurs histoires se déroulant à des époques différentes, 1862, puis pendant les guerres, pour arriver à 2017 et toutes ont un lien entre elles, avec des personnages multiples, dont certains sont très attachants.

« Je regrette de ne plus avoir de visage. Ni de voix. Une vraie voix que tous pourraient entendre. On se sent bien seule parfois dans les limbes. »

Ce roman, un pavé de plus de 600 pages, m'a énormément plu, car l'écriture est belle, l'histoire qu'il nous raconte tient en haleine jusqu'au bout, et pour une fois les protagonistes de l'époque actuelle ne sont pas de pales figures par rapport aux personnages d'une époque plus ancienne.

Kate Morton pose aussi des questions sur le temps, la vérité, la beauté, l'art, mais aussi sur la mémoire, les souvenirs, le deuil, l'amour, la souffrance, la misère ou encore les trahisons. Elle aborde aussi les liens familiaux, notamment les fratries, et l'importance des lieux dans nos vies.

Il y a longtemps que je voulais découvrir cette auteure, mais je souffre d'un encombrement pathologique de ma PAL où j'accumule des titres de romans, impossible de résister à la moindre tentation… ceux qui me connaissent bien le savent depuis longtemps, il me faudra plusieurs vies pour en venir à bout !

Un grand merci à NetGalley et aux Presses de la Cité qui m'ont permis de découvrir et d'aimer ce roman.

#LaPrisonnièreDuTemps #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Quelle belle imagination chez cette autrice dont j'avais déjà apprécié les autres livres ! Vraiment un beau cadeau de Babelio et des Presse de la Cité, que je remercie !
Un pavé de six cents pages où l'on ne s'ennuie pas une minute.
Au centre, une demeure mystérieuse dans un méandre de la Tamise, et une voix spectrale qui nous parle de ses habitants successifs. Le récit se déploie entre 1862 ( et même avant) et 2017. A notre époque, une jeune archiviste découvre un carnet de croquis dans une vieille sacoche, ainsi que la photographie victorienne d'une magnifique jeune fille. Le croquis d'une maison à pignons lui semble étrangement familier. Cent cinquante ans avant, un groupe de jeunes peintres et leurs modèles passent un mois d'été dans une belle demeure. A la fin de leur séjour, un drame, la mort de la fiancée du jeune et très beau peintre Edward Radcliff, la disparition de sa muse, un diamant bleu évaporé...Les fils, très complexes mais brillamment tirés, se nouent entre les deux époques, puis passent par le XXème siècle. Différents personnages, tous intéressants, passent, se croisent, autour du manoir magique.
Influences gothiques des romancières anglaises, et romanciers (Wilkie Collins), passions, nostalgie, réflexions sur le temps, la beauté et l'art, passablement fines, ambiance mystérieuse, personnages bien dessinés, bien campés, tous différents, hautement romanesques mais pas mièvres, tout concourt faire de ce texte un passe-temps délectable. On voudrait bien en avoir encore, et que cela ne finisse pas. Je me suis laissée complètement emporter. C'est du pur divertissement, mais Dieu que c'est bon quand c'est bien fait ! Vivement le prochain Kate Morton ! Je l'attend comme j'attends ceux de Sarah Waters, autre reine du néo-victorianiste ! Faites tourner les tables, mettez vos crinolines, hantez les manoirs anglais jusqu'au XXIème siècle, myladies, nous vous attendons !
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Peut être un mauvais timing entre moi et ce roman, mais arrivée à la page 240, et au bout de 2 semaines de lecture, j'abandonne. Je n'accroche pas. Je ne me situe pas dans l'histoire, je ne fais pas le lien entre les personnages, bref, je décroche. Trop de personnages, trop d'époques différentes...
Je refuse de rester prisonnière d'un roman. Il y a trop d'autres lectures qui m'attendent !...
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Ca fait tellement de bien, de temps en temps, de lire une histoire, une vraie histoire, longue, très construite, écrite par quelqu'un dont l'ambition numéro un est bien de raconter une histoire ! La prisonnière du temps, c'est vraiment ça : une histoire qu'on pourrait dire complexe si on voulait la résumer rapidement, qu'on pourrait dire simple si on voulait juste résumer les événements de l'été 1862, ceux qui sont à l'origine de tout... mais elle n'est ni simple ni complexe : elle se déploie, avec la juste dose de détails nécessaires pour qu'on soit plongé dans un univers souvent semi-onirique, sans en mettre trop pour qu'on ait tout le temps envie de connaître la suite.

D'après wikipédia, Kate Morton est connue pour ses romans « gothiques », donc fantastiques. Et de fait, j'ai été un peu dérangée par la présence de l'esprit d'un personnage du passé, qui raconte les événements de son point de vue. Je ne suis pas du tout friande de surnaturel : dès lors, je ne suis pas du tout une spécialiste des romans gothiques et j'ignore s'ils ont tous le parti-pris de ne laisser aucun doute quant à l'existence d'un monde surnaturel. Mais dans le cas de Kate Morton, il me semble qu'on reste dans un entre-deux qui ménage tous les lecteurs : elle propose à la toute fin du livre une manière d'interpréter la présence de cet esprit, interprétation qui vaut bien l'hypothèse du surnaturel et me convient mieux.

Mais il est également remarquable que la présence de cet esprit ne m'a jamais empêchée d'être captivée par le livre, car c'est l'esprit de quelqu'un qui a vécu et était au coeur des événements de l'été 1862. On peut imaginer qu'il aurait pu les commenter juste après : de toute façon, il s'agit d'un roman choral et l'esprit est une voix parmi d'autres. Au final, le plus gros défaut de ce livre est plutôt qu'il rend asocial pendant quelques jours et quelques nuits. On s'attache aux très nombreux personnages, on vit avec eux et on a l'impression de dépasser leurs destins individuels car on comprend tout doucement quels liens les unissent par-delà les siècles... Vraiment, une très belle réussite. A lire absolument si vous voulez vous évader... et à éviter si vous avez un dossier à boucler pour le lendemain !

Merci à Babelio et à Romane des Presses de la cité pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
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Une voix d'outre-tombe, qui sans aucun doute provient d'un autre siècle, habite cette maison singulièrement bâtie, aux escaliers inégaux et aux recoins multiples. Bienvenue à Birchwood Manor, nichée dans un méandre de la Tamise, son toit aux deux pignons qui se dressent au milieu des bois.

Un orage d'été 1862, un drame qui a surgi sans crier gare dans cette maison ensorcelante.

Londres, 2017. Dans son bureau au bord de la Tamise, Elodie se sent bien au milieu des archives, dans la correspondance et les objets d'un autre temps. Une sacoche tirée de l'oubli, toute poussiéreuse et à l'odeur de renfermé, exhale une histoire bien lointaine. le portrait d'une femme, un carnet de dessins, le croquis d'une demeure identique en tous points à celle gravée dans l'esprit d'Elodie, celle décrite par sa mère dans un conte qu'elle lui racontait et qui fascinait la fillette.

Avec la Tamise en toile de fond, Kate Morton tisse une histoire tortueuse, tantôt transparente, tantôt insondable, à l'image des méandres de ce fleuve.
Elle excelle à lier intimement lieux et temps à travers différents personnages dont elle explore passionnément les recoins de leurs existences et les liens qui les unissent. Les deuils qui ont fragilisé leurs vies nous sont sensiblement dévoilés jusqu'à la profonde nostalgie d'Elodie qui peine à avancer dans l'ombre de sa mère, sublime et talentueuse violoncelliste, tragiquement disparue.
De l'atmosphère poisseuse des quartiers pauvres du Londres d'antan, avec une incursion en Inde, l'auteure nous ramène inévitablement vers ce manoir qui aimante irrésistiblement les personnes sensibles à l‘attraction de ce lieu qui a tant à nous révéler. Elle distille au fil de l'eau les descriptions de cette demeure, les personnes et secrets que le temps a semés et scellés entre ses murs.
J'ai traversé les siècles, et me suis entièrement immergée dans cette ambiance vaporeuse de souvenirs exhumés du fin fond de cette demeure envoûtante. Conteuse hors pair, Kate Morton a réussi à me captiver sans jamais me perdre dans les méandres du temps.
L'espace du temps nécessaire à cette lecture, j'ai pu laisser de côté, sans aucune résistance ni aucune réticence, mes penchants rationnels. J'ai suivi docilement et avec beaucoup de plaisir le guide qui m'a ouvert des portes derrière lesquelles se cachaient des destins d'hommes, femmes et enfants traversant les siècles.

Merci aux éditions Presses de la Cité et à Babelio pour ce dernier roman parfaitement maîtrisé de cette auteure avec qui je partage l'amour de l'Angleterre et des secrets enfouis dans les vieilles pierres.
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Un roman choral qui déroule son histoire entre deux époques, 1862 et 2017, et deux lieux, Londres et un manoir proche de la Tamise dans la campagne anglaise.
Avec de nombreux personnages… un peintre préraphaélite et ses amis artistes ou modèles, une jeune archiviste, une musicienne, une voleuse, une mystérieuse femme, une noyée, une autre assassinée, etc. etc.,
et d'innombrable détails… sur les rues Londres, sur l'architecture d'hier et d'aujourd'hui… et sur des objets comme...un carnet de croquis, des tableaux, une vieille photographie et un gros diamant perdu.
Un peu historique, un peu fantastique, avec des mystères et des secrets, une passion et un deuil, voilà donc un roman dense et je dirais, parfois un peu confus. Alors que les divers évènements sont assez longuement développés (624 pages), les finalités de quelques destins se terminent abruptement et laissent même quelques interrogations.
Mais dans l'ensemble, j'ai passé un agréable moment avec cette lecture… et j'ai été particulièrement sensible à la très jolie couverture.
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 En 2017, Elodie Winslow, archiviste chez Stratton, Cadwell & Co découvre dans une boite le contenu d'un tiroir de secrétaire trouvé dans un grenier en 1966. Il y a une sacoche qui contient un porte document. A l'intérieur de celui-ci elle a retrouvé un cadre en argent où était insérée la photographie d'une jeune femme. En la voyant, Elodie ressent quelque chose. Elle découvre également un carnet de dessins et  un petit message. Un des dessins, lui rappelle le conte que lui racontait sa mère. Elle décide de faire des recherches pour en savoir plus sur le propriétaire de cette sacoche, qui s'avère être le peintre Edward Radcliffe, artiste connu pour avoir vécu un drame à l'été 1862. Son enquête va aider Elodie à percer le mystère de ses origines.

Je dois avouer que j'ai pris ce livre dans une boite à livres de ma ville sans avoir lu le résumé. J'ai littéralement craqué pour la couverture que je trouve magnifique et mystérieuse et pour son titre qui l'est tout autant. Je ne regrette absolument pas ce choix, c'était en plus une bonne occasion de découvrir cette auteure australienne.

Ce pavé de 600 pages m'a fait passer un bon moment de lecture. J'ai aimé son style d'écriture et les enchainements qui m'ont permis de ne pas m'ennuyer une seule seconde. L'histoire est bien construite, le lecteur navigue dans le temps, découvre des informations progressivement…  On ressent un véritable travail derrière et ça fait du bien ! (Marre des auteurs qui enchainent les sorties de romans sans profondeur).Par contre j'ai du m'accrocher. Il faut rester concentrer car on peut vite passer à coté d'une information qui nous fait perdre le fil.

J'ai un autre livre de Kate Morton dans ma PAL (« L'enfant du lac ») et je pense m'y plonger très rapidement.
 
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Les personnages de ce roman sont passionnés et passionnants. L'histoire est mystérieuse, riche, dense mais surtout complexe. Il faudra être bien concentré et au calme pour apprécier la valeur de ce roman. Kate Morton a tissé son histoire à travers différentes époques avec de nombreux personnages. (J'ai dû me faire des fiches afin de savoir leur lien) Vous arpenterez Londres à travers le temps qui passe, Covent Garden, Columbia Road, la Tamise... le temps est d'ailleurs très important au sein de l'histoire, on regarde une horloge, on fait un saut dans le temps, le temps passe... L'auteure a aussi instillé dans ce roman une once de fantastique. Une âme parle des différents personnages qui ont habité au Birchwood Manor dans lequel se sont passés les étranges événements de 1862. Ce livre nous parle de culpabilité, de trahison mais surtout d'amour. Kate Morton a vraiment une plume singulière et nous fournit un récit romanesque dépaysant. (...)

Ma page Facebook au chapitre d'Elodie
Lien : http://auchapitre.canalblog...
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L'auteure nous entraîne dans la spirale du temps .
Une vraie chatte qui joue avec un bout de ficelle , l'entame de chaque côté , le lance , le rattrape , replonge , avec toujours , en tête , le fil conducteur .

Son but est de nous emmener près de la Tamise où se cache une gentilhommière , à l'orée du bois .
Il suffit d'y pénétrer sur la pointe des pieds ; écouter les vibrations qui racontent les secrets de cette maison ; sentir son coeur palpiter aux approches du cerisier du Japon .

Attention ! Elle est peut-être hantée . La reine des fées l'a charmée .
Sa mémoire ne s'ouvre qu'aux souvenirs liés à l'été 1862 .
Mais qui se souvient encore de l'endroit , à part la légende qui associe cette demeure à un havre de paix pour tous les êtres dans le malheur .
Certains signes les invitent , d'ailleurs à s'y reposer .
" Ce faisant , son regard revint vers la maison . Quelque chose l'y avait attiré , une vague lueur , à la fenêtre d'un des pignons jumeaux ; c'était le grenier , ça , non ?
Juliet cligna des yeux et secoua la tête . Son imagination lui jouait des tours . Il n'y avait pas l'électricité à Birchwood Manor . ( ... ) du reste , lorsqu'elle regarda de nouveau le pignon , il n'y avait plus rien . " P.382

Un patte en avant . Un patte en arrière .
La féline tend son fil au jour d'aujourd'hui .

D'un bond , elle traverse l'entresol glacé des locaux de Stratton , Cadwell & co. , s'arrête auprès d'une jeune archiviste qui trie , classe des objets référencés .
Emmitouflée , giletée chaudement , Elodie , très tatillonne , examine une boîte en carton ciré , qui était cachée depuis des lustres , à l'étage supérieur .
Une inscription manuelle indique : " contenu d'un tiroir de secrétaire trouvé dans un grenier , 1966 - non repertorié " . p. 19

Elle extirpe une sacoche en cuir , un carnet de dessins - dans lequel un papier volant et anonyme , est inséré , avec ces mots : " Je l'aime , je l'aime , je l'aime et si elle ne veut être mienne , je vais devenir fou , car je ne suis pas près d'elle , je crains ... " - la photo d'une jeune femme dans un décor qui l'intrigue et qu'elle croit reconnaître .
Elle se souvient alors des heures passées à écouter sa mère lui conter une histoire avec une reine des fées , vivant dans un endroit analogue .

Privilégiée grâce à tous les documents qui sont à sa portée , elle va mener son enquête qui va initier dans le dix-neuvième siècle .

Elle n'est pas la seule à nous éclairer .
A force d'invoquer le manoir , elle a nous rapprochés de son fantôme .
" Birdie " y habite .
" Birdie " invite tout un chacun en relation avec son chagrin , sa vie de misère à Londres dans sa jeunesse , sa beauté , son grand amour et la fin de sa vie , à se manifester et profiter de l'endroit de rêve .

Tant de noms gravitent autour de ce lieu magique .
Edward Radcliffe , le propriétaire beau , riche , hôte généreux , peintre talentueux , entouré de ses amis préraphaélites au pinceau aussi génial que le sien .
Fanny , sa fiancée délaissée .
Sa muse et fol amour , Lily alias Birdie .
Sa soeur bien aimée Lucy qui sera son héritière après le départ de son frère , fou de douleur après la tragédie .
Plus tard , dans le siècle passé des Leonard , des Juliet , et j'en passe .

Dans le présent .
Jack et Elodie ont choisi l'amour à l'obligation .
Finalement , ils font un pied de nez à tous les malheurs associés à cette maison aux deux pignons à la forme d'ailes d'oiseau .

" Ne réveillons pas le chat qui dort "
Kate Morton est à l'affût . Elle pourrait de nouveau nous manipuler . Fascinés , comme nous le sommes par ses flash backs , ses imbroglios , ses déductions .
Sa patte attire , captive , colore le scénario par un vocabulaire précis , pittoresque .

Je ressens la même oppression dans Birchwood Manor que j'ai éprouvée dans Sara Laughs " Sac d'Os " de Stephen King ou Manderley " Rebecca " de Daphné du Maurier .
Ces livres ont la beauté du lieu , l'amour mais surtout la mort en commun .

C'était joli , joli !
J'envoie mille mercis à Babélio et aux Editions de la Cité qui m'ont gâtée avec ce roman .

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