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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
BERTAIL a choisi le bleu pour nous dessiner l'histoire de la résistante, Madeleine RUFFAUD. Pourquoi ce choix ? J'aimerais bien pouvoir lui demander. Pour le moment je ne peux qu'émettre des hypothèses basées sur mon ressenti. le bleu chez moi ça évoque la peur comme le dit l'expression, le froid mais aussi le calme et la maîtrise de soi, une forme de sérénité. Une couleur qui pour moi a accompagné à merveille ce récit et en a renforcé l'impact.

Madeleine n'est qu'une gamine quand la seconde Guerre Mondiale éclate et qui plus est, elle est sérieusement malade. Elle est donc envoyée dans les montagnes afin de soigner sa tuberculose. Isolée du monde et de ses atrocités c'est pourtant là qu'elle fait une rencontre qui fera basculer sa vie. le premier pas vers la résistance.

Ce premier tome est plus une introduction où le lecteur fait la connaissance de Madeleine, apprend à connaître son caractère et ses motivations à rejoindre la Résistance. Une façon aussi de rappeler qu'un Résistant c'est monsieur ou madame tout le monde, c'est quelqu'un qui a d'abord été un enfant, un adolescent, avant de devenir un combattant par nécessité, par caractère, par hasard… J'ai beaucoup aimé le parti pris de laisser la parole à Madeleine RIFFAUD qui co-écrit la BD avec Jean-David MORVAN. On sent le caractère de cette femme derrière les mots, sa vivacité d'esprit malgré son âge et ses convictions intactes. Les dessins sont beaux et vivants, on sent le danger qui dans ce premier tome n'est encore que sous-jacent. Les prémices d'une aventure pleine de dangers et d'une réalité cruelle.

BERTAIL et MORVAN ont pris la peine à la fin de ce premier tome de poser le contexte de cette rencontre et de nous emmener dans les coulisses pour nous raconter comment est née cette belle aventure. C'est drôle et touchant à la fois et cela nous permet de cerner un peu mieux Madeleine. J'avoue cette dame m'a complètement séduite par son tempérament.

La BD est un autre moyen de transmettre la mémoire de ces évènements. Loin d'amoindrir le propos il lui donne une autre dimension et pourrait permettre de toucher un autre public qui ne lit pas de témoignages.
A priori cette histoire est en 3 tomes. J'attends donc avec impatience la suite !
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Quelle femme exceptionnelle ! Née en 1924 dans la Somme, sur les ruines d'un champ de bataille, Madeleine Riffaud, toujours en vie à ce jour, a été tour à tour résistante, poète, écrivaine, journaliste correspondante de guerre, militante communiste et anticolonialiste...

Jean-David Morvan, ému par un reportage dédié aux femmes résistantes et particulièrement "subjugué" par le témoignage de Madeleine Riffaud, a décidé de raconter l'histoire de cette femme combattante, avide de liberté, au caractère bien trempé et à la volonté à toute épreuve. Pour qu'on n'oublie jamais et afin de toucher la jeunesse, "la BD est un média idéal !" Cette oeuvre graphique élaborée avec la collaboration active de Madeleine Riffaud, n'est pas faite uniquement "pour les mômes" comme elle le croyait de prime abord, il peut et doit être lu par tout public.

C'est ainsi qu'est née Madeleine, résistante, une trilogie poignante dont La rose dégoupillée constitue le premier tome. le deuxième opus vient de paraître et le troisième est prévu pour 2024.

Très vite le lecteur est plongé dans l'enfance de Madeleine. Fille d'instituteurs, elle mène une vie toute simple dans la campagne picarde, témoin austère des combats de la Grande Guerre et dont les vestiges sont encore apparents. A six ans, elle échappe de peu à la mort lorsqu'un obus non dégoupillé explose tuant sur le champ trois de ses camarades de jeu. Puis vient l'adolescence, la montée du fascisme en Europe et la déclaration de la seconde guerre mondiale. Juin 1940, la France capitule et Pétain arrive au pouvoir. Madeleine a seize ans, rebelle et volontaire, elle sent déjà le besoin de se battre pour son pays. Voir parader les allemands dans les rues, subir leur humiliation, entendre les discours défaitistes du vieux maréchal tels "vous êtes un peuple de vaincus, soyez corrects avec les Allemands", elle ne le supporte plus. Une épreuve de plus, la voilà atteinte de la tuberculose et contrainte de rejoindre (dans les pires conditions) un grand sanatorium perché dans les Alpes à Saint-Hilaire-du-Thouvet. C'est là, malgré tout, qu'une certaine chance va lui sourire ; elle va y faire des rencontres décisives qui lui permettront à dix-sept ans de s'engager dans un réseau de résistance.

Voici le récit poignant et juste d'une époque où la vie de tous les jours a basculé, où certains ont préféré se taire et rentrer dans le rang et ou d'autres ont décidé de résister et de se battre contre l'ennemi au péril de leur existence. Jean-David Morvan réussit à merveille à rendre compte du climat angoissant et des incertitudes et humiliations vécues quotidiennement. Les illustrations réalisées en nuances de bleu, couleur froide et triste, par le dessinateur Dominique Bertail mettent en valeur la gravité de cette sombre période. L'histoire est entrecoupée de courts poèmes très touchants composés par Madeleine et à la fin de l'album quelques explications ajoutent un plus à l'ensemble.

On sait que Madeleine Riffaud va bientôt connaître de nombreuses atrocités et violences, qu'elle échappera plusieurs fois à la mort. le tome 2 de cette trilogie, que j'ai hâte de lire, devrait nous en faire le récit.

#Challenge ABC 2023 / 2024
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Madeleine Riffaud, née en 1924 est heureuse avec ses parents et son grand-père mais la Seconde Guerre Mondiale arrive et atteinte de tuberculose, elle doit rejoindre un sanatorium pour se soigner. C'est là qu'elle essaye d'entrer à tout prix dans la Résistance avec l'aide de Marcel dont elle tombe amoureuse. J'ai beaucoup aimé cette bande dessinée autobiographique de Madeleine Riffaud. Morvan prend le temps de présenter son personnage : sa naissance, ses attaches, ses blessures secrètes pour mieux montrer sa détermination. Et même si finalement, ce tome sert plutôt d'introduction, il pose les bases pour une meilleure compréhension de la jeune femme. Les dessins de Berteil sont agréables et reproduisent bien les difficultés de Madeleine, sa découverte de la Résistance est poussive mais elle y arrive même si elle est encore pleine de naïveté. Les coulisses de la BD qui ont amené les auteurs à rencontrer Madeleine Riffaud pour qu'elle raconte son histoire sont très intéressantes, on apprend pas mal de choses avec une pointe d'humour. J'attends impatiemment de lire la suite, savoir comment Madeleine se fait à son nouvel environnement et l'arrivée de nouveaux difficultés (c'est la guerre...)
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Quand le scénariste Jean-David Morvan la contacte pour écrire son histoire de grande résistante , Madeleine Riffaud , âgée de 97 ans aujourd'hui, commence par dire non , puis accepte sur les conseils d'un ami .
L'auteur et l'ancienne résistante à la vie palpitante , romanesque , il faut dire qu'elle a en vu des choses en près d'un siècle , se rencontrent plusieurs fois pour arriver au résultat final , celui de cette BD bien intéressante .
On y raconte l'enfance de Madeleine , fille unique d'un couple d'enseignants , jeune fille au caractère bien trempé qui rêve de ' rentrer ' dans la résistance .
La jeune Madeleine est atteinte de tuberculose et c'est lors de soins dans un sanatorium qu'elle va rencontrer un jeune homme qui est actif dans le réseau , Madeleine a trouvé un moyen de faire partie de ce réseau et montrera une détermination opiniâtre pour arriver à ses fins .
On apprend beaucoup dans cet album devoir de mémoire , l'époque est bien restituée .
Il s'agit d'un premier tome , un second est à paraître , pas certaine que ce sera le dernier vu la longue vie de l'héroïne.
Ce premier tome donne envie d'en connaître plus ….
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Cette bande dessinée est une véritable plongée émotionnelle dans l'histoire et le parcours de Madeleine Riffaud, résistante, pendant la seconde guerre mondiale. Dans ce récit, l'auteur explore son enfance, son implication dans la Résistance et ses combats. Il nous offre une vision complète de sa vie marquée par la guerre et ses idéaux.
Il est remarquable de voir comment les auteurs ont réussi à rendre la personnalité et les convictions de Madeleine avec tant de force et de réalisme.
Le fait que cette bande dessinée soit inspirée de faits réels, basée sur les souvenirs et l'histoire vraie de Madeleine, en rend la lecture encore plus captivante et poignante. La rencontre entre le dessinateur et Madeleine, ainsi que le petit dossier à la fin qui explique l'origine de la BD, apportent une dimension supplémentaire à cette oeuvre, la transformant en un hommage vibrant à tous ces résistants qui ont lutté pour la paix et leurs idéaux.
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La jeune Madeleine Riffaud vit à la campagne dans la Somme en famille avant que la Seconde Guerre Mondiale n'éclate et qu'elle ne découvre les drames de la guerre : la Débâcle, les bombardements de civils, Oradour/Glane... En 1941, la jeune fille tombe malade, elle est envoyée dans un sanatorium près de Grenoble pour soigner sa tuberculose. Elle souhaite rejoindre la Résistance mais ne sait pas trop comment faire. Elle retrouve là-bas Marcel Gagliari, le fils d'un ami de ses parents et ils tombent amoureux l'un de l'autre. Grâce à Marcel qui est dans la Résistance, Madeleine réussit à intégrer le réseau et à rencontrer le responsable du mouvement.

Je remercie Babelio à travers cette Masse Critique et les éditions Aire Libre de m'avoir permis de découvrir cette BD qui se passe durant la Seconde Guerre Mondiale et qui retrace la vie et les premières années en tant que Résistante de Madeleine Riffaud. Je ne connaissais pas cette jeune héroïne qui s'est engagée au péril de sa vie pour son pays, cette lecture a donc été instructive.
J'avais lu précédemment plusieurs BD de Jean-David Morvan, c'est un auteur que j'apprécie et cette BD n'a pas fait exception.
Les dessins de cet album sont tous dans les coloris de différents bleus, noir, gris et blanc, choisis sans doute pour illustrer la noirceur et la dureté de cette période. Les dessins sont simples mais réussis, on est plongé facilement dans l'intrigue et à la fin de ce premier volume, on a envie de découvrir les deux suivants.
J'ai apprécié aussi à la fin du livre les explications sous forme de dessins sur certains événements abordés ici, ils donnent de la véracité à l'oeuvre.
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Aborder le thème de la Résistance en BD, voilà qui paraissait absurde à Madeleine Riffaud. Et bien, merci à ceux qui ont réussi à la convaincre du contraire !

Avec La rose dégoupillée, Madeleine raconte d'une manière très dynamique et moderne son entrée en Résistance, ses motivations (on n'imagine pas la force d'un coup de pied aux fesses), ses peurs, ses combats intérieurs… le tome 2, intitulé L'édredon rouge, revient davantage sur la montée en puissance de ses activités contre l'occupant et sur le quotidien d'un réseau clandestin.

Ce qui donne à cette BD un tel poids, c'est assurément la force du témoignage servi par un dessin tout en finesse. Tout est vrai car tout a été vécu. Il ne s'agit pas là de fréquenter des héros de papier fantasmés mais bien de jeunes français ou étrangers qui pour l'idée qu'ils se faisaient de la Liberté, ont accepté d'aller jusqu'à l'ultime sacrifice que leur dictait l'honneur.

On reste frappé par cet héroïsme du quotidien, par cet oubli de soi au profit d'un idéal plus grand, par la ferveur de leurs sacrifices malgré leurs faiblesses et leurs peurs. Et en miroir, on se pose la question : Et moi, qu'aurais-je fait ?

A mettre entre toutes les mains dès 14 ans
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Honnêtement je ne savais pas vraiment qui était Madeleine Riffaud. Si on m'avait demandé de citer l'une des grandes figures de la Résistance au féminin, j'aurais immédiatement pensé à Lucie Aubrac, à Geneviève de Gaulle-Anthonioz ou à Germaine Tillon. Pas à Madeleine que je ne connaissais que comme journaliste à l'Humanité.
Normal, elle ne fera publiquement part de son engagement dans la Résistance qu'à partir de 1994, sur l'insistance de Raymond Aubrac.

Il suffit de lire quelques pages de cet album pour comprendre que Madeleine a un sacré caractère et qu'il est presque logique que ce soit en BD qu'elle accepte aujourd'hui de témoigner. « La rose dégoupillée » est le premier tome d'une trilogie qui va retracer les combats et les engagements de Rainer, son nom de guerre. Dans cette genèse nous la suivons de son enfance dans la Somme jusqu'en 1942 et ses premiers pas dans la clandestinité.

Mon avis sera clair et concis : j'ai adoré cette bd ! pour l'aspect historique, pour les poèmes de Madeleine qui viennent ponctuer le récit, pour tous les petits détails des dessins mais avant tout pour Madeleine. Si vous entrez en librairie, lisez sa préface et vous comprendrez immédiatement qu'on ne peut pas rester insensible à ce personnage. J'attends avec impatience la suite.

« Je ne suis pas un symbole. Je ne suis pas une femme extraordinaire. Ce que j'ai fait, des centaines d'autres, des milliers dans le monde, l'ont fait. Et vous pouvez aussi. La seule chose extraordinaire dans cette histoire, c'est que je sois encore en vie pour vous la raconter. »
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Quel caractère cette petite Madeleine et quelle détermination....
J'ai beaucoup aimé le premier tome de la vie de Madeleine Riffaud résistante.
Déjà petite elle était courageuse et pleine de vie, heureuse avec sa famille.
En 1940 elle va connaitre l'exode et devra fuir. Malade, elle va au sanatorium à Saint- Hilaire -du- Touvet. Elle tombe amoureuse et décide de s'engager dans la résistance. Elle commence par être messagère puis petit à petit obtient des missions plus importantes...
Le dessin est très beau, avec des détails très soignés. L'omniprésence de la couleur gris bleu illustre parfaitement l'ambiance de l'époque et permet au lecteur de s'y immerger complètement. Une belle découverte dont je lirais le deuxème tome sans tarder!
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C'est à la suite de nombreux entretiens entre Madeleine Riffaut et Jean-David Morvan, avec le dessinateur Dominique Bertail qu'il a ensuite associé au projet, qu'est née cette trilogie racontant les années de résistance de la jeune Madeleine.

Dans ce premier tome, celui de l'enfance, de l'adolescence, du diagnostic de la tuberculose qui l'envoie en 1941 dans un sanatorium en Isère, celui de Saint-Hilaire-du-Touvet, qui changera son existence, puisqu'elle y rencontrera Marcel Gagliardi, son premier amour qui l'introduira dans le milieu résistant, ce sont les raisons qui vont pousser Madeleine, toute jeune fille, à devenir résistante, envers et contre tout, sa maladie comme les risques encourus.

De planches en planches, aux teintes exclusivement bleues, et aux dessins réalistes, particulièrement soignés, qui donnent ensemble un caractère très historique à la bande-dessinée, nous découvrons ainsi comment va se forger le destin de celle qui deviendra, tour à tour, résistante, poétesse, journaliste, farouche défenseuse, dans tous les cas, des opprimés, peu importe l'oppression dont ils sont victimes.

Un premier tome convaincant, très intéressant, en ce que c'est vraiment, à partir de l'histoire de Madeleine Riffaut racontée parfois par elle-même, en voix-off, qu'il est scénarisé, dessiné et colorisé.
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