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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'histoire de Madeleine Riffaud ne m'était pas inconnue, j'ai déjà eu le plaisir de faire sa connaissance à travers des écrits dont je suis incapable de retrouver le nom mais peu importe cette bande dessinée a remis en lumière cette vie de résistante.
C'est un album qui met, avec beaucoup de réalisme, en avant cette période on ne peut plus trouble de l'histoire. On voit comment le côté résistant de Madeleine Riffaud est né, sa détermination à s'engager et à affronter les obstacles.
C'est vraiment réussi. Cet album conduit le lecteur à saisir l'époque, l'engagement de Madeleine et son caractère de femme libre, forte, indépendante.
Les dessins sont en parfaite adéquation avec le récit. Très travaillés, ils prennent vie. On reçoit par exemple son humiliation page 34, son amour pour son grand-père page 41, son dégoût pour la collaboration et ces moments troubles page 38, son amour, sa force, ses rencontres dans plusieurs autres.
Conquise, admirative,me voilà à présent obligée de commander le tome 2 à ma médiathèque !!!
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Village de Folies. Août 1931.
Madeleine a six ans. Elle adore lire. Elle est fille d'instituteurs. Son père et sa mère pour éviter d'être séparés à la fin de leurs études à l'école normale ont accepté d'être envoyés là où personne ne voulait aller : dans la Somme, terre dévastée ô combien meurtrie par la Grande Guerre.
Là, elle s'acoquine avec les garçons du village les moins recommandables aux yeux de sa mère qui est leur institutrice. Ils la mettent au défi de se joindre à eux pour participer à un jeu dangereux : désamorcer un obus non explosé, pour en vendre le cuivre, matière première très recherchée. Des obus comme ça, on dirait qu'il en pousse partout dans la région puisqu'ils y ont été semés par millions…

Critique :

Parfois, il n'est pas nécessaire d'inventer une histoire extraordinaire. Il suffit de faire parler ceux qui les ont vécues. C'est le cas de Madeleine Riffaud. Lorsqu'elle était jeune, elle a pris part à un réseau de résistance. Ce qui nous paraît tellement extraordinaire, à nous, aujourd'hui, lui semblait au contraire tout à fait normal à son époque. Était-ce si normal que ça ? Non ! L'immense majorité des jeunes de son âge ne se sont pas impliqués comme elle l'a fait.
Pour rapporter son histoire, il a fallu d'abord la convaincre qu'il était indispensable qu'elle confie ses souvenirs avant qu'il ne soit trop tard et qu'ils ne soient perdus à jamais. Les auteurs retracent cela très bien dans la version « tirage de tête » (999 exemplaires numérotés) sous forme d'illustrations et de texte en supplément à la fin de l'album. Ils y précisent aussi les portraits des principaux protagonistes. Personnellement, j'ai beaucoup apprécié.
Sachez que les aventures de Madeleine ne sont pas complètes avec ce premier album. Il y aura forcément un second tome… Et peut-être davantage car l'album se termine alors qu'elle entre enfin dans un groupe de résistants… et la guerre ne fait que commencer… Sans oublier que la vie aventureuse de Madeleine ne s'est pas achevée à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Les auteurs ont pris le parti de n'utiliser qu'une famille de couleurs dans les tons bleu-gris qui confère à l'ensemble une solennité de par ses tons froids… L'époque manquait cruellement de chaleur. Cela rappelle les photos en noir et blanc ou sépia, mais cette tonalité bleue confère une grande élégance à l'ensemble. Les dégradés sont magnifiques. Dominique Bertail a fait de l'excellent travail ! Mais comme j'ai envie de me montrer cruel, je vais jeter une pierre dans son joli jardin : un mauvais point pour le dessinateur qui représente en mai 1940 des Stukas modèle G équipés de canons de 37mm en guise de mitrailleuses. Ces Stuka-là seront le dernier modèle de cet avion de combat de bombardement en piqué à être produit. Les premiers G n'apparaitront qu'à partir de 1942. Que cette remarque ne gâche pas votre plaisir et ne vous empêche nullement d'apprécier l'ensemble de cette BD qui, je l'espère, connaîtra une longue vie et sera lue par les plus jeunes qui voudraient se faire une idée de ce qu'à pu être l'occupation, en particulier pour des adolescents.
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Dessin : Dominique Bertail
Scénario : JD Morvan et Madeleine Riffaud
Archives : Eloïse de la Maison

J'ignore pourquoi le bleu, et uniquement le bleu, a été choisi pour cette BD. Mais je trouve le résultat magnifique.
Madeleine Riffaut est une résistante de la première heure. Elle a participé, grâce à sa mémoire quasi infaillible, à l'élaboration de cette trilogie dont le premier acte est : La rose dégoupillée.
Très jeune, elle a éprouvé le besoin de « lutter contre l'occupant ». Elle y mettra toutes ses forces malgré la terrible maladie dont elle souffre, la tuberculose.
Une réussite à tous points de vue.
Je ne peux que conseiller vivement sa lecture pour en apprendre plus sur sa vie.
Cerise sur le gâteau, la genèse de cette aventure, racontée... en BD.
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Je remercie les éditions Dupuis pour l'envoi, via net galley, de la bande dessinée La rose dégoupillée, premier tome de la trilogie Madeleine, résistante.
La petite Madeleine Riffaud, née en 1924, vit heureuse avec son grand-père et ses parents instituteurs.
Du moins jusqu'à ce que la Seconde Guerre mondiale ne sépare la famille, envoyant Madeleine, atteinte de tuberculose, dans un sanatorium.
Sans doute le pire endroit possible pour que l'adolescente têtue réalise un projet fou et nécessaire : entrer dans la Résistance.
Madeleine y parviendra pourtant, sous le nom de code "Rainer", devenant une actrice et un témoin privilégié de son temps.
Ce premier tome relate l'histoire vraie de Madeleine Riffaud. Elle a raconté ses souvenirs à Jean-David Morvan et cela donne donc une trilogie de bande dessinée.
La colorisation m'a beaucoup plu, et apporte une autre dimension à cet ouvrage. Les tons sont bleus, c'est parfois assez sombre, parfois plus clair. Cela montre bien la dureté de l'époque. Des couleurs criardes n'auraient pas sa place ici.
Madeleine est une enfant puis une jeune femme forte, déterminée, qui a eu beaucoup de chance.
Petite, elle joue avec les enfants du village quand ils décident de désamorcer un obus. Elle s'en sort car sa maman l'appelle, ce qui lui sauve la vie.
Elle va partir dans un sanatorium, où elle connaîtra la résistance et décidera d'y consacrer sa vie. En effet, pas question pour elle d'accepter l'ennemi !
Madeleine est un personnage touchant, attachant. Sa vie est un roman, or elle l'a réellement vécu.
Ce qui est incroyable, c'est que malgré les années qui passent, sa mémoire soit intacte.
J'ai trouvé cet ouvrage captivant, j'ai pris plaisir à le lire d'une traite et je lirais la suite sans aucune hésitation.
J'ai eu un coup de coeur pour La rose dégoupillée et c'est avec plaisir que je le note cinq étoiles :)
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Un album illustré absolument passionnant.
Je connais peu cette portion d'histoire de l'Occupation française, étant québécoise et de surcroît, trop jeune pour en avoir des souvenirs. Mais j'ai quand même lu plusieurs romans ou essais traitant de cette Résistance, opposition active aux troupes allemandes essentiellement. Ces personnages de « l'armée de l'ombre » sont fascinants, d'autant plus qu'ils ont existé et comme Madeleine Riffaud, sont toujours présents pour témoigner.

Madeleine est née en 1924 dans la Somme, au coeur du Santerre. Elle raconte son histoire depuis 1931, auprès d'un grand-père adoré et de parents instituteurs. Sa famille est un modèle de patriotisme et elle hérite probablement du caractère frondeur de son père, un engagé volontaire de la guerre 14-18.
Le tome 1 se rend jusqu'en 1943. J'imagine que la suite des aventures de Madeleine seront aussi électrisantes car sa vie est tout sauf terne. Je ne ferai pas de grands résumés, sa vie est très bien décortiquée sur Wikipedia. Mais comme certaines scènes sont tellement bien illustrées qu'ils faut les mentionner: les chutes de neige dans les Alpes, près du sanatorium; la rencontre dans les arènes de Lutèce, le Paris des années 1940 et bien sûr, l'insertion de la poésie de Madeleine.

Un album touchant, dans les tons de bleu, bien documenté par JD Morvan et vraiment bien illustré par Bertail. Un destin de femme engagée qui se démarque par sa grande force morale. Quand ta patrie prend le dessus sur ta vie. Un exemple à suivre!
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Il s'agit du premier volet de la trilogie de la biographie de Madeleine Riffaud ; résistante, poète, journaliste et correspondante de guerre française, surnommée Rainer dans la Résistance, un nom de code qu'elle s'était choisi en hommage au poète autrichien Rainer Maria Rilke. Car Madeleine n'est pas ordinaire, c'est même un sacré brin de fille, une drôle de dame, et cette biographie lui rend hommage.
Tout commence peu ou prou dans le village de Folies situé dans la Somme. En août 1931, Madeleine à 7 ans et ne joue pas à la poupée ; elle passe son temps à battre la campagne, grimper aux arbres et lire, lire… lire Jules Verne dont elle retient qu'avec de l'ordre, du zèle et du courage, il n'est pas de situations, si périlleuses soient-elles, dont on ne puisse se tirer.
Alors on suit sa trace passant par Blois fuyant les mitrailleuses des Stukas, puis à Amiens, Chalon-sur-Saône, Saint-Hilaire-du-Touvet situé en Chartreuse près de Grenoble où elle sera soignée de la tuberculose au grand sanatorium, et puis un retour sur Paris où l'on suivra son parcours jusqu'en septembre 1942 soldé par son engagement dans la Résistance alors qu'elle n'a que dix-sept ans.
Le dessin de Dominique Bertail est fidèle, précis, historique ; tout en camaïeu de bleus, il rapporte fidèlement les ambiances d'époque tandis que le traitement des perspectives et des vues du ciel est juste splendide. le travail journalistique de Jean David Morvan issu des interviews de Madeleine Riffaud est également d'une grande qualité. Voici sans aucun doute un manifeste combattant au service de la liberté et la découverte d'une grande dame.
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Madeleine Riffaud est un nom bien connu dans la résistance. A la lecture de cette bande dessinée ( Premier tome d'un tryptique ) je découvre un personnage dont je ne savais pas grand chose. Ce titre Madeleine résistante nous fait découvrir sa vie avant la guerre et son désir de rentrer dans la résistance alors qu'elle n'a que 16 ans. Jeune femme volontaire et courageuse elle se lancera dans cette aventure risquée sans vraiment de crainte.
Tuberculeuse, envoyée dans un sanatorium elle rencontrera Marcel Gagliardi qui l'aidera dans son projet. Sacré personnage, qui écrivait des poèmes et a vécu une vie de combat. Dans quelques mois elle aura 100 ans. Sacré parcours.
La bande dessinée est uniquement bleue, donnant une lecture aisée qui se focalise sur l'essentiel. Beau travail que celui fait par scénariste et dessinateur qui retranscrive avec Madeleine Riffaud cette histoire qu'il ne faut ni méconnaître, ni oubliée. A la manière de Mathieu Sapin JD Morvan se met en scène en quelques planches de façon assez drôle. Un petit retour aussi sur quelques personnages et lieux pour aider à resituer l'ensemble à la fin de la lecture.
Il me reste 2 tomes à découvrir, avec la crainte et la certitude que cela soit encore plus sanglant et éprouvant.
Admiration totale pour ces gens courageux qui ont tout osé pour leur pays, et beaucoup ont eu une fin tragique et terrible.
Une bande dessinée qui retrace bien cette époque. Joli travail journalistique. A lire bien évidemment.
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C'est en lisant un article de Télérama que j'ai croisé pour la première fois le nom de Madeleine Riffaud, femme aux multiples facettes, résistante, poétesse, journaliste, reporter de guerre, aujourd'hui âgée de 97 ans !

Ce premier « tome » dessiné d'une trilogie retrace les jeunes années de Madeleine, entourée de parents instituteurs, d'un grand-père qui fût l'homme de sa vie, jusqu'au déclenchement de la guerre qui apporte à Madeleine un terrible diagnostic : elle est atteinte de tuberculose. Elle se rend alors au sanatorium de Saint-Hilaire-du-Touvet, berceau de la Résistance, lieu paisible malgré la mort qui rôde, où elle fait la connaissance de Marcel Gagliardi qui lui ouvrira les portes de la Résistance parisienne…

Outre la qualité de la narration et la justesse des dessins, cette BD vaut également le coup d'oeil pour les différents poèmes entrecoupant le récit, ainsi que pour son magnifique prologue, confession de Madeleine emplie de modestie et d'émotion tant d'années après les évènements racontés. En tant que lecteurs, nous ne pouvons que nous incliner devant le parcours exceptionnel de cette jeune femme -où courage, détermination, intelligence, fraternité se côtoient- et admirer son rôle au sein de la Résistance.

Je remercie ainsi bien sincèrement Babelio ainsi que les éditions Dupuis pour l'envoi de cette bande-dessinée passionnante, dont je me réjouis déjà de découvrir la suite !!

A lire !
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Plus une petite fille, pas encore une adulte, Madeleine se révolte de l'occupation allemande. Elle décide alors d'entre en résistance.
Ce premier tome dresse quelques événements de l'enfance de Madelaine Riffaud puis montre le début de la guerre. Quand elle tombe malade, son départ pour un sanatorium va marquer le tournant de sa vie et lui faire rencontrer la Résistance pour la première fois. L'histoire avance par petites touches, s'attardant sur les souvenirs de Madeleine.
J'ai énormément aimé les dessins de Bertail, faits d'un trait très doux, mais expressif, et teintés d'un beau gris bleuté. Ils apportent un effet vintage à l'intrigue et colle parfaitement à l'époque qu'ils nous décrivent.
Une BD qui raconte la vie d'une héroïne ordinaire, une témoignage simple mais fort, dont j'attends la suite avec impatience.
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Et bien Madeleine a dégoupillé sa mémoire et nous livre son histoire. Prévu en 3 tomes.
Je suis resté ébahi par tant de simplicité, d'audace et de résilience. Cette première partie où l'on découvre une enfance marquée déjà par la 1ère guerre. Puis tout l'amour de cette famille d'enseignant de la somme, l'exode et la seconde guerre ou adolescente Madeleine attrape la tuberculose. Un magnifique descriptif du sanatorium dans les Alpes ou l'on découvrira peu à peu son engouement pour entrer dans la résistance…

Un album rédigé par des dialogues concis des auteurs JD Morvan le rédacteur, Madeleine Riffaud par son témoignage et son histoire, toute cette émotion est sublimée par des dessins magnifiquement orchestrés par Dominique Bertail.

Un graphisme percutant, aquarellé de bleu, des pleines pages de ville ou de paysages, du grand art - 6 étoiles
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