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sur 831 notes

DU COTE DE CHEZ ZWEIG...

▶️ Août 1940, dans la campagne hongroise ; Henri, général de l'armée impériale aujourd'hui à la retraite, veuf, attend dans son château la venue de Conrad, son ami d'enfance et de jeunesse, son frère d'armes.
▶️Bien que d'un milieu social très différent - Henri, issu d'une famille riche et puissante, fils de militaire proche du pouvoir et de l'empereur François-Joseph, et l'autre, Conrad, d'un milieu modeste, plus intellectuel, lointain parent de Chopin - tous deux se sont rencontrés à l'école des cadets et ont noué une amitié indéfectible qui s'est poursuivie après qu'ils aient embrassé la carrière militaire..
▶️ ...et puis un jour de juillet 1899, Conrad, très souvent invité au château par Henri et Christine, la femme dé celui-ci, disparaît au lendemain d'une partie de chasse, sans aucune explication, sans un adieu pour son ami Henri..
▶️ 41 ans que les deux hommes ne se sont pas vus depuis ce jour funeste ; pourquoi Conrad a-t-il quitté l'armée ?, pourquoi s'est-il enfui?, que c'est il passé lors de cette partie de chasse?..
▶️ l'heure des explications a sonné, l'heure de se dire la vérité...
▶️Un roman qui nous transporte dans une autre époque, un monde révolu, celui de la monarchie austro-hongroise agonisante avant l'embrasement de l'Europe dans la Grande guerre...
▶️Un huis clos intimiste où la tension va crescendo : deux vieillards, au crépuscule de leur vie, tombent les masques dans un dialogue saisissant et de haute volée sur l'amitié, sur la passion qui défigure, sur les jalousies et les rancoeurs qui saccagent l'amitié et sur le temps qui passe et efface tout, sauf la haine et l'esprit de vengeance..
▶️ Une très belle écriture, précieuse, intense, toute de passion contenue... un beau roman grave et profond qui se lit d'une traite..
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Un général à la retraite s'apprête à accueillir dans le château familial, au beau milieu de la nature et des forêts, un ami de jeunesse qu'il n'a pas revu depuis 41 ans. Après une partie de chasse décisive celui-ci a en effet disparu sans explication. Depuis, la vie a passé mais les deux hommes semblent avoir attendu ces retrouvailles comme un point d'orgue essentiel qui leur permettrait d'ordonner leur vision du monde, des hommes et de leur amitié.

Ce roman m'a laissé une impression assez ambivalente.
J'ai trouvé certaines descriptions vraiment sublimes (de la nature, des sentiments de la jeunesse, de la vie solitaire au château) mais j'ai aussi été exaspérée par les méditations que j'ai trouvé confuses de ces deux vieux messieurs. (Enfin un surtout car l'autre sert juste de "support" et ne fait que glisser quelques phrases ici ou là...).
J'ai trouvé le tout un peu trop théâtral à mon goût en fait mais certaines images me resteront en tête.
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Les braises, Sándor Márai
Quelle joie de découvrir ce genre de livre... que la vie de lecteur est enivrante et passionnante !
Sándor Márai écrit ce livre en 1942 et son talent est à couper le souffle ! J'y trouve la rigueur et la musicalité slave, l'élégance des mots et la profondeur des personnages.
À travers la confrontation de deux hommes autrefois amis, les braises nous rend témoins du choc de deux idéaux, de deux mondes, et en dépit des errements des uns où des autres, de toute la puissance de l'amitié et des amours impossibles.
Le jeu des personnages est extraordinaire, et si ce roman se déroule sur une soirée, il est d'une puissance époustouflante.
Que dire des secrets, des fuites, des amitiés déçues et des amours perdues ?
Ce livre nous pousse à une réflexion profonde sur le temps qui passe et la valeur des choses...
Il me tarde de découvrir d'autres ouvrages de cet immense auteur.
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A travers la dramatique confrontation de deux hommes devant le tableau d'un empire austro-hongrois agonisant, Les Braises évoque une amitié perdue dans un monde finissant, l'inéluctable avancée du temps où les sentiments les plus violents couvent sous les cendres du passé. Ce roman psychologique paru en 1942 s'étale sur environ 24 heures. Superbe roman qui témoigne d'une vision plutôt pessimiste des relations humaines. Ecriture puissante, percutante. La découverte de ce grand romancier hongrois est une révélation et je souhaite que la lecture d'autres oeuvres de MARAI confirmeront les premières impressions perçues à la lecture de ce petit roman. Auteur à lire absolument
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L'intrigue

Les Braises raconte l'histoire de la mort d'une passion et d'une amitié mourante entre deux amis d'enfance aussi opposés de condition que de caractère, arrivés à la fin de leur vie Si le Général, l'hôte, est riche, généreux et patriotique, Conrad, l'invité, est désargenté, cynique et individualiste. Sur fond de Seconde guerre mondiale, leurs retrouvailles, qui ne dureront que vingt-quatre heures dans un huit-clos, retracent leurs deux vies au long de l'espèce d'interrogatoire auquel Conrad est soumis sous la pression du Général. Ce long dialogue pleins de non-dits et de coups de théâtre devient psychologique et philosophique, laissant les vieux sages s'interroger sur l'amitié, l'amour, le destin mais aussi la trahison pour mieux cacher les vraies questions de leur histoire personnelle. le feu de leur amitié est-il vraiment éteint ? Quels secrets se cachent derrière les braises ?

J'ai découvert avec ce roman la littérature hongroise et je crois vraiment que c'est une merveilleuse façon de commencer. L'an dernier, j'ai acheté beaucoup de romans hongrois d'après les conseils d'une amie d'origine hongroise et ancienne prof d'anglais de mon lycée. Si ma première expérience avec Imre Kertész a été assez éprouvante quant au sujet du livre, mais aussi le style très philosophique, Les Braises est un roman très abordable qui, à sa manière, m'a beaucoup fait penser à Mrs Dalloway à cause du temps de l'action très bref, qui ne retrace qu'un jour dans la vie de deux hommes vieillissants tout en revenant sur leur passé.

J'ai encore un autre Márai à lire, L'Héritage d'Esther dont j'ai lu plusieurs critiques plus que positives; Avant de lire Les Braises, je ne connaissais pas cet auteur, même de nom. Traducteur de Kafka en hongrois, témoin de l'Histoire et de la montée des totalitarismes, exilé en Italie et aux Etats-Unis à cause de ses idées incompatibles avec le régime communiste hongrois d'après-guerre, il finira par se suicider en 1989 après la mort tragique de ses proches. Son destin, même triste, me semble intéressant littérairement car son expérience et sa vie lui ont inspiré une oeuvre profonde, pleine de questionnements qui m'ont touchés dans Les Braises. Je ne sais pas à quel point ses romans sont autobiographiques ou non mais j'y ai senti beaucoup de personnalité et beaucoup d'âme.

C'est dommage que cet auteur soit resté inconnu de son vivant en France et seulement traduit dans les années 90 mais je pense qu'il gagne vraiment à être connu et lu. Comparé à Stefan Sweig et Arthur Schnitzler, j'ai personnellement hâte de continuer à connaitre son oeuvre; Sans être foncièrement novateur, son style est tellement fluide que la lecture vous emporte. C'est bien simple, je n'ai pas pu lâcher Les Braises. Les personnages semblent si proches grâce à une psychologie très développée et en même représentatifs d'une société mourante, de la fin d'une ère à la manière du Guépard de Lampedusa.

Mais c'est surtout le style et le thème de la vengeance, de la nostalgie et de l'amitié qui m'ont vraiment transportés. Même si on est invité à suivre principalement le point de vue du Général, le personnage de Conrad, très ambigu moralement, ne vous laissera pas indifférent. C'est d'ailleurs le passage où on y découvre pendant un flashback la naissance de leur amitié sa passion pour la musique et pour Chopin qui me l'a fait aimer. Les mots sont très justes alors forcément, j'étais perdue.

Un roman à lire absolument où transpire l'âme hongroise.


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Magnifique livre qui décortique les sentiments. Beaucoup de pudeur, de délicatesse, de noblesse. J'ai adoré ce livre, et l'ai refermé avec tristesse, parce que l'impression et les émotions qu'il suscite sont tenaces et provoquent de nombreuses questions sans forcément y apporter des réponses .
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Quelle belle et triste surprise .
J'ai été la spectatrice d'un huit clos qui a eu lieu à une époque où mes grands parents étaient enfants ,dans un autre pays et pourtant j'ai rencontré des personnes qui pourraient être nos amis ,nos voisins ,nos frères, nos collègues, nos contemporains.
L'amitié, l'amour ,la trahison ,la haine mais aussi la dignité ,lz force de se remettre en question et cette fameuse résilience tant à "la mode "aujourd'hui ,dansent ,chuchotent en une confrontation avec l"autre mais aussi avec soi.
Un livre qui parle ,peut-être, à chacun d'entre nous comme une blessure profonde, intime et ce peu importe de quel côté de l'histoire nous nous trouvons.
200 pages inoubliables qui nous apprend que hier, aujourd'hui et demain ne font qu'un, intemporel et universel.


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Sandor Marai écrivain hongrois dont on m'a vanté le style est l'auteur notamment de ce roman "Les braises" . Alors en effet , l'écriture est belle et délicate, il en ressort une description des sentiments minutieuse et qui suscite une réelle empathie pour les personnages...
Toutefois je trouve que ce roman souffre de longueurs et de redondance, pour moitié il est en quasi monologue : le général , homme de presque 80 ans, dîne avec Conrad son ami d'enfance qu'il n'a pas vu depuis 41 ans. Conrad est parti du jour au lendemain et le général revient sur les raisons de ce départ précipité 41 années plus tôt.
Le personnage du Général retranscrit cette période de leur jeunesse avec nombre détails pour enfin comprendre Conrad et l'amener à s'expliquer .
Maigre rebondissement: le général doute de son ami et attend une réponse cruciale que je vous laisse découvrir ...

Déçue vous l'avez compris.
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J'ai savouré ce roman, qui m'a rappelé les nouvelles de Stefan Zweig que j'apprécie énormément !! Une histoire d'amitié, de passion et de trahison. Un long monologue. Seul Henri s'exprime, relancé de temps à autre par Conrad. La structure du roman est basé sur la réflexion du général.
41 ans après la "disparition" de Conrad après une partie de chasse, il évoque quatre décennies d'attente, de rancoeur, de souffrance, d'amitié perdue. Conrad assiste, tout comme le lecteur, a l'évocation de ce passé, attendant la vérité sur cette mystérieuse disparition.
On suit l'évolution de l'état d'esprit du vieux général qui a eu les temps de parfaire sa réflexion.
Petit bémol, Conrad n'intervient pas assez souvent à mon goût dans la discussion, seulement par bribe de phrases.
Une sorte de huis clos psychologique.
Grandiose !!
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"Les braises" est très bel ouvrage sur l'amitié. Les braises
Sandor Marai


J'ai beaucoup apprécié ce roman psychologique. Le récit isole du monde deux hommes qui furent très proches durant leur jeunesse mais qu'un mystérieux événement a séparé. Le principal protagoniste se retrouvant seul pendant plus de 40 ans va se poser des questions essentielles sur l'amitié, l'amour, la trahison, la confiance.

L'écriture de Sandor Marai est magnifique.

Fabrice, Libraire
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