Le goût du mal

J'ai ouvert ce livre sans imaginer une seconde que je serais happée de cette façon. Suivre la route de James et Charlie, ça avait comme un goût d'urgence, fallait savoir. Où allaient-ils ? Que cherchaient-ils ? Comment ? Pourquoi ? MAIS POURQUOI TU FAIS CA TOI ?

Pour remettre les choses en place : l'histoire, c'est celle de ce père et de sa fille, en voiture, partis pour un rock and road puissant et noir (très noir) à travers plusieurs états -tous les Etats-Unis à vrai dire- pour retrouver Sally, mère et épouse de ces deux persos. Voilà.

Le contexte posé, j'peux maintenant parler du reste. de quoi ? de l'ambiance déjà. Douce au début, bien que le tout démarre quand même à toute berzingue, -avec cette phrase : "Tu crois qu'elle est vivante ?" - puis de plus en plus tendue, rapide, intense avec une aura ténébreuse qui vous retient, impossible de ne pas tourner les pages. Tenir le rythme de cette façon n'est pas donné à tout le monde. Stéphanie a réussi cet exercice haut la main, il n'y a aucun temps mort, aucune description superflue ou "meuble-page". Vraiment un récit qui tient en haleine, entretenu par des indices sur comment James et sa fille se sont retrouvés à silloner les états et tester le confort des motels/hôtels en attendant d'arriver enfin à destination.

Les personnages ensuite. Entre un James sombre et chelou, une Charlie (Charlotte), adolescente secrète, Sally, totalement à l'ouest... la palette est variée. Cette famille est loin d'être normale et quelque chose est là, tapi entre eux tous, en eux, en dehors... Les passés, les pensées, tout est profond et réaliste, sale et effrayant. Même Charlie fout les boules bon sang. Un vrai travail sur eux, bravo à l'auteure là aussi.

Les références, entre Maiden (facile celle là si on suit l'auteure sur les réseaux), King (Charlie, Misery, la ligne verte etc...) pas mal de culture derrière cet ouvrage sans jamais copier. Juste des rappels des plus grands dans une oeuvre qui pourrait le devenir. D'ailleur je la vois bien en film cette oeuvre, ça serait une tuerie ! - sans mauvais jeu de mot-

Les scènes horrifiques, que ce soient les cauchemars ou le reste (sans spoil), sont nés d'une imagination débordante et ornés de détails croustillants. Des doses d'horreur brutes et racontées comme si tout était tout à fait normal. La première fois, on s'dit "mais quoi ?!" puis ça devient normal, sans qu'on sache tout de suite pourquoi. C'est malsain. J'adore.
Certaines scènes peuvent heurter la sensibilité, et justement, c'est là que je peux dire : c'est une scène réussie ! (j'ai rarement une moue de dégout devant un livre horrifique...).
Au fil des pages, l'intrigue se dénoue, les choses prennnent tout leur sens, ou presque. C'est vraiment plaisant d'essayer d'imaginer quoi qu'est-ce et de voir qu'on s'est peut-être trompé. Bluffant, ouais c'est le mot que je cherchais. Cette histoire est bluffante.

La route dure donc tout le livre mais sans jamais lasser, avec entre temps des passages du passé ou de Sally, que j'ai d'ailleurs trouvés encore plus angoissants que les passages gores tellement l'emprise autour d'elle paraît dingue. On ne sait plus qui est quoi, c'est un retournement de cerveaux à chaque fois, et on n'attend qu'une seule chose : la fin, pour comprendre. Même si on peut déjà se douter de quelques éléments entre deux. Les indices sont là... Un truc de dingue.

Les p'tits messages, conscients ou pas du livre sont nombeux aussi. Entre le stress, les syndrômes associés, la violence, l'emprise physique, psychologique, médicamenteuse, l'alcoolisme, l'auto-destruction, les pulsions morbides... Tout un panel de "déviances", de peurs, de dangers, (de mise en garde ?)... La religion a sa place aussi, les forces du mal, du bien, entre les deux, que se passe-t-il ?
Une chose est sûre, la tequila arrangera pas les choses. (donnez la moi plutôt.)
Stéphanie, en si peu de pages finalement, a fait un étal du sombre de l'humain dans une narration formidable. Bravo.

Une fin mystérieuse, mais une fin quand même, c'est sûr, mais qui laisse présager (je l'espère) une suite que je lirais avec un immense plaisir !

En bref, vous l'aurez compris, j'ai adoré et "Le goût du mal" fait partie de mes coups de coeur de l'année 2021 !

Ce qu'il y a de plus remarquable dans ce roman, c'est son prégnant sentiment d'urgence et même de danger qui ne vous lâche pas de la première à la dernière page : Stéphanie Munch vous attrape par le col et vous tient fermement jusqu'au bout... Et peut-être même un peu plus tant la sensation de K.O. persiste longtemps après avoir refermé le livre.
Pour autant, le roman ne joue pas la carte d'une tension hystérique et exacerbée, mais plutôt d'une progression dans la noirceur aussi lente que maîtrisée : on s'attache petit à petit aux protagonistes malgré, ou peut-être grâce à, leurs caractères toujours plus complexes, ambivalents, mystérieux, qui pousse à tourner les pages pour essayer de trouver une réponse à cette question qui devient franchement obsédante : "mais qui sont ces gens ?" Tous les personnages, y compris les plus secondaires, existent car ils sont dépeints avec une rare subtilité, qui tire parti de leur zone d'ombre pour mettre en lumière leurs failles et leurs faiblesses, sans pour autant tomber dans le voyeurisme malsain. Au contraire, ils n'en deviennent que plus humains, et donc fascinant dans leur façon plus ou moins assumée de sombrer.
Je note au passage que ce tour de force passe par un habile détournement de certains codes horrifiques, en particulier ceux du slasher que l'autrice maîtrise de toute évidence sur le bout des doigts. Difficile d'en dire plus sans spoiler, mais les figures imposées y sont enrichies, perverties ou même sublimées ; afin de faire honneur à la nature et surtout aux objectifs du genre : prendre le public au piège, en lui donnant ce qu'il veut tout en le poussant à s'interroger sur la nature de cette volonté.
Le goût du mal, en somme...

- Il y a du sang, du sang partout sur tes mains papa.
- Ce ne sont pas tes affaires, Charlie, monte dans cette voiture.
* * *

Ayant gagné le tome II, je me suis empressée de me procurer le premier tome afin de découvrir la plume de cette auteure, dont j'apprécie déjà ses lectures à voix haute lors de ces lives.
Je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre en tournant les premières pages de ce roman, n'ayant pas vu de chroniques ou d'avis sur ces livres.
J'ai été happé dès le début, l'histoire nous parle d'un père James et de sa fille Charlie qui partent en voiture traversant l'Amérique pour retrouver Sally.
Sally est la femme et la mère de nos deux personnages.
Elle est partie comme ça, sans laisser de nouvelles et de traces.
Pourquoi ?

Le récit va se dérouler tout au long sur la route ou dans des motels où ils passeront la nuit. Il y a aussi des flash-back de leurs passés respectifs qui nous feront découvrir certains aspects de leur personnalité.
Dose de noir, d'horreur mais aussi d'angoisse nous accompagnent tout au long de notre lecture.
Le Mal rôde...

L'auteure sait nous décrire avec ses nombreux détails l'atmosphère environnante. Une plume addictive.
Tout le long de ma lecture, j'ai essayé de comprendre et de trouver les intentions des personnages et à chaque fois un évènement me dirigé sur une autre piste.
Une histoire vraiment surprenante et j'ai hâte de me plonger dans la suite.
Un super moment lecture, une très belle découverte, un coup de coeur pour ce Goût du mal ❤

Une adolescente se prénomant Charlie est en voiture avec son père, James.
Où vont-ils?
Vers l'Est.
Pour quelle raison ?
Ils doivent retrouver Sally la mère de Charlie et épouse de James.
Elle est partie.
Pourquoi?

Ainsi débute le roman de Stéphanie Munch " le goût du mal".

En ouvrant ce livre j'avoue que je ne savais absolument pas à quoi m'attendre.
Je n'avais lu aucune chronique, aucun avis, même pas le synopsis, rien.
J'aime les découvertes et me faire ma propre opinion sur mes lectures sans aucune influence.

Et bien là j'ai été plus que satisfaite, j'ai été comblée.
Ce roman est une vraie "claque", un ovni.
Quel "pied" ce fut de lire une histoire sans clichés, hors normes, avec des personnages intrigants à la personnalité complexe.

Si comme moi vous êtes adepte des rebondissements, de suspens, de questionnement, aucun souci cette histoire est faite pour vous.

Les protagonistes sont surprenants.
Tout le long du roman j'ai essayé de les percer à jour, de découvrir leurs vrais visages. Dès qu'une idée fleurissait dans mon esprit, un événement me dirigeait vers une autre voie.

Et Sally dans tout ça?
Doucement, je ne vais pas non plus tout vous révéler.
Mais sachez une chose, le vrai personnage central de cette histoire est le "MAL".
Le mal sous toutes ses formes.
Le mal que tout à chacun porte en lui.
Le mal qui s'insinue sous la peau, qui vous dévore de l'intérieur.

Qu'ajouter de plus?
On ne se perd pas dans des détails inutiles.
Tout est précisément décrit, le moindre élément est ici développé avec minutie.
Stéphanie Munch sait exactement où elle veut nous emmener et elle nous guide avec talent.

Je tiens juste à préciser qu'il y a une suite à ce premier tome que je vais m'empresser d'ajouter à ma PAL.

Voici une lecture que je ne suis pas prête d'oublier.
Je la conseille à tous les amateurs de romans d'horreur, d'angoisse, à ceux qui aiment les histoires bien sombres et bien écrites.

" le goût du mal" va faire partie de mes coups de coeur 2022.

Lien : https://surlesailesdunlivre...

Alors, là, je peux dire que la claque était au RDV.

Sur le coup, j'y suis allée en me disant "un petit thriller, un peu sanglant. Cool, c'est ma came". Donc, forcément, je m'attendais à aimer, mais ! Quelle ne fut pas ma surprise quand je me suis rendu compte que c'était bien plus que "bien aimé" ?

En gros, oui, c'est un thriller sanglant, mais dès le début on se met à poser tout un tas de théories, à essayer de deviner la fin, de deviner le passé, le présent et le futur des perso. Parce que dès le début, le roman est super intriguant.

c'est bête (je voulais mettre "c*n" mais je sens que ça va pas passer), mais ça fait super longtemps que j'ai pas lu un roman où dès le début, j'ai autant besoin de savoir la suite. Dans le genre besoin vital.

La narration est vraiment LE gros point fort de ce roman, et le suspens est là du début jusqu'à la fin