Al

Argentens est une cité bulle plongée sous l'océan. Ses habitants, privilégiés, sont à l'abri de la pollution et de l'insécurité. Enfin le croient-ils jusqu'au jour où les robots chargés de la surveillance de la ville ouvrent le feu sur la population. A la bibliothèque, lieu de la première attaque, al est sauvé par Félicité une jeune femme de 28 ans et Travis son ami policier. Il réussit à quitter les lieux discrètement en évitant les contrôles d'identité. C'est essentiel pour lui car ce n'est pas un humain mais une intelligence artificielle dont l'existence est interdite…

Al est roman policier sans temps mort, assez classique, à part l'univers qui est futuriste. Les dialogues y tiennent une part importante. J'ai trouvé qu'il y avait quelques facilités dans la narration et dans l'enchainements des scènes. Je ne me suis pas ennuyée, le roman est assez court, mais j'aurais apprécié que l'univers soit plus étoffé avec plus de contexte et de descriptions et que les personnages aient un peu plus d'épaisseur.

Merci à Babelio et aux éditions Jets d'encre pour l'envoi ce livre dans le cadre de l'opération Masse critique Mauvais Genres.

Je voudrais tout d'abord commencer par remercier Sophie et les Éditions Jets d'Encre pour ce nouveau partenariat.

Concernant la couverture, je la trouve jolie et j'aime le fait qu'elle nous mette tout de suite dans l'ambiance : la silhouette encapuchonnée que l'on peut déduire comme étant celle de al et les lignes de chiffres binaires. Sans lire le résumé, on sent que quelqu'un cherche à ne pas attirer l'attention et que l'on aura affaire à quelque chose en lien avec l'informatique (au sens très large du thème). Tout cela fonctionne très bien.

Concernant la plume, je l'ai trouvée fluide et agréable, même si souffrant de quelques répétitions (rien de méchant). Elle mêle manipulation, ingénuité, amitié, deuil, colère, réflexion et suspicion avec maîtrise.
Vu le thème du roman, je trouve vraiment sympa d'avoir gardé le binaire pour les numéros des chapitres (pardon, des expériences).

Al est une intelligence artificielle, seul dans une ville-bulle au fond de l'océan. Problème n°1 : il ne sait pas comment ni pourquoi il est ici. Problème n°2 : les intelligences artificielles sont interdite. Problème n°3 : si quelqu'un découvre qui il est, il sera détruit.

Quoi de mieux pour rester discret que d'être directement pris dans un attentat terroriste impliquant des robots piratés, de se faire dégommer le bras qui est censé contenir une puce d'identification qu'il n'avait de toute façon pas et de fuir un contrôle d'identité ?

C'est ainsi que al va faire la connaissance de Félicité, une jeune femme du palier pauvre prise comme lui dans l'attentat de la bibliothèque. C'est une excellente informaticienne, au caractère bien trempé et à la suspicion plus qu'élevée. Je l'ai trouvée un peu trop grande goule et intrusive au début, mais la jeune femme se révèle vite attachante et fidèle et à ses amis.

C'est aussi grâce à cet attentat que al rencontrera Travis, un policier, et son chien gourmand Loki. le jeune homme essaye tant bien que mal de se reconstruire après un drame personnel et, autant le dire, il n'y arrive pas du tout. Il est intègre, agréable (enfin parfois lol), touchant, avec une aversion profonde pour les robots et est bien décidé à coincer le responsable de ces attentats meurtriers.

Al va devoir dissimuler qui il est, ou plutôt ce qu'il est s'il ne veut pas se mettre en danger. Mais ce n'est pas toujours facile lorsque l'on est une IA qui ne comprend pas le second degré, ni qu'il y a des choses qu'il ne vaut parfois mieux ne pas dire, et que l'on pèse beaucoup moins lourd qu'un être humain. Oh, et aussi quand on a un trou dans le bras qui révèle notre vraie nature...

J'ai beaucoup aimé son côté ingénu, mais aussi sa façon d'apprendre de ses interactions avec les autres et d'essayer de les mettre en pratique (mention spéciale à ses tentatives de copier les mimiques de Louise lol). al vit dans la peur panique d'être détruit, mais souffre aussi de ne pas savoir qui il est ni pourquoi il a été créé.

J'ai beaucoup aimé les liens qui se développent entre lui, Félicité et Travis. Ils forment un bon trio principal, avec des caractères très différents, surtout celui de la volcanique jeune femme !

Les thèmes abordés sont aussi nombreux, comme le deuil, les différences sociales, l'hystérie collective et une xénophobie robotique qui s'installe à la suite des évènements qui se produisent. Mais on y trouve aussi de belles valeurs, comme l'amitié et la confiance, malgré les aprioris et les différences.

Concernant la fin, je l'ai trouvée sympa, bien amenée et bien trouvée. La raison des attentats m'a cependant horrifiée.

En résumé, j'ai passé un très agréable moment entre les pages de ce livre, avec des personnages entiers et attachants, autant dans cette lutte pour la survie (je ne parle pas que de Al), cette quête identitaire, comme la recherche des terroristes. Nous avons ici un policier futuriste à la fois sombre (attentats) et frais (l'ingénuité de al et les réactions qu'il provoque) ne souffrant d'aucun temps mort. Je le conseille les yeux fermés.
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Un roman futuriste dans lequel on suit Al, un jeune garçon victime d'un attentat perpétré par des robots. Quand les policiers veulent connaitre son identité, il refuse obstinément. En effet, il n'est pas un humain mais une Intelligence Artificielle et celles-ci sont formellement interdites. Soupçonné d'être impliqué dans les attentats qui mettent la ville à feu et à sang et incapable de se souvenir d'où il vient, il doit fuir et découvrir les véritables coupables pour sauver sa vie. Il sera aidé par Félicité, une hackeuse rebelle et Travis, un policier en perdition.
On se retrouve comme al à tenter de comprendre ce qui se trame. Les évènements s'enchainent sans temps morts. J'ai particulièrement apprécié les efforts d'al pour comprendre les relations sociales, ce qui donne lieu à des situations assez drôles et à des réflexions savoureuses sur nos contradictions.
L'amitié qui se noue entre al et Travis est très touchante.

Je remercie Babelio et les éditions Jets d'encre pour cette belle découverte.

Avec ce roman on est transporté dans le futur. Les robots, les AI, les villes bulles font partie du quotidien. Pour le reste, rien n'a changé, il a ceux qui ont le pouvoir, ceux qui le veulent, ceux qui n'ont rien et font avec, ceux qui travaillent dur. Des policiers, des bibliothécaires, des amoureux, des amitiés, des familles recomposées. Et des attentats.

On adhère totalement à l'histoire malgré l'immersion totale dans ce futur qu'on essaie de visualiser et qui finit par nous sembler tout à fait crédible et réaliste. L'histoire se déroule à toute allure. le style est simple et rapide. Jusqu'à la fin, on est tenu en haleine. On s'attache aux personnages et on essaie de comprendre. On cherche les coupables. On mène l'enquête avec Travis. On essaie de s'adapter avec AL. On se rebelle avec Félicité. On finit par tout comprendre.

Bref, j'ai adoré.

Merci à Babelio et aux Editions Jets d'encre pour cette découverte.