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J'ai toujours apprécié l'univers de Batman depuis ma petite enfance . Je me souviens avec beaucoup de nostalgie et de plaisir que je regardait la série de dessin animé. Après les films , parfois très bon et parfois très mauvais, j'ai décidé de me plonger dans la lecture de ces comics de l'univers DC. Un très généreux ami m'a prêté les deux tomes de cette série.
Dès le début j'ai accroché et énormément apprécié. Les coups de crayon, la mise en page , les couleurs et bien sûr l'histoire font de ce comic une véritable bombe.
Il s'agit bien de livre pour adultes , car il y des scènes de violence assez rudes.
Quel plaisir de découvrir Batman et Gotham sous une vision noire mais où les héros et les méchants ne sont pas toujours ceux que nous imaginons . On découvre un Batman qui doute , qui se trompe , qui renonce . Un Joker manipulateur mais aussi très humain. Une Harley Quinn très difficile à saisir au niveau de sa personnalité.
Il y a donc plusieurs grilles de lecture possible avec ce livre et c'est d'autant plus jubilatoire. ( Les riches contre les opprimés, l'utilisation de l'argent publique, la rédemption, la maladie, etc)
Il faut le découvrir et voir à quel point ce livre nous entraine dans une réflexion beaucoup plus poussée que ce que nous pourrions imaginer de prime abord.
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Je me demande si le Joker n'est pas mon personnage de BD préféré, tous genres confondus. "White Knight" signé Sean Murphy, qui officie à la fois en tant que scénariste et dessinateur, part d'une idée particulièrement alléchante : faire de l'habituel ennemi de Batman le gentil de l'histoire ! Pour la première fois dans un comics, celui-ci a une identité : sous le maquillage de clown, l'homme s'appelle Jack Napier. Guéri de ses troubles mentaux grâce à des pilules miraculeuses, le génie du crime devient un génie tout court qui décide de se racheter une conduite au service de la ville de Gotham. Se découvrant une vocation politique, Napier s'érige en porte-parole de la multitude qui ne possède pas grand-chose contre la minorité des possédants, ces derniers ayant déjà leur propre héraut : Batman...

Sean Murphy prend un malin plaisir à renverser les rôles traditionnels du gentil et du méchant, et met en évidence le fait que le Joker et Batman sont des alter ego, l'un ne pouvant exister sans l'autre. Cela est illustré par la fascination du Joker pour son meilleur ennemi, l'auteur suggérant une tendance homo-érotique assumée par l'un, rejetée par l'autre. Napier tend un miroir à Gotham et à son premier protecteur en particulier, il démontre que la frontière entre le bien et le mal est plus floue qu'il n'y paraît, met le doigt sur les problèmes pratiques et moraux du vigilantisme, pose la question de la légitimité des héros se plaçant au-dessus des lois... Bien sûr, ce n'est pas la première histoire de super-héros à aborder de tels sujets, loin de là, mais c'est toujours appréciable, et il s'agit d'un des principaux atouts de "White Knight".

J'aurais toutefois aimé que Sean Murphy pousse sa logique à fond, qu'il prenne plus clairement le parti de faire de Batman un véritable ennemi du peuple, une créature des ultra-riches et de ceux qui détiennent le pouvoir (personnalités politiques, médias, police...) prospérant grâce à la détresse de ceux qu'il prétend défendre. Mais finalement, sans trop en révéler sur le cheminement de l'intrigue, on retombe sur un propos plus modéré, moins accablant pour le Chevalier Noir, comme si l'auteur (ou ses éditeurs ?) n'avait pas osé trop égratigner l'idole. Après des premiers chapitres brillants, j'ai eu l'impression de revenir petit à petit dans un schéma plus convenu : une grave menace pesant sur Gotham, le plan machiavélique d'un super-vilain, l'association de héros et de policiers pour sauver ce qui peut l'être... L'action ne faiblit pas, les derniers chapitres restent prenants, mais sont un peu décevants malgré tout au vu du postulat de départ. J'aurais préféré assister à un peu plus de manoeuvres politiques et médiatiques, et à un peu moins d'explosions et de courses-poursuites – bien que ces dernières soient sublimées par le talent de Sean Murphy, qui excelle dans la représentation de beaux véhicules en action... Et pas seulement.

Car d'un point de vue graphique, on est dans le haut du panier. Je n'avais rien lu de Sean Murphy jusqu'à présent mais il possède un sens certain de la mise en scène et n'est pas du genre à bâcler une case. Chaque planche fourmille de détails. C'est le type de BD qui se déguste plus qu'elle ne se dévore. Mais elle n'est sans doute pas une porte d'entrée idéale pour s'initier au Batverse : le récit ne manque pas de références parfois ironiques, de clins d'oeil aux fans... Quel plaisir de retrouver réunis à la même table les super-vilains les plus emblématiques de Gotham ! Même si là encore, le potentiel n'est pas tout à fait exploité puisque le Pingouin, Bane, le Sphinx et les autres restent cantonnés à l'état de flingueurs interchangeables. Ce n'est pas le cas de Harley Quinn, qui se voit octroyer un rôle de premier plan tout au long du récit, lequel apporte en outre une explication logique et astucieuse à sa transformation de l'Arlequin classique des années 90 à l'actuelle bimbo en mini-short.

Je ne suis pas suffisamment spécialiste pour savoir si "White Knight", ainsi que le prétend la quatrième de couverture, a le potentiel pour faire son entrée parmi les grands classiques de Batman. Il a assurément pour lui son esthétisme et déborde d'idées enthousiasmantes, même si la démarche n'est pas assez jusqu'au-boutiste à mon goût. En tout cas, il fait partie des comics que je relirai très volontiers.
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Ce tome contient une histoire complète qui ne nécessite pas de connaissance préalable de Batman. Il comprend les 8 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2018, écrits, dessinés et encrés par Sean Murphy, avec une mise en couleurs réalisée par Matt Hollingsworth. Murphy a réalisé une deuxième saison Batman: Curse of the White Knight.

La Batmobile arrive devant la grille de l'asile d'Arkham et va se garer devant la porte d'entrée. Jack Napier en sort et se rend à la cellule de Batman, accompagné par les gardes. Napier indique à Batman enchaîné, qu'il a besoin de son aide. Il y a un an, Joker est en train de fuir comme un malade, sur un hoverboard, en pleine voie, talonné par Batman dans sa Batmobile, avec Batgirl (Barbara Gordon) sur le siège passager. Joker se joue des obstacles alors que Batman donne l'impression de foncer dans le tas : sur le toit d'un immeuble, au milieu d'un chantier sans faire attention aux ouvriers. La course-poursuite se termine dans un entrepôt où Joker se retrouve acculé par Batman, essayant de se défendre avec une hache. Batman commence à frapper Joker pour le maîtriser, pendant que Joker développe un argumentaire dans lequel il prouve que les méthodes de Batman n'ont jamais rien résolu, qu'elles ne servent qu'à assouvir son besoin de contrôler les choses, et que lui, Joker, comprend mieux Gotham que lui. Excédé, Batman finit par faire avaler à Joker les comprimés contenus dans le flacon qu'il lui agite sous le nez, sous les yeux de James Gordon, Renee Montoya, Harvey Bullock, Batgirl, Nightwing et plusieurs autres témoins dont un filme la scène avec son téléphone.

Les informations à la télé sont partagées sur la séquence, entre la preuve d'un individu en maltraitant un autre sous le regard de la police qui regarde sans rien faire, et ce que l'on sait des exactions de Joker (mais qui n'a jamais été prouvé). Gordon, Montoya et Bullock regardent Joker allongé dans son lit dans l'unité de soins intensifs. Bullock est satisfait qu'enfin le public se rende compte que Batman est un vigilant qui abuse de la violence, et qui s'il avait été un policier aurait été renvoyé depuis longtemps pour faute grave. Barbara Gordon et Dick Grayson vont rendre visite à Bruce Wayne qui accepte de leur confier ce qui le mine : Alfred Pennyworth se meurt et est dans le coma. Jack Napier confie à son psychothérapeute ce qui le mine : sa fascination pour Batman qui confine à une forme d'adoration, Gordon se trouve dans le bureau du maire Hamilton Hill quand la docteure Leslie Thompson lui apporte le rapport sur Jack Napier : il est guéri et sain d'esprit et il a décidé de porter plainte contre la police de Gotham (GCPD, Gotham City Police Department), contre Batman et contre la ville de Gotham.

En 2019, l'éditeur DC Comics met officiellement un terme à sa branche Vertigo destinée à des récits pour des adultes, et se réorganise un peu avant en 3 branches de publication dont le Label Noir (Black Label) pour accueillir des récits plus sombres, adultes. C'est dans cette branche qu'est publié le présent récit. Sean Murphy a déjà réalisé plusieurs bandes dessinées avant celle-ci : entre autres Joe L aventure intérieure (2010/2011, avec Grant Morrison), Punk Rock Jesus (2012), The Wake (2013/2014, avec Scott Snyder), Tokyo Ghost (2015/2016, avec Rick Remender). En entamant le récit, le lecteur se demande comment il se situe par rapport à la continuité. Il comprend vite qu'il s'agit d'un récit hors continuité : le coma d'Alfred, la rémission de Joker, le sort de Jason Todd. L'auteur a donc les coudées franches pour raconter une histoire de Batman comme il l'entend, en réinterprétant les personnages récurrents comme il le souhaite. du coup, le lecteur se retrouve régulièrement en train de se demander si Sean Murphy s'écarte volontairement du statu quo pour mieux y revenir, ou s'il s'agit d'une prise de liberté durable, rendant ainsi le scénario beaucoup moins prévisible.

Il est possible aussi que le lecteur soit avant tout venu pour les dessins de Sean Murphy. Il retrouve ces éléments détourés avec des traits fins, voire très fins, et secs, parfois rectilignes y compris pour des contours anatomiques, et des aplats de noir copieux aux formes irrégulières mangeant de nombreuses cases. Il retrouve également l'influence des mangas, en particulier dans les traits de puissance ou de vitesse servant également à intensifier les perspectives, et dans les visages plus jeunes (en particulier celui de Barbara) avec des expressions traduisant une émotion non filtrée, souvent un enthousiasme communicatif. Par contre, l'artiste a mis la pédale douce sur les nez pointus : ces appendices ont retrouvé une forme plus conventionnelle. Dès la première page, le lecteur plonge avec délice dans une atmosphère gothique et noire : l'asile d'Arkham dans le noir de la nuit, avec sa grille en fer forgé, et ses chauves-souris. Par la suite, Sean Murphy excelle à capturer et à faire ressentir la noirceur de Gotham et de certains personnages : Batman comme une bête en cage dans sa cellule, la collection obsessionnelle de produits dérivés de Batman dans la chambre de Joker, la pose romantique de Victor Fries devant sa femme Nora cryogénisée, l'effondrement d'un pont de Gotham, l'immense canon rétro-futuriste dont va se servir Neo Joker.

Très vite, le lecteur se retrouve plongé dans Gotham à côté des protagonistes, éprouvant la sensation que son état d'esprit est influencé par les grands bâtiments effilés, par les longues perspectives, par les quartiers plus resserrés, par le riche mobilier du manoir des Wayne, par la décoration insensée de l'appartement de la première Harley Quinn, par la pénombre de la Batcave, par l'espace ouvert sur la place où Jack Napier fait un discours, par l'aménagement purement fonctionnel des bureaux de la police et du parking au sous-sol. Il côtoie, plutôt qu'il n'observe, des individus à la forte personnalité graphique : le maintien droit et strict de Jack Napier et son sourire, le maintien droit et rigide de Batman attestant de sa psychorigidité, les postures plus souples de Batgirl, le comportement très formel de James Gordon pétri de la responsabilité de sa fonction. Sans ostentation, Sean Murphy se montre un chef décorateur de talent, un costumier attentif aux détails, et un directeur d'acteurs avec une vraie vision, dramatisant un petit peu leur jeu pour rendre compte de l'ampleur des enjeux, du degré d'implication des différentes personnes. le lecteur reste également bouche bée devant de nombreuses séquences échevelées : l'improbable course-poursuite entre la Batmobile et Joker en hoverboard, la violence du combat à main nue entre Batman et Joker, les clins d'oeil à Batman Mad Love de Paul Dini & Bruce Timm et à Batman the animated series, l'apparition horrifique de Clayface (Matthew Hagen) chez Mad Hatter (Jervis Tetch), la soirée en amoureux entre Jack Napier et Harley Quinzel, une autre course-poursuite cette fois-ci entre 2 modèles différents de Batmobile, etc.

Déstabilisé par la possibilité pour le scénariste de modifier les éléments canoniques comme bon lui semble, le lecteur se montre plus attentif à l'intrigue pour ne pas laisser échapper un détail, ou pour ne pas se tromper sur le sens d'une scène qu'il peut avoir l'impression d'avoir déjà vue. Sean Murphy développe la relation entre Batman et Joker, essentiellement du point de vue de Joker, sur une dynamique d'amour & haine. Suite au traitement administré de force par Batman, Joker voit sa personnalité revenir à son état antérieur, quand il était un individu très ordinaire appelé Jack Napier. Or ce dernier a conservé toute l'expérience qu'il a acquise en tant que Joker, en particulier sa familiarité avec Batman. Il décide à la fois de se réformer, et de prouver que les méthodes de Batman sont plus néfastes à Gotham que bénéfiques. Ce n'est pas la première fois qu'un auteur développe ce thème, mais là Sean Murphy le prouve par l'exemple : Jack Napier se lance en campagne, tout en initiant des actions pour résoudre les problèmes de fond de la ville, plutôt que de s'en tenir à faire disparaître temporairement les symptômes que sont les supercriminels. La longueur du récit et son déroulement en dehors de la continuité font que Sean Murphy se montre assez convaincant pour que le lecteur y croit. Il montre d'un côté Batman qui ne fait confiance à personne, ce qui sous-entend un ego surdimensionné, un individu persuadé d'avoir raison mieux que tout le monde. de l'autre côté, Jack Napier n'agit pas par altruisme ou par bonté de coeur : il a quelque chose à prouver, une forme de vengeance contre Batman en montrant que d'autres méthodes peuvent réussir durablement, et ainsi gagner sa rédemption.

Emporté par la narration visuelle, le lecteur se laisse progressivement convaincre de la nocivité de Batman pour l'organisme qu'est la ville de Gotham, et par le bienfondé des méthodes démocratiques de Jack Napier. La narration de Sean Murphy n'a pas la force de conviction de celle de Frank Miller pour Dark Knight Returns : c'est la somme de réflexions diverses qui finissent par saper les a priori du lecteur et par retourner ses convictions. C'est une façon de procéder parfois un peu fragile quand un argument reste superficiel, presque spécieux, et ne vaut que parce qu'il s'intègre bien dans la tapisserie dessinée par les autres. Cette sensation de fragilité est renforcée par les éléments incidents de l'intrigue : la maladie d'Alfred et sa lettre, la scène d'explication à la fin sur le rôle d'un des personnages, comme si l'auteur avait estimé qu'il fallait consolider l'intrigue principale avec des éléments périphériques.

Avec cette histoire, Sean Murphy réussit le pari de réaliser une histoire personnelle et originale de Batman, ce qui est déjà une grande réussite en soi. Il met en oeuvre une narration visuelle acérée et consistante : Gotham s'incarne avec une personnalité inquiétante, les personnages existent et il y a de nombreuses scènes visuellement mémorables. L'auteur parvient à écrire un récit qui utilise les conventions du genre superhéros (costumes et masques, superpouvoirs des ennemis de Batman, confrontations physiques, et une touche de technologie d'anticipation pour les Batmobiles), tout en racontant une histoire adulte, où un individu met Batman à mal en utilisant les outils de la démocratie.
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Après un combat avec le Joker qui a fait de gros dégâts dans Gotham, l'opinion publique remet en question les méthodes de Batman. Grâce à un traitement miraculeux, le Joker redevient Jack Napier, un homme ordinaire qui va devenir le héros de la population. Tout le monde se ligue contre Batman: et si c'était lui le grand méchant, finalement?

C'était une bonne lecture, mais je n'ai pas aimé autant que je l'espérais. le point de départ est super (le Joker devient le gentil et Batman l'homme qu'il faut arrêter) et il y a plein de bonnes idées, mais la mise en place était très longue, il a fallu arriver au dernier tiers pour que je sois vraiment à fond dedans. le fait que je ne connaissais pas du tout certains super-vilains impliqués n'a pas aidé, mais j'aurais pu en faire abstraction, c'est vraiment la lenteur de la narration dans la grosse première moitié qui a plombé ma lecture, même si les thèmes abordés étaient intéressants.

Et je n'ai pas vraiment accroché aux dessins, malheureusement. J'ai trouvé qu'ils manquaient de subtilité dans certaines planches, en particulier dans les visages. Par contre, j'ai apprécié certaines idées, par exemple le rappel de ce qui rôde en arrière-plan qui est rappelé dans les ombres. Les différentes ambiances sont mises en valeur par le travail sur les couleurs. Bref, le dessin n'était pas inintéressant, mais il manquait de finesse pour mon goût.

Une lecture sympa, mais sans plus, même si les idées m'ont intéressée.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Sean Murphy; Batman White Knight, 224 pages, Juillet 2022. Une oeuvre riche, virtuose, sensible, intelligente, complexe. Dialogues narrés d'une main de maître. Dessins super beaux! Et détails originaux. Une origine Story de Jack. Eh oui on s'est toujours demandé qu'est-ce que c'était... J. est amoureux de Bat... C'est merveilleux que ce soit enfin assumé! D'ailleurs petit anecdote sur "Jack" via Twitter, certains le voient comme un grand arbitre du réseau de micro blogging le plus politique. Batman "White Knight" c'est la théorie de "la guérison du Joker." alias, le mal. Un beau message. Grosso-modo c'est "le délire Algernon" ... Encore plus palpitant que Death Note! Voir le beau visage emplit d'admiration de Harleyy. Ce comics est en petit format cool pratique. Harleyy et sa soeur... Noir sur Blanc, amoureux !! ... Bruce W. effacé. 99% comme anon... Mythologie de Batman Christique anon/Illu. La mort d'1 perso important. La fin, les moyens. 6/5...
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Le Joker et Harley Quinn redeviennent Jack Napier et Harleen Quinzel tentant un tour de force politique et profiter des actes toujours plus violents de Batman pour le decrédibiliser aux yeux des habitants de Gotham City...
Le style crayonné "croquis" colle particulièrement bien à l'ambiance du livre et le scénario est excellent !!!
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Difficile d'aborder cette BD sans à priori. Depuis qu'elle est sortie, que des critiques très bonnes, voire élogieuses. le compliment ultime a même été fait : une aventure qui pouvait marquer l'histoire des BD/comics de Batman autant que l'avaient fait auparavant The Dark Knight et Batman Year One de Frank Miller. J'ai donc attaqué la lecture avec un petit côté "Vas-y montre-moi ce que tu as dans le ventre". Verdict ? Et bien impossible de lâcher cette histoire avant d'arriver à la fin, et pour plusieurs excellentes raisons.
Tout d'abord, l'histoire est intéressante et particulièrement bien écrite car elle fait douter en permanence : Napier ou Joker ? Gentil ou méchant ? Cette interrogation est renforcée par le double personnage d'Harley Quinn, habilement utilisé, et par un Batman qui semble perdre pied et franchir la ligne rouge en permanence. Mais n'est-ce pas plutôt ce que Napier veut faire croire ? Ou pas ? Tout cet aspect de l'histoire est très malin. Deuxième point qui aurait pu être très risqué mais qui fonctionne très bien, c'est l'inscription de cette histoire dans un univers qui se nourrit à la fois du Batman comics, du Batman cinématographique et du Batman télévisuel (je ne précise rien, c'est à découvrir à la lecture). Au début, on a l'impression que cela relève plus de l'hommage que d'autre chose mais, en définitive, cela donne l'image d'une oeuvre somme, qui cherche à construire du neuf sans être en rupture avec le passé, et qui donc l'assume totalement. Là ou le Dark Knight de Miller rompait avec ce qui le précédait, Sean Murphy montre à la fois son respect pour l'univers de Batman, et le plaisir qu'il a à s'en emparer, et le plaisir est sacrément communicatif ! Troisième point qui montre la qualité de l'appropriation, le scénario propose des relectures des personnages (et il y en a un sacré paquet qui est convoqué !), de leurs relations (idée gonflée concernant celle entre le Joker et Batman) ou encore d'évènements marquants de la mythologie batmanienne (oser revenir sur l'épisode Joker / Robin Jason Todd alors que tant d'histoires en ont déjà parlé). Et que dire . Enfin et finalement, cette aventure du white et du dark knight est ancrée dans le contexte actuel et dans le réel (tout en restant à Gotham city bien sûr). Parce que franchement, qui s'était posé la question des dégâts causés par Batman avec sa Batmobile et de leur prise en charge par les impôts ? Qui avait imaginé en Batman un défenseur indirect du système économique libéral ? Il y a du fond, des petites questions posées de-ci de-là. Et quand on reconnait au détour d'une page, totalement intégrée à l'histoire, la célèbre photo de Jonathan Bachman prise en 2016 pendant les manifestation noires aux Etats-unis, on se dit que Sean Murphy l'air de rien, nous propose bien un Batman de la fin des années 2010, qui détonne tout en restant un Batman intemporel. Et, oui, il faut quand même le dire, le dessin est très bon. Tant serait à dire encore mais stop. Lisez ce Batman, car même s'il est moins radical que ceux de Miller, il mérite sa place à leurs côtés.
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Tous le monde connaît Batman. C'est le grand héro sombre de Gotham. Dans cet univers, l'auteur nous montre la face cachée de ce mythique personnage et de son pire ennemi, le Joker.

J'ai vraiment adoré cette histoire revisité, beaucoup plus intéressante que je ne l'imaginais. Je ne m'attendais pas à autant d'émotions pour un comic. On plonge vraiment dans la noirceur de l'âme et la déchéance d'une ville. C'était intelligent et vraiment bien écrit. J'ai hâte de lire la suite.
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« Batman, white knight » est une oeuvre bien sombre faisant la part belle à l'ennemi le plus célèbre du Chevalier noir, qui sous couvert de rédemption, prend complétement le dessus sur le justicier marginal en utilisant les voies légales et politiques.

Proclamé chevalier blanc et nouveau sauveur de Gotham, le Joker n'en reste pas moins machiavélique et dangereux.

Une histoire originale donc qui inverse la polarité habituelle et fait passer un Batman plus déprimé et esseulé que jamais pour le méchant à abattre.

Mais malgré un scénario intelligent et presque trop travaillé, « Batman, white kinght » déçoit par son graphisme plutôt laid qui ne le sublime pas.

Dommage.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Un must déjà un incontournable dans l'univers du chevalier noir, le joker s'alliant à Batman il fallait y penser mais c'est une suite logique à la relation ambigu entre le super-héros et le clown du crime, Sean Murphy nous offre une aventure totalement inédite où nous découvrons d'autre personnalités des protagonistes, il veut montrer que même les ennemis de Batman et plus particulièrement le Joker et Harley Quinn peuvent avoir un côté clair bien que Jack Napier (le joker ) lutte pour combattre le son mauvais côté via des pilules. Ce dernier veut prouver qu'il veut le bien de Gotham malgré la méfiance de Batman et celui-ci atteindra les limite du raisonnable, de plus Bruce découvre que le passé de sa famille recèle de sombres secrets. Malgré tout ces problème Bruce peut compter sur ses partenaires et amis de toujours Batgirl et Nightwing ainsi que le commissaire Gordon et son équipe qui se donne toujours autant de mal pour aider les citoyens et percer les mystère de Gotham

On découvre beaucoup de clins d'oeil dans cette aventure lié à l'univers de Batman notamment les films de 1989 et les plus récent de 2005 mais également de la série animé de 1992.

Une aventure exceptionnel qui renouvelle le genre et apporte beaucoup de fraicheur à l'univers du chevalier noir.
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