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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après "Le cercle des plumes assassines", J.J. Murphy nous propose le 2° tome des aventures de Dorothy Parker et ses célèbres amis . Mêlant personnages fictifs et célèbres (Sir Arthur Conan Doyle, Douglas Fairbanks et son épouse Mary Pickford pour ne citer que les plus connus) , il nous propose une joyeuse comédie policière vintage, hyper rythmée et vitaminée ...
31 Décembre , à l'hôtel Algonkin de New-York , la fête bat son plein. Woollcott veut jouer au jeu de l'Assassin (très prisé à l'époque) ,mais Dorothy veut faire un tour dans la suite de Douglas et Mary, dans laquelle le champagne coule à flot . Ça tombe bien, ils joueront avec un vrai cadavre , celui d'une jeune actrice peu farouche , que Dorothy retrouve morte dans la baignoire ( remplie de champagne , of course! )
Pour corser l'affaire , un cas de variole venant d'être détecté dans l'hôtel, celui-ci est mis en quarantaine : personne ne peut sortir , et bien sûr même la police et les secours ne peuvent entrer . Du pain béni pour nos apprentis détectives qui vont s'en donner à coeur joie, toute la nuit de la Saint Sylvestre ...
Prenant l'ascenseur, le monte-charge, montant, descendant les étages, toquant aux portes , s'invitant dans les chambres ou suites des suspects ; entre deux cafés et deux verres de champagnes, vous allez avoir le tournis ...

J'aurais aimé un peu plus de suspens, ou un peu plus d'humour mais je dois reconnaître que ça pétille .
Les années 20, ajoute un charme vintage avec les moeurs qui différent de notre époque (prohibition, adultère...) .
Je me suis demandé tout du long , ce que le fait de prendre des personnages ayant existé, ajoutait à l'histoire . Du glamour ? Une histoire qui démarre au quart de tour, car l'auteur peut éviter les présentations , descriptions physiques et mentales ?
A la fin du roman, je ne sais toujours pas, alors que , J.J. Murphy , prend soin de nous expliquer la part réelle et la part inventée , dans les dernières lignes.
Est-ce que les protagonistes auraient été d'accord ? Auraient-ils été amusés, flattés, énervés ?
Dans son avant -propos, l'auteur se dédouane , se déculpabilise ( je le cite) : "Dorothy Parker aurait dit : " Je me moque de ce qu'on écrit à mon sujet, tant que ce n'est pas vrai".
C'est pratique !
" J'ai des doutes, j'ai des affres, les affres de la création."..
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J'aime beaucoup les polars qui mettent en scène des personnages ayant existé pour leur faire vivre des aventures qu'ils n'auraient pas reniées. Alors comment résister à un duo d'enquêteurs formé par Dorothy Parker et Sir Arthur Conan Doyle, promesse d'esprit affûté et de logique implacable ? Plutôt signer pour un interlude plein de charme et d'humour. Alors cap sur New York au mitan des années 1920, en pleine Prohibition. Et plus particulièrement sur l'hôtel Algonquin, l'un des fleurons de la jet set de Manhattan où l'on s'apprête à passer une folle soirée de réveillon du Nouvel an dans la suite de Douglas Fairbanks et Mary Pickford. Evidemment, la soirée va prendre une tournure imprévue avec la mise en quarantaine de l'hôtel après la découverte d'un cas de variole, et encore plus lorsqu'une starlette un peu voyante dénommée Bibi Bibelot est retrouvée morte dans la baignoire de ses hôtes. Voilà un mystère bien plus complexe à élucider que les habituelles parties du "jeu de l'Assassin" auxquelles se livrent les membres de la "Table ronde", petit club réunissant quelques intellectuels et journalistes du New Yorker dont Dorothy Parker et Harpo Marx. L'hôtel devient un terrain de chasse plein de surprises, et la présence fortuite de Conan Doyle venu à Manhattan pour donner une série de conférences sur le spiritisme va contribuer à aiguillonner les esprits de ceux qui se veulent plus finauds que Sherlock Holmes.

On passe un agréable moment avec notamment la visite complète de l'Algonquin, des sous-sols au toit sans oublier les cuisines, quelques numéros d'équilibriste, des réparties mordantes de la part de l'infatigable Miss Parker, une chasse au trésor, un mystérieux télégramme, deux étranges bonnes soeurs, un maladroit livreur de fruits de mer, quelques joutes de déduction/séduction à faire rougir Sherlock. le champagne coule à flots malgré la Prohibition et il n'est surtout pas question de trop se prendre au sérieux. Voilà une enquête joyeusement emballée et qui n'en oublie pas de recréer l'atmosphère d'une certaine époque... voire de donner envie d'aller explorer quelques écrits de Dorothy Parker dont le piquant ne fait aucun doute. Enfin, un auteur qui cite Julian Barnes dans les notes historiques de sa postface ne peut être que hautement recommandable.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Dorothy Parker passe le nouvel an à l'hôtel Algonquin entourée de ses amis et des personnalités les plus en vogue du moment, de Bibi Bibelot, vedette de Broadway, à sir Arthur Conan Doyle. Mais un des invités, le docteur Hurst, annonce qu'un cas de variole vient d'être détecté et que l'hôtel est mis en quarantaine. Quelques heures plus tard, Bibi est retrouvée noyée dans un bain de champagne.
Mené à un rythme endiablé, ce roman qui allie suspense et humour nous plonge dans l'atmosphère de Manhattan des année 20 et de la prohibition On y croise gangsters notoires, stars de cinéma, légendes littéraires, des personnes réelles côtoyant des êtres de fiction. Avec ce huis-clos détonnant, Dorothy Parker nous propose une enquête pétillante et une lecture réjouissante. On passe un réel bon moment dans ce décor et cette ambiance quelque peu surannée mais au charme vintage incontestable. On se prend au jeu de ce petits jeux mortels entre amis. On aime ce petit coté rétro très bien rendu par l'auteur, pire on n'en redemande. Cela tombe bien, je n'ai pas lu encore la première enquête de Dorothy Parker.


Lien : https://collectifpolar.com
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Beaucoup d'humour et d'aventures dans ce roman policier que l'on finit bien trop vite. Un huit clos qui n'est pas sans rappeler Agatha Christie ou bien quelques épisodes d'Arabesque (rhooo ça va je ne suis pas si vieille, juste de la culture , sic). le lecteur est propulsé dans les années 20, au cours d'une soirée une femme meurt, s'ensuit une enquête qui ne va pas être de tout repos. Tout les invités sont obligés de rester sur place car comble du malheur, la variole s'est invitée à la fête, cela permettra aux enquêteurs de pouvoir poser leurs questions. Révélations, secrets, questions, mystères sont les ingrédients irrésistibles de ce polar.

Je vois bien ce roman adapté en film ou au théâtre. J'aime l'humour et l'ambiance so british du tout, les personnages sont très divers et haut en couleurs, le rythme est effréné car il y a beaucoup de rebondissements. J'ai trouvé sympa aussi le fait d'inclure des personnages connus. J'ai bien aimé le personnage de Benchley avec ses réparties savoureuses.

Un bien beau roman au temps de la prohibition avec une ambiance mystérieuse à souhaits, c'est tout à fait ce qu'on attend d'un policier comme celui-là, où il est plaisant de chercher et d'enquêter au fur et à mesure des pages.

VERDICT

Si vous aimez Sherlock Holmes, Agatha Christie alors ce roman est pour vous et vous plaira à coups sûrs.
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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Dorothy Parker, la reine des répliques cinglantes, fait son grand retour avec son "cercle vicieux" pour mener une nouvelle enquête dans l'Hôtel Algonquin à New York dans ce second volume intitulé L'Affaire de la belle évaporée qui sortira le 3 novembre.

Alors que tous préparent une grande fête pour le 31 décembre dans une suite, un cas de variole est découvert et l'Algonquin est mis en quarantaine. Les clients de l'Hôtel se retrouvent malgré tout pour fêter la nouvelle année à venir dans la suite d'un couple de prestigieux acteurs. Les invités viennent de tous les horizons: Dorothy Parker et ses amis, Bibi Bilelot la vedette du moment et sa concurrente du moment Lydia ou encore Arthur Conan Dolye, le célèbre créateur de Sherlock Holmes et son ami le docteur Hurst. Après une arrivée remarquée et provocante qui échauffe les esprits, Bibi Bibelot se baigne dans une baignoire remplie de champagne alors que Dorothy et ses amis s'amusent au jeu de l'assassin. Comme le veut la tradition, les invités descendent à minuit pour se souhaiter la bonne année dans le hall de l'hôtel. Poursuivant le jeu de l'assassin, Dorothy qui a pioché le rôle du tueur, envoie Woollcoot dans la suite des acteurs pour "l'assassiner". Alors qu'elle prépare une réplique "mortelle" dans la suite, Dorothy découvre le corps de Bibi, assassinée dans la baignoire au champagne. Woollcoot s'autoproclame détective et entend bien débusquer le véritable assassin de Bibi. Dorothy accompagnée par son tendre ami Benchley et par Conan Doyle mène l'enquête de son côté.

Quelle joie de retrouver Dorothy Parker et le cercle vicieux dans ce second volume !

Les éléments qui ont fait le succès du premier se retrouvent dans cette nouvelle enquête. J.J Murphy sait nous transmettre toute la tendresse qu'il ressent pour ses personnages. le roman est tout aussi farfelu et rigolo, on aime suivre ces personnages qui courent à tous les étages de l'hôtel pour chercher des preuves, retrouver l'assassin, traquer des gangsters déguisés ou encore fuir Woollcott qui les agace. Certains passages de ces courses poursuites dans l'hôtel m'ont fait penser à la scène finale de Certains l'aiment chaud dans laquelle Joe et Jerry, déguisés tour à tour en Daphné et Joséphine, en vieil homme handicapé et en son garde malade ou en serveurs fuient des gangsters. Les réflexions piquantes et acides de Dorothy et les jeux de mots de ses amis font le plaisir des lecteurs. L'ambiance du New York des années 20, de la prohibition et des starlettes de Broadway est toujours aussi bien installée par J.J Murphy. le personnage d'Arthur Conan Doyle que l'on découvre dans ce second tome apporte un petit charme british au roman. L'intrigue policière n'est pas la plus importante dans ces romans puisque J.J Murphy laisse la plus belle part à l'humour, aux scène cocasses et aux répliques qui fusent avec intelligence. Certains des personnages du roman ont véritablement vécus, J.J Murphy expose rapidement à la fin du roman ce qu'il a modifié de la vie réelle de ses personnages pour les besoins de sa fiction. J'ai trouvé ces quelques pages très intéressantes. L'Affaire de la belle évaporée fut une lecture très plaisante pour toutes ces raisons.
Lien : http://lecottageauxlivres.ha..
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L'affaire de la belle évaporée de J.J Murphy

Paru aux éditions rivages, que je remercie pour l'envoi de cet ouvrage.
En librairie depuis le 2 novembre .

Premières phrases : » » Mrs Parker, demanda Alexander Woollcott, que diriez-vous d'une partie du jeu de l'Assassin entre amis ? »-Dorothy Parker fit mine de ne pas avoir entendu »

En ce 31 décembre, dernier jour de l'année, l'hôtel Algonquin de New-York affiche complet. Les clients, vivant à l'hôtel ou simplement de passage, se préparent à fêter dignement l'évènement.
Et bien que la prohibition soit en vigueur, les bouteilles circulent dans les cuisines et chacun devrait fêter comme il se doit la St Sylvestre.
Dorothy Parker, son ami Robert Benchley ainsi que de nombreux invités, sont conviés à la fête dans la somptueuse suite de Douglas Fairbanks et de son épouse Mary Pickford.
Dans le même temps, le docteur Hurst et son célèbre ami de longue date, Sir Arthur Conan Doyle se voient dans l'obligation de placer l'hôtel en quarantaine suite à la découverte d'un cas de variole, qu'à cela ne tienne, ils se joindront eux aussi à la soirée du couple d'acteurs.
Les réjouissances à peine commencées, Bibi Bibelot, la fantasque vedette de Broadway, bien décidée à attirer sur elle tous les regards, prend un malin plaisir à traverser l'assistance dans le plus simple appareil, et n'a de cesse de réclamer du Champagne afin de pouvoir remplir la baignoire dans laquelle, elle compte bien prendre un bain.
La malheureuse ne profitera que peu de temps de ce moment de gloire, car quelques minutes seulement après son défilé et les sensations provoquées par sa nudité superbe, elle sera retrouvée morte, dans son bain de bulles dorées.
Qui a tuée Bibi Bibelot, qui pouvait en vouloir à ce point à cette jeune femme ?
Dorothy et ses comparses, décident de mener l'enquête, et ce avec l'aide précieuse du créateur de Sherlock Holmes, l'hôtel Algonquin s'apprête ainsi à vivre la nuit la plus mouvementé de son histoire…

Un coup de coeur, pour ce roman, écrit avec finesse et habileté. J'ai été déposé par les mots de J.J Murphy, au beau milieu de l'hôtel Algonquin, où j'ai croisée de nombreuses célébrités de l'époque, écouter leurs langages soutenus et découvrir les libertés que l'on a plaisir à s'offrir même en période de restrictions strictes. L'ambiance m'a transportée dans les romans d'Agatha Christie, où les pas feutrés sur la moquette peuvent révéler de biens sombres envies.

Emma aime :
-L'ambiance
-L'écriture
-Les bulles

Lien : https://www.instagram.com/le..
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Il y a quelques mois, j'ai entendu parler du livre « le cercle des plumes assassines », le premier tome des aventures de Dorothy Parker et je l'ai tout de suite inscrit dans mes pense-bêtes. Quand j'ai vu « L'affaire de la belle évaporée » dans la liste de l'opération Masse Critique de janvier et que j'ai compris que ce second tome pouvait être lu indépendamment du premier, j'ai sauté sur l'occasion.
Je remercie donc cette opération ainsi que l'éditeur, pour m'avoir permis de mener l'enquête auprès de Dorothy Parker et des habitués de l'hôtel Algonquin.

Je ne donnerai pas plus de détail quant à l'histoire en elle-même, je vous conseille d'en lire le résumé qui en dévoile bien assez.
Je suis encore toute excitée de ma lecture même si au départ je ne m'attendais pas du tout à lire ce type d'enquête.

Je pensais en fait tomber sur une enquête menée par une détective du style de Miss Fisher (que j'ai découvert en série Tv). J'ai en effet totalement occulté que Dorothy Parker était avant tout une journaliste et que les crimes lui tombaient dessus sans prévenir. J'ai donc été un peu sceptique au début des investigations, quand j'ai vu que l'héroïne ne prenait pas la tête des opérations, semblais perdue et peu intéressée de prime abord par l'affaire. Mais son caractère, sa langue cinglante et sa répartie m'ont permis, heureusement, de passer outre mon premier ressenti.
Un autre point qui a un peu freiné ma lecture au début du livre, c'est les relations entre le trio Woollcott, Benchley et Parker. Comme je l'ai dit, il n'est pas indispensable d'avoir lu le premier roman de la série pour pouvoir lire celui-ci. L'enquête n'a en effet rien à voir avec les péripéties du premier tome, qui ne sont d'ailleurs jamais mentionnées. Mais je pense que si je l'avais lu, j'aurais mieux compris les liens entre les trois protagonistes et j'aurais été, peut-être, un peu moins dubitative quant à certaines de leurs interactions.

Outre ces deux points « négatifs » qui ne proviennent pas du livre en lui-même, l'ambiance, l'enquête et le petit point historique donné par l'auteur à la fin du roman m'ont totalement emballée.
Dès les premières lignes, je me suis retrouvée dans les années 20. Les dialogues, les descriptions m'ont permis de visualiser l'hôtel et ses occupants, avec beaucoup de facilité. L'ambiance tout au long du récit est feutrée et en même temps tendue, puisqu'un meurtre bien singulier vient d'être perpétré. Ce meurtre, les protagonistes ont bien du mal à le résoudre, d'abord parce qu'ils sont des détectives débutants et ensuite parce qu'ils ont la fâcheuse habitude de se perdre mutuellement à tout bout de champ. Cet aspect labyrinthique de l'hôtel ainsi que de l'enquête ne fait que renforcer mon désir de comprendre. Plus j'avançais dans l'intrigue, plus je souhaitais tourner les pages de ce roman.
Enfin, le point historique fait par l'auteur à la fin du récit a tout simplement titillé ma curiosité. le livre fini je ne voulais faire qu'une chose, rechercher des informations sur les personnes que je venais de quitter. Car oui la majorité des protagonistes de cette histoire ont bel et bien existé, cela, je dois bien l'avouer, ne rajoute que plus de cachet à ce roman policier.

En bref, une histoire à laquelle je ne m'attendais pas, mais qui a réussi malgré tout à m'emporter grâce à ses dialogues, où l'humour est toujours présent, et à son ambiance.
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Une nuit à l'hôtel…..
Dans les années vingt, à New-York, dans l'hôtel Algonquin, une réception est organisée pour fêter le nouvel an par Douglas Fairbanks, dans sa suite avec des invités triés sur le volet. Certains jouent au « jeu de l'assassin » et chacun a un rôle à tenir. A minuit, rendez-vous dans le hall pour les bons voeux ! L'extravagante Dorothy Parker est là avec quelques uns de ses amis. Elle est toujours aussi spontanée, désinvolte en apparence, avec un esprit affûté qui observe et enregistre chaque détail.

Ça tombe plutôt bien qu'elle soit attentive car une des stars de la soirée, Bibi, est retrouvée morte dans le bain de champagne où elle s'était glissée, nue, devant de nombreux spectateurs et c'est Dorothy qui la découvre …. Pour comble de malheur, un cas de variole dans une des chambres implique une quarantaine pour toutes les personnes présentes et surtout aucune arrivée de l'extérieur. Impossible de faire venir les policiers pour mener l'enquête…. de plus, parallèlement à la mort de la starlette, un médaillon disparaît et des événements bizarres ont lieu…. Tout ceci instaure un climat de suspicion et de regards de travers sur les uns et les autres…. Et nous voilà dans un huis clos, un trente un décembre avec la neige et le froid omniprésents……

Mêlant habilement les personnages réels et imaginaires, dans une atmosphère surannée et délicieuse (au sens où elle est parfaitement décrite), l'auteur nous fait courir à sa suite d'un étage à l'autre de l'imposant bâtiment, galopant dans les cuisines, ou nous cachant dans le monte-charge. Il n'y a aucune difficulté à imaginer le vieil ascenseur ou le standard avec les fiches et les boutons rouges. J'avais presque envie d'avoir un plan de l'hôtel ou des photographies sépia tant j'avais l'impression d' y être. Les protagonistes sont hauts en couleurs, tout à fait « d'époque ». On visualise les scènes mais également les individus car les descriptions sont précises sans être lourdes.
Quant aux dialogues, ils sont truculents (bravo au traducteur car cela ne doit pas être facile de trouver le mot juste pour garder un humour fin et intelligent). le matériel évoqué, le langage utilisé entre les uns et les autres, tout sonne juste et vraiment, je le redis, l'ambiance est très réaliste (même si je n'ai pas vécu à cette époque pour pouvoir comparer ;-)
Dorothy Parker n'a pas sa langue dans sa poche, elle aime les hommes et n'a pas peur de grand-chose. À elle seule elle habite le roman de bien belle manière. Mais ses acolytes ne sont pas en reste, Sir Conan Doyle qui veut mener l'enquête ou Woollcott, un tantinet exaspérant, ainsi que les autres fêtards, tous ont à coeur de comprendre qui a tué Bibi et pourquoi. Une actrice jalouse ? Un amant éconduit ? Nombreux sont ceux qui auraient pu agir avec ce qu'ils estiment être de bonnes raisons. Mais la vérité n'est pas toujours celle qu'on croit. Et il faudra bien Dorothy, Conan et quelques autres pour démêler le vrai du faux.
J'ai beaucoup apprécié cette lecture, non pas pour l'enquête en elle-même, bien qu'elle soit campée et imaginée avec doigté mais pour cette promenade le temps d'un roman, dans les années Prohibition aux Etats-Unis. J'avais presque le sentiment d'un film qui se déroulait sous mes yeux, il ne manquait que le son… Alors, pourquoi pas une version pour le petit ou le grand écran ?

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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J'avais déjà beaucoup aimé le premier tome et j'adore encore plus le deuxième. Pour ceux qui n'ont pas lu le premier tome, rassurez-vous, l'auteur a pensé à vous. Il présente de nouveau les personnages et le contexte pour préparer le lecteur à une aventure hors du commun. Des personnages loufoques et attachants qui ont tous existé dans une période où la folie était de rigueur. En plus, l'histoire se déroule au coeur de l'hôtel Algonquin, un hôtel où se côtoient des résidents permanents et de passage, artistes, journalistes et personnes ordinaires.

Le couple Dorothy et Benchley est attachant. Benchley a une épouse et des enfants alors il rentre chaque soir en train pour les retrouver, même très tardivement. Les deux amis sont très proches et ont bien des difficultés à ne pas se voir. Ils se manquent l'un, l'autre. D'ailleurs, on va très vite s'en rendre compte. Entre le fait que Dorothy regarde l'heure afin de pouvoir embrasser Benchley à minuit et le fait que Benchley court après Dorothy pendant presque toute l'aventure en s'inquiétant pour elle. Ils ont besoin d'être ensemble pour faire des étincelles et quand, ils se retrouvent tout prend une autre dimension et leur complicité se recréer tout de suite. le sarcasme, l'humour noir et les bons mots reviennent sur le devant de la scène pour donner une touche humoristique à cette enquête pour trouver le meurtrier.

Un peu de psychologie suffise à percer à jour cette Bibi bimbo qui faisait enrager les femmes de jalousie de sa jeunesse et de sa perfection physique. Les mégères se donnaient à corps joie de médire sur la défunte entre elles. Ce genre de réunion c'est au dessus des compétences de Dorothy, elle préfère trouver des indices autrement. Au final, elle ne perd rien de ne pas être entouré de femmes mais d'hommes pleins d'esprit. Elle s'est toujours revendiquée comme une femme libre et d'une impertinence à toute épreuve. Alors trouver un meurtrier, cela ne lui fait pas peur.

Les chassés croisés dans l'immeuble fermé pour la quarantaine sont très organisés. le suspens monte doucement et les probables coupables nous sont présentés. A aucun moment je ne m'étais doutée de l'identité du ou des criminels. J'ai été menée en bateau de la première à la dernière page. J'ai dévoré le livre de la première à la dernière page. Une ambiance tendu et festive à la fois, sérieuse et drôle avec des personnages aussi divers qu'Arthur Conan Doyle, Harpo, Jane Grant, Ruth Hale, Douglas Fairbanks, Mary Pickford... Tous les ingrédients sont là pour préparer une surprise gourmande et étonnante.

Alors si vous avez envie de vous plonger au coeur d'une enquête policière sans policier mais avec de talentueux enquêteurs en herbe, vous allez être servi. Plongez dans un huit clos plein de fantaisie, de retournement, de passion, d'amour, d'humour.... et vous m'en direz des nouvelles.
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New York. Manhattan. Hôtel Algonquin. Années 1920. Douglas Fairbanks est dans sa suite avec de nombreux invités pour fêter l'an nouveau. S'y retrouvent Dorothy Parker et ses amis Woolcott et Benchley. le directeur va être contraint de mettre son établissement en quarantaine car une famille semble atteinte de variole. C'est dans la salle de bain que la starlette Bibi Bibelot expire. S'en suit une enquête échevelée avec une Dorothée toujours aussi farceuse accompagnée du papa de Sherlock.

Un brin d'Histoire pour situer le récit. C'est à partir de 1920 que quelques écrivains, éditeurs, acteurs et beaux esprits américains se réunirent dans cet hôtel historique de la 44e rue. Durant une dizaine d'années ce cénacle mondain surnommé « le Cercle vicieux » cultivait l'esprit, la sociabilité littéraire et artistique, l'amitié. Ce sont quelques habitués - D. Parker, Harpo Marx, etc. - de cette institution que l'on retrouve dans le récit accompagnés de personnages fictifs. L'auteur introduit le dénommé Sir Arthur Conan Doyle qui va jouer le rôle de détective - ce qu'il ne fit en personne que très rarement (voir la « Note historique en fin de roman). Avec le premier volet « le Cercle des plumes assassines » ce roman a été nominé pour le prestigieux prix du polar « Agatha ». Nous ne serons donc pas surpris d'y retrouver l'âme de la prolifique romancière anglo-saxonne.

Tout a commencé avec la proposition d'Alexander Woolcott, critique théâtral du New York Times, qui souhaite lancer une partie de l'Assassin entre amis. Et c'est à un huis-clos ébouriffant que nous assistons alors que le personnel et les résidents se retrouvent confinés dans l'hôtel - une situation idéale pour l'auteur qui va pouvoir déployer son intrigue rocambolesque. Cette histoire s'apparente au théâtre de boulevard et plus particulièrement à la comédie d'intrigue avec des accents vaudevillesques. En effet, le couple Fairbanks /Pickford est au coeur de ce mélimélo alors que le corps sans vie de Bibi est retrouvé dans leur baignoire où, un peu plus tôt, elle exhibait sa nudité dans un bain de champagne. Des portes qui claquent, des rebondissements - avec une ribambelle de coupables -, la disparition d'un mystérieux collier, c'est sur une cadence endiablée que se succèdent différentes scènes où le duo Parker/Doyle va devoir exploiter toute sa sagacité pour résoudre l'énigme.
La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2017/01/ca-gaze-a-l-algonquin-l-affaire-de-la-belle-evaporee-j.j.murphy.htmlte sur :
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